Mouvement des Focolari
Vivre l’Évangile: “Donne-moi à boire”

Vivre l’Évangile: “Donne-moi à boire”

20150109-01Une diversité qui rend amoureux

Un soir, Toni, mon mari, a fait une plaisanterie qui m’a choquée: je ne m’étais pas aperçu qu’il ressentait tant d’incompréhensions et même de la rancœur. Je pensais: “Comment, il avait tout cela de non résolu et il ne me l’a jamais confié?” J’étais déçue. Nous nous efforcions de vivre un mariage chrétien, sa transparence m’avait toujours plu, par contre cette fois… Pour les vacances, Toni m’a proposé de passer quelques jours chez ses parents. Même si l’idée me rebutait (nous avions beaucoup plus besoin de rester seuls), j’ai dit oui. Toutefois, nous nous sommes mis d’accord pour absolument prendre du temps aussi pour nous: pour recommencer, pour retrouver une communion. Ainsi, pendant que mes beaux-parents s’occupaient des enfants, nous sommes sortis: j’étais impatiente de voir le résultat. Nous sommes allés dans un endroit charmant, nous avons mangé quelque chose et puis, d’abord lui ensuite moi, nous nous sommes ouverts dans une confiance totale. Comme cela n’arrivait plus depuis longtemps, chacun a essayé d’oublier son point de vue, pour accueillir l’autre. Nous nous sommes compris, choisis à nouveau, nous redécouvrant si différents, mais de cette diversité qui nous avait rendu amoureux.

G.P. – Italie

Camp de réfugiés

Je viens d’Afghanistan et je suis musulman. Aux Pays-Bas, j’ai déposé une demande d’asile pour moi, ma femme et nos deux enfants. Pendant presque trois ans, nous avons habité dans une petite pièce dans un camp de réfugiés. Parfois, j’allais en ville à la recherche d’amis. En vain. Nous avons un dicton: “Si tu veux prier, cherche une mosquée. Si tu ne trouves pas la mosquée, alors va dans une église, parce que toutes deux sont des lieux de prière”. À côté du marché se trouvait une église. Je suis entré et là j’ai fait la connaissance d’une famille, grâce à laquelle nous avons ensuite rencontré d’autres chrétiens. Nous ne nous sommes plus sentis seuls. Grâce à eux, nous avons appris à mettre en pratique l’amour, en commençant par le camp de réfugiés, lieu de misère, problèmes, blessures. Nous fréquentions régulièrement un psychiatre spécialisé dans les traumatismes de guerre. Mais lorsque nous avons trouvé nos nouveaux amis, nous avons arrêté la psychothérapie. Pour mon travail d’écrivain et traducteur, j’avais reçu en don une machine à écrire électronique, que j’ai ensuite offerte à une personne qui était journaliste dans son pays. Une semaine après, un ami m’a apporté un ordinateur… L’amour peut être vécu partout.

G.M. – Pays-Bas

Jouets

Même si je n’ai que sept ans, je peux faire quelque chose pour que le monde soit meilleur. Par exemple, quand quelqu’un m’offre de l’argent, je le partage avec les pauvres et mon cœur se sent heureux. En pensant aux enfants qui n’ont même pas un jouet, j’ai cherché parmi ceux que j’avais, je les ai bien rangés et mis dans une boîte, pour eux. Ce n’est pas si facile de donner ses affaires, mais à la pensée qu’ils allaient être contents, j’étais moi aussi contente. Je finissais justement de préparer la boîte, lorsque ma grand-mère a téléphoné: elle me disait qu’une des mes cousines avait laissé pour moi des jouets qu’elle n’utilisait plus. J’ai sauté de joie! Pour moi, c’était la réponse de Dieu.

J.E. – Brésil

Charlie Hebdo : le dialogue pour apporter un frein à la barbarie

Charlie Hebdo : le dialogue pour apporter un frein à la barbarie

20150108AttentatoCharlieHeb

NetOne, association de journalistes et techniciens de la communication des cinq continents, soutenue par le Mouvement des Focolari, condamne fermement le lâche attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo. NetOne exprime sa solidarité et combien il est proche de ces collègues, de leurs familles et de tous ceux qui soutiennent les victimes. Que des journalistes sont assassinés pour leur travail, cela ne peut, en aucun cas, relever d’une excuse quelconque.

En même temps, nous souhaitons que se poursuive de façon plus efficace le travail de nombreux journalistes et opérateurs de la communication engagés dans l’étude, dans la voie de la connaissance, dans la reconnaissance réciproque et dans la valorisation de cultures, de religions et de mondes si éloignés des leurs. Bien plus, nous souhaitons que leur travail soit soutenu et encouragé par les institutions publiques et par la société civile.

Les journalistes et les techniciens de la communication adhérant à NetOne sont convaincus que le chemin de la violence est une voie sans issue. Seul un vrai dialogue, respectueux et sincère, pourra éviter l’accroissement d’une barbarie sans fin. La voie de l’estime réciproque et d’une réelle fraternité universelle doit être courageusement empruntée. NetOne s’engage à agir dans cette direction, dans le respect de la liberté d’expression et de conviction de ceux qui travaillent dans les médias et du public”.

 

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spéciale

20150107-03« J’ai compris que je peux vivre ma promesse scoute à tout moment ». « ‘C’était très chouette d’être ensemble et de se rendre compte que nous vivons pour le même objectif ». « Merci à tous d’avoir participé à cette après-midi réellement unique ». « Merci beaucoup à tous, une initiative super géniale, pleine de sourires et d’enseignements ! Nous devons continuer ».

Ce ne sont que quelques impressions des ados, données à chaud, tandis que le soleil se couchait sur une des places de la ville de Bahia Blanca, où s’étaient réunis scouts et gen 3, les adolescents du Mouvement des Focolari. Une après-midi sous l’enseigne de la connaissance réciproque, en approfondissant les caractéristiques des uns et des autres.

20150107-02Mais ce qui décrit peut-être le mieux ce joyeux moment de rencontre, c’est le message mis sur le social network de Clarita, une fille qui participe aussi bien chez les scouts que chez les gen 3 et qui, avec son frère Junafra et sa maman Rosa, tous deux membres de la communauté scoute, a voulu et lancé cette rencontre. Clarita écrit : « Un rêve s’est finalement réalisé ! Mettre ensemble deux mouvements qui, avec des méthodes différentes, cherchent à rejoindre le même objectif : être « toujours prêts » pour « faire aux autres ce que nous aimerions que les autres nous fassent ». Heureuse, voilà la meilleure parole pour décrire comment je me sens ».

L’après-midi a été une occasion, aussi bien pour les scouts que pour les gen 3, d’apprendre à respecter les autres, pour s’ouvrir et écouter ; mais aussi une après-midi de multiples jeux, activités et rires. Clarita continue : « Merci à tous ceux qui ont pu participer. J’ai vu combien les Gen 3 et les Scouts se sont intégrés avec facilité. Maintenant, mes copains scouts connaissent la « Règle d’or » et pourront ainsi avoir plus d’une corde à leur arc pour mettre en pratique, dans leur vie quotidienne, la « Loi Scoute ». Mais aussi, les Gen 3 connaissent maintenant la devise des scouts : « Toujours prêts » et pourront renforcer leur esprit de service ».

20150107-01Cette activité réalisée ensemble, cependant, a été aussi une opportunité pour les dirigeants des deux mouvements. Les responsables des scouts, ont répondu ceci à la proposition de faire quelque chose ensemble : « Nous mettons l’aventure et le service et vous la spiritualité de l’unité ». En tout cas, avec le temps, le nous et le vous ont peu à peu disparu pour laisser la place seulement au ”Nous”, dans lequel tous nous nous sentions protagonistes d’un unique programme.

Comme souvenir de l’initiative, chacun a reçu un marque-page avec écrit sur un côté : « Faire aux autres ce que tu aimerais qu’on fasse à toi-même » et de l’autre « Laisse le monde meilleur que tu l’as trouvé ».

Cette après-midi ne restera pas une expérimentation isolée, mais l’expérience continuera avec la création d’une « entreprise solidaire » au service de la communauté : le monde uni avance en marchant ensemble !

Noël en Russie : С РОЖДЕСТВОМ!

Noël en Russie : С РОЖДЕСТВОМ!

DedMorozChez les Orthodoxes, on célèbre Noël le 7 janvier, neuf mois après l’Annonciation faite à Marie. Cette date correspond au 25 décembre, selon le calendrier dit « Vieux Julien ». La fête de Noël est précédée d’une période de jeûne de 40 jours qui débute le 27 novembre.

“Pour des motifs historiques – raconte Serghej, focolarino orthodoxe de Moscou – après la révolution de 1917 et jusqu’aux années quatre-vingt-dix, on ne fêtait plus Noël en Russie. On a introduit à sa place les fêtes du Nouvel An, avec l’arbre et le père Noël, Ded Moroz en russe, en traduction littérale: « Grand-père de Glace ».

« J’ai appris l’existence de Noël, comme de toute « l’histoire du salut » – continue Serghej – lorsque j’ai connu le mouvement des Focolari. A ce moment-là je n’étais même pas baptisé, voilà pourquoi la rencontre avec les Focolari a coïncidé, pour moi, avec la rencontre de Dieu ».

Selon la coutume, la veillée de Noël s’appelle “Sočelnik”, à cause de la nourriture sočivo, qui est constituée de fruits et de blé bouilli, seuls aliments permis ce jour-là. Le jeûne dure jusqu’au soir, en particulier tant que l’hymne de Noël n’est pas entonnée. Un cierge est allumé, il symbolise l’étoile comète de Bethléem, dont la disparition met fin au jeûne.

« Malgré la tradition, pour de nombreuses personnes en Russie – constate Serghej – Noël continue à ne pas exister. Pratiquement Jésus est complètement « délogé » de leur vie. La société de consommation, bien installée en Occident, a aussi joué son rôle en faisant irruption chez nous dès que le communisme s’est écroulé ».

20150107-01« C’est la raison pour laquelle nous nous engageons chaque jour – conclut Seghej – pour que le plus de gens possible puissent découvrir cet Enfant, dont nous célébrons la naissance ces jours-ci. Qu’ils puissent le voir « naître parmi nous », par notre amour réciproque (Mt 18,20). C’est mon souhait pour ce Noël : que nous chrétiens soyons capables de donner Jésus au monde, par l’amour évangélique concret, et le porter ainsi au milieu des gens. Bon Noël ! С РОЖДЕСТВОМ!».

Burkina Faso: mouvements, jeunes et amis se mobilisent

Burkina Faso: mouvements, jeunes et amis se mobilisent

20150105-02La “Miséricorde”, et donc le pardon, conduisent à la paix, “pour un monde nouveau”: c’est l’invitation proposée aux jeunes du diocèse de Bobo-Dioulasso – la deuxième ville du pays – comme thème de réflexion pour l’année 2015. Le Burkina Faso est dans une phase de transition après les turbulences qui ont eu lieu fin octobre. Vu l’ampleur des manifestations de l’opposition et des civils dans la capitale Ouagadougou, on avait alors parlé de « printemps burkinabé ».

Le 7 décembre, lors de cette journée des jeunes, Fidèle raconte comment il a réussi à pardonner : alors qu’il s’en allait chercher du travail, il se laisse convaincre par un ami d’aller cueillir des fruits sur un arbre pour une personne âgée et infirme, suscitant la colère de celui qui avait indûment pris possession de l’arbre. Pour Fidèle l’affaire se termine avec le nez cassé par un coup de bâton en pleine figure. « La colère grandissait en moi et je cherchais par quel moyen me venger. J’étais en train de rentrer chez moi pour soigner ma blessure lorsque se présente le garçon qui m’avait frappé. Il y avait aussi ma mère, très contrariée. Je ne voulais pas céder, mais je me suis souvenu de la phrase de l’Evangile où Jésus dit que nous devons pardonner soixante-dix fois sept fois… Le lendemain je l’ai rencontré dans un magasin et je l’ai salué le premier, lui signifiant ainsi que je lui avais pardonné. Depuis ce jour nous sommes devenus de bons amis ».

David et Laetitia nous racontent, au nom des Jeunes pour un Monde Uni de Bobo-Dioulasso, comment est née cette journée: “Cette année nous avons décidé de sortir de notre routine habituelle et pour cela de privilégier les actions menées avec d’autres groupes. Aussi nous nous sommes engagés à coordonner les activités de l’Aumônerie des Jeunes. Frappés par le dernier Festival des Jeunes, les responsables de l’Aumônerie nous ont demandé d’organiser une journée de l’amitié partagée par tous les mouvements de jeunes de la ville, autour du thème choisi pour cette année : « Jeunes, soyez miséricordieux en vue d’un monde nouveau ! »

20150105-01«Nous n’avions que peu de temps – poursuivent-ils – et la chose la plus difficile était de travailler avec des personnes qui avaient des façons très différentes de voir les choses. Les difficultés pour se mettre d’accord n’ont pas manqué, surtout lorsqu’il a fallu bâtir le programme de la journée ; mais notre objectif était surtout de construire l’unité entre tous, même aux dépens de la qualité de l’organisation. C’est notre désir commun de travailler ensemble, de nous connaître, de nous apprécier qui l’a emporté… et nous sommes arrivés à cette fameuse journée ! ».

Témoignages sur le pardon, parmi lesquels celui de Fidèle, danses, chants : « Cette journée a permis de mieux nous connaître. Il y a eu de nombreux échanges et prises de contacts : nous avons compris combien les apports très divers des uns et des autres étaient nécessaires et fait l’expérience de la complémentarité des mouvements appelés à travailler ensemble pour réaliser l’unité, celle que Jésus ne cesse de nous enseigner »

«Voilà – concluent-ils – qui nous encourage et nous donne envie de travailler encore ensemble. Rendez-vous dans un an pour la prochaine édition ! »

EdeC: La boutique “Petit Four” grandit !

EdeC: La boutique “Petit Four” grandit !

141104_pasticcino11Gonzalo Perrín n’aurait jamais imaginé que ses 29 ans l’auraient porté à devenir associé et manager d’une usine de biscuits. Il étudiait encore dans le secteur de l’hôtellerie lorsqu’il a connu l’Economie de Communion (EdeC) ; il en est resté tellement impressionné qu’il a tout laissé pour en mettre en pratique les idéaux. « En 2008 – raconte-t-il – j’ai renoncé à mon travail et je suis rentré dans mon pays, à O’Higgins pour produire des biscuits ; au début c’était chez moi, où je suis resté plusieurs années pendant que j’arrangeais le hangar et achetais les machines dont j’avais besoin. » Aujourd’hui il dirige « Petit Four », une usine qui se trouve dans le Pôle industriel Solidaridad, dans la cité pilote argentine des Focolari. Il produit un million et demi de biscuits par mois, qu’il distribue à 25 chaînes de bars et cafétérias. Il étudie actuellement la possibilité d’ouvrir une succursale au Brésil, dans le pôle Spartaco de la cité pilote proche de San Paolo.

Pour rester fidèle à l’esprit de l’EdeC et partager les bénéfices de l’entreprise avec ceux qui sont dans le besoin, Gonzalo est allé même jusqu’à demander des prêts à la banque. Une autre expérience particulière est qu’au « Petit Four » on vit avec les employés, spécialement avec Charly, un non voyant. Pendant sa visite, une personne avait fait cette remarque à Gonzalo que Charly occasionnait un coût extra à l’entreprise : « Il se peut qu’à la fin le coût soit un peu supérieur – a-t-il répondu – mais ce qui ne se voit pas dans le bilan est qu’il représente une richesse énorme pour l’entreprise, grâce aux idées qu’il propose et le bon climat qu’il a suscité entre les collègues ». Au point qu’aujourd’hui Gonzalo considère Charly plus qu’un employé, mais un conseiller et un ami.

A celui qui lui demande si ça vaut la peine et s’il ne vaudrait pas mieux gagner un peu plus, il répond : « quand des fois je monte dans la voiture d’un ami, je me dis : quelle belle voiture ! Mais je ne manque jamais de rien et les choses les plus importantes dans la vie ne s’achètent pas avec de l’argent parce que ce sont les relations. Je ne sais pas combien durera l’entreprise, mais si elle se termine, les relations resteront et ça c’est le bien le plus précieux que j’ai ».

141104_pasticcino12Dernièrement Gonzalo devait conclure une grosse affaire avec un nouveau client : « J’ai déjà assisté à cinq réunions. Il y a dix jours je suis allé à la sixième et des possibilités ont vu le jour. Depuis je vivais accroché au téléphone à attendre. Je devenais fou, lorsque, à l’anniversaire de mon père, ma grand-mère de 82 ans m’a demandé comment allait l’entreprise. Je lui ai raconté à fond toute l’affaire et elle m’a répondu : « Ne te préoccupe pas Gonzalo, si tu n’arrives pas à conclure de marché avec cette usine c’est que ce sera pour quelque chose de mieux ». Je ne sais pas comment, mais ces paroles m’ont dégonflé ma préoccupation ».

Quelques jours plus tard, c’était par contre l’anniversaire de ma grand-mère « et justement ce jour-là le grand client dont je parlais a accepté que je sois son fournisseur ! Le « Petit Four » grandit ! ».