Mouvement des Focolari
Colombie : des gens capables de paix

Colombie : des gens capables de paix

Cristina-Montoya

Cristina Montoya,

« En Colombie, ce conflit armé qui sévit depuis plus de 50 ans, le second de l’histoire contemporaine par sa durée, est tout le contraire de la paix. Un affrontement àdimensions multiples, né de l’inégalité et du déséquilibre politique, porté à son comble par l’instauration de logiques d’économies illégales comme le trafic de drogue. Plus de 4.500.000 personnes déplacées, 220.000 assassinats et 25.000 « disparus » officiellement enregistrés. Mais le conflit ne se réduit pas uniquement au combat sur le front : il touche tout, il s’approprie les biens sociaux et culturels, l’espace public, les interactions quotidiennes, il blesse la vie des familles. Lorsqu’on vit dans un pays qui pendant trois générations a connu la violence comme moteur des liens sociaux, un véritable changement anthropologique est nécessaire ; la logique du don, de la confiance, de la gratuité semble disparaître. Cependant la guerre ne consume pas tout ; nombreuses sont les initiatives, la créativité, les communautés qui travaillent pour construire un tissu social ainsi que la fidélité de Dieu qui ne manque pas à tout moment historique. Un journal qui traînait dans une poubelle a communiqué la bonne nouvelle à un religieux colombien : il existait des gens qui croyaient sérieusement à l’évangile et le vivaient. Ses presque 78 ans se remplirent d’une vie qui devint immédiatement contagieuse. L’histoire de Chiara Lubich et de ses premières compagnes et de ceux qui vivaient comme elles dans d’autres coins du monde, a déclenché l’espérance. Ce sont des parcours et des visages comme celui de Rose, qui habite la périphérie de Medellin, parmi les régions les plus touchées. Son fils fut assassiné par un ami ; la réponse normale aurait été la vengeance, mais croire à l’amour implique d’avoir le courage de pardonner. Une blessure qui continue à faire mal, mais sa réponse a été de vivre pour le quartier : voilà une démarche de paix. Ou bien Nubia, qui a dû s’enfuir un matin très tôt parce que la guérilla a occupé son village. Elle laisse derrière elle maison et champs : tout ce qu’elle a. Elle arrive dans une nouvelle ville, enceinte, avec son fils encore petit et une fille adolescente. Et la voilà qui perd son mari et son fils aîné sur un chantier exposé à des conditions de travail dangereuses. Une absurdité qu’on a peine à imaginer. L’amour de la communauté des focolari la soutient pendant des années, en lui donnant la force de commencer une nouvelle vie. La paix n’est pas un bien en soi, pour la construire, il faut garantir la justice, combattre les causes qui lui font obstacle. C’est ce qu’ont fait Gabrielina et Macedonio, en donnant leur pauvre maison pour construire un centre social devenu par la suite un bureau d’étude pour le renouvellement architectural de la ville. Il faut aussi rendre possible un autre avenir et pour cela travailler donner priorité à l’éducation. La mise en commun des biens a permis de créer une crèche qui accueille les enfants les plus pauvres : aujourd’hui c’est un lycée avec plus de 400 élèves avec un projet éducatif centré sur l’amour et la générosité, pour construire une Colombie en paix et pluraliste. Nombreuses sont les initiatives concrètes parce qu’aucun peuple ne peut entrer en contact avec Chiara Lubich et rester comme avant. Son charisme qui porte à découvrir et croire en l’Amour produit un changement de mentalité, on se découvre capables d’aimer, on devient des sujets capables de paix. Comme l’affirme Raphaël Grasa, Président de l’Institut International pour la paix de Catalogne et professeur invité à Medellin, « la paix commence par les personnes, continue avec les rapports interpersonnels, les groupes. La paix est dynamique, sa réalisation concerne toute l’harmonie de l’être humain avec lui-même, avec les autres, avec la nature ». Maintenant qu’est prévue d’ici la fin du mois à La Havane la signature avec les FARC (Forces Armées Révolutionnaires de la Colombie) de l’accord de paix tant désiré, il faut réapprendre à la vivre – comme la création qui attend dans les douleurs de l’enfantement – et il se peut que le pays attende que les tenants de ce charisme se manifestent encore davantage ».

Guerre des Balkans : Chiara était à nos côtés

Guerre des Balkans : Chiara était à nos côtés

Avec la chute du mur de Berlin tout semblait résolu. Personne n’imaginait que les murs de la méfiance, de la haine, du préjugé continuaient à s’ériger dans l’ex-Yougoslavie, faisant ainsi obstacle à ce que les communautés des Focolari présentes depuis tant d’années avaient essayé de construire : l’unité entre tous, malgré la variété des ethnies, des langues, des religions. Diversités que tous sont arrivés à percevoir comme autant de richesses. L’annonce du conflit a été un choc, mais aussi un élan pour continuer à croire que même dans l’absurdité d’une guerre fratricide, l’immense amour de Dieu ne manquait pas. 20160314-02“ C’était en août 1991 – raconte au nom de la communauté de Zagreb Minka Fabjan, experte en administration et engagée dans le domaine de l’Economie de Communion – après des centaines de complications, un groupe d’entre nous est allé à Katowice (Pologne) parce que nous avions appris que nous aurions pu rencontrer Chiara Lubich. Là, elle nous a invités à témoigner de l’évangile par tous les moyens possibles, à ‘le crier sur les toits’. En Croatie déjà les premiers symptômes de guerre : fermeture des écoles, blocage des les autoroutes… Au milieu de ces bouffées de guerre, il était impressionnant d’entendre répéter à la télé et à la radio les messages de paix que nous avions envoyés aux différents émetteurs. Malgré cela les hostilités s’intensifiaient de plus en plus. Chiara nous téléphonait souvent pour savoir comment nous allions et pour nous encourager : « Démontrez par votre vie que l’amour est vainqueur de tout ». C’est elle qui nous a suggéré de récolter des signatures pour la paix : dans les écoles, aux parvis des églises, sur les places, en Slovénie, en Servie, partout. En Croatie, mettant à profit les alarmes, nous les récoltions dans les abris. En quelques jours nous avions envoyé 65.000 signatures aux différents chefs d’Etat ». “Entre temps nos maisons se remplissaient de réfugiés : c’étaient nos parents, des amis, et même des personnes inconnues. Chiara alors a invité le mouvement dans le monde à se mobiliser pour envoyer de l’aide. En automne est arrivé le premier camion de vivres et de produits alimentaires de première nécessité, une action qui durera des années. Des caves, des maisons en construction, des sièges de la Croix Rouge, des salles de conférence se sont transformés en magasins pour stocker ce qui arrivait et le partager avec les voisins et les réfugiés, qu’ils soient serbes, musulmans ou chrétiens. Nous faisions jusqu’à 300 paquets par jour. Avec ces aides humanitaires nous avons réussi à aider régulièrement 7000 personnes ». “Nous étions déjà fatigués, lorsqu’en 1993 le pape Jean Paul II nous a demandé d’ouvrir nos cœurs et nos maisons aux femmes bosniaques qui arrivaient de Zagreb après les incroyables cruautés subies dans les camps de concentration. Nous sentions Chiara à nos côtés, alors nous nous sommes tous mobilisés. Au Familyfest de 1993 nous avons lancé en mondovision une collecte de fonds qui a permis de donner un toit à 50 familles réfugiées et d’aider plus de 150 femmes. A travers le soutien à distance, des milliers d’enfants ont été secourus. Certaines de ces femmes, victimes de viol, ont trouvé la force héroïque de porter à terme leur grossesse. En Serbie 700 hommes, dont un bon nombre du mouvement, ont été mobilisés pour être enrôlés dans l’armée fédérale. Lorsque Chiara l’a su, elle nous a tous invités à prier pour eux, afin qu’ils aient la force de s’opposer à la violence et de ne pas tirer. Et les prières ont été exaucées : ‘ceux du mouvement’ ont été envoyés au service civil ». La guerre avait aussi entraîné derrière elle le Kosovo et Belgrade ; malgré cela Chiara a voulu se rendre dans la Croatie voisine. A la question d’un journaliste (Ottone Novosel pour Večernji list, le quotidien le plus répandu) lui demandant si elle avait une pensée pour ces populations, Chiara n’a pas hésité : « Prouver que le miracle de l’unité est possible même entre manières différentes de penser, entre peuples différents, entre religions différentes. C’est Dieu qui dirige l’histoire. Cette guerre, par réaction, pourrait susciter un grand courant d’amour qui pourrait devenir un exemple pour tant et tant de peuples » (12.4.1999). Ce message de Chiara Lubich est vraiment d’une actualité impressionnante, il vaut aussi pour les nombreux conflits qui continuent encore aujourd’hui de ravager la planète et de déshonorer notre humanité.

Des voix qui se font écho pour la paix

Des voix qui se font écho pour la paix

20160313-02La spiritualité de l’unité née de Chiara Lubich valorise fortement la paix: c’est le message tonifiant qui ressort de la soirée vécue à Castel Gandolfo (Rome) le 12 mars dernier où 1000 personnes se sont réunies pour relire à la lumière d’aujourd’hui l’héritage que nous laisse Chiara Lubich pour construire la paix. Etaient présents des ambassadeurs et représentants du corps diplomatique de 20 Pays auprès du Saint Siège et de l’Etat italien : du Maroc, de la Libye, du Bénin, du Gabon, de la Turquie et de Taiwan, de l’Argentine, du Venezuela, de Cuba, de l’Uruguay, du Paraguay, des USA et du Guatemala, ainsi que de diverses nations européennes, come l’Ukraine, la Lituanie, l’Albanie, la Slovénie, le Portugal et Malte. MariaVoce_12.3.206Mais l’actualité qui s’impose à nos yeux offre les images “d’une paix violée, souvent tournée en dérision”, qui va jusqu’à faire penser “que vivre en paix n’appartiendrait plus aux générations du troisième millénaire », comme l’a dit Maria Voce, présidente du Mouvement des Focolari, en adressant ses salutations. Comment recoudre la toile des relations entre les personnes, les peuples, les Etats ? « Au siège de l’UNESCO Chiara Lubich offrait une méthode d’éducation à la paix », rappelle Maria Voce : la spiritualité de l’unité, qui jette les bases d’une culture du dialogue. En témoignent les quatre expériences qui ont suivi, à commencer par la simplicité de celle du « dé de la paix », qui est à la base du développement de living Peace, un projet des écoles du Caire adopté aujourd’hui par 300 écoles réparties dans 110 Pays et qui mobilise plus de 100000 enfants et adolescents… en passant par le dialogue entre musulmans et chrétiens qui se vit en Italie sur le fond des tensions qui traversent le continent, sans oublier l’histoire « miraculeuse » de Fontem, au Cameroun, où Chiara voyait un exemple d’unité pour l’avenir des peuples, symbolisée par le pacte scellé entre les deux chefs de tribu ; enfin son grand rêve d’agir sur la société la société, à travers la pensée et la culture, en faisant naître l’Institut Universitaire Sophia (Loppiano, Florence). GenVerde_12.3.2016Le Gen Verde a pris aussi la parole sur la scène du Centre Mariapoli de Castel Gandolfo: les chansons de son nouveau spectacle On the Other Side – récemment donné lors d’une tournée à Hong Kong et Taiwan – convergent toutes dans cette direction. Le sacrifice des moines de Thibérine, la berceuses pour la petite enfant inconnue morte noyée lors d’un des nombreux voyages de l’espérance, les paroles de vérité d’Oscar Romero, l’évêque du Salvador tué par une main criminelle, aujourd’hui reconnu « bienheureux », le cri de la forêt amazonienne qui dépérit: par son travail le Gen Verde entend mettre de solides bases à la construction de la paix en intéressant des milliers de jeunes à ses workshops. Eux aussi sont mobilisés pour être, là où ils sont « les germes d’un peuple nouveau, d’un monde plus solidaire, surtout envers les plus petits et les plus pauvres », pour reprendre les propos de Chiara Lubich à l’Unesco, « les germes d’un monde plus uni », sans cacher le secret pour y parvenir, le courage de savoir souffrir, d’accepter la peine et la souffrance que cela implique. « Si davantage d’hommes acceptaient la souffrance par amour, la souffrance que demande l’amour – avait alors affirmé Chiara – celle-ci pourrait devenir l’arme la plus puissante pour donner à l’humanité sa plus haute dignité : celle de se sentir non seulement un ensemble de peuples qui se juxtaposent, souvent en train de se battre, mais un seul peuple ».

Syrie: Dieu peut vaincre le Mal.

Syrie: Dieu peut vaincre le Mal.

20160312-04Alep, 8 mars 2016 – Je me suis réveillé à quatre heures du matin à cause du bruit des bombardements et je n’ai plus réussi à dormir. Je cherchais à n’en pas croire mes oreilles. Non, ce n’est pas vrai Seigneur! Encore à nouveau des bombardements! Juste au moment où l’on espérait que la situation allait s’améliorer, alors que l’électricité venait d’être rétablie après cinq mois et l’eau après 45 jours! Pourquoi ? Cette trêve devait durer et devenir définitive! C’est la supplication qui montait du plus profond de mon cœur vers le Seigneur de l’Histoire, en lui demandant son aide pour que se consolide le cessez-le-feu proclamé il y a à peine une semaine dans toute la Syrie. . Mais le bruit des combats sur la ligne de front qui divise la ville d’Alep en deux s’intensifiait avec de fortes explosions qu’on entend très bien de nuit. En attendant l’aube et le retour du calme, tandis que je cherchais à prier, je pensais : certes nous voulons tous la Paix, mais y croyons-nous vraiment ou pensons-nous peut-être qu’on la gagne à bon prix ? Il y a des gens convaincus que la guerre est le chemin à parcourir ! Ils sont prêts à sacrifier non seulement leur propre vie mais aussi celle des autres parce qu’ils y croient, et il y a des puissants qui tirent profit de tout ce qui arrive : ils ne veulent pas que la guerre s’arrête, bien plus ils mettent de l’huile sur le feu. 20160312-02Et nous qui croyons en de grands idéaux, à la paix civile fondée sur le respect des cultures entre elles et sur la solidarité, y croyons-nous vraiment? Et quel prix sommes-nous disposés à payer ? La guerre en Syrie n’est vraiment pas anodine. Qui est-ce qui a la force de détruire un Pays qui, il y a six ans, se développait, plein de vie et d’espérances, où musulmans et chrétiens de diverses confessions, ainsi que beaucoup d’autres minorités, vivaient ensemble, dans la paix et le respect mutuel ? Ce ne sont certainement pas de simples individus. M’est alors revenue à l’esprit une réponse que Chiara Lubich avait faite en 2002 à l’un de nos amis musulmans qui lui demandait si l’on peut espérer que l’amour et la paix l’emportent un jour sur la guerre. Elle lui répondit – en rappelant les attentats du 11 septembre 2001 – que « le terrorisme est le fruit des forces du Mal avec un grand M , contre lequel les forces humaines ne suffisent pas (…) Il faut les forces du Bien, avec un grand B (…) celles de ceux qui aiment Dieu. Et alors que faut-il faire ? La prière ! Nous devons nous mettre ensemble, nous tous qui vivons pour la fraternité universelle, être unis dans la prière pour que le terrorisme soit vraiment vaincu. Nous pourrions le faire, Jésus dit que là ou deux ou trois sont unis en son nom, dans son amour, quelle que soit la chose demandée, ils l’obtiendront. Et nous sommes beaucoup plus que deux ou trois (…), partir d’ici avec une idée : nous unir tous ensemble dans la prière. Mais cela ne suffit pas. La cause principale du terrorisme est cette indifférence en face d’un monde dont une moitié est riche et l’autre pauvre. Ils voudraient – et ils n’ont pas tort – qu’il y ait un peu plus de communion des biens (…), un peu plus de solidarité. Nous devons changer les cœurs. C’est seulement si nous mettons en œuvre la fraternité universelle que nous réussirons à nous convaincre et à convaincre qu’il faut mettre aussi les biens en commun, en commencer d’abord par la base, en tant que citoyens, ensuite les idées font leur chemin, remontent vers le haut, jusqu’aux chefs d’Etat. Avoir cette certitude : qu’avec Dieu les choses impossibles sont possibles, qu’avec Dieu – en commençant à vivre la fraternité entre nous – nous parviendrons aussi à cet objectif sublime : faire que toute l’humanité soit vraiment une seule famille (…) C’est cela notre objectif ». . 20160312-03Ne nous faisons pas d’illusions: la Paix dépend de nous. Nous ne pouvons pas attendre que les autres fassent quelque chose. Nous aussi nous sommes responsables ! Si nous croyons que Dieu peut vaincre le Mal et qu’Il nous écoute, nous devons prier incessamment le Père avec foi pour qu’Il nous vienne en aide, sans quoi nous péchons par omission. Tous nous nous rappelons, il y a deux ans, les bombardements qui se sont arrêtés en Syrie grâce au jeûne et à la prière du pape et de nombreuses autres personnalités. Et Dieu nous a exaucés ! Il peut le faire encore. Alors continuons toujours en ce sens, afin qu’arrive le règne de la Paix, non seulement en Syrie, mais sur toute la Terre. CRF : Chiara Lubich, Castel Gandolfo, 3 novembre 2002, réponses aux amis musulmans des Focolari.      

Chiara Lubich et son message de paix

Chiara Lubich et son message de paix

ChiaraLubich_b« Une femme d’une foi intrépide, humble messagère d’espérance et de paix », comme le pape Benoit XVI brossait Chiara Lubich dans un message envoyé à l’occasion de ses funérailles, il y a huit ans. Et le pape François, à l’ouverture de sa cause de béatification en janvier 2015, exhortait à « faire connaître au peuple de Dieu la vie et les œuvres de celle qui, après avoir accueilli l’invitation du Seigneur, offrit à l’Eglise une nouvelle lumière sur le chemin vers l’unité ». Des centaines d’événements dans le monde pour signifier que la paix n’est pas une utopie. Plus de 200 événements ont été organisés par les communautés des Focolari en Europe. A Minsk, Biélorussie, une journée intitulée Vivons pour l’unité. En Suède des rencontres familiales dans les sept villes où des communautés du mouvement sont présentes. A Munich, en Allemagne, le premier « Chiaratag ». A Lisbonne, Portugal, une table ronde Chiara et la paix avec des journalistes et des membres qualifiés de la commission Justice et Paix. A Séville, Espagne, tout sera centré sur Chiara Lubich, éducatrice à la paix, avec la participation active de l’Imam Allal Baschar de la mosquée du roi Abdul Aziz al Saud de Marbella et de d. Manuel Palma Ramírez, sous-directeur du centre d’Etudes Théologiques de Séville. A Sarajevo, en Bosnie et Herzégovine, la communauté des Focolari composée de catholiques, orthodoxes, musulmans et personnes de convictions non religieuses regroupera au cours d’une rencontre, Le message de dialogue et de paix, résultat de plusieurs années d’engagement au coude à coude. Elle sera ouverte à toute la ville. L’archevêque cardinal Vinko Puljić sera présent. Une conviction : le dialogue en acte, y compris dans les autres pays des Balkans, passe par la reconnaissance des traditions et des nationalités. Le programme éducatif Perle de Skopje en Macédoine en témoigne : une maternelle, en partenariat avec l’université, qui accueille des enfants de différentes ethnies, fait participer les familles et fonde son projet éducatif sur des idéaux de fraternité promus par Chiara. Une initiative du professeur Aziz Shehu, musulman, actuellement professeur et vice-recteur de la faculté de pédagogie. Une preuve que c’est un processus irréversible : le témoignage de 110 jeunes : des croates, des serbes, ruthènes, hongrois, albanais et macédoniens, d’autres de Bulgarie et de Roumanie, se sont retrouvés ensemble pour la première fois début mars sous le titre : Balkans : nous sommes un. De nombreuses rencontres se sont déroulées sur tout le continent américain, ainsi que des symposiums, des conférences et des concerts à caractère spirituel, sous forme de prières ou interreligieux ou bien encore en faveur de l’environnement : à New York et San Francisco, aux USA, Santiago du Chili, La Havane, à Cuba, Neva, dans l’Etat mexicain de Netzahualcóyotl, Caracas, au Venezuela, Rio de Janeiro, au Brésil, Mendoza, en Argentine. A Medellin, en Colombie, on ne peut trouver de famille qui n’ait pas perdu en 50 ans de conflit au moins un de ses membres.  Les membres de la  communauté des  Focolari  sont aussi touchés : trois générations avec des histoires comme celle de Rosa : après la mort de son fils, assassiné par un ami, elle ne se laisse pas entraîner dans la vengeance, mais de toutes ses forces prend avec la décision courageuse de pardonner, en travaillant dans le centre social du quartier pour partager réconciliation, soins et culture. Des projets de formation en différentes villes de la Colombie, Equateur, Venezuela et Mexique voient s’alterner des générations d’enfants qui, une fois devenus travailleurs, enseignants, se chargent de former à leur tour de nouveaux citoyens à la culture de la fraternité et de la paix. Dans le Pacifique, les rencontres à Honolulu, dans les îles Hawaii, et à Nouméa, en Nouvelle Calédonie ont été fort appréciées. En Australie pleins feux sur la paix et l’accueil, avec des rendez-vous à Canberra, Melbourne, Sydney et Perth où les jeunes se sont particulièrement impliqués : l’événement s’est tenu à l’extérieur sur la Northbridge Piazza. En Nouvelle Zélande rencontres à Wellington et Christchurch sur Politics for Unity : faire un monde avec nos différences. En Corée du Sud, des rendez-vous animés par trente-et-une communautés dans les différentes régions pour approfondir la pensée de Chiara Lubich sur la paix. Aux Philippines, à l’université De La Salle de Manille, le symposium Charisme de l’unité, un héritage hors du temps. retracera les chemins parcourus en 50 ans de vie du mouvement des Focolari dans le continent asiatique. Au Vietnam, à Vung Tau, 300 personnes venant de tout le pays se retrouveront pendant plusieurs jours sous le signe du partage et de la spiritualité de l’unité. Au Pakistan des rencontres sur la spiritualité et des messes pour la paix sont prévues dans sept villes. Rendez-vous aussi au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Cameroun, Nigeria, Kenya, Uganda pour ne citer que ces pays. Au Burundi, on se recueille autour du thème Miséricordieux come notre Père céleste, nous sommes des bâtisseurs de paix. En République Démocratique du Congo une connexion téléphonique va rejoindre les grandes villes du pays: Lubumbashi, Goma, Kikwit et Kinshasa. Ici 1500 personnes, en présence d’ambassadeurs, membres de l’UNESCO, des représentants des différentes confessions chrétiennes, des autorités musulmanes, vont réfléchir sur la façon de vivre la paix dans la famille. En Italie, la présence de nombreuses communautés des Focolari suscite beaucoup d’initiatives locales. A Rome, des jeunes se donnent rendez-vous au Parlement avec la présidente de la chambre Laura Boldrini, le ministre des Affaires étrangères, Gentiloni et d’autres parlementaires. Pasquale Ferrara, diplomate, Michele Zanzucchi, directeur de Città Nuova, Shahrzad Houshmand, théologienne musulmane, échangeront sur le contenu d’un manifeste avec des propositions concrètes pour la paix, le désarmement et la reconversion industrielle. A l’université de Pise, un cours d’Antonio M. Baggio dans le cursus de Jurisprudence : L’amour des amours. Inspiration religieuse et laïcité de la politique chez Chiara Lubich. Au palais Ducal de Gènes un approfondissement de l’encyclique Laudato si’ durant l’intervention sur Les religions dialoguent pour la paix et l’environnement, avec Husein Salah, président de la communauté musulmane, Giuseppe Momigliano, grand rabbin, Gnanathilaka Mahauswewe, moine bouddhiste, Andrea Ponta, ingénieur environnemental, Roberto Catalano, du centre du dialogue interreligieux des Focolari. Moi en passant par toi est le titre d’un événement itinérant dans la ville de Milan, une sorte « d’étreinte » de la ville avec des interactions  entre  différents  groupes.  Et  encore  dialogue,  intégration,  pardon  au  cours des  rendez-vous sur Mon univers est comme le tien ? … des pas pour se re-connaître. A l’auditorium du centre Mariapoli de Castelgandolfo (Rome) se retrouveront des membres accrédités du Corps diplomatique, près l’Italie et le Saint Siège, et des représentants du monde de la culture,  accueillis  par  la présidente des Focolari Maria Voce, afin d’évoquer Chiara Lubich sous l’aspect de La culture du dialogue comme facteur de Paix. Au Moyen-Orient, alors que  les conflits armés continuent à semer la destruction et à tuer l’espérance, les communautés des Focolari en Syrie affirment que « nous sommes responsables de la paix nous aussi. Nous croyons que Dieu, le Seigneur de l’Histoire, peut vaincre le Mal et nous écoute. Nous péchons par omission si nous ne le prions pas incessamment, Lui qui peut tout et nous soutient afin d’arriver à ce but sublime : faire de toute l’humanité une seule famille. Voilà pourquoi il faut prier tout en changeant nos cœurs et en faisant circuler nos biens ». La signification du 14 mars 2016 réside justement en cela : faire converger, depuis de nombreux points de la terre, l’engagement et la prière du plus grand nombre pour que le monde soit plus uni. En parallèle, la cause de Béatification de Chiara Lubich, qui a débuté le 27 janvier 2015, suit le cours prévu par les normes canoniques. Beaucoup de personnes de différentes Eglises et de convictions non religieuses ont déjà pu offrir leur témoignage. Une mosaïque qui met en évidence sa vie exemplaire, toute focalisée sur les personnes que Dieu mettait sur son chemin en vue de « se sanctifier ensemble ». Communiqué de presse