Mouvement des Focolari
Vers Loppiano Lab2013/3

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4 jours pour donner la parole à l’économie, la culture, au territoire et à la politique, aux jeunes. Beaucoup de faits de ‘’citoyenneté active’’ ont été racontés à Loppiano, dans un programme qui s’est articulé à travers des laboratoires, des séminaires, des témoignages d’entrepreneurs, un espace à l’Economie de Communion, à l’école de  de participation politique du Mouvement politique pour l’unité, à l’Institut Universitaire Sophia. Un zoom sur ‘’que font et que pensent les focolarini après Chiara Lubich’’, avec la présentation en avant-première du livre-interview de Maria Voce : ‘’L’enjeu d’Emmaüs’’. Les premiers chiffres de cette troisième édition parlent de 3.000 participants provenant de toutes les régions italiennes, auxquels ajouter les 5.000 liaisons téléphoniques en direct streaming des différents moments du programme et tous ceux qui sont passées à Loppiano seulement pour une journée. Une rédaction sociale a permis au public des réseaux sociaux (surtout sur la bande18-34) de participer et inter-réagir : 300.000 contacts.

Quels sont les thèmes abordés durant ces jours ? La loi électorale, l’inculture, la légalité, l’art, le développement durable, et bien d’autres, dans 15 laboratoires, convergeant dans l’après-midi du samedi avec l’événement ‘’Italie Europe. Un unique chantier entre jeunes, travail, innovation’’. Une confrontation animée a suivi avec les experts sur l’économie, la formation et l’Europe où les jeunes ont offert leur propre contribution pour la renaissance de l’Italie. Sur les rapports entre les générations, la journaliste Tiziana Ferrario a confirmé l’importance de grandir ensemble, jeunes et adultes, dans un échange réciproque entre les passions et l’expérience. « Il faut davantage une Europe des citoyens – a déclaré Paolo Ponzano, conseiller spécial de la Commission Européenne. Lui a fait écho Stefano Zamagni, économiste, rappelant la nécessité au niveau national d’une forme plus mature de démocratie délibérative, où les citadins participent quotidiennement à la gestion de la chose publique.

Le moment le plus important de ces 4 jours a été la double interview de Maria Voce, présidente des Focolari, qui vient d’être nommée auditrice au prochain synode des Evêques sur la Nouvelle Evangélisation. Elle a répondu aux questions un peu provoquantes de Lucetta Scaraffia (Osservatore Romano) et Marco Politi (Le Fait quotidien), sur les grandes questions de l’Eglise et de la société ; Le rôle de la femme, l’engagement des laïcs catholiques, la visibilité des Focolari aujourd’hui, le problème œcuménique, le dialogue inter-religieux et les rapports avec les personnes de convictions différentes.

A Loppiano Lab citadins, experts, professionnels, ont parlé de l’Italie de la crise, mais aussi l’Italie de la remontée, avec un unique et commun dénominateur : la passion pour la participation civile. Un laboratoire bondé : « Le siège des partis. La politique des techniciens. Et les citadins ? » Là s’est débattu la question de la loi électorale, thème très chaud en Italie. En pleine syntonie le séminaire des Ecoles de la participation politique ; aujourd’hui elles sont 24 dans toute la péninsule, avec 500 jeunes impliqués. « Donnez-nous de vrais éducateurs et nous vous donnerons un monde meilleur » est le titre du laboratoire dans lequel s’est confirmé la centralité du fait éducatif comme ressource pour le futur.

Des histoires de lutte et d’espérance ont illuminé le laboratoire sur la légalité, comme celle de Salvadore Cantone, entrepreneur engagé en première ligne avec une association anti-racket et Giuseppe Gatti, magistrat anti-mafia et sous escorte, qui ont mis en lumière que c’est seulement de la fraternité que peut naître la légalité. Communic@ando, le workshop sur les médias a présenté un éventail d’initiatives : laboratoires civils, usage critique des médias, jusqu’à un projet européen qui a vu de jeunes italiens en partnership avec des jeunes du même âge de quatre autres nations. Au pôle Lionello, dans le domaine de LoppianoLab, a eu lieu la 3ème convention nationale d’Economie de Communion. Nouveauté de cette année, la naissance d’AIPEC, l’association italienne des entreprises EDC, et la voix des jeunes : bilan d’une année et demi d’activité de la pépinière de l’entreprise du Pôle, qui a soutenu le début de 52 idées d’entreprises ; le projet Policoro, réponse au chômage des jeunes du sud de l’Italie. L’événement conclu, maintenant les laboratoires civils ‘’rouvrent’’ sur le territoire. La participation active est la clé pour regarder vers 2013.

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Jordanie, Irak et l’exemple des plus petits

Où arrivent les cercles d’un caillou jeté dans le lac? Voici quelques échos qui mettent en évidence comment l’amour vécu mène à un changement radical dans la vie, aussi chez les petits, et comment l’engagement à aimer tout le monde les soutient dans leur croissance, restant, ensuite, comme un signe distinctif.

“Je m’appelle Karam et j’ai douze ans. Quand j’ai connu les Focolari, j’avais cinq ans et j’ai été un gen4. Parmi les plus belles choses que j’ai apprises, je pense au “dé de l’amour”. Chaque jour, je jouais avec le dé et j’essayais de vivre la face qui sortait. Parmi mes premières expériences, je me souviens qu’à l’école, il y avait un enfant que personne n’aimait, et trois autres enfants se moquaient de lui. Et j’étais l’un d’eux. Un jour, j’ai jeté le dé et la phrase “aimer son ennemi” était sortie. Alors, je suis allé à l’école et je me suis réconcilié avec cet enfant. Les deux autres qui se moquaient de lui étaient étonnés de ce que j’avais fait. Je leur ai parlé du dé de l’amour et de comment beaucoup de choses avaient changé dans ma vie après que j’ai commencé à vivre l’Évangile à travers cet instrument. Chaque jour, alors, nous lançons le dé ensemble et nous essayons de vivre la phrase qui sort. Et, avec nous, il y avait aussi cet enfant dont nous nous moquions. Maintenant, je suis un gen3 et, encore aujourd’hui, chaque jour, je joue avec le dé de l’amour et cela m’aide beaucoup à vivre l’Évangile de façon concrète dans les milieux dans lesquels je me trouve.

Après une série de témoignages d’adolescents, les enfants aussi (les gen4) ont donné leur contribution. Tous sont venus avec leur famille pour les différentes rencontres avec la présidente et le coprésident des Focolari.

“Je m’appelle Marian et avec Fadi, mon frère, nous avons fait une petite expérience. Nous aimons beaucoup regarder le dessin animé qui s’appelle “Barni”. Un jour, alors que nous le regardions, nous avons appris que “Barni” devait venir ici, à Amman, pour faire une soirée de fête pour les enfants, et nous étions enthousiastes de pouvoir participer à cette fête. Cependant, le billet était un peu cher. Alors, avec maman et deux autres sœurs, nous nous sommes mis d’accord de ne pas aller à cette soirée de fête pour voir “Barni”, et donner aux pauvres la même somme que nous aurions dépensée pour les billets.”

L’un d’eux essaye ensuite de demander à Maria Voce: “Que pouvons-nous faire nous, les gen4 de la Jordanie, pour stopper les problèmes politiques du monde et ainsi le laisser plus propre et plus beau?” Maria Voce répond: “Vous pouvez faire beaucoup, parce que le monde n’est pas seulement celui qui est loin, le monde est aussi celui de notre maison, de notre école, dans les endroits où nous allons jouer, dans les places… Alors, si nous soignons ces endroits, nous soignons le monde. Si, lorsque quelqu’un vient voir où nous jouons et trouve un endroit beau et harmonieux, il pense: “on voit que les personnes qui jouent ici s’aiment. Regarde comme c’est beau, tout rangé, pourquoi ne le faisons-nous pas aussi?” Et ainsi ils le font eux aussi, et ensuite d’autres… d’autres… Vous êtes comme ceux qui jettent un caillou dans un lac. On peut se demander: “Qu’est-ce qu’un caillou? C’est rien”. Mais, où tombe ce caillou, un cercle se forme. Ensuite, autour de ce cercle, un autre plus grand, puis un autre plus grand, jusqu’à arriver à tout le monde. Donc c’est très important. Si vous ne commencez pas, les autres ne commencent pas.”

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Haïti: la musique de Nick & friends

Nick & friendNick & friends. Nick et ses amis, dispersés à travers le monde, sont 40 et écrivent des chansons avec un rythme prenant et entraînant, non seulement à cause de la musique, mais aussi pour la profondeur des textes. “Tu m’as changé quand tu es entré dans ma vie, je veux seulement t’aimer, tu es mon nouveau départ.”

New beginning, c’est-à-dire “Nouveau départ”, est le titre du CD et de la chanson homonyme qui mélange mélodie soft et rap, écrit par le Canadien Nick Cianfarani. L’idée est née parce que, pour Nick, la musique, l’amitié, les relations sont un possible véhicule de solidarité. L’occasion est le séisme d’Haïti en janvier 2010: des centaines de milliers de morts et des millions de sans-abris. Une catastrophe naturelle qui aggrave la situation d’un des pays les plus pauvres du monde, où la moitié de ses habitants vit avec moins d’un dollar par jour.

“Je ne suis pas riche – explique Nick – et je n’ai pas de ressources financières, mais je sais jouer, je compose des chansons et, pendant trois ans, j’ai fait partie du groupe international Gen Rosso. Pourquoi ne pas impliquer quelques-uns des musiciens que j’ai rencontré durant ma carrière?” Nick & friends composent gratuitement les chansons, parce que tout le produit de la vente est dévolu à un projet promu par les Focolari pour construire des maisons populaires à Haïti.

Depuis 2009 déjà, en effet, quelques amis des Focolari avaient reçu en don un terrain et la collecte de fonds avait commencé. Le séisme et l’urgence ont donné des ailes au projet qui, grâce aux contributions de l’AMU, ont permis de construire 20 petites maisons, une salle pour la communauté, une cuisine et un petit magasin. Quelques-uns des déplacés y ont trouvé refuge et aujourd’hui 17 familles extrêmement pauvres vivent dans les habitations, 175 enfants sont aidés avec l’adoption à distance, trois écoles et une garderie avec environ mille étudiants sont nées de l’œuvre des Focolari. C’est une contribution pour un nouveau départ pour Haïti.

“Dès que j’ai présenté cette idée – raconte Nick – tous étaient d’accord: Giovanni de Naples, Maria et Brian de New York, Renan du Brésil, les Chinois Leonard, Jane, Adrian, Eva, maintenant Canadiens, qui font partie d’un quatuor renommé.” Le dernier extrait du CD Risalet Salam est chanté en arabe par quatre musiciens du groupe Jeel, de la Jordanie: Yousef, Laith, Anwar et Amer, qui sont devenus très populaires. Leur clip vidéo a gagné un prix national de la meilleure chanson pour promouvoir la paix. La collecte de fonds continue, aussi à travers la vente d’A new Beginning, parce qu’est en projet la reforestation d’une zone avec des plantations de mangues, oranges, citrons et ananas, qui offrira du travail à de nombreuses personnes.

Lien vidéo Gen Rosso

Pour plus d’information: livingcitymagazine

nick.cianfarani@focolare.org

Source: Città Nuova online

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“Learning Fraternity”: la paix naît des personnes

L’éducation, voie privilégiée à la recherche de la paix. Avec ce fil rouge se sont entremêlés les parcours de familles et d’écoles, d’animateurs de groupes et de spécialistes en pédagogie, et aussi de jeunes et d’enfants de différents contextes culturels, engagés quotidiennement pour discuter de la question éducative, présents à Learning Fraternity (Castelgandolfo, Rome – 6-8 septembre 2013).

Deux jours denses, tombant durant un moment extrêmement dramatique, et où des voix affligées s’élèvent pour demander que ne prévale pas la logique de la violence et de la guerre, mais celle de la paix et de la fraternité. Dans une lettre au pape François, les 650 éducateurs, provenant du monde entier, écrivent: “En tant que chrétiens et citoyens, nous pressentons notre responsabilité et le devoir de recomposer les rapports de cohabitation dans la justice et dans l’amour, avec le témoignage personnel et avec l’action éducative, destinés à construire et à diffuser la culture de la rencontre et du dialogue comme unique route vers la paix.”

35 pays d’origine, 20 stands nationaux et locaux et 35 ateliers (des médias sociaux au développement durable) qui ont offert un riche instantané du principe de la fraternité sous toutes les latitudes qui traverse les expériences éducatives les plus diverses. Elles vont de la prévention de la violence dans les stades à des projets d’école dans les périphéries les plus pauvres du monde, comme Saint-Domingue, Nairobi, Recife.

Comme le projet Forts sans violence“, développé par la collaboration entre le groupe international Gen Rosso, l’association Starkmacher, la Caritas de Cologne et le Ministère fédéral allemand du Travail et des Affaires sociales. Y adhèrent des écoles en Allemagne, des institutions sociales pour des jeunes à risque, des immigrés, des prisons et des orphelinats, touchant jusqu’à maintenant plus de 25 000 jeunes.

Ou comme l’école de Dalwal dans le Pendjab, au Pakistan. Après différents événements, elle compte aujourd’hui 209 étudiants, dont seuls quatre sont chrétiens. L’engagement éducatif – raconte la directrice Valentina Gomes – est celui de former, sans irénismes, “des consciences ouvertes à des valeurs universelles, comme le respect pour la liberté religieuse, le pardon, le partage”.

Parmi les participants, se trouvait aussi un groupe provenant d’ÉgypteElhamy Naguib, artiste, a dirigé un atelier sur l’art des peintures murales. Il fait partie de la Fondation “Koz Kazah” (arc-en-ciel) et raconte avoir utilisé cette forme d’expression artistique aussi le 7 février dernier durant les manifestations place Tahrir. “Je suis allé sur cette place et j’ai commencé à dessiner en proposant à nouveau les grandes aspirations du peuple égyptien.” C’est ainsi que la justice sociale a pris la forme d’une balance et la liberté, d’un oiseau. “N’arrêtons pas d’espérer un avenir de démocratie pour notre pays”, confie Naguib. “Où tous soient égaux.”

Pour promouvoir l’initiative: Humanité Nouvelle, l’association Éducation Unité, l’ONG AMU et le Mouvement Juniors pour un Monde Uni, avec toutes les agences éducatives du Mouvement des Focolari, des enfants aux familles. Le parcours ne se conclut donc pas avec Learning Fraternity, mais il continue dans la pratique éducative expérimentée sous toutes les latitudes, pour former des personnes capables de créer des relations avec les autres dans l’époque toujours plus complexe dans laquelle nous vivons. Un engagement exprimé dans la lettre et la signature d’un “manifeste”, un pacte éducatif en dix points, remis au pape François: “éduquer avec la vie”, “apprendre ensemble pour pouvoir enseigner ensemble”, “créer des réseaux de relations”, “aider à réaliser son propre chemin”, “accueillir la limite, pour en faire une occasion de croissance et de dialogue, en recommençant toujours” sont une synthèse du défi entrepris.

Rejouer le streaming: http://live.focolare.org/

Photos: flickr