Journée Mondiale des Droits des Enfants
Le 20 novembre est le jour où l’Assemblée Générale des Notions Unies adopta en 1959, la Déclaration des Droits de l’enfant et approuva en 1989, la Convention internationale sur les droits de l’enfance et de l’adolescence. Construite en harmonisant différentes expériences culturelles et juridiques, la Convention énonce pour la première fois, en forme cohérente, les droits fondamentaux à reconnaître et à garantir à tous les enfants du monde. Ils sont au nombre de quatre, les droits fondamentaux explicités dans le document : manque de discrimination, intérêt supérieur, vie, survie et développement et enfin, écoute dans tous les processus décisionnels. La Convention prévoit aussi un mécanisme de contrôle sur l’action des États, qui doivent présenter un rapport périodique sur son actualisation sur son propre territoire. Selon l’Unicef, chaque année, des millions d’enfants continuent à être victimes de violence : abus, abandon, exploitation, guerres, discriminations. Beaucoup a déjà été fait, mais il y a encore beaucoup à faire pour une réelle application de ces principes.

Nous, l’Église
“Si deux ou trois, se réunissant au nom de Jésus, appellent Jésus et Christ est au milieu d’eux, ceux-ci composent sans nul doute une société parfaite : deux hommes et l’Homme-Dieu, et voici comme un embryon de société humaine et divine : l’Église. Mais il est important de remarquer qu’il demande ce fait de se réunir, c’est-à-dire se mettre ensemble ; ce « dialogue » comme le dit la philosophie sociale d’aujourd’hui. Là où quelqu’un reste tourné vers lui-même, d’une manière individualiste, ségrégué des autres, il arrive ce qui se passe avec un pôle qui n’a pas de contact avec l’autre pôle : il ne génère pas de lumière. Comme la grâce de Dieu emploie aussi des moyens humains pour passer, et aussi des moyens naturels : l’eau (Baptême), le pain (Eucharistie) etc…, presque pour promulguer et répéter l’incarnation, ainsi, en mettant à côté de l’homme, le frère, cela déclenche l’amour : cela allume la lumière sur la terre, qui est le Christ, l’Amour, et ouvre l’accès à la source. Venu rompre l’isolement, qui accroît l’angoisse de l’exil, Jésus n’a pas constitué des individualités mais une société, c’est-à-dire une cohabitation organique : pour laquelle, comme pour toute forme de vie, il a déposé cette loi, l’amour. Pour aimer il faut être au moins à deux ; et pour s ‘associer l’un l’autre, il faut aimer. Puisque « l’amour vient de Dieu » (1 Jn.4,7) aimer signifie faire vivre Dieu en nous : mettre Dieu parmi nous. Aimer donc, et donc le fait de mettre en commun (communiquer) la propre âme avec l’âme de la personne aimée, ne sert pas tellement pour en tirer de la joie et de la paix pour soi ou pas tellement pour donner de la paix et de la joie à l’autre, mais bien pour que vive Dieu entre les deux âmes : et donc le couronnement de l’amour c’est se faire un, l’Un qui est Christ : on arrive ainsi à construire en celui qui aime et en celui qui est aimé, le Christ mystique. Avec cette construction, nous espérons accomplir la plénitude du Christ : à faire le Christ total. De la sorte, qui aime une personne, en Christ, fait circuler l’Esprit Saint, entre soi et l’autre ; et c’est l’Esprit lui-même qui circule entre du Père au Fils : c’est donc se mettre à vivre en eux la vie de la Sainte Trinité. Et alors on voit que, pour toutes les vingt-quatre heures de la journée nous accomplissons contemporainement une autre œuvre mystérieuse, immense dans la profondeur de l’Esprit : la construction, pierre par pierre, de l’Église, comme Corps mystique de Christ ; et en cela, nous collaborons avec Dieu, tandis que nous en utilisons les forces et nous en vivons la vie : et entre-temps, nous réalisons la communion des saints. Dans une telle entreprise, chacun est Christ pour son frère : et chaque frère est Christ pour chacun. Cette société avec la Trinité est l’Église : et s’aimer en Christ est vivre avec l’Église, vivre l’Église et en même temps la compléter, en arrivant à la plénitude de celle-ci. La perfection du christianisme consiste dans le fait de comprendre et surtout de vivre le Corps mystique, dont le fonctionnement ordinaire dépend, proportionnellement, de la propre hygiène de vie de tous les membres : et s’il y introduit la santé, les frères eux aussi se réjouissent ; s’il inocule des toxines, les autres souffrent aussi. Ni les discours, ni les lamentations ne soignent les maux dans le corps de l’Église : mais la propre sainteté, et c’est-à-dire les globules sains, que chaque cellule émet dans l’appareil circulatoire commun. Le Corps mystique réagit sur le corps social comme l’âme sur le corps. Tout le bien que le Corps mystique réalise sur terre est esprit de Dieu qui s’insère dans l’humanité : c’est Dieu qui vit parmi les hommes et les récupère à lui. Mais oui que l’Église est le véhicule pour ramener la création au Créateur.” Igino Giordani, La divina avventura, Città Nuova, Rome, 1993, p.47-64.
Journée Mondiale des Pauvres
Le dimanche 18 novembre on célèbre la deuxième Journée Mondiale des Pauvres, instituée par le Pape François en 2016, au terme du Jubilé de la Miséricorde, intitulée:”Ce pauvre crie et le Seigneur l’écoute” (Ps 34,7) Le Pape écrit dans le texte prévu à cette occasion:” Ce Psaume nous permet aujourd’hui aussi, en présence des nombreuses formes de pauvreté, de comprendre qui sont les vrais pauvres vers lesquels nous sommes appelés à tourner notre regard. […] Qu’est-ce qu’exprime le cri du pauvre sinon sa souffrance et sa solitude, sa désillusion et son espérance? Nous pouvons nous demander: comment donc ce cri, qui monte jusqu’au cœur de Dieu, ne réussit-il pas à arriver à nos oreilles et nous laisse indifférents et impassibles? Cette Journée nous appelle à un sérieux examen de conscience pour comprendre si nous sommes vraiment capables d’écouter les pauvres”. A l’occasion de cette Journée des Pauvres se répète l’invitation à ouvrir nos maisons en partageant notre repas de manière simple et fraternelle, en signe de proximité et pour remédier aux nombreuses formes de pauvreté qui sont sous nos yeux.

Une bienheureuse pour notre époque
En avance de quelques jours sur la date établie par la fête liturgique, fixée au 29 octobre, trois cents jeunes et juniors, le long des routes d’Acatzingo, dans l’État de Puebla, au Mexique, ont défilé dès le matin en honneur de la bienheureuse Chiara Luce Badano, la ‘’bienheureuse de notre époque’’. Entre musique et danses, le 20 octobre dernier, a ainsi commencé, sous l’enseigne de la joie et des décibels, la célébration organisée par la communauté des Focolari avec la participation de cinq groupes des écoles du lieu. Depuis 2012, dans la cité-pilote ‘’El Diamante’’, cœur battant de la communauté, une chapelle a été intitulée à la jeune, béatifiée en 2010. De là, la proposition contagieuse d’une pleine et joyeuse adhésion à la volonté de Dieu – ‘’un splendide dessein qui, peu à peu se révèle à moi’’, selon les propres paroles de Chiara Luce elle-même – qui recueille chaque année de nombreux jeunes. En faisant participer ‘’la tête, le cœur, les mains’’.
En s’inspirant des paroles du Pape François, qui également au cours du récent Synode a indiqué beaucoup de jeunes comme modèles de sainteté, les jeunes impliqués ont fait connaître des pensées et des moments de la vie de Chiara Badano, dans un climat de fête et d’amitié. A quelques kilomètres à peine de ‘’El Diamante’’dans la ville d’Acatzingo, meurtrie ces derniers mois par une vague de violence, les spectateurs ont été invités à participer à une initiative, celle de ‘’lancer le dé de l’amour’’. Comme dans de nombreux autres pays du monde, le geste, porteur d’une forte importance symbolique, représente une invitation à chacun et à la population, à entreprendre des initiatives de paix. Les célébrations ont ensuite été poursuivies dans la cité-pilote, avec un programme de danses, de musique, de théâtre, de témoignages de vie et de jeux préparés par les jeunes eux-mêmes qui participent à l’école de formation, programme suivi par plus de cinq cents personnes. ‘’Chiara Luce est pour nous comme un phare qui nous pousse à vivre pour un grand idéal’’. D’autres collèges et écoles d’Acatzingo ont déjà adhéré au projet en vue des futures célébrations. Mariapolis El Diamante, 20 octobre 2018