Mouvement des Focolari
De la Secrétairerie d’État du Saint-Siège

De la Secrétairerie d’État du Saint-Siège

Du Vatican 10 Janvier 2015

Madame,

À l’occasion de Noël et de la Nouvelle Année, vous avez, aussi au nom de votre Mouvement, fait parvenir au Souverain Pontife de chaleureux vœux, assurés par votre prière et accompagnés par le généreux don d’une crèche philippine et de quelques mets traditionnels.

Sa Sainteté désire manifester sa vive reconnaissance pour votre témoignage prévenant d’affection et souhaite que la naissance de Jésus Christ, venu sur terre pour nous donner la lumière, la grâce, la miséricorde, la tendresse du Père, nous aide à redécouvrir la vraie joie de Noël.

Avec ces vœux, le Saint-Père, tandis qu’il invoque sur vous, et sur ceux qui se sont unis au courtois hommage, la céleste intercession de l’Immaculée Mère du Sauveur, est heureux d’envoyer sa Bénédiction apostolique.

Avec l’expression de ma considération distinguée.

Angelo Becciu

Substitut


 

 

Grazie del Papa agli auguri natalizi 2014

L’économie européenne a besoin des charismes

L’économie européenne a besoin des charismes

150306-08_Loppiano_T4E_Common_Good_volantinoL’Europe continue à lutter avec une incertitude économique qui pose de graves défis aux entreprises, aux responsables des politiques économiques et aux citoyens. Des chrétiens provenant de divers domaines de l’économie et du monde entrepreneurial se sont donné rendez-vous à Loppiano (près de Florence), du 6 au 8 mars, pour partager expériences et visions, pour donner la contribution d’une voix prophétique d’espérance. “Jusqu’alors en Europe, seule la voix des institutions a parlé – affirme le professeur Luigino Bruni. Notre rêve est que dans les ministères de l’économie il y ait des franciscains, des focolarini, des personnes qui ont choisi les derniers… La voix de la gratuité est nécessaire. Depuis quelques décennies, ces voix se sont complètement tues. Une économie sans âme, sans charismes capables d’inclure aussi les pauvres, n’a pas de futur. Qu’ont à dire les mouvements chrétiens, aujourd’hui, sur le plan économique? Nous avons commencé le chemin d’«Ensemble pour l’Europe» avec Chiara Lubich au début du millénaire. Après 15 ans de travail ensemble sur le plan de la connaissance, il nous semble que ce chemin est devenu un être ensemble pour une économie différente, pour une politique différente. Le moment de dire quelque chose est arrivé.” L’initiative du congrès naît en novembre 2012 à Munich en Bavière, durant la rencontre des ‘Amis d’Ensemble pour l’Europe’ (Together for Europe). À cette occasion, des experts en économie de quelques mouvements et communautés de différents pays et Églises se sont mis d’accord pour s’accorder un moment d’approfondissement commun, avec l’intention de donner une contribution spécifique dans le domaine économique, à partir des charismes. Le programme prévoit un espace pour approfondir les “signes des temps” que nous vivons, avec le partage des expériences. Et un espace pour la réflexion sur les “signes d’espérance” avec une table ronde sur l’économie du partage et la “culture du don“. Une expérimentation du “travail avec les mains, pas seulement avec la tête” est aussi prévue, à la “Ferme Loppiano Prima“; et un atelier artistique avec le groupe musical Gen Verde. “Ensemble vers une économie du bien commun” est le titre choisi et s’articulera autour de trois domaines de travail: pauvreté, entreprises et institutions. Une exposition sera organisée avec les réalisations de chaque communauté. “Non seulement des banques de détail et d’investissement – continue Bruni – mais aussi une contribution du bas, de la solidarité, pour donner une voix à tous, aux pauvres, aux exclus. Nous essayons de parcourir un chemin ensemble, avec quelques mouvements catholiques et évangéliques (Jean XXIII, Schönstatt, Focolari, YMCA et Vineyard), comme comité préparatoire, et avec la spécificité d’écouter la voix des charismes sur la crise économique que vit l’Europe.” L’idée, donc, est de donner une vision sur l’Europe à partir de l’économie comme réciprocité et comme don, et pas seulement comme intérêt et profit. L’Économie qui naît des coopératives, du social, du civil. “L’Europe économique – explique le professeur Bruni – a aussi été faite par les charismes de Benoît, de Dominique, de François (nous pensons à l’institution des monts-de-piété), pour ne pas parler des charismes sociaux qui ont inventé les écoles, les hôpitaux, parallèlement au monde du commerce qui décollait avec les entreprises et les marchands. La nouvelle Europe qui naîtra de cette crise, pour qu’elle soit une Europe bonne, a encore aujourd’hui besoin de la contribution des charismes, charismes modernes, qui parlent le langage de l’économie; il y a toute une vie des mouvements chrétiens européens qui a son mot à dire, différent de celui de la Banque centrale européenne. Nous commencerons humblement, mais notre objectif est d’aller à Bruxelles pour nous adresser aux institutions avec une contribution spécifique.”  

Taiwan : “Notre Afrique”, solidarité avec les victimes d’Ebola

Taiwan : “Notre Afrique”, solidarité avec les victimes d’Ebola

20150116-03«A Taiwan le problème de l’épidémie d’Ebola n’a pas fait brèche dans l’opinion, sauf lorsqu’il semblait que le danger aurait pu s’étendre au-delà des frontières africaines. La majeure partie des gens considèrent le problème comme étant loin d’eux et donc qu’ils n’en n’ont rien à faire. Mais nous, Jeunes Pour un Monde Uni (JPMU) – aussi bien de Taiwan que certains étudiants d’autres pays qui étudient ici le chinois – pensons différemment, parce que chacun d’entre nous fait partie de la même famille humaine dans ce monde.

Grâce à un ami qui a vécu en Sierra Leone, nous avons pu nous mettre en contact avec John, un Jeune Pour un Monde Uni justement de Sierra Leone. Il nous a parlé de la situation terrible dans laquelle ils vivent, le manque de nourriture, les prix qui montent, les nombreuses personnes qui ont perdu la vie et un gouvernement qui n’a pas suffisamment de moyens pour aider, mais aussi des efforts qu’il fait ainsi que d’autres pour assister les personnes dans le besoin.

Nous avons ainsi décidé d’entrer en action, et nous avons organisé une vente de gâteaux. Même si c’était une petite chose, nous étions heureux parce qu’à la fin nous n’étions plus passifs face à une souffrance aussi grande. Le temps passé ensemble à la cuisine nous a aidés à renforcer notre amitié et nous a donné un nouvel élan pour promouvoir la paix et l’unité dans notre vie quotidienne. Nous avons eu des moments de doute, sans savoir si on aurait réussi à vendre tous les gâteaux que nous avions faits, mais nous avons décidé d’aller jusqu’au bout, confiants que nous aurions tout fait par amour pour les autres, alors tout aurait bien marché.

Le jour de la vente a été fantastique parce que nous avons tout vendu et certaines personnes ont même donné de l’argent en plus, nous avons ainsi gagné plus que prévu. Et, encore plus important, beaucoup de gens ont pris conscience de la terrible souffrance qu’Ebola est en train de causer. Ils ont vu que les Jeunes Pour un Monde Uni essaient de vivre pour la famille humaine tout entière.

20150116-02Trois jeunes africains, qui passaient par hasard, nous ont remerciés de ce que nous avions fait pour « leur » Afrique. L’un d’entre nous a répondu : « Non pas votre Afrique, mais notre Afrique », ce qui résumait l’esprit de toute l’initiative.

Deux impressions de nos amis : « Quand j’ai entendu parler de l’épidémie Ebola – dit Chung Hao – je ne savais pas comment les aider, et cette action de solidarité, même si ce n’était qu’une petite aide, m’a fait comprendre combien les jeunes sont unis, ils sont vraiment une puissance, et non seulement pour aider concrètement ». Et Xin Ci : « La vente des gâteaux a été une occasion importante pour partager avec ceux qui souffrent à cause de Ebola. En arrivant et en voyant tous ces gâteaux appétissants, cela m’a touché de voir l’effort que les personnes ont mis pour les préparer. J’ai toujours désiré faire quelque chose pour ce monde, et ces petits gestes, faits avec l’amour infini de chacun, peuvent se raconter dans tous les coins du monde ».

L’expérience s’est ensuite prolongée – écrit Brian de Taiwan – avec une vente qui a suivi et qui a fait participer les étudiants de l’Université Fu Jen. En plus du caractère important de cette cause, ces actions nous ont redonné de l’énergie et un sens très fort de ce que veut dire construire un monde uni ».