Août 29, 2019 | Non classifié(e)
Lundi, le 2 septembre, à 10 :45, la Présidente et le Coprésident du Mouvement des Focolari, Maria Voce et Jesús Morán, seront accueillis par le Pape François en audience privée. Une année importante pour les Focolari approche à grands pas : du 7 décembre 2019 au 7 décembre 2020, le Mouvement se souviendra du Centenaire de la naissance de Chiara Lubich. Avec des expositions, des publications et des manifestations, il veut offrir au plus grand nombre, la possibilité de connaître davantage la fondatrice et son ‘’Charisme de l’Unité’’. Le mot d’ordre officiel du Centenaire étant :’’célébrer pour rencontrer’’, montre qu’il ne s’agit pas d’un souvenir nostalgique mais que le message original de Chiara Lubich est plus que jamais actuel et engageant. Lors de la récente ‘’Mariapolis Européenne’’ dans les Dolomites, les participants, issus de tout le continent, ont exprimé une forte invitation à tous les peules européens afin qu’ils scellent entre eux un pacte de fraternité. Celle-ci a été un exemple d’actualité également politique du message de Chiara. Pour la vie interne du Mouvement, l’année du Centenaire sera aussi d’une grande importance : en septembre 2020 aura lieu l’Assemblée Générale des Focolari qui – en plus d’élire la Présidente et le Coprésident – donnera les orientations au Mouvement pour les 6 prochaines années. Raisons suffisantes pour informer le Pape François sur la vie actuelle du Mouvement, sur les projets en cours, sur les défis à relever. La requête de Maria Voce, adressée au Vatican le 18 juin 2019, de rencontrer le Pape en audience privée, a reçu une réponse en peu de temps. C’est ainsi que le souverain pontife accueillera la Présidente et le Coprésident lundi prochain, le 2 septembre, à 10:45. Maria Voce a invité à prier pour cette rencontre ‘’afin qu’elle donne de la joie au Pape et qu’elle soit une grâce pour tout le Mouvement des Focolari’’.
Joachim Schwind
Août 23, 2019 | Non classifié(e)
Antonio De Sanctis nous a quittés le 21 juin. Il a magnifiquement incarné, au sein des Focolari, la figure des “volontaires de Dieu”, en raison de son fort engagement dans la vie sociale.
Tonino, c’est ainsi que tout le monde l’appelait, nous a quittés le 21 juin dernier. Il a vécu à Frascati, une belle ville des Castelli Romani aux portes de Rome (Italie). Il a magnifiquement incarné la figure des Volontaires de Dieu qui, au sein du Mouvement des Focolari, s’investissent fortement dans le social et en faveur de l’humanité. Il a participé, seul ou en équipe, à de nombreuses initiatives, dont certaines inspirées par lui. Époux fidèle et attentionné de Marie, père très présent à ses enfants, travailleur infatigable, citoyen engagé, capable de créer des relations authentiquement fraternelles, Tonino a trouvé dans la communauté un lieu où la présence de Dieu et de l’Église pouvait être rendue visible, sans craindre de briser des conventions sociales ou une respectabilité inutile. Attentif aux plus petits, les préceptes évangéliques invitant aux oeuvres de miséricorde, essentiels pour un chrétien, caractérisent bien sa vie : « Parce que j’avais faim et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger et vous m’avez accueilli ; nu et vous m’avez vêtu ; malade et vous êtes venu me voir, prisonnier et vous êtes venus me visiter… ». Ce sont ces derniers qui ont fortement marqué sa vie au service de divers détenus et de leurs familles. Une occasion fortuite marque est à l’origine de son action auprès d’eux . Il visite beaucoup de jeunes en prison. Un jour, il est touché par la tristesse d’une religieuse bénévole à la vue des “chariots de revues pornographiques” qui entrent dans ce lieu. « Je suis rentré chez moi avec ce souci et sur la place principale j’ai rencontré le curé d’un village voisin, un vieil ami à moi. Je lui ai immédiatement confié ma peine et il m’a répondu : « Ce que vous m’avez dit, venez le dire à mes paroissiens dimanche prochain, afin de recueillir des dons pour envoyer la revue Città Nuova aux prisonniers ».
C’est le début d’une longue expérience : depuis de nombreuses années, le dimanche, dans les différentes paroisses situées entre Roma Sud et les Castelli Romani, il raconte de sa voix reconnaissable entre toutes, modeste et timide, son engagement auprès des prisonniers et demande des dons pour les abonner à la revue des Focolari. Il a fait parvenir des dizaines de numéros aux différentes prisons qu’il a visitées. Depuis février 2012, Città Nuova, sous la rubrique : “L’arcobaleno oltre le sbarre” (L’arc-en-ciel au- delà des barreaux), a publié en 4 épisodes les expériences de Tonino et de sa famille qui ont la saveur des “fioretti de Saint François”. Dans certains cas, même si cela semblait risqué, il n’a pas hésité à accueillir des prisonniers chez lui. Pour beaucoup d’entre eux, il est devenu un second père, même lorsqu’ils ont recouvré leur liberté. Sgnificatif l’extrait de la lettre de MG: « Chez vous, je me suis enfin sentie “chez moi”. Nulle part je n’ai éprouvé ce sentiment d’appartenance à un lieu, à des personnes. C’est grâce à vous que l’amour de Jésus a atteint mon cœur, à travers cela, j’ai compris quelle place Dieu occupe dans ma vie. Le matin ma première pensée va vers Lui et quand je m’endors ma dernière aussi. Je suis heureux parce qu’il est arrivé dans ma vie comme un grand ouragan qui emporte tout. Antonio, tu es, avec toute ta famille, un témoin vivant de l’Évangile, tu es une Œuvre de Dieu ». Le jour de ses funérailles il y avait beaucoup de monde dans la cathédrale de Frascati. Ses trois enfants, Myriam, Gabriele et Stefano, l’ont salué par ces mots : « Port sûr où accoster à la fin d’une journée ensoleillée ou après une tempête, tu étais toujours là, prêt à nous écouter, à nous accueillir, à nous encourager et à nous inviter à prendre à nouveau le large sans crainte ». En ce 22 juin, c’était son beau-frère Don Enrico Pepe et le cardinal João Braz de Aviz qui concélèbraient.
Lina Ciampi
Août 22, 2019 | Non classifié(e)
Depuis 2012, le Festival de musique classique de Salzbourg, le plus important au monde, s’ouvre à une dimension spirituelle en proposant une série de concerts de musique sacrée et de conférences dédiée au dialogue entre les religions. De nombreux grands noms de la scène musicale internationale y participent et pour la première fois cette année, l’archidiocèse de Salzbourg était également présent avec une exposition de l’artiste français Michel Pochet.
Le samedi après-midi 20 juillet 2019, à 17 heures, le hall d’entrée de l’Archevêché de Salzbourg est bondé : la Présidente du Festival, Helga Rabl-Stadler, et Mgr Franz Lackner inaugurent l’exposition de l’artiste français Michel Pochet, intitulée “Larmes”. « Pour la première fois, l’Église catholique de Salzbourg participe à “l’ouverture spirituelle” du festival de musique » – explique Mgr MatthäusAppesbacher, vicaire épiscopal, en retraçant la genèse de cette exposition. Lui-même avait su que l’artiste avait eu l’occasion de donner au Pape François une toile représentant le visage en pleurs de Dieu-miséricorde. Depuis lors, il avait décidé de l’inviter à l’ouverture spirituelle de cette année, dont le thème central est consacré aux larmes. « La beauté – Michel Pochet l’a souligné dans son bref discours – est un besoin primordial de l’homme ». Et pour souligner la nécessité de libérer les artistes du complexe de leur inutilité sociale, il raconte l’histoire d’un garçon d’Amazonie qui, avec la musique de sa flûte, a essayé de soutenir sa famille qui souffrait de la faim. Les œuvres choisies pour cette exposition, qui s’est achevée le 30 juillet, invitent au dialogue. L’exposition s’est déroulée dans le cadre prestigieux de la ville de Salzbourg, où tout rappelle l’alliance entre l’Église et le pouvoir au cours de son histoire. Dans cette ville la rencontre entre l’Église et l’art a produit des œuvres fastueuses, tandis que celles de Pochet sont résolument sobres par leur matière, leur forme et leur contenu.
Ses toiles le démontrent, comme celle dans laquelle il “raconte” la présence de Dieu à Auschwitz, en utilisant untrait léger sur une étoffe blanche réduite presque en lambeaux. Pochet dessine l’horreur indicible de la montagne de cadavres observée par le cœur de Dieu en pleurs. Un détail surprenant et presque irritant : chaque cadavre possède une carte d’identité qui, pourtant, n’existait pas dans les camps d’extermination. C’est cependant le cas dans les séries policières de la télévision : même s’il s’agit d’une procédure bureaucratique, dans les morgues les morts sont ainsi arrachés à l’anonymat. Sur la toile, ces cartes sont un rappel timide de la mémoire de Dieu : bien qu’on ait tenté d’effacer d’innombrables noms de la surface de la terre, Lui n’oublie pas. A côté de cette scène, comme en contrepoint, apparaît un grand visage de Marie aux traits franchement droits, qui offre un aspect presque viril ; ce tissu aux couleurs tendres est plein de poésie : les larmes de Marie sont comme des perles de rosée et suggèrent l’aube d’une nouvelle création. L’exposition avait été installée dans le hall d’entrée et dans une salle adjacente. Elle comprenait un graphisme en noir et blanc : un “Chemin de Croix” qui incluait des scènes de la passion de Jésus et des douleurs de notre temps. Elle se prolongeait par une série de méditations sur d’autres “visages de Dieu” par lesquels il a approché son peuple dans ses archanges. On peut la considérer comme “art sacré”, bien qu’elle s’éloigne beaucoup des représentations qui portent ce nom. Elle n’illustre pas des scènes de l’Écriture Sainte ou – comme c’est souvent le cas à l’époque baroque et rococo – des concepts théologiques, mais elle a l’audace de la réflexion personnelle.L’accent mis sur levisage fait penser aux proposdu philosophe Giuseppe M. Zanghì, pour qui “le Sacré émergeant” au XXIe siècle reflète l’”Un sans visage”, un “Pouvoir sans visage “(1).
Peter Seifert, historien de l’art
(1) Giuseppe Maria Zanghí, Nuit de la culture européenne, Rome 2007, p. 46-47
Juil 21, 2019 | Non classifié(e)
« Tout au long de l’Évangile, Jésus nous invite à donner – écrivait Chiara Lubich en 2006 – donner aux pauvres, à ceux qui demandent, à ceux qui veulent un prêt ; donner à ceux qui ont faim, donner ton manteau à ceux qui demandent une tunique ; donner gratuitement… Il a lui-même été le premier à donner : la santé aux malades, le pardon aux pécheurs et la vie pour nous tous. Au besoin égoïste de s’accaparer, il oppose la générosité ; au souci de ses propres besoins, l’attention à l’autre ; à la culture de la possession, celle du don ». Le mariage Une de mes filles allait se marier, mais comme nous étions une famille de condition très modeste, il était difficile de couvrir toutes les dépenses. Il me restait dix jours et je n’avais toujours pas de robe convenable pour la cérémonie. Étant donné ma taille, il n’était même pas évident qu’on m’en prête une. C’est précisément à cette époque qu’est arrivé de Florence un container rempli de vêtements et d’articles ménagers, préparés et expédiés par des familles italiennes pour notre communauté. Une amie a commencé à chercher quelque chose pour moi au milieu de cette manne. C’est avec une grande joie qu’elle a trouvé un très beau tissu et qu’elle a pensé au modèle d’une robe. Le jour du mariage, à ceux qui me félicitaient pour mon élégance, j’ai répondu que la providence de Dieu s’était servie d’amis proches et lointains. (M.A. – Paraguay) En dialyse J’ai trois dialyses par semaine depuis trois ans, en attendant une greffe. Dans la clinique où je vais, je côtoie des situations difficiles et j’essaie de construire une relation avec chaque patient. Si quelqu’un aime parler de nourriture, je parle de nourriture ; si quelqu’un s’intéresse au sport, nous parlons sport. Mais un jour, j’étais particulièrement fatiguée de devoir lutter et relever des défis. Je n’avais pas la force de sourire, ni même de dire au revoir. Une infirmière qui me connaît bien m’a dit : « Toi aussi, Araceli ? ». L’angoisse et le découragement ont disparu et j’ai recommencé à penser non pas à moi-même, mais aux autres. (Araceli J. – Brésil) Adopté J’ai toujours eu honte de ne pas savoir qui sont mes parents biologiques, même si la famille qui m’a adopté a tout fait pour combler mes manques. Quand je suis tombé amoureux et que j’ai épousé K., mes problèmes, qui semblaient avoir été effacés auparavant, ont ressurgi : pour ce qui est de l’éducation de nos enfants, nous n’étions pas d’accord. Je ne lui ai pas donné d’explications. Ceux qui ont eu une famille ne peuvent pas comprendre la solitude existentielle. Maintenant, après de nombreuses années, essayer d’extraire l’amour d’un cœur aride m’aide à guérir. (T.A.F. – Hongrie) Le défi Un jour, une collègue me remet un feuillet en me disant que c’était une phrase de l’Évangile avec un commentaire pour aider à la vivre. J’ai lu : « Aimez vos ennemis. » J’y pense et le lendemain, je me sens prête à relever le défi. Dans la cuisine, je retrouve ma mère, avec qui je n’ai pas parlé depuis deux mois. Je m’assois pour prendre un café avec elle et je lui demande si elle a bien dormi. L’après-midi, mon frère vient dans ma chambre pour m’emprunter un pull. « Ouvre le placard et choisis celui que tu veux », lui dis-je. Ce sont de petits rendez-vous, mais je me sens déjà différente. (A.F. – Italie)
d’Après Chiara Favotti
Juil 15, 2019 | Non classifié(e)
Du pacte spirituel spécial que Chiara Lubich et Igino Giordani scellèrent le 16 juillet 1949, est née une expérience mystique originale, ouverte à l’humanité et transformant l’histoire des communautés et des peuples. « Toutes les pages que j’ai écrites ne valent rien si l’âme qui les lit n’aime pas, n’est pas en Dieu. Elles ont de la valeur si c’est Dieu qui les lit en elle. Or ce que je désire laisser à ceux qui suivront mon Idéal est la certitude que l’Esprit Saint suffit – et la fidélité à qui a commencé – pour que l’Œuvre continue. […] Accessoirement je peux aussi laisser ce que j’ai écrit, mais cela ne vaut que si c’est considéré comme ‘’ accessoire ‘’. Jésus même, tout en étant Dieu et en ayant tout en lui-même, n’est pas venu pour détruire et tout refaire à zéro mais pour compléter. Ainsi donc ceux qui me suivront pourront compléter ce que j’ai fait. Je ne veux pas aimer ceux qui viendront après moi moins que moi-même. Je désire donc qu’ils aient l’Esprit Saint jaillissant en eux, comme Dieu me le donna. Ils ne L’auront pas directement, ils L’auront par un intermédiaire, mais ils L’auront, vivant, de la bouche même de la personne qui Le transmettra parce qu’elle vit ce qu’Il enseigne à travers moi. Il est bon alors d’éliminer résolument tout souci pour n’avoir que celui de faire la divine volonté qui nous est manifestée instant après instant, mais sans rien suggérer à Dieu. » (Chiara Lubich (Paradis de 1949, versets 237-243) Quelles sont ces “pages” dont parle Chiara Lubich ? Ce sont les pages du texte connu sous le nom de Paradis de 1949, qu’elle a écrites il y a soixante-dix ans, sous l’action d’une lumière spirituelle qui se prolongera les mois suivants. Dans le passage cité, Chiara s’adresse directement à ceux qui, aujourd’hui, veulent non seulement se souvenir de ce qui s’est passé à ce moment-là, mais également se greffer sur l’expérience mystique qu’elle et quelques membres de la communauté naissante des Focolari vivaient alors. Les belles paroles, les métaphores suggestives et la dimension conceptuelle de ces pages peuvent satisfaire le sens esthétique du lecteur, lui faire goûter le climat religieux qui régnait alors, mais rien de plus. Seuls ceux qui aiment sont en mesure de saisir le sens profond de la mystique du Paradis de 1949. Une telle signification découle de la compréhension de la réalité humaine et de toute créature directement inspirée par la contemplation de Dieu et en Dieu. Les fruits de cette expérience sont sous nos yeux : nous voyons la spiritualité de communion, la pensée qui émane du charisme de l’unité, la mission du Mouvement des Focolari, les initiatives et les œuvres qui naissent de son engagement dans le domaine social. Ce n’est pas un hasard si le début de cette expérience mystique s’est effectué grâce à un pacte spirituel spécial que Chiara a scellé avec Igino Giordani, époux et père de famille, parlementaire et écrivain. Habituellement, la mystique est inaccessible à qui est plongé dans les défis de la vie quotidienne, à qui a une famille, un travail, des engagements impératifs et des défis compliqués à relever. Le fait que le Paradis de 1949 ait été ouvert par l’unité entre Chiara et Igino laisse entendre que la spiritualité de Chiara Lubich n’est pas réservée, qu’elle n’est pas destinée à ceux qui vivent une condition religieuse particulière, mais qu’elle s’adresse à l’humanité et est appelée à soutenir la marche vers l’unité de tous, hommes et femmes, communautés et groupes, peuples et nations, quelles que soient les circonstances et les conditions. Aujourd’hui, Chiara nous demande de continuer son œuvre.
Alberto Lo Presti