Mouvement des Focolari
Haïti: État d’urgence humanitaire

Haïti: État d’urgence humanitaire

HaitiLa tempête la plus violente de ces dernières années qui a frappé l’Île déjà tellement éprouvée, a provoqué au moins 900 victimes. Maintenant un danger la menace encore plus gravement : les épidémies, et plus particulièrement le choléra. Wilfrid Joachim Joseph, point de référence SAD en Haïti – Soutien à Distance, appuyé par les Familles Nouvelles – nous fait savoir qu’autour de Mont-organisé, zone rurale dans le district de Ouanaminthe, au Nord-Est de Haïti, « Le cyclone Matthew, où AFN (Action Familles Nouvelles) soutient à distance un grand nombre d’enfants, n’a pas fait de victimes, mais beaucoup de dégâts matériels. En particulier sur les fermes et les étables, donc avec de graves conséquences sur les sources de revenu d’une population qui, justement parce qu’elle est rurale, vit de l’agriculture et de l’élevage. » Le mouvement des Focolari s’est immédiatement mis en action pour soutenir les personnes victimes de cette grave calamité naturelle par toutes sortes d’aides. Le « lien aide pour les urgences humanitaires », signale les comptes-courants suivants pour celles et ceux qui veulent donner leur propre contribution pour Haïti, spécialement pour les communautés des Focolari : Une coordination d’aides a été mise en place pour l’urgence humanitaire dont voici les comptes-courants pour qui voudrait apporter sa contribution : LIBELLE : urgence Haiti

Action pour un Monde Uni à but non lucratif (AMU) Action pour Familles Nouvelles à but non lucratif (AFN)
IBAN: IT16 G050 1803 2000 0000 0120 434 Auprès de la Banca Popolare Etica IBAN: IT55 K033 5901 6001 0000 0001 060 Auprès de la Banca Prossima
Code SWIFT/BIC: CCRTIT2184D Code SWIFT/BIC: BCITITMX

  Les aides versées sur les deux comptes-courants avec ce libellé seront gérées conjointement par AMU et AFN. Pour de tels dons une déduction fiscale est prévue dans de nombreux pays de l’Union Européenne et d’autres pays du monde, selon les différentes réglementations locales.

Lionello Bonfanti, homme des Béatitudes

Lionello Bonfanti, homme des Béatitudes

Lionello_BonfantiLionello naît le 10 octobre 1925, à Parme (Italie), dans une famille aisée. Chez les Bonfanti on apprend aux enfants à être avant tout honnêtes et vrais. Lionello fréquente le lycée au cours des années marquées par la seconde guerre mondiale, ce qui le rend particulièrement sensible aux problèmes de la vie sociale et publique. En 1943 il s’inscrit à la faculté de Jurisprudence : après une période d’interruption qu’il passe en prison pour avoir soutenu la Résistance, il obtient son diplôme en 1947 avec le maximum de points et les félicitations. Après la guerre, il s’engage résolument dans le secteur de la formation et de la culture de la FUCI (Universitaires Catholiques Italiens) et milite dans la Démocratie Chrétienne. Membre actif de la Conférence St Vincent de Paul, il se met aussi au service des personnes démunies. Il est ainsi conduit à fréquenter un groupe de jeunes désireux d’un approfondissement spirituel à la lumière de l’Evangile. C’est là qu’il fait connaissance avec la spiritualité de l’Unité de Chiara Lubich et qu’il rencontre en 1950 Ginetta Calliari, une des premières focolarine. « Elle nous a parlé très simplement mais avec beaucoup de conviction. (…) Le christianisme qui m’était proposé était si neuf et si attirant qu’il me semblait presque entendre pour la première fois ce qu’était le christianisme lui-même », raconte-t-il. Cette croissance spirituelle s’accompagne aussi d’une réussite professionnelle : il devient le plus jeune Préteur d’Italie. En 1953 il participe à la mariapolis d’été où il approfondit la spiritualité de l’unité. Il rencontre Chiara Lubich, Pasquale Foresi et Igino Giordani. Des journées qui marqueront à jamais sa vie. C’est ainsi qu’il les évoque : « Cette vie sociale partagée, bien qu’à échelle réduite, était complète : il y avait des personnes consacrées et d’autres mariées, des prêtres et des ouvriers. Possédant en en soi une loi ayant valeur universelle, elle pouvait être un modèle pour toute la société. Je vis dans ce corps de personnes unies dans le Christ, même si dépourvu de moyens matériels, même si composé de personnes non sans défauts ni ingénuités, une communauté où Dieu avait déposé une lumière, une loi, une richesse destinées à se répandre dans le monde entier (…) ». Lors de ce rassemblement il décide de suivre Dieu dans le focolare. En 1961 il franchit un pas qui fait grand bruit : il quitte sa profession (il venait d’être nommé Substitut du Procureur de la Magistrature à Parme), pour se dédier complètement au Mouvement. L’hebdomadaire Gente publie un article sur ce Magistrat qui « avait laissé la toge pour la Bible ». En 1962 il reçoit le « Prix de la Bonté » de la Région de l’Emilie (Italie du Nord) LionelloBonfanti_Loppiano_02Nous retrouvons Lionello à Rome, à la première école internationale de Grottaferrata, puis à Turin et ensuite à la Cité pilote de Loppiano en 1965 où, pendant quinze ans, il donne des cours aux jeunes focolarini et se consacre entièrement au développement de la Cité pilote naissante qui a « pour loi fondamentale l’amour réciproque ». En 1973 il est ordonné prêtre : pour lui il s’agit « d’être au service du charisme, de vivre la transparence de l’amour, d’être davantage Jésus pour les autres ». En 1981 il assure divers services au Centre du Mouvement à Rocca di Papa. Après l’obtention de sa licence en Théologie et en Droit Canonique, il se spécialise dans le droit des associations de laïcs et assure un précieux travail de conseil pour la rédaction des Statuts du Mouvement des Focolari (Œuvre de Marie), au contact des meilleurs canonistes du Saint-Siège. Au cours de l’été 1986, qui sera le dernier pour lui, les médecins découvrent qu’il a une tumeur et souvent lui reviennent à l’esprit et dans le cœur quelques pensées de Chiara Lubich,, en particulier sur Marie: « Toutes les phrases du Je vous salue Marie recèlent une beauté, mais aujourd’hui je voudrais suggérer d’intérioriser tout particulièrement la double prière de demande : “ Prie pour nous pécheurs,  maintenant ” et “ à l’heure de notre mort ”, afin que Marie nous assiste par son intercession auprès de Dieu à chaque moment de notre vie et afin qu’en cet instant important, celui de la mort, elle soit à nos côtés de façon spéciale ». Il meurt subitement le 11 octobre. On a dit de lui qu’il était « homme des Béatitudes », parce qu’il les reflétait : par sa pureté de cœur, sa douceur, sa miséricorde, sa paix, sa faim et sa soif de justice. La phrase d’Evangile qui a orienté sa vie est en effet : « Cherchez avant tout le Royaume de Dieu et sa justice et tout le reste vous sera donné par surcroît » (Mt 6, 33)  

Accueilli, il retrouve sa dignité

Accueilli, il retrouve sa dignité

20161010 Nous connaissons Khalid depuis plus de dix ans. Un jour, il a sonné à notre porte pour nous vendre quelque chose, mais surtout pour que nous l’aidions à trouver un travail. Il était en Italie depuis plus d’un an, clandestin et sans domicile fixe. Il avait 24 ans et venait du Maroc, où il avait laissé sa mère, veuve avec deux enfants mineurs. Une semaine plus tard, il s’est représenté. “J’avais faim, et vous m’avez donné à manger, j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli…” Ce passage de l’Évangile nous interpellait avec force. À ce moment-là, nous ne pouvions que l’accueillir à table avec nous. L’après-midi, nous lui avons proposé de travailler dans notre potager et notre jardin. Il est revenu les deux jours suivants. Il a ainsi pu envoyer une petite somme d’argent à sa maman. C’était la première fois qu’il réussissait à aider sa famille, ce qui l’a rendu heureux. Nous avons tenté de lui chercher un travail, mais la réponse était toujours la même: il est clandestin, nous ne pouvons pas l’engager. Il a finalement trouvé un travail saisonnier auprès d’une exploitation agricole. Il travaillait dans les serres et logeait dans un container avec un Indien. C’était pénible, mais il était content. Un jour, le téléphone a sonné: l’ami indien nous expliquait que Khalid n’allait pas bien. Jésus nous interpellait encore: nous sommes allés lui rendre visite et nous l’avons emmené chez notre docteur, qui était disponible. Il était atteint d’une otite douloureuse et devait être surveillé; nous avons décidé de l’installer dans la chambre avec notre fils. Au début, nous devions parfois nous lever la nuit pour le soigner. Nos enfants aussi se sont montrés prévenants envers lui. Pendant ce temps, son employeur ne voulait pas régulariser sa situation: nous étions devenus son dernier espoir. Le Seigneur nous demandait un acte d’amour plus radical. Nous avons donc décidé d’engager Khalid comme employé de maison et, plus tard, l’idée a muri en nous de l’héberger chez nous, comme un autre enfant. Nous avons aménagé un espace pour lui, où il pouvait avoir son indépendance. Nous étions attentifs à respecter ses convictions religieuses dans la préparation des repas, tout comme ses moments de prière et ses horaires pour manger durant le Ramadan. On avançait ainsi en approfondissant le dialogue aussi sur le plan religieux. Le rapport entre nous est devenu toujours plus familier: le soir, nous discutions souvent de sa vie et de la nôtre, de ses traditions et des nôtres. Doutes et difficultés n’ont pas manqués, mais, avec le soutien de la communauté du Mouvement, nous trouvions la force d’aller de l’avant. La providence n’a jamais manqué. Un homme, que nous ne connaissions pas, lui a offert une mobylette que nous avons ensuite mise en règle. Des personnes du Mouvement lui ont fourni des vêtements… Il a ensuite trouvé un travail qui, même provisoire, le satisfaisait. Il lui a permis d’aider sa famille et aussi de rembourser une partie des dépenses effectuées pour lui. Après environ sept mois, un logement s’est libéré. Il a pu s’y installer avec quelques amis. Il est ensuite retourné au Maroc, où il s’est marié. Rentré en Italie avec sa femme, il a trouvé un travail à durée indéterminée qui lui a permis de mener une vie plus sereine. Trois enfants sont nés, dont deux fréquentent les écoles élémentaires. Nous avons également construit un beau rapport avec sa femme, malgré les difficultés de la langue. Un jour, elle a voulu nous montrer sa reconnaissance et a proposé de préparer chez nous un repas entièrement marocain, que nous avons mangé avec nos enfants. Nous sommes devenus les grands-parents de ses enfants, qui sont souvent chez nous! En échangeant avec eux, nous expérimentons continuellement la joie de la présence de Dieu au milieu de nous. (G. de Mantoue – Italie)

Le courage de pardonner

Le courage de pardonner

Reconciliation by Josefina de Vasconcellos at Coventry CathedralLa Parole de Vie de ce mois nous invite à ne pas répondre à l’offense par l’offense mais – comme le suggère Chiara Lubich – « par un acte de volonté et de lucidité, donc de liberté, accueillons le frère comme il est, malgré le mal qu’il nous a fait, comme Dieu nous accueille, nous pécheurs, malgré nos défauts ». Voici quelques brefs témoignages : Ce mur-là est tombé “J’ai eu une enfance et une jeunesse très tristes, au point que je ne garde aucun souvenir positif. Même mariée, les rapports avec ma famille d’origine me laissaient toujours une profonde amertume, uniquement des critiques et du dédain. Ce n’est pas facile d’oublier, mais en attendant j’ai essayé de vivre la phrase de l’Evangile : donner sans attendre de récompense. Un jour, mes parents sont venus passer leurs vacances chez nous. J’ai décidé de satisfaire leurs goûts, sans rien attendre en retour. J’ai embrassé ma mère, ce qui n’était plus arrivé depuis mon enfance. Elle m’a embrassée et elle en a eu les larmes aux yeux. J’ai senti que le mur qui nous divisait s’écroulait. Et papa, le jour de son anniversaire a voulu que je mette sa musique préférée et que je danse avec lui. Une grande conquête, cette harmonie avec mes parents ! » (Marguerite, Suisse) Un litige qui se termine en douceur « Ma sœur m’avait appris que nos parents s’étaient disputés. Depuis trois jours ils ne se parlaient plus et papa refusait de manger la nourriture que préparait maman. En arrivant à la maison j’ai tout de suite ressenti une atmosphère lourde. Sans poser de questions, je me suis mise à servir concrètement en faisant quelques tâches ; à la première occasion où je me suis trouvée seule à seule avec mon père, j’ai essayé de savoir ce qui s’était passé. Il s’est confié à moi et moi aussi j’ai pu lui parler de mon engagement à vivre les paroles de Jésus. Lorsque j’ai fait allusion au pardon, dont Lui nous a donné l’exemple, il s’est montré plus attentif. A la fin nous nous sommes mis d’accord que lorsque maman serait rentrée il l’aurait écoutée attentivement. De la fenêtre de la cuisine j’ai assisté à la scène quand elle est rentrée et mon père qui lui demandait avec douceur comment ça s’était passé au travail ». (P.F. – Cameroun)  Un simple “ciao” «Depuis quelque temps des incompréhensions avaient surgi entre ma sœur et moi au point que nous ne nous saluions plus. Un jour j’ai décidé de faire le premier pas pour nous réconcilier. Mais ce n’était pas du tout facile : au fond c’était moi le frère aîné, j’avais ma dignité… Après une nuit agitée, le matin je l’ai saluée par un « ciao », mais à voix basse de sorte qu’elle n’a pas entendu. Prenant mon courage à deux mains j’ai répété le « ciao » mais plus fort. Cela l’a surprise et nous avons tout de suite fait la paix. La joie et la libération intérieure qui ont suivi m’ont poussé à chanter ». (Dolfi – Italie)