Mouvement des Focolari
« Une révolution copernicienne pour les sciences sociales »

« Une révolution copernicienne pour les sciences sociales »

Prof AdamBielaAdam Biela – à cette époque recteur de la faculté des Sciences Sociales de l’Université Catholique de Lublin – est à l’origine de la remise du premier doctorat h.c à la fondatrice des Focolari Chiara Lubich (1920-2008). Par la suite 15 autres lui seront remis dans le monde et dans diverses disciplines. Dans son Laudatio le prof. Biela avait parlé de « révolution copernicienne », introduisant l’idée de nouveau paradigme pour les sciences sociales. Nous lui avons demandé les raisons qui l’ont poussé à créer ce doctorat. “ Dans mon Laudatio j’avais expliqué les principaux motifs de la remise du doctorat Honoris Causa en Sciences Sociales à la fondatrice du mouvement des Focolari, Chiara Lubich, de la part de l’université catholique de Lublin en juin 1996. Un américain,Thomas Kuhn (1962), philosophe de la science, voyait la révolution copernicienne comme celle qui, de toute l’histoire de la science, illustre le mieux la nature de la révolution scientifique. L’essence du paradigme, dans la vision de Kuln, est un changement de mentalité au sein même de son propre espace. Copernic dut transformer le solide système géocentrique qui prévalait non seulement dans la science de son époque, mais aussi dans la culture, la tradition, les perceptions sociales, et même dans la mentalité des autorités religieuses et politiques. Il le fit en utilisant un chemin bien préparé, empirique, méthodologique et psychologique. De manière identique Chiara Lubich a créé par son activité sociale une inspiration révolutionnaire pour construire un paradigme dans les sciences sociales. A trente, en 1943, la situation était extrêmement difficile et périlleuse lorsqu’elle a décidé non seulement de sortir de l’émergence de sa propre vie, mais, d’aider, avec ses amis, d’autres personnes qui se trouvaient dans des conditions de survie beaucoup plus difficiles. Elle a décidé d’affronter le risque des bombardements de la guerre pour rester avec les enfants seuls et les personnes âgées qui avaient besoin d’aide. Ce genre d’expérience a fait redécouvrir la communauté en tant que modèle de vie réelle et a permis de réaliser et d’éclairer le charisme de l’unité. De toute façon le développement de ce charisme montre qu’il est l’actualisation concrète et pratique d’une nouvelle vision des structures sociales, économiques, politiques, d’éducation et de rapports religieux, qui conseille, recommande, suggère, éduque et fait vivre l’unité avec d’autres personnes. Dans mon discours j’ai utilisé le concept de paradigme de l’unité pour souligner l’activité sociale de Chiara Lubich et du mouvement des Focolari dans le fait de construire des structures psychosociales pour l’unité dans différents milieux. Par exemple, dans l’Économie de communion, dans la politique (Mouvement Politique pour l’Unité), dans les médias (journalistes pour l’unité – Net One ndr), dans les rapports œcuméniques et interreligieux (les centres pour l’œcuménisme et pour le dialogue interreligieux) ». Les 3 et 4 juin à Lublin, à l’université aujourd’hui qui porte le nom de Jean Paul II, se déroule un congrès académique au titre « Conflit, dialogue et culture de l’unité ». Quel en est le but ? « En juin 1996, l’Université Catholique Jean Paul II de Lublin a vraiment trouvé une méthodologie pour exprimer la nouveauté, l’originalité, la valeur heuristique et appliquée du charisme de l’unité, non seulement dans les sciences sociales mais aussi dans d’autres disciplines. Nous sommes vraiment heureux que notre message sur la valeur méthodologique du charisme de l’unité ait trouvé compréhension auprès de tant de centres académiques du monde qui ont conféré à Chiara Lubich des diplômes honoris causa. Le concept de paradigme de l’unité est une grande inspiration qui incitera les sciences sociales à construire leur propre paradigme de recherche avec une force et une potentialité mentale et méthodologique susceptibles d’engendrer une nouvelle vision du monde social. Le congrès Conflits, Dialogue and Culture of Unity analysera donc ce que la recherche et la pratique inspirée du paradigme de l’unité fondé sur la spiritualité de l’unité peuvent résoudre comme questions théoriques et appliquées concernant la construction de l’intégration sociale, économique et politique dans l’Europe contemporaine et dans le monde ».

Conflit, dialogue et culture de l’unité

Conflit, dialogue et culture de l’unité

« Chiara Lubich, par l’action du mouvement des Focolari, a créé un nouveau phénomène d’intégration sociale inspiré par le charisme de l’unité évangélique qui met en évidence de nouvelles dimensions psychologiques, sociales, économiques et religieux- spirituels », affirme le prof. Adam Biela dans son discours lors de la remise du doctorat h.c. en Sciences Sociales à l’Université Catholique de Lublin Jean Paul II en juin 1996. Il expliquait alors comment un tel message « constitue un vivant exemple de la manière dont un nouveau paradigme dans les sciences sociales non seulement est possible, mais qu’il est nécessaire de lui faire prendre forme ». Il l’a défini « le paradigme de l’unité » en lui attribuant un rôle inspirateur pour les sciences sociales qu’il compare « à la révolution copernicienne pour les sciences naturelle ». 15 autres reconnaissances suivront après celui-ci de la part de différentes universités dans le monde. 20 ans plus tard, l’Université Catholique de Lublin Jean Paul II veut faire le point et, en partenariat avec le centre pour le Dialogue avec la Culture des Focolari et l’Institut Universitaire Sophia, organise un congrès pourune réflexion et une recherche sur « Conflit, dialogue et culture de l’unité ». En partant de la psychologie, de l’économie, de la pédagogie, politologie, sociologie et communication, ce colloque, déclare aujourd’hui le prof. Adam Biela, « analysera ce que la recherche et la pratique inspirée du paradigme de l’unité, fondée sur la spiritualité de l’unité, peuvent offrir aux questions conceptuelles et appliquées sur la construction de l’intégration sociale, économique, et politique dans l’Europe contemporaine et dans le monde ». Tout particulièrement dans la ligne de mire, affirme encore le prof. Biela, « l’activité sociale de Chiara Lubich et du mouvement des Focolari qui construisait des structures psychosociales pour l’unité dans les différents milieux sociaux ». JPII_CatholicUniversity_LublinAu cours d’un call for papers, plus de 90 chercheurs et savants de nombreuses régions du monde ont répondu ont répondu avec un résumé en rapport avec les cinq thèmes autour desquels s’articulera le congrès : dialogue dans les communautés : entre charisme et institution ; solution aux conflits par le dialogue ; acteurs du changement politique et processus de participation ; processus individuels, interpersonnels et intergroupes dans la gestion et la prévention des conflits ; dialogue entre les disciplines et transdisciplinarité. Les conférenciers principaux, en plus du prof. Adam Biela et Jesús Morán, coprésident des Focolari qui offre la première conférence, sont les professeurs Bernhard Callebaut (Institut Universitaire Sophia Loppiano, Italie), Mauro Magatti (Université Catholique de Milan, Italie), Bogusław Śliwerski (Université di Lodz, Pologne), Marek Rembierz (Université de Slesia, Pologne), Stefano Zamagni, (Université de Bologne, Italie), Krzysztof Wielecki (Université Wyszynski de Varsovie, Pologne), Catherine Belzung (Université de Tours, France), John Raven (Université de Manchester, Royaume Uni).

Le congrès débute le jour de la fête du Sacré Cœur de Jésus, patron de l’Université. L’Académie célébrera cette fête pour ouvrir la cérémonie officielle, présidée par le Recteur, le prof. Antoni Dębiński, la participation du Nonce apostolique, l’archevêque Celestino Migliore et d’autres personnalités civiles et religieuses.

Source: Communiqués de presse

Kenya : œcuménisme et réconciliation

Kenya : œcuménisme et réconciliation

EcumenicalMeeting_KenyaUn dialogue entre personnes de deux groupes ethniques en conflit permanent : Johnson Duba en est l’animateur, lui qui vit à Marsabit au nord du Kenya. Johnson a essayé de convaincre les anciens du village de dialoguer afin de ramener la paix dans la communauté. Quant aux jeunes, il les unit par le moyen du sport : un tournoi de football sans gagnants pour renforcer la cohabitation pacifique. C’est l’un des fruits de réconciliation que le charisme de l’unité a fait mûrir, vécu par Johnson depuis des années dans son village. Cette expérience a été présentée avec d’autres le 27 mai dernier aux délégués de différentes Eglises d’Afrique de l’Est et d’Europe, réunis pour la conférence régionale de l’International Ecumenical Movement – Kenya (IEM-K). Parmi les orateurs invités, le docteur Samuel Kobia, ex-Secrétaire Général du Conseil Œcuménique des Eglises, et ex-président de l’IEM-K, ainsi que Maria Voce, présidente des Focolari, en visite au Kenya du 14 mai au 1er juin. EcumenicalMeeting_Kenya_01“Le mouvement des Focolari est œcuménique de par sa nature, a affirmé Kobia, après avoir souligné les bonnes relations avec Chiara Lubich, qu’il a connue personnellement, ainsi que la famille du Focolare. Dans son intervention il a, par la suite, encouragé à toujours pardonner, pour ne pas se laisser emprisonner par le passé, et ne pas transmettre le conflit aux nouvelles générations. Il a ensuite exhorté le mouvement œcuménique à soutenir les projets de paix, de dialogue et de réconciliation développés par les gouvernements respectifs. Même le cœur de Chiara Lubich brûlait d’un ardent désir : « Répondre au besoin le plus urgent et le plus dramatique de l’humanité, ce besoin de paix », rappelle Maria Voce dès les premières répliques de son discours. Et de continuer, « nous nous sommes retrouvés à construire des lieux et des occasions de rencontre à l’intérieur des Eglises auxquelles nous appartenons, pour que grandisse toujours plus la ‘’communion’’. Nous avons ensuite fait l’expérience d’être un peuple uni avec les chrétiens de diverses dénominations en partageant les dons spécifiques de chacune de nos Eglises, dans l’espoir d’arriver aussi un jour à l’unité doctrinale ».  Le dialogue, donc, comme route privilégiée à parcourir. C’est l’expérience du mouvement des Focolari durant ces 73 ans : « Un dialogue de la vie, qui n’oppose pas les hommes entre eux, mais encourage la rencontre entre les personnes, même de confessions ou de convictions différentes et les rend capables de s’ouvrir l’une à l’autre, de trouver des points communs et de les vivre ensemble ». En rappelant que l’unité (« Que tous soient un » de Jésus) est l’horizon et le but spécifique des Focolari, Maria Voce a confirmé combien le dialogue est un style de vie, une nouvelle culture, que le mouvement désire offrir aux femmes et aux hommes d’aujourd’hui. EcumenicalMeeting_Kenya_12« L’Esprit Saint, lien d’amour, fera grandir dans le peuple chrétien la conscience de vivre un moment précieux et indispensable, conclut Maria Voce. Ce sera un passage des ténèbres vers la lumière de la résurrection, vers une plénitude plus grande, où la diversité veut dire enrichissement, capable d’engendrer la communion : là où les blessures de l’humanité des uns seront les blessures des autres ; là où ensemble, avec humilité et détachement, on essaiera de pénétrer jusqu’à la substance et aux origines de l’unique foi en Jésus, dans l’écoute de Sa Parole ». Willy Niyonsaba    

Le Gen Rosso en Uruguay

Le Gen Rosso en Uruguay

gen-rosso-Montevideo« L’expérience la plus importante que j’ai vécue lors de ces deux journées passées avec le Gen Rosso a été de voir se réaliser mon rêve : me sentir forte, tonifiée, sans besoin de recourir à la violence », c’est ce qu’a dit Véronique, l’une des 200 ados qui ont participé aux trois jours de workshop organisés par le groupe international lors de son passage à Montevideo (Uruguay), lors d’ une tournée qui inclut aussi l’Argentine, la Bolivie et le Paraguay. Une action promue par la Fazenda da Esperança. «“Forts sans violence”- expliquent les artistes du Gen Rosso – est un projet qui s’adresse aux ados et aux jeunes pour une formation à la culture de la paix, de la légalité; une prévention au phénomène dévastateur de la violence dans les écoles sous toutes ses formes: vengeance, harcèlement, malaise des jeunes, suicide, décrochage scolaire ». Déjà expérimenté et suivi d’ un résultat positif dans divers pays, ce projet a mobilisé, à Montevideo aussi, environ 200 ados et jeunes des quartiers sensibles de la capitale uruguayenne. Une de ces associations est le Centre Nueva Vida : « Je me souviens de notre arrivée dans ce quartier périphérique, en mars 2001 – raconte Luis Mayobre, le directeur actuel – ; nous avons été accueillis à coups de pierres par les jeunes. Voir aujourd’hui nos jeunes en pleine action sur scène, avec de nombreux autres jeunes de leur âge, en train de lancer un message en faveur de la non-violence m’a ému ». En fait la grande nouveauté du projet artistique “Forts sans violence” consiste à mobiliser des ados et des jeunes qui, après les workshop de danse, musique , le travail de mise en scène et de préparation avec les artistes, montent ensemble sur le plateau et deviennent tous protagonistes. gen-rosso-Montevideo_b“Impressionnant! Ce fut merveilleux – confie Inès encore prise par l’émotion -. Deux concerts ont eu lieu les 21 et 22 mai, faisant salle comble au Théâtre Clara Jakson (1200 places), ce qui chez nous est peu commun ; et on ne distinguait pas nos jeunes des artistes du Gen Rosso : ils étaient pleinement intégrés ». Inès a vu grandir ces jeunes et connaît bien l’action importante conduite par le Centre Nueva Vida des Focolari et par d’autres associations du quartier, pour offrir à ces jeunes des perspectives d’avenir positives, loin de la drogue et autres dangers. Le spectacle “Streetlight”, nous plonge dans le Chicago des années 60 et relate une histoire vraie, celle de Charles Moatz, un jeune afro-américain du Mouvement des Focolari tué par une bande adverse à cause de son engagement pour la construction d’un monde plus uni. Charles, en choisissant la non-violence, signera son destin. Mais sa cohérence jusqu’à l’extrême  fera découvrir à ses amis des horizons nouveaux et jusque-là impensables pour leur vie. « Des phrases du type « si tu le veux, tu le peux », « l’amour l’emporte sur tout », « l’amour peut tout », « si tu veux conquérir une ville à l’amour, rassemble des amis animés des mêmes intentions… » – continue Inès -, semblaient des perles de rosée enveloppant le cœur des personnes présentes. Le tout exprimé avec une telle force qu’on en restait bouleversé. Il y avait une grande empathie entre la scène et le public. J’avais invité une amie  qui après un peu pleurait d’émotion. Je crois que Dieu a frappé fort à nos portes ». La presse uruguayenne, fortement marquée par la laïcité, a répercuté cet événement inhabituel. « 200 jeunes uruguayens se préparent dans des workshop intensifs en vue d’une représentation musicale avec le groupe international Gen Rosso », de quoi être fier en lisant ce titre dans l’un des nombreux journaux de la capitale ! « Heureuse de voir mon fils sur scène ! – écrit la maman d’un des jeunes devenus artistes – . Je remercie le Centre Vida Nueva qui a toujours visé à lui offrir des occasions pour qu’il grandisse en tant que personne ». E Patty : « Ce “si tu le veux, tu le peux » restera inscrit à jamais dans le cœur de chacun de ces jeunes et de toutes les personnes présentes. Merci ! Vous avez rechargé nos batteries et transmis une énergie contagieuse ». https://www.youtube.com/watch?v=s5eR25VL53M&feature=youtu.be