Mouvement des Focolari
Gen Verde: première du spectacle Start Now!

Gen Verde: première du spectacle Start Now!

“Le spectacle est communicatif, direct, plein de joie, d’énergie. Les interprètes sont heureux et ont une vraie relation d’amour réciproque entre eux.” “Une performance fraiche, spontanée, avec une remarquable qualité de voix et d’instruments. Il y a un rythme et une dynamique qui tient en haleine.” “Le spectacle m’a transformé sans même m’en rendre compte. J’étais différent à la fin.” Ce sont quelques impressions que les spectateurs ont laissées à chaud au terme de la première du concert de la dernière production du groupe Gen Verde.

START NOW – c’est son nom – a pris son envol le 11 octobre dernier, lorsque, devant 300 délégués des Focolari du monde entier, au “Théâtre municipal du Gen Verde” dans la cité-pilote de Loppiano, le groupe est monté sur scène avec 67 jeunes, eux aussi provenant de différentes nations.

Durant la préparation du concert avec trois jours d’ateliers de chant, danse, théâtre et musique, les participants au projet ont été encouragés à développer leurs talents et à en découvrir de nouveaux.

Dans un processus créatif dans lequel le respect et la transparence sont la norme, les artistes du Gen Verde et les participants aux ateliers ont travaillé côte à côte comme les membres d’une même équipe, concluant le programme avec le concert caractérisé de pop-up performance.

“Les objectifs éducatifs du projet – expliquent les artistes du groupe – sont la promotion des arts comme catalyseurs de l’éducation à la paix, la valorisation des diversités culturelles, du dialogue interculturel, des droits et de la dignité de la personne, de relations interpersonnelles qui stimulent le développement humain.”

La réalisation de ces objectifs se fait justement à travers des ateliers artistiques multidisciplinaires. “C’est une méthodologie pédagogique basée sur une approche expérimentale dans laquelle les participants aux ateliers partagent une croissance de groupe travaillant non seulement comme élèves, mais aussi comme partenaires sur scène à nos côtés”, affirment les artistes.

“Avant, je croyais que c’était utile d’être égocentrique pour jouer – commente un des jeunes engagés. Maintenant, j’ai compris qu’être sur scène ce n’est pas penser à moi, mais à l’autre.” “Alors que nous étions sur scène – ajoute une jeune – je sentais qu’il n’y avait pas de différence entre nous et le Gen Verde.”

L’initiative veut offrir la possibilité de découvrir l’art comme langage universel, qui brise tout type de barrière, partageant les compétences qui peuvent être appliquées dans la vie de tous les jours, en plus du domaine artistique.

START NOW est pensé pour les écoles, universités, congrès et groupes de jeunes, capable de s’adapter selon l’âge ciblé et l’expérience artistique des participants.

Gen Verde: première du spectacle Start Now!

Brésil: La fraternité en actes

“Périphéries existentielles”, les deux paroles qui ont le plus résonné ces jours-ci au séminaire qui du 21 au 24 octobre a rassemblé à la réunion du Brésil et 12 autres pays d’Amérique latine, des représentants de plus de 40 organisations sociales nées du charisme de l’unité des Focolari. A partir de l’échange d’expériences, la rencontre avec les périphéries, continuellement sollicitée par le Pape François, paraissait déjà réalisée depuis des années là où le trafique de drogue sème la mort surtout parmi les jeunes; où les enfants dès leur âge tendre vivent dans la rue; là où les paysans par manque de subsistance émigrent dans les villes, en multipliant ainsi les favelas. Et l’on pourrait continuer. Touchantes les histoires de ceux qui travaillent dans les organisations les plus diverses de récupération sociale, non sans énormes difficultés à cause du peu de ressources matérielles et humaines qu’ils ont.
D’où l’exigence de se mettre en ligne, pour un échange permanent d’expériences, de problématiques, de ressources. Les organisations sociales des pays de langue espagnole ont lancé le site www.sumafraternidad.org pour tisser un réseau qui tend à s’étendre; cela aussi dans les autres expressions des Focolari nées dans l’économie, la politique, l’éducation, le droit, la famille, les jeunes. “Sumatraternidad.org est beaucoup plus qu’une simple plateforme crowdfunding – disent les créateurs du support digital – ce que nous visons est d’engendrer, à travers cet instrument, des liens qui nous transforment”. Avec l’objectif d’avoir une plus grande incidence dans la transformation sociale.
Le séminaire “La fraternité en action: fondement pour la cohésion sociale au XXI° siècle”, s’est placé face au panorama sociopolitique du contient encore aujourd’hui blessé par le déficit de cohésion sociale qui provoque exclusion et profondes inégalités, comme l’a soutenu le politologue argentin Juan Esteban Belderrain. Avec l’uruguayenne Susana Nuin, de la commission des communications du Celam, les aspects de la doctrine sociale de l’Eglise ont été approfondis en lien avec la problématique latino-américaine.
La comparaison avec les potentialités de transformation du charisme de l’unité enraciné dans la pensée de Chiara Lubich, a focalisé le “se faire un”, défini par la sociologue brésilienne Vera Araujo comme méthode évangélique indispensable pour construire des relations; l’horizon de la fraternité qui impose la destruction des inégalités; Jésus crucifié et abandonné, “qui s’est identifié avec tous les crucifiés de la terre” et “ouvre de nouveaux espaces de résurrection”. “C’est ce cri – avait dit le Père Vilson Groh, depuis des années engagé dans le rachat des jeunes des périphéries – qui nous fait entrer dans l’abandon des exclus, nous rend capables d’entrer en communion avec eux et ne permet pas que nous nous habituions aux injustices sociales”.
Du chœur de ces voix ont surgi d’inquiétantes interrogations: “Ne pensons-nous pas normal  peut-être que dans le continent, continuent à subsister de forts déséquilibres sociaux? N’avons-nous pas fait taire notre conscience, parce qu’il existe déjà qui est engagé à la première personne à apporter des solutions à ces drames?  C’était un rappel très fort à assumer de nouveau des responsabilités collectives.
Gen Verde: première du spectacle Start Now!

Jérusalem: Prix Mount Zion 2013

Le Prix Mount Zion a été créé en 1986 par Wilhelm Salberg, prêtre catholique allemand. Il a été attribué à des personnes et institutions reconnues pour avoir apporté une contribution importante au développement du dialogue entre religions et cultures en Terre Sainte et à la compréhension entre juifs, chrétiens et musulmans.

L’édition 2013  a été attribuée à Margaret Karram, chrétienne, déléguée du mouvement des Focolari pour la Terre Sainte, et à Yisca Harani, juive, formatrice et consultante au niveau du gouvernement pour les relations avec les chrétiens.

Margaret Karram est née (1962) à Haïfa, dans une famille catholique d’origine palestinienne. Elle a étudié l’hébreu aux Etats Unis (Lee collège, Université hébraïque de Los Angeles). En 2001 elle a été nommée déléguée du mouvement des Focolari pour Israël et les Territoire Palestiniens. Elle est membre de la Commission épiscopale pour le dialogue interreligieux de l’Assemblée des Ordinaires catholiques de Terre Sainte. Elle collabore aussi avec la direction de l’Interreligious Coordinating Council en Israël (ICCI).

Yisca Harani est née (1961) à Jérusalem, d’une famille juive pratiquante. Elle a fait une spécialisation en Christianisme en Terre Sainte à l’Université de Tel Aviv, concentrant son intérêt sur les Eglises orientales. Elle est formatrice et consultante pour les questions religieuses dans le secteur public et privé. Elle a développé des projets de formation pour personnes non en lien avec le monde académique; d’une valeur toute particulière un projet scolastique de communications et de correspondance entre enfants juifs et musulmans de Tel Aviv et de la vieille ville de Jérusalem.

La cérémonie de la remise du prix a eu lieu le 27 octobre 2013 dans l’église de la Dormition située sur le Mont Sion, à Jérusalem.

Page de l’événement Mount Zion Award 2013 

Gen Verde: première du spectacle Start Now!

MariTè: l’unité en musique

Chanter l’espérance et le désir vivant des nouvelles générations de retrousser les manches pour construire l’avenir, sans s’abaisser à des compromis avec ses idéaux de vie: c’est le choix de MariTè, jeune chanteuse soul et afro-pop, guitariste autodidacte italienne de parents congolais, gagnante de la catégorie musicale de l’édition 2013 du prix La Belle et La Voix, décerné à Saint-Vincent.

Dans une interview à Africa News, elle répond à quelques questions:

MariTè, que peux-tu nous dire sur ta musique?

Le trio dont je fais partie privilégie un mélange entre soul et musiques africaines, je dirais Afro-Soul. Maintenant, je m’approche du Gospel. En effet, je dirige un chœur de 30 chanteurs, et j’ai repris une vieille passion, le R’n’B, mais toujours avec des influences africaines.

Qu’est-ce qui inspire particulièrement ton art?

Je trouve l’inspiration dans tout ce qui m’entoure. Je suis compositrice-interprète et mes textes expriment, en effet, ce que je vis. Mais je trouve l’inspiration aussi dans la vie quotidienne: un fait divers qui peut-être m’a touchée de façon particulière, la rencontre avec une personne, etc.

Quels sont les obstacles que tu rencontres le plus souvent dans ta carrière musicale?

Étant une femme, ce n’est pas toujours facile. Il existe parfois une possibilité de pouvoir faire des travaux importants, de grande visibilité, mais en échange de quelque chose. Refuser pour respecter mes valeurs est un grand défi. Parfois cela fait mal, mais je crois que cela peut aussi être un signe de force: démontrer qu’il est possible de chanter, jouer et danser, sans s’abaisser à des compromis.

Quel est ton message aux jeunes de la seconde génération, ceux qui sont nés en Italie de parents immigrés?

Je crois profondément que les secondes générations sont des ponts entre leur pays d’origine et celui de naissance. Il est important de se former, d’étudier, pour pouvoir devenir une contribution utile à nos pays d’origine et, en même temps, aider le pays de naissance à s’ouvrir toujours plus aux secondes générations, qui sont une partie intégrante, vivante et combative du pays. Lorsque je pense à moi et au fait que je fais partie moi aussi des secondes générations, je suis très fière. J’aime mes deux pays, et je suis heureuse et honorée de pouvoir être le porte-drapeau des deux cultures.

Et nous en ajoutons une autre:

 Vivre la spiritualité de l’unité influence ta façon de concevoir l’art et de l’exprimer?

Je connais Chiara Lubich et le Mouvement des Focolari depuis mon enfance. Lorsque j’avais 20 ans, j’ai participé à un congrès pour les artistes à Castel Gandolfo, qui a été pour moi une illumination. J’ai écrit à Chiara pour la remercier, parce que je sentais que j’avais compris ma “mission”. La musique et ma voix sont un don que Dieu m’a donné et que je veux mettre à disposition pour porter des messages d’unité. Je chante fort à l’espérance qui semble, aujourd’hui, cachée par la superficialité. Nous, les jeunes, ne devons pas et ne pouvons pas nous laisser abattre; c’est nous qui créons notre avenir. Et pour le rendre meilleur, nous devons retrousser nos manches.

Voir la vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=ooCiwDvV2ss

Gen Verde: première du spectacle Start Now!

31 octobre: jour de la Réforme

Le 31 Octobre 1517 à Wittenberg, ville universitaire d’Allemagne, le professeur de théologie Martin Luther exposa 95 thèses sur les indulgences “par amour pour la vérité et avec le soin de l’examiner et de l’approfondir”. Cette date marque le début de la “Réforme protestante”, et la conséquente division à l’intérieur de l’Eglise d’occident.

Depuis lors presque 500 ans sont passés, et ce moment de l’histoire n’est plus considéré simplement comme un moment obscure. Et même, on célèbre l’anniversaire avec l’expérience de 50 années de dialogue théologique entre les catholiques et les protestants. Le 21 octobre dernier une délégation de la Fédération Mondiale Luthérienne a été reçue par le Pape François, qui lui a remis le dernier fruit du dialogue théologique, au titre significatif: “Du conflit à la communion. L’interprétation luthéro-catholique de la Réforme en 2017”. Il a souligné surtout l’engagement à progresser dans l’œcuménisme spirituel qui constitue “l’âme de notre chemin vers la pleine communion”, et “nous permet de goûter déjà en avant première  quelque fruit, même s’il n’est pas parfait”.

Comment pouvons-nous transmettre ce quelque chose de nécessaire pour une vie avec Dieu, pour laquelle cela vaut la peine de lutter?  Comment transmettre à nos contemporains les traditions pour qu’ils soient soutenus dans la vie chrétienne intense sans creuser de nouvelle tranchée? Voilà les questions que pose ce document “Du conflit à la communion”. On en parle avec Heike Vesper, focolarine luthérienne d’Allemagne, actuellement en Italie, où elle collabore avec le Centre Un, secrétaire du mouvement des Focolari pour l’œcuménisme.

Depuis 35 ans je vis la spiritualité de l’unité avec mes amis catholiques, orthodoxes, anglicans et réformés.  De cette manière j’ai connu des personnes d’autres Eglises et leur vie avec Dieu. C’est un enrichissement extraordinaire.  La grandeur de Dieu me surprend ainsi que  l’agir de l’Esprit Saint que mon Eglise toute seule ne pourrait pas exprimer. J’avais environ vingt ans, je connaissais depuis quelques années le mouvement des Focolari, lorsque j’ai compris que Dieu m’appelait à donner un témoignage d’unité possible, justement avec la diversité que j’apportais dans la communauté. Malgré les peurs et les différences que je voyais par rapport aux catholiques, j’ai senti que j’avais le courage d’adhérer à cet appel de Dieu et je suis entrée dans une communauté des Focolari à Lipsia. L’expérience de ces années fut justement ce que le Pape a souligné le 21 octobre à la rencontre avec les Luthériens: “Dans la mesure où nous nous rapprochons avec humilité d’esprit à Notre Seigneur Jésus Christ, nous sommes surs de nous rapprocher même entre nous et dans la mesure où nous invoquons le Seigneur pour le don de l’unité, nous pouvons être certains que Lui nous prendra par la main et Lui sera notre guide”.

Les difficultés n’ont pas manqué,  les perplexités pour certaines formes de la tradition catholique qui m’étaient inconnues. En recommençant j’ai toujours senti que je devais regarder ce que nous avions en commun et souvent je l’ai trouvé là où je ne m’y attendais pas. Cela m’a encouragée à me laisser guider par Jésus, par Jésus au milieu de nous. La première des 95 thèses de Luther sur les indulgences dit: “Notre Seigneur et maître Jésus Christ, en disant “faites pénitence”, veut que toute la vie des fidèles soit une pénitence”. Cela veut dire être capables de pardonner. Dieu me donne continuellement une chance, parce que Jésus sur la croix prend aussi tous mes manquements, ceux de chaque homme. Voilà ma “pénitence”: être capable d’oublier, de me réconcilier!

Le document  “Du conflit à la communion” se termine par 5 impératifs œcuméniques qui invitent catholiques et luthériens à réfléchir sur les perspectives d’unité, pour donner visibilité au Corps du Christ. Ce qui confirme mon expérience dans le mouvement des Focolari:

  • “partir de la perspective de l’unité et non pas du point de vue de la division,  dans le but de renforcer ce qu’ils ont en commun, même s’il est plus facile de s’apercevoir et de faire l’expérience des différences”
  • “Se laisser continuellement transformer par la rencontre avec l’autre et par le témoignage réciproque de foi”
  • “s’engager à rechercher l’unité visible, à élaborer et développer ensemble ce que cela comporte”
  • “redécouvrir  conjointement la puissance de l’évangile de Jésus Christ pour notre temps”
  • “rendre visible le témoignage de la miséricorde de Dieu dans l’annonce de l’évangile et au service du monde”
Gen Verde: première du spectacle Start Now!

100 ans de Schönstatt

Padre Kentenich

Père Kentenich

18 octobre 1914. Père Kentenich – prêtre allemand par la suite emprisonné dans le camp de concentration de Dachau – est acteur, avec un groupe d’étudiants, d’une profonde expérience spirituelle: une “alliance” d’amour avec Marie, la mère de Jésus, au service de toute l’humanité. Le fait est survenu à Schönstatt –d’où vient de nom du mouvement – proche de Koblenz sur le Rhin (Allemagne), à côté d’un sanctuaire, défini “originaire”, puis reconstruit à l’image du premier dans  différents pays.

Le 18 octobre dernier, le Mouvement de Schönstatt a donné le départ, sur le lieu de la fondation, à l’année commémorative des 100 ans de sa naissance. A cette fête qui s’est prolongée jusqu’au 20 octobre, ont participé plus de 3000 personnes appartenant au mouvement en Allemagne. La commémoration s’est déroulée en même temps dans d’autres sanctuaires mariaux: au Portugal, au Paraguay et d’autres encore.

Schönstatt en dialogue” était le titre d’une des sessions, dans le but d’indiquer la route à suivre vers le futur, en rappelant aussi l’objectif premier: raviver la joie missionnairepour l’évangélisation et l’Alliance  au profit des hommes dans le pays.  Un grand espace a été réservé aux témoignages de divers mouvements de diverses Eglises et en particulier au réseau “Ensemble pour l’Europe” auquel Schönstatt participe depuis son début.

Dans ce parcours il a été fait mention de la visite à Schönstatt en 1999 de Chiara Lubich et d’Andrea Riccardi avec quelques dirigeants des Focolari et de la Communauté de Sant’Egidio. Pour l’occasion les deux fondateurs, avec le Père Michael Marmann et Soeur Doria pour le compte de Schönstatt, ont fait un pacte au nom de leur mouvement respectif, avec l’engagement de s’estimer et de s’aimer réciproquement.

Cette amitié entre les Focolari et Schönstatt date depuis longtemps. Un des moments les plus forts fut lorsqu’en 2001, en Suisse, à Mollens, un groupe de prêtres accompagnés du P. Marmann, successeur du P. Kentenich, posa une série de questions à Chiara, d’un côté sur un des points de la spiritualité de communion, qui est la figure de Jésus abandonné, d’un autre côté sur le rôle du prêtre, face à “la crise du ministère ordonné”. Comment sortir de la crise? “Il faut que le prêtre améliore son être même de chrétien – suggère Chiara – parce que son être de chrétien signifie vivre l’évangile, car c’est elle la voie de l’Esprit Saint…  Avec l’évangile il fait réveiller l’Eglise. Et il réveille l’Eglise aussi bien chez les laïcs, que chez les prêtres, les évêques et les Papes. Donc, la ligne de l’Esprit Saint pour sortir de la crise est celle de remettre l’évangile en marche de manière parfaite, authentique.”