Mouvement des Focolari

Bartholomée 1er, Docteur honoris causa

L’Université de Tübingen (Allemagne) a conféré, le 31 mai dernier, le doctorat honoris causa au Patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée 1er, en raison de ses longues années de travail en faveur de la compréhension entre l’Église orthodoxe et les Églises protestantes, de son engagement pour la protection de la création, pour l’Europe et pour son dialogue avec les autres Religions. Cette Université, fondée en 1477,  est l’une des plus anciennes de l’Allemagne et compte parmi les plus importantes au niveau international pour les études de médecine, sciences naturelles, sciences humaines et, en particulier, pour celles de la langue allemande. Actuellement elle est fréquentée par environ 28500 étudiants.    

Nouvelle Zélande : la chaleur de Rotorua

Nouvelle Zélande : la chaleur de Rotorua

20170428_132808Le lac Rotorua est le deuxième plus grand lac de l’Ile du Nord de la Nouvelle Zélande, dans l’Océan Pacifique méridional. S’étant formé par le cratère d’un grand volcan, actif jusqu’il y a 240 mille ans, aujourd’hui, il est un splendide terrain de sport pour le canoë et le kayak. Là aussi, comme partout dans la région, but du tourisme depuis le début du 19ème siècle, une odeur forte de soufre rappelle l’intense activité thermale qui pousse l’eau bouillante à sortir du sous-sol en formant des mares de boue chaude de couleurs les plus incroyables, du vert pomme au jaune, lacs bleu cobalt et une myriade de fumerolles. Non loin de là, le geyser Lady Knox d’où l’éruption, une fois par jour, jaillit en un jet d’eau et de vapeur d’une hauteur de 20 mètres. 20170427_191033Identique chaleur pétillante parmi les 170 participants à la  ‘’Mariapolis’’ accueillie du 26 au 29 avril dernier dans un ‘’camp’’ situé justement sue les rives du lac. Parmi les participants, il y a aussi des familles originaires des Philippines, de l’Inde et de la Corée, plus de 50 jeunes, juniors et enfants et quelques hôtes italiens, deux couples, Roberta et Stefano, Beatrice et Franco. IMG_8585Ils racontent : « Nous sommes partis de Sydney et, après un vol d’environ 4 heures, nous sommes arrivés à Auckland où nous ont rejoints Yob et Bruno de Melbourne. Avec eux, après 4 heures de voiture, nous sommes arrivés à Rotorua. Trois jours très riches de rapports personnels et avec toutes les familles. Nombreuses expériences d’Évangile vécu et workshop sur l’écologie, thème fort apprécié ici, sur l’art d’aimer, avec quelques réflexions de Chiara Lubich, et puis encore sur la  communication en famille et sur l’éducation des enfants. Et des promenades magnifiques le long du lac et dans la forêt ». Ce n’est pas par hasard si l’Ile du Nord a été choisie comme un des lieux pour tourner différentes scènes de la saga fantasy de Tolkien ‘’Le seigneur des Anneaux’’. Mais le territoire est particulièrement intéressant également d’un point de vue ethnologique. En effet, sur l’Ile habite la plus grande communauté Maoris de la Nouvelle Zélande. Si jusqu’il y a 40 ans, la langue de ce peuple était parlée par un nombre très restreint de personnes, aujourd’hui, grâce à un programme d’intégration voulu par le gouvernement, la culture et la langue des Maoris (environ les 20 % de la population) sont devenues part intégrante du pays. « Pendant la messe – expliquent Roberta et Stefano – nous récitons quelques prières dans la langue des Maoris, peuple dont la civilisation et la culture sont bien intégrées ». Après le repas du soir, le programme de la Mariapolis prévoit une soirée animée par les enfants et les juniors, avec une intéressante réflexion ‘’écologique’’ sur le respect de la création et de l’environnement. IMG_8364Dans la simplicité d’une grande famille, on partage aussi à la Mariapolis les festivités pour un anniversaire, un anniversaire de mariage. « Trois journées très riches en colloques personnels et avec les familles, durant lesquelles nous avons pu partager les joies,  accueillir et embrasser ensemble les souffrances, en affrontant les défis avec le soutien de la communauté, en restant fidèles à l’engagement à vivre l’Évangile avec cohérence et constance ». Le ‘’peuple de la Mariapolis ‘’ repart d’ici, afin de donner ce qui a été vécu, aux pays d’origine, en apportant l’énergie et la chaleur de Rotorua.

Le cardinal Bassetti, nouveau président de la CEI

Le cardinal Bassetti, nouveau président de la CEI

Cardinal BassettiC’est « avec une vive joie » que Maria Voce a appris le choix du Cardinal Bassetti comme nouveau Président de la Conférence Épiscopale Italienne (CEI), le 23 mai 2017. Dans une lettre de compliments la Présidente du Mouvement des Focolari exprime « ses plus sincères félicitations pour cette honorable charge, signe évident de la confiance du Saint-Père ». « Le sens inné de la collégialité et l’amour qui vous caractérisent – poursuit la Présidente – seront un précieux don pour toute la communauté ecclésiale et civile italienne, en particulier pour les personnes et les milieux qui ressemblent le plus au Christ Crucifié et Abandonné ». Le Mouvement des Focolari s’est lui aussi réjoui  de cette nomination qui est pour lui un « motif de grande joie ». Dans un communiqué de presse, il souligne « le choix fidèle et constant d’un style de vie proche des personnes, des ouvriers, des migrants, des familles, dans les situations concrètes de crise et dans la recherche de la vérité ». Il vous souhaite « de vivre, dans l’exercice de cette nouvelle charge, avec un courage sans cesse ravivé pour affronter les nouveaux défis, conforté par cette collégialité qui témoigne du visage fraternel de l’Église ». Né en 1942 à Marradi, près de Florence, Gualtiero Bassetti a été ordonné prêtre en 1966. En 1994 il est nommé évêque de Massa Marittima, puis d’Arezzo (1998) et en 2009, archevêque de Pérouse. En 2014 le Pape François l’accueille au sein du Collège des Cardinaux.  

Colombie : voyage à Mocoa

Colombie : voyage à Mocoa

20170525-01«Nous sommes allées à Mocoa, avec don Juan Carlos Almario, prêtre focolarino, pour apporter l’aide financière  recueillie par les communautés de toute la Colombie, écrivent Elisabeth et Alejandra du focolare de Bogota. Nous nous étions rendues là au nom de toute la famille du mouvement, pour y apporter l’amour, les prières de nombreuses personnes, et l’aide concrète, non seulement en provenance de Colombie mais aussi de beaucoup d’autres parties du monde qui ont vécu et vivent avec nous cette tragédie ». “Quelques prêtres du mouvement, curés à Mocoa (36.000 habitants), nous ont accueillies avec des chants et une grande joie. Puis nous avons rencontré les gens. Chacun avait une histoire difficile à raconter, liée à la catastrophe  subie. Nous avons pleuré avec eux ». Ils faisaient le récit de cette nuit du 1er avril, la coulée de boue, et « la course à celui qui, parmi eux, aimerait le plus » pour aller à la rencontre des victimes. Les prêtres, avec leur évêque, Mgr Maldonado et les autres curés, se sont organisés pour accompagner les blessés jusqu’aux hôpitaux, pour accueillir les familles à la recherche de leurs proches disparus, pour ensevelir les morts… Puis, avec leurs paroissiens, ils ont improvisé une cantine pour donner à manger à beaucoup de ceux qui étaient restés sans eau ni lumière pendant plusieurs jours, quelques plats pour les médecins et fonctionnaires engagés dans les secours ; ils ont trié les aides qui arrivaient pour les distribuer aux personnes les plus touchées, ainsi que les masques pour se protéger des fortes odeurs. « Une ‘présence mariale’ semblait ressortir de leurs récits. Elle était silencieuse mais concrète et arrivait – par leur intermédiaire – à couvrir les nombreuses nécessités résultant de la tragédie. 20170525-02“ Nous avons voulu méditer ensemble le thème de l’année vécu par tout le mouvement et qui nous semblait tout à fait adapté à la situation dans laquelle nous nous trouvions : Jésus abandonné ». Dans le partage spontané qui a suivi, chacun a essayé de regarder la souffrance qu’il avait vécue, y découvrant un visage de celle, infinie, éprouvée par Jésus sur la croix, dans laquelle il trouvait le sens de si nombreux malheurs. « Certains mettaient en évidence qu’il est plus facile de découvrir le visage de l’abandon de Jésus dans les grandes tragédies, que dans les souffrances de la vie quotidienne. D’autres renouvelaient leur engagement à rester toujours dans la radicalité et la fidélité de leur choix Dieu-Amour ». L’un des curés disait, pendant le repas, que ces heures passées ensemble « ont été comme une oasis » qui lui a permis de sortir de ce cauchemar. « Puis, avec Don Omar, nous avons fait le tour des endroits où l’avalanche était passée : un panorama de destruction et de mort totales ; certains quartiers rayés de la carte par la boue ; d’autres, au contraire, devenus comme des cimetières encombrés de maisons écrasées par de gros rochers, d’arbres déracinés et partout de décombres ». Dans cet enfer, l’amour, les prières et les aides de tout le monde sont arrivés jusqu’à Mocoa, procurant un peu de réconfort aux victimes de cette tragédie. Le voyage nous a conduites aussi à la ville de Neiva, toujours dans le sud de la Colombie. « Nous voulions rencontrer notre communauté locale et, avec elle, préparer la prochaine mariapolis qui se déroulera en juillet, dans un parc archéologique où l’on trouve encore des vestiges intacts d’une des plus antiques cultures autochtones de la Colombie ». Forts de ce  passé ancestral et affrontés à la souffrance des catastrophes naturelles, les Focolari, présents en Colombie, se projettent vers le futur.

Lois aussi: Nouvelles de Colombie

Suisse: musulmans et chrétiens en chemin.

Suisse: musulmans et chrétiens en chemin.

20170524-a“Qu’abrite notre cœur? Vers quoi s’oriente-t-il ? Comment apprendre à  mieux le connaître ? Les voies du cœur ne seraient-elles pas de véritables montagnes russes ? ». Ces questions ont nourri leur dialogue, symbole manifeste d’un  désir de partage entre chrétiens et musulmans. Ils ont participé, fin avril, à une rencontre qui a débuté au centre culturel musulman et s’est terminée à la paroisse protestante, Les apports théologiques du pasteur protestant Martin Hoegger et de l’Imam Djalel Meskaldji ont introduit la session. Tous deux ont constaté que la Bible, tout comme le Coran,  élargissent le champ de signification du mot « cœur ». Celui-ci n’est pas seulement le siège des sentiments, mais plutôt le centre de notre être, le lieu du dialogue avec soi-même, avec les autres et avec Dieu. “La maladie la plus répandue n’est pas la grippe, mais la sclérocardie”, c’est à dire l’endurcissement du  cœur”, a ironisé M. Hoegger. Et Djalel Meskaldji d’ajouter : « Selon le Coran, le cœur peut devenir encore plus dur que les pierres. Couvert de rouille ». Le cœur, a-t-on souligné, est la chose la plus précieuse que nous ayons, mais l’expérience nous dit que souvent il peut s’endurcir. D’où la constatation que « la préservation du cœur » est un thème récurrent dans la Bible et chez les Pères de l’Église, les théologiens des premiers siècles. Aussi, le maintien de notre cœur en bonne forme nécessite « une vrai combat spirituel ». Tel serait, selon Meskaldji, le vrai sens du mot « Jihad » dans la tradition musulmane. Le pasteur Hoegger a rappelé que les prophètes bibliques “annoncent que Dieu imprimera un jour sa loi d’amour dans nos cœurs et mettra en nous un cœur nouveau, un cœur de chair”. Et encore: « Les chrétiens sont tournés vers Jésus, en qui cette promesse se réalise ». De son côté l’Imam a souligné que: « Le Coran affirme à plusieurs reprises que notre cœur a besoin d’être purifié par l’eau limpide de la Parole de Dieu. C’est elle qui réveille mon cœur, le guérit, brise sa dureté et le débarrasse de la rouille qui résulte le plus souvent de l’orgueil ». Reliés par internet depuis l’Algérie, Sheherazad et Farouk, musulmans, ont raconté comment la découverte de Dieu amour, à travers la spiritualité du Mouvement des Focolari, a révolutionné leur vie de couple: « Nous avons appris à aimer l’autre pour lui-même, à laisser agir Dieu présent dans le cœur de chacun pour être un témoignage vivant de l’unité de Dieu. Mais surtout nous faisons l’expérience de la grâce de Dieu qui enveloppe notre cœur de Sa miséricorde ». Ensuite Anne Catherine Reymond et Fabien, chrétiens de la Communauté Sant’Egidio, ont partagé leur cheminement en racontant comment la présence de Dieu a transformé leur cœur à travers la prière et la vie fraternelle, mais aussi grâce à leur proximité avec des pauvres. « La foi en Dieu est une boussole indispensable pour relever les défis que le couple doit affronter, particulièrement dans l’éducation des enfants. Ceux-ci nous poussent à nous placer en second plan pour mettre Dieu à la première place ». Au sein des groupes les échanges ont mis en valeur ce que chrétiens et musulmans ont en commun. Une musulmane de Lyon a conclu : « A une époque où beaucoup cherchent à diviser nos communautés, qu’il est bon de nous rencontrer dans un climat d’estime réciproque ! ». Les participants à cette rencontre vécue dans la joie ont exprimé à l’unanimité leur désir de poursuivre ce dialogue, en suscitant aussi de nouvelles initiatives.