Août 8, 2012 | Focolare Worldwide
Le 6 août, un groupe d’environ soixante-dix cardinaux et évêques amis des Focolari se sont rendus en pèlerinage à Sassello (Savone, Italie), le village natal de la Bienheureuse Chiara Luce Badano (1971-1990). Ils ont été accompagnés par la présidente des Focolari, Maria Voce et par le coprésident, Giancarlo Faletti. Les cardinaux et les évêques ont inséré cette visite dans le contexte de leur rencontre annuelle, où les participants d’Afrique, Amérique, Asie et Europe, représentant de nombreux autres évêques qui partagent le même esprit, veulent vivre une expérience d’unité et de communion fraternelle, à transmettre ensuite dans leur propre diocèse, à leur presbytère et aux laïcs. L’objectif est d’approfondir la spiritualité de communion promue par Chiara Lubich, en partageant expériences et difficultés, joies et douleurs.
Cette année, le lieu de la rencontre a été Forno di Coazze (Turin) et le thème de médiation et de partage, la présence de Jésus dans le frère, un des points fondamentaux de la spiritualité des Focolari, sur lequel est aussi intervenue Maria Voce. Le cardinal Miloslav Vlk, archevêque émérite du diocèse de Prague, était le modérateur de la rencontre, qui a duré 10 jours. Les évêques désiraient connaître de plus près la jeune de Sassello, béatifiée le 25 septembre 2010, souvent citée par le pape Benoît XVI et montrée en exemple, en particulier aux jeunes, comme modèle d’authenticité de vie évangélique, dans la vie ordinaire et dans la maladie. Chiara Badano est une des saints patrons du 50e Congrès eucharistique international, qui s’est déroulé en juin dernier à Dublin, et sera intercesseur de la prochaine JMJ à Rio de Janeiro en 2013.
Le programme de la journée du 6 août a prévu la visite au cimetière où est enterrée Chiara Luce, pour « demander à Chiara Luce intercession et protection sur le chemin de sainteté, le long de la voie de la spiritualité de l’unité ouverte par Chiara Lubich », comme l’a mis en lumière le cardinal Miloslav Vlk, archevêque émérite de Prague. Les prélats se sont aussi rendus dans sa maison natale, où ils se sont entretenus avec ses parents, Maria Teresa et Ruggero Badano. Le moment central a été la célébration de la messe dans l’église paroissiale de Sassello, consacrée à la Sainte Trinité, par le vicaire général du diocèse d’Acqui Terme (Savone). Une présence nombreuse de quelques centaines de personnes. Sassello est depuis des années la destination de nombreux groupes de pèlerins, surtout des jeunes, en provenance de toute l’Italie, mais aussi de l’étranger, désirant connaître plus en profondeur la vie de leur contemporaine. « Peut-être que nous sommes devant deux autres saints, étant donné la simplicité et la sagesse du couple Badano, a voulu signaler le cardinal brésilien João Braz de Aviz, préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée. Chiara Luce nous montre une vie réalisée sous l’enseigne de la joie, trouvée dans l’acceptation de l’imprévisible plan de Dieu. Les jeunes qui ne vont pas à l’église trouvent en elle un exemple de normalité qui mène vers Dieu et qui ensuite conduit vers l’église. »
Août 4, 2012 | Focolare Worldwide
L’urgence éducative est un des défis les plus importants de notre époque actuelle : il est en effet nécessaire de renouveler les itinéraires formatifs, pour les adapter à la vie des personnes qui nouent des relations dans l’ère de la globalisation.
Un groupe d’éducateurs italiens, enseignants, dirigeants, animateurs de groupes de jeunes, psychologues et pédagogues se sont réunis autour d’une « Table ronde nationale de l’Éducation », qui, depuis 2010, se retrouve à Grottaferrata (Rome), au siège du Mouvement Humanité Nouvelle, qui en est le promoteur avec AMU, EDU et les Juniors pour un Monde Uni.
Commençons par une des dernières nouvelles des travaux de la Table ronde : l’inscription dans l’agenda pour 2013 d’un « Meeting international du Monde de l’Éducation », qui se tiendra à Castelgandolfo (Rome) les 6-7-8 septembre 2013. Le Meeting réunira ceux qui, dans le monde, s’occupent d’éducation à différents titres : la famille, l’école, les catéchistes, les animateurs de groupes, les spécialistes, les jeunes. Objectif déclaré : construire ensemble, au niveau international, une base de travail à travers le dialogue, l’écoute, l’échange d’idées et de parcours éducatifs, les bonnes pratiques réalisées et les projets à lancer dans les différents pays.
En Italie, par exemple, la Table ronde met en réseau des initiatives éducatives, didactiques et méthodologiques de différentes régions d’Italie, comme l’éducation à la paix, à la citoyenneté, à l’apprentissage, qui montrent comment seule une authentique relation interpersonnelle, de donation réciproque, peut être le début de tout grand événement éducatif, en mesure de favoriser la pleine réalisation de la personnalité de chacun et de tous.
En sont témoins les étudiants d’un lycée scientifique de la province de Catane, où, depuis des années, différents parcours pédagogiques d’éducation au bien commun sont actifs, pour valoriser non seulement le patrimoine culturel des seules disciplines, mais aussi l’unité du savoir humain et les valeurs universelles, afin d’aider les élèves à en intérioriser les messages pour les transformer en styles de vie. Des rencontres avec des associations engagées dans le domaine du développement, de la coopération et du bénévolat sont proposées, avec l’implication de professeurs de différentes matières.
Les jeunes deviennent ainsi protagonistes d’actions de solidarité et de partage, comme le « soutien à distance » d’enfants qui vivent des situations difficiles, mais aussi dans la classe même, en faisant circuler le matériel, les talents et les compétences.
Cecilia Landucci enseigne les lettres dans un collège de la province de Rome et est coordinatrice de l’initiative dans le domaine de la commission « Éducation et culture » d’Humanité Nouvelle : « La Table ronde est un réseau concret entre nous, éducateurs : la connaissance des différentes expériences promeut la collaboration, fait sortir de l’isolement, en favorisant la diffusion de ce qui est déjà en action comme vie et comme pensée culturelle dans le domaine de l’éducation, à la lumière du Charisme de l’Unité. L’objectif est l’élaboration d’un projet pour l’école italienne, qui puisse contribuer à sa redéfinition ».
Août 2, 2012 | Focolare Worldwide

C’est la maman qui écrit : « Aux épreuves générales des séances de gymnastique artistique, Arianna présentait son morceau devant les nombreuses personnes présentes. A un certain moment, une de ses compagnes a laissé échapper son cercle. A. lui a tout de suite donné le sien puis est allée chercher celui de sa compagne, et a repris la chorégraphie.
Les maîtresses sont restées la bouche ouverte. L’une d’elle m’a dit : « Durant toutes ces années, je n’ai jamais vu une chose de ce genre : un athlète qui laisse sa place pour couvrir l’erreur de l’autre. »
J’ai répondu que « c’est l’amour qui te pousse à aller plus loin qu’une belle figure : penser aux autres fait faire ces choses-là. »
Toutes les maîtresses l’ont félicitée. Puis, Ariana me dit : « Maman, à moi, ça ne m’intéressait pas de faire une belle figure. Il y avait une de mes compagnes en difficulté et je devais l’aider ».
J’ai pensé que petit à petit l’Evangile entrait en elle et la faisait être témoin de son oui à Jésus. Cet épisode est arrivé peu après son retour du congrès gen4 ‘’Un amour qui veut embrasser le monde’’.
(A.F. – Italie)
Août 1, 2012 | Focolare Worldwide
C’est le premier séminaire organisé par le groupe de chercheurs de Social-One hors de l’Europe, en dialogue avec le groupe latino-américain du Mouvement anti-utilitariste en sciences sociales (M.A.U.S.S.). Nous sommes à Olinda, dans le Nordeste du Brésil, où les 6 et 7 juillet 2012 se sont réunies environ 50 personnes, dont des professeurs, des chercheurs et des étudiants de différentes régions du Brésil, ainsi qu’une représentation italienne. L’action agapique, c’est-à-dire l’action mue par l’amour fraternel et désintéressé, était le thème central du séminaire et est aussi le noyau principal des réflexions – certainement peu communes dans le domaine sociologique – du groupe de chercheurs liés à Social-One. « Don et action agapique : en dialogue vers de nouvelles perspectives pour les sciences sociales » était le titre du séminaire, ouvert par Dr Vera Araújo, Brésilienne, qui a souligné la nécessité de nouvelles idées – comme l’agapè et le don – pour interpréter et inspirer des comportements et des dynamiques collectives. Douze heures de travail intense : quatre conférences et quatre sessions parallèles, enrichies par le dialogue avec tous les participants.
Trois contributeurs italiens étaient présents : professeur Michele Colasanto de l’Université catholique de Milan, qui a mis en évidence le rôle des concepts d’agapè et don par rapport à la construction du bien commun ; professeur Gennaro Iorio, membre du Département de Sociologie et Sciences politiques de l’Université de Salerne, qui, après avoir présenté la réflexion sur le thème de l’action agapique développée par Social-One, a parlé du rapport entre agapè et conflit ; Dr Licia Paglione, membre du Département de Sciences sociales et de la Communication de l’Institut universitaire Sophia de Loppiano, qui a proposé une lecture du rapport entre les concepts de don et amour, en commençant par le travail du sociologue russe P. A. Sorokin (1889-1968). Durant les sessions parallèles, cinq travaux élaborés par des groupes de professeurs et d’étudiants brésiliens de différentes universités ont été en outre présentés et plongeaient les thèmes traités dans la réalité académique et sociale brésilienne. Maria Júlia Izidoro, âgée de vingt ans, parle d’un vaste horizon ouvert, c’est-à-dire la possibilité de « parler d’amour aussi dans les salles universitaires ». Alors que pour Maria Eduarda Couto « un mur s’est écroulé entre nous les jeunes et les “dinosaures” des sciences sociales. Des scientifiques accomplis qui nous ont écoutés avec attention », affirme-t-elle. Le très jeune Lucas Francisco da Silva Jr se déclare « impressionné par la proposition, vu que la société a besoin de changements et l’introduction du concept d’action agapique dans les relations sociales rendra le monde meilleur ». Saulo Miranda a été touché par la « présence de jeunes intéressés et capables d’approfondir ces thèmes dans leurs propres études académiques ». Le commentaire de Simone Alves, un des participants, est intéressant : « J’ai acquis un bagage théorique important, mais la chose fondamentale a justement été l’expérience de l’amour, de cette action agapique que j’ai trouvée dans les relations entre les personnes qui sont ici ».
« Ce séminaire laisse pour héritage – conclut Lucas Galindo, coordinateur du séminaire – l’ouverture d’esprit, de cœur et d’âme pour un dialogue fécond qui nous fait espérer que l’action agapique (l’amour) a une forte incidence dans la vie sociale. »
Juil 26, 2012 | Focolare Worldwide
Idéalité et action. Approfondissement culturel. Des éléments qui sont depuis toujours présents dans le projet Économie de Communion (ÉdeC), une réalité vivante, qui a un futur, parce qu’ils existent : « Lorsqu’une réalité n’a pas de jeunes, elle n’a rien, parce que sans eux manquent l’enthousiasme, la créativité, l’optimisme, la gratuité. Les jeunes doivent être les protagonistes ».Ce sont les paroles de l’économiste Luigino Bruni, coordinateur international ÉdeC, un des professeurs qui sont intervenus à l’école de Récife, la dernière-née des « écoles ÉdeC». Ces écoles se déroulent désormais depuis des années, sous différentes latitudes, et se multiplient : Italie, France, Argentine, Brésil, en 2011 une école panafricaine au Kenya et prochainement au Portugal. Ces dernières semaines, c’était au tour du Chili et du Brésil. Impression d’une nouvelle route ouverte, à Santiago. Enthousiasme pour la consolidation d’un projet à Recife. Mais l’ADN est le même.
« L’école terminée, nous pouvons imaginer qu’elle puisse vraiment avoir constitué un point de départ pour la naissance d’entreprises ÉdeC au Chili » a affirmé le professeur Benedetto Gui, représentant de l’Institut universitaire Sophia, partenaire de l’école ÉdeC chilienne, la première dans le pays andin. Les étudiants des Universités catholiques Silva Henriquez de Santiago du Chili et de la Santisima Concepcion à Concepcion, réunis du 5 au 8 juillet, entendaient parler d’Économie de Communion pour la première fois. Le scepticisme initial a cédé la place à l’adhésion au projet, s’ils s’adressent ainsi aux jeunes de Recife : « Nous vous invitons à vivre une expérience où les valeurs jouent un rôle important. Cette économie n’est pas une chose folle, c’est une chose belle qu’on peut vivre, qui rompt avec les schémas traditionnels de l’entreprise et de la société de consommation ».
Et pour convaincre ces futurs ingénieurs commerciaux et réviseurs comptables, plus que toute autre chose, ont été les témoignages des entrepreneurs, comme celui de Bernardo Ramirez, chef d’une industrie et président de la Société Foco, née comme une coopérative d’épargne, unique entreprise ÉdeC du Chili. Et de Bettina Gonzalez, propriétaire d’une agence de voyage ÉdeC de Buenos Aires. En puisant dans son expérience, elle a communiqué une façon de créer une entreprise résolument à contre-courant : des clients à qui elle a suggéré de reporter un voyage à un moment plus tranquille pour leur famille ; de lucratifs forfaits tout compris aux chutes d’Iguazú durant les week-ends auxquels ils ont renoncé, parce qu’ils ont appris qu’une énorme affluence de touristes au même moment risque de faire fuir la faune, etc…

À l’école de Recife, on parle de « nouveau printemps » de l’ÉdeC, où, parmi les 200 participants, du 12 au 15 juillet, la majeure partie sont des jeunes. Et on annonce des nouveautés : la création d’un groupe de consultation gratuite pour la planification de nouvelles entreprises ÉdeC ; l’ouverture d’une menuiserie, pour former des jeunes à risque, que l’on ajoute aux trois entreprises ÉdeC déjà présentes au pôle entrepreneurial Ginetta, à Igarassu, dans la région métropolitaine de Récife, et autres. Le thème des “pôles” d’Économie de Communion a été l’objet d’étude durant un des jours de l’école, tout comme la lutte contre la pauvreté, à laquelle aussi l’ÉdeC contribue.
« Ce qui fait la grande différence entre l’ÉdeC et les autres propositions économiques – explique un des jeunes en conclusion – est que l’entrepreneur se met au même niveau que le travailleur, qui est son frère. Il renonce à beaucoup de choses. C’est un choix radical. Je vois un horizon très large, un travail difficile devant moi, mais ce n’est pas un problème pour moi. » Pour paraphraser Bruni, économie par vocation.
Juil 24, 2012 | Focolare Worldwide
Un signe concret de réponse aux défis qui attendent aussi l’Europe en temps de crise. C’est le message lancé par des représentants de mouvements et de communautés d’Europe, ainsi que des personnalités du panorama politique et institutionnel réunis à Bruxelles le 12 mai dernier. Via internet ou via satellite, 151 villes du Vieux Continent ont été reliées avec le Square meeting centre de Bruxelles pour « Ensemble pour l’Europe », la manifestation qui regroupe 300 mouvements et communautés de différentes Églises. De nombreuses histoires de réciprocité vécue entre tous et les échos parvenus. Des expériences d’Évangile incarné et d’incidence dans le social. Zoom sur le Portugal, pour mieux connaître ce pays qui, du 15 au 22 août prochains, recevra la visite de la présidente des Focolari, Maria Voce, et du coprésident, Giancarlo Faletti. Cinq villes portugaises sont impliquées pour faire des projets et travailler ensemble. C’est avant tout une occasion pour se connaître et construire des rapports d’amitié et de respect réciproque. Le récit des communautés.
Lisbonne. 110 jeunes ont traversé les lieux touristiques de la ville, distribuant des prospectus avec les 7 Oui et les initiatives pour construire une Europe plus solidaire, réalisées ensemble entre sept Mouvements : Schönstatt, Emmanuel, Cursilhos, Equipas de Nossa Senhora, Verbum Dei, Metanoia et Focolari. L’après-midi, 350 personnes se sont donné rendez-vous à l’Auditorium pour un dialogue avec les différentes intervenants et des témoignages sur le chemin parcouru jusqu’alors.
Porto. Une année de préparation, durant laquelle la vraie expérience de fraternité a été le travail côte à côte. Touchant a été le témoignage de l’évêque de Porto, Mgr Clemente : « La meilleure garantie pour le futur est cette inspiration chrétienne, dont nous, avec d’autres hommes et femmes de bonne volonté, pouvons être des protagonistes ».
Coimbra. La famille, protagoniste dans l’unité européenne. 250 personnes, de tous les âges, des enfants aux grands-parents, ont participé à une marche du Parque Verde à l’Université, pour conclure avec la retransmission en direct de Bruxelles. Caractéristique de cette édition, la remise des prix du concours « Aux racines chrétiennes de l’Europe », adressé aux écoles dans les catégories musique, photographie, poésie, film et dessin.
Funchal, Île de Madère. La ville de Funchal participe pour la première fois au projet « Ensemble pour l’Europe ». Neuf Mouvements catholiques étaient engagés : ACI, ACR, Cursilhos, Equipas de Nossa Senhora, Equipas Jovens de Nossa Senhora, Focolari, RnS, Schönstatt, Verbum Dei. Connexion avec Bruxelles depuis l’Université de Madère et, en même temps, récolte d’aliments de première nécessité destinés à la Caritas diocésaine, dans le cadre de la campagne « Funchal, une ville solidaire ».
Faro, en Algarve. Située dans la zone la plus au sud du Portugal, Faro se caractérise par une grande présence multiethnique et une faible pratique religieuse. Le parcours des six mouvements – Cursilhos, RnS, Convivi Fraterni, Scout, Liga de Ação Missionária et Focolari – a donc revêtu une importance particulière. Plus de 150 personnes ont pris part au moment de prière entre catholiques et orthodoxes. Le 12 mai, un relais des jeunes et une banque alimentaire et, à l’ouverture de la journée, les salutations de l’évêque, Mgr Quintas.
Après une semaine, les premiers fruits inattendus : l’invitation en tant qu’« Ensemble pour l’Europe » à l’un des programmes les plus vus de la télévision nationale, « Prós e Contras », pour intervenir lors l’un débat dont le titre était « Que font les associations civiles pour la crise au Portugal ? ». Un pas important pour la communion et l’unité entre les mouvements et communautés de cette région, pour qu’ils soient des expressions d’expériences évangéliques concrètes, signe d’espérance en temps de crise.