Mai 23, 2013 | Focolare Worldwide

« Avant de commencer la longue tournée (16 mai – 27 juillet) au Brésil – nous écrivent les amis du Gen Rosso – il y a eu la rencontre attendue avec les fondateurs de la Ferme de l’Espérance, communauté dans laquelle vivent des jeunes en difficulté, fondée sur un style de vie évangélique : le franciscain allemand Frère Hans Stapel et le brésilien Nelson Giovaneli, dans leur siège central de Guaratinguetà, aux environs de Sao Paolo. Nous avions perçu en fait, que pour ce voyage important, il nous fallait un moment d’ « intimité » avec Dieu et avec ceux qui, avec nous, avaient décidé d’entreprendre une aventure aussi radicale basée sur l’Evangile ».
La visite à la « Ferme » commence par la petite chapelle où l’on rend hommage à Chiara Lubich; sa spiritualité, en fait, a inspiré la vie de la « Ferme de l’Espérance» depuis sa naissance. Quand en 2010 il y a eu la reconnaissance officielle de la part du Conseil Pontifical pour les Laïcs, Frère Hans et ses frères ont voulu se rendre au centre international des focolari, pour remercier Chiara, en lui rendant hommage dans la chapelle où elle repose.
Les amis du Gen Rosso demandent à Frère Hans ce qu’il a dans le cœur, comme souhait pour ces mois à venir au Brésil : « Regardons les débuts du Mouvement des Focolari à Trente – répond-il : autour de la table du premier focolare il y avait une focolarine et un pauvre, une focolarine et un pauvre… C’était la réalité spirituelle associée à la réalité sociale. Ceci est notre défi, surtout ici en Amérique du Sud, mais je pense aussi dans le monde entier. Quand il y a la dimension spirituelle sans l’incarnation dans le domaine social, il manque quelque chose. Quand, inversement, il y a l’engagement social mais sans l’enracinement en Dieu, l’effort est vain. Le défi est dans l’unité des deux dimensions ».

C’est ainsi qu’est programmé la tournée du Gen Rosso, qui s’est ouverte le 16 mai avec le Streetlight musical avec 200 jeunes de la Ferme de l’Espérance et qui se conclura avec la participation à la journée mondiale de la jeunesse à Rio de Janeiro le 27 juillet. Il y a déjà 5000 personnes inscrites aux trois premiers spectacles. « Nous cherchons chaque jour à nous enraciner en Dieu – écrivent encore ceux du Gen Rosso – à travers la réflexion et la vie de la Parole et l’amour réciproque entre tous, qui engendre la présence spirituelle de Jésus au milieu de nous(Mt 18,20). Avec cette force qui vient de Lui, nous chercherons à aimer tous les garçons et les filles avec lesquels nous porterons de l’avant le projet « Forts sans violence ». Des jeunes qui souvent ont connu des expériences d’abandon et de douleurs indicibles, qui trouvent dans la drogue un refuge : « Nous voulons leur donner une joie qui ne passe pas – écrivent-t-ils parce que Jésus ouvre la porte à l’Eternel, même au milieu de tant de douleurs, les nôtres et celles du monde ».
Et encore : « Ceci est le message que nous voulons crier à la société qui au Brésil, à travers les spectacles et les amplificateurs que sont les media : Il existe quelque chose qui ne passe pas, Dieu, qui nous aime immensément. C’est Lui qui peut nous rendre « forts sans violence » !
Video sur YouTube
Durée : 11’30”
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=xz6N7Wznj58
Mai 22, 2013 | Focolare Worldwide

Ils se sont connus en assurant le service d’aumôniers à la prison de Viterbe : le père Vasile Bovita et le père Gianfrancesco Bagnulo, accompagnant l’un les détenus orthodoxes et l’autre les détenus catholiques. Au fil du temps s’est créé entre eux un rapport très fraternel qui a ensuite impliqué les membres des deux communautés auxquelles ils appartiennent et les a amenées à collaborer à un événement local du chemin « Ensemble pour l’Europe » (mai 2012), dont le Mouvement des Focolari était l’un des promoteurs.
C’est ainsi qu’est née chez les deux aumôniers l’idée de visiter ensemble la citadelle témoin de Loppiano (Florence, Italie), étendant l’initiative à la communauté roumaine orthodoxe du père Vasile et à deux moines orthodoxes du monastère de San Giovani Therestis, à Bivongi, dans la province de Reggio Calabria.
Le 15 mai dernier, dans les douces collines toscanes, après la présentation de l’histoire de Chiara Lubich et de celle de la citadelle, au sein de ce groupe bigarré et ouvert, s’est entamé un dialogue animé à propos d’ « évangélisation et dialogue », de la spiritualité du Mouvement des Focolari, des rapports avec l’Eglise orthodoxe, depuis les année soixante, et du testament de Jésus « Que tous soient un » (Jean 17, 21). Cela a permis d’approfondir la connaissance réciproque et de partager la vie d’espérances, de défis, de douleurs et de joies, grâce aussi à la contribution d’une focolarine orthodoxe roumaine qui vit à la citadelle et qui s’est joint e au dialogue.
Le Père Vasile a livré un commentaire bref, mais significatif : « Je comprends maintenant pourquoi je me suis toujours senti écouté par le père Gianfrancesco : c’est parce que vous vivez la réalité de l’unité. »
Enfin, tous ensemble ont désiré participer avec la citadelle à la Sainte Messe en l’église dédiée à Maria Theotokos qui, aux dires du père Gianfrancesco, « nous a tellement touchés, car elle est le lieu de la rencontre, des rapports vécus concrètement à la lumière de l’Evangile ».
Mai 20, 2013 | Focolare Worldwide

Le Docteur Gianni Caso (à droite) reçoit la distinction
Communion et Droit identifie des aspects de la spiritualité de l’unité provenant du charisme de Chiara Lubich qui aient un rapport avec le monde de la jurisprudence, et fait ressortir des pistes de réflexion et de nouveaux paradigmes. Dr Caso, président adjoint honoraire de la Cour de Cassation italienne, qui œuvre actuellement dans ce domaine du Mouvement des Focolari, est récemment rentré d’un voyage au Guatemala et en Colombie qui lui a permis de mieux connaître ces pays.
À cette occasion, une distinction honorifique lui a été conférée, attribuée par le parlement colombien au Mouvement des Focolari.
Nous lui demandons de partager ses réflexions.
Que peut apporter l’expérience de Communion et Droit à des sociétés porteuses de si graves problématiques sur le plan de la légalité?
« Le devoir de Communion et Droit en relation avec la réalité sociale, économique et politique de ces pays se développe en une double direction: dans le sens de comment œuvrer pour la transformation de cette réalité, et dans le sens de la considération de la culture dominante et du rapport réciproque de cette culture avec le système économique, politique et juridique de la société.
Le premier desdits aspects était évident au Guatemala: là, ils nous demandaient des idées sur comment œuvrer pour la création d’un État de droit au moyen duquel transformer la réalité sociale absolument injuste et sans aucune garantie de tutelle des citoyens et des communautés.
Le second aspect s’est manifesté en Colombie, où le rapport étroit entre l’instauration dans la société d’une culture individualiste et l’organisation économique, politique et juridique est évident, dans le sens où la culture individualiste sert à l’affirmation d’une structure économique basée sur le propre profit et, vice-versa, cette structure économique fomente la susdite culture individualiste. En conséquence se produit une grande division et inégalité sociale, avec la formation d’une classe de riches et l’exclusion d’une grande partie de la population des postes directifs au niveau économique, politique et culturel. »
Devant un panorama aussi difficile et âpre, existe-t-il des signaux positifs et des possibilités de changement?
« L’impression la plus forte, je l’ai eue en confrontant la situation sociale et culturelle de ces pays d’Amérique latine avec la situation existante en Italie et en Europe en général. Là, la “culture de la vie” est très forte. Même en présence de situations sociales très difficiles en raison de grandes inégalités sociales – qui génèrent pauvreté et exclusion pour une grande partie de la population – les personnes sont animées par l’envie et la joie de vivre, dues à la présence de nombreux enfants et jeunes (en général, les parents, même s’ils sont pauvres, prennent soin de leurs enfants avec beaucoup d’amour). Ici, en Europe, il semble qu’une “culture de la mort” règne: peu d’enfants, jeunesse démotivée, société vieillissante, beaucoup de personnes seules, repli sur soi-même, dépression et manque de vitalité. Tout cela est évident pour qui visite ces pays et ensuite revient ici. »
Mai 16, 2013 | Focolare Worldwide

L’Afrique au sud du Sahara, unifiée dans la pensée de ses peuples : “Un terrain sur lequel construire un futur meilleur – affirme Gisèle Moulatsa, venue du Gabon – non pour rester enfermés dans notre petit monde, mais pour nous ouvrir toujours plus à la famille universelle.” Une affirmation chargée de signification, en conclusion du rendez-vous qui a réuni les participants de plusieurs nations africaines, du 10 au 13 mai.
Qu’est-ce que l’Ecole pour l’Inculturation ? Dans l’Exhortation Apostolique, Evangelii nuntiandi, Paul VI avait exprimé sa préoccupation vis-à-vis de la fracture entre l’Evangile et la culture, voyant en elle le drame de notre temps. Il souhaitait donc que ce décalage se comble, en approchant les différentes cultures avec davantage d’intérêt et d’attention. Comme l’a également souligné Jean-Paul II, l’évangélisation des cultures est la forme la plus profonde et la plus complète pour que le message du Christ pénètre les consciences et entre dans les habitudes des personnes, dans leur activité, dans leurs institutions et structures. En harmonie avec la pensée des pontifes, Chiara Lubich, en mai 1992, fonde l’école pour l’inculturation, inspirée par la spiritualité de l’unité, au cours de son voyage à Nairobi, Kenya. A cette occasion, elle en définit le but : trouver la manière de dialoguer avec les cultures et les valeurs africaines pour favoriser l’évangélisation parmi les peuples du continent.

Cette année, l’approfondissement a concerné la Personne en Afrique sub-saharienne, thème examiné du point de vue de l’anthropologie africaine dans sa racine communautaire et selon les spécificités des zones géographiques du continent ; du point de vue biblico-sémitique et des écrits du Nouveau Testament ; des documents du Concile Vatican II et de la contribution de la spiritualité de l’unité. Les participants ont en outre partagé de nombreuses expériences, la vie enrichissant les travaux de réflexion académique.
«L’examen de quelques aspects de notre culture à la lumière de l’Evangile nous place face à des valeurs divergentes, Jésus est exigeant », explique Vital Muhindo, du Congo. «Les défis sont les suivants : ce n’est pas l’Evangile qui doit entrer dans notre culture, mais notre culture dans la logique de l’Evangile. Dans ce contexte, Victorien Kone a rappelé le moment fort de la disparition de sa fille Joëlle, à l’âge de 6 ans. Selon leur culture, la petite fille ne pouvait être enterrée, étant encore une personne en devenir. « Mais comment ne pas lui offrir des funérailles dignes ? – raconte le papa – Bien qu’encore jeune, Joëlle était très grande spirituellement ! Elle avait un profond rapport avec Chiara Lubich, était aimée de tous, grands et petits. Les funérailles ont eu lieu, avec la participation d’un très grand nombre de personnes, un grand exemple de vie. Cette façon de faire a surpris, mais ce fut un témoignage qui a eu de l’influence sur la mentalité commune.»
Cette édition de l’école pour l’inculturation a aussi accueilli un groupe de jeunes du Mouvement des Focolari de plusieurs parties du monde, qui y ont participé pour le lancement de Sharing with Africa, une étape du plus vaste Projet Monde Uni (UWP), alors qu’en parallèle avec la Semaine Monde Uni 2013 se déroulait au Burkina Faso une action dans le service pédiatrique d’un hôpital, au Nigeria un Genfest avec 1000 jeunes – chrétiens et musulmans – et qu’on présentait l’UWP en Côte d’Ivoire à la commission nationale de l’Unesco.
Mai 15, 2013 | Focolare Worldwide

Manille, capitale des Philippines, est une mégapole de plus de 11 0000 000 d’habitants, aux énormes contrastes sociaux. Depuis des années, on lutte pour une démocratie équitable et solidaire, après des décennies de forte dictature qui n’a fait qu’augmenter les distances entre riches et pauvres.
Souvent, dans les paroisses, différentes initiatives sociales se concentrent en faveur des plus défavorisés. On sent également la nécessité de former les personnes à une participation civique démocratique pour une reconstruction équitable du pays.
Aussi le Mouvement paroissial présent dans le pays – des personnes animées par la spiritualité des Focolari qui œuvrent au service de la paroisse – a mis depuis longtemps au programme de formation la nécessité d’un engagement concret dans le social, à travers la promotion d’initiatives de solidarité, alimentation, logement, éducation civique et politique ouvertes à tous.
À l’occasion des élections du maire et du vice-maire de Manille, la paroisse de Saint-Roch à Manille a décidé d’organiser un Forum d’éducation et formation de la citoyenneté à la politique et à la participation démocratique.

Le Forum, qui s’est déroulé le 20 avril, a été organisé avec le Vicariat, avec la participation tant des 48 paroisses du diocèse de Manille que du Ministère des Affaires publiques. Le travail de préparation en équipe avec les différentes réalités intéressées a commencé en février, avec la rédaction du programme, des invitations et des interventions. 2000 personnes ont participé au Forum, dont 1400 des différentes paroisses, avec des participants d’ONG comme l’Association des Transports, la Fédération des Vendeurs, en plus des députés, responsables de groupes œcuméniques, groupes d’enseignants et hommes d’affaires.
Les candidats à la mairie ont présenté leur programme pour les trois prochaines années pour la ville de Manille, suivi par des questions-réponses dans un climat de respect et de confiance. Le style d’attaque envers l’adversaire comme stratégie de campagne électorale, habituel en politique, a laissé la place à une expérience de fraternité, où tous – des différentes appartenances politiques – en sont sortis satisfaits.
« J’avais peur – confie un des organisateurs – que ce soit au-dessus de nos forces. Au contraire, c’était un succès. » Parmi les impressions finales: « J’ai compris quel est le programme des candidats et de quelles valeurs ils s’inspirent. Merci pour ce que vous avez fait. »
Mai 13, 2013 | Focolare Worldwide

Klaus Hemmerle, autrefois évêque d’Aix-la-Chapelle, a été un théologien et philosophe qui s’est distingué. Il a donné, avec son empreinte particulière, une importante contribution pour l’approfondissement doctrinal du charisme de l’unité et sa diffusion parmi les évêques. La visite de la présidente des Focolari, Maria Voce, à Aix-la-Chapelle, le 11 mai 2013, s’est donc déroulée sous le signe de l’influence que Mgr Hemmerle a eu sur la théologie et sur la vie de l’Eglise et de la société. «Chiara Lubich l’a inspiré et elle s’est laissée inspirée par lui», affirme Maria Voce en décrivant le rapport entre le théologien et évêque allemand et le Mouvement des Focolari, laquelle Chiara l’a compté parmi ses co-fondateurs.
Dans la matinée, Maria Voce avait été invitée à une visite privée de l’actuel évêque d’Aix-la-Chapelle, Heinrich Mussinghoff. Ensemble, ils sont ensuite allés à la Cathédrale sur la tombe de Mgr Hemmerle. L’après-midi, dans son ex-domicile, s’est réuni un petit groupe de membres du Comité central des catholiques allemands (qui réunit les organisations laïques), théologiens et autrefois ses collaborateurs.
Parmi ceux-ci, Matthias Sellmann, professeur de théologie pastorale à Bochum, et Claudia Lücking-Michel, vice-présidente du Comité central et secrétaire générale de l’Œuvre de Cusanus, – association qui distribue des bourses d’étude pour des étudiants méritants – ont brossé deux courts portraits de l’évêque Hemmerle. Dans la seconde partie, se sont succédés des témoignages de participants sur leurs rencontres personnelles avec lui.
«Sa pensée théologique et son influence sur notre travail dans le comité des laïcs allemands ont porté du fruit bien au-delà de sa vie terrestre», a déclarée Claudia Lücking-Michel qui, tout en n’ayant rencontré K. Hemmerle qu’une seule fois, a approfondi sa pensée et en a été marquée. Elle le décrit comme un constructeur de ponts à de nombreux niveaux, ce qui l’a incitée à réfléchir sur le sens de la vie et de la mort.

Un maître précieux pour l’enseignement d’un christianisme convaincant, est plutôt la définition que Matthias Sellmann donne d’Hemmerle dans sa contribution, en soulignant sa pensée plurielle. Il a été, selon lui, un penseur d’avant-garde: «Il s’est toujours positionné du côté de celui qui apprend et il était convaincu que la matière théologique a toujours plus d’une source. Hemmerle réussissait à expliquer la Trinité d’une façon telle qu’il vous donnait l’envie et le goût de la vivre!». Un grand savant – c’est ainsi que le décrit encore Sellmann – qui a réussi à expliquer de grands théorèmes de façon simple.
«Nous sommes reconnaissants de l’avoir eu parmi nous et nous réussirons à déchiffrer la portée de sa théologie peut-être seulement dans le futur», affirme l’évêque actuel d’Aix-la-Chapelle, Heinrich Mussinghoff. «Nous pouvons apprendre de lui – poursuit-il – comment penser de façon nouvelle la foi, comment la vivre et comment la raconter d’une façon nouvelle».
Dans l’échange entre les personnes présentes, quelques idées intéressantes venaient en lumière pour faire fructifier à l’avenir l’héritage de Klaus Hemmerle: étudier l’aspect du langage «aisément compréhensible et en même temps très original» comme le suggérait le Pr Michael Albus, qui a fait sa thèse de doctorat avec Hemmerle. Ou encore, promouvoir un prix parmi les chercheurs qui travaillent sur les grands thèmes de la pensée d’Hemmerle; initier un projet d’échange pour des collaborateurs et cadres du domaine ecclésial, sont plutôt quelques-unes des propositions de Claudia Lücking-Michel. Dans l’ensemble, l’importance de la personne de Mgr Hemmerle est ressorti pour la théologie et la vie de l’Eglise, non seulement dans l’Allemagne de son temps, mais aussi pour les perspectives ecclésiales d’aujourd’hui et du futur.