Août 19, 2013 | Focolare Worldwide, Senza categoria
J’habite dans une petite ville près d’El Paso, au Texas (USA), à la frontière avec le Mexique. Même si c’est un endroit qui n’offre pas beaucoup de possibilités, j’ai grandi avec les principes basés sur l’art d’aimer, qu’on m’a enseignés au centre éducatif des Focolari que je fréquentais enfant. En grandissant, nous avons commencé un groupe de Juniors pour un Monde Uni. Ce groupe, même petit, avait un impact sur la ville. Nous avons appelé notre premier projet “Colorer notre ville”, lancé par des Juniors pour un Monde Uni dans le monde entier. Cela ne signifiait pas peindre la ville, mais apporter de la joie et beaucoup d’énergie positive. Une des initiatives a été celle de planter des arbres près des arrêts de bus. Ces plantes non seulement fournissent plus d’oxygène pour l’environnement, mais elles offrent aussi de l’ombre aux personnes qui attendent le bus. D’autres initiatives: la collecte de matériel scolaire pour les enfants au Mexique, l’envoi de lettres de soutien aux victimes du séisme en Haïti et, récemment, des visites dans un centre pour personnes âgées pour leur tenir compagnie. Nous avons toujours reçu l’appui de notre maire, qui non seulement nous a accordé divers permis pour nos projets, mais aussi son soutien pour réaliser un changement positif dans la ville. Même si El Paso est assez sûr, à cause de sa position à la frontière, les personnes sont continuellement exposées à la violence, à l’injustice et à la pauvreté. C’est pourquoi nous voulions trouver le moyen de transmettre les valeurs de paix, de fraternité et l’amour pour les jeunes, non seulement à El Paso, mais aussi à Ciudad Juárez, ville que nous considérons comme une “sœur”, située de l’autre côté, et une des villes les plus dangereuses du Mexique. Ainsi, nous nous sommes engagés pour lancer un programme radio précisément à Ciudad Juárez. Nous avons attendu trois mois pour obtenir l’approbation, mais, finalement, nous avons créé une heure de programme appelé “Juniors pour un Monde Uni – Où seul l’amour peut changer le monde”. Pendant plus d’une année, chaque semaine, nous traversions la frontière pour être diffusés. Nous avons partagé nos initiatives et nos expériences sur notre méthode pour pratiquer l’art d’aimer dans la vie quotidienne. Au début, le programme était destiné aux jeunes, mais, ensuite, nous avons décidé d’ouvrir notre message à tous. Les auditeurs réagissaient par téléphone ou postaient des messages sur le site web de la radio. Une fois, la radio a retransmis un événement en direct, dans un restaurant à El Paso. Ils nous ont offert une heure de programme. La soirée consistait en des jeux, au partage de la Parole de Dieu et de nos expériences sur notre engagement à aimer les autres. Les programmes radios étaient beaux et divertissants, mais tout n’était pas toujours facile. En effet, certains d’entre nous ont abandonné le groupe, mais nous ne nous sommes pas laissé décourager. Nous avons même essayé de maintenir encore plus vivant le principe de nous aimer entre nous. Cependant, après environ un an, d’autres jeunes nous ont rejoints et nos activités ont repris avec force! L’initiative la plus récente s’intitule “Teens Got Talent Show”, pour promouvoir l’unité et l’esprit de service. Nous avons invité les jeunes à partager leurs talents avec la communauté. L’événement s’est déroulé deux fois dans une bibliothèque locale et une fois dans une maison de retraite. Certains ont démontré des talents incroyables et, le plus beau: ils ne s’attendaient pas à être payés avec de l’argent, mais seulement avec les applaudissements d’un public heureux. Jose Castro Source: Living City online
Août 16, 2013 | Senza categoria
Le goyavier Devant ma maison, grandit un goyavier depuis de nombreuses années. Cependant, je n’avais jamais pu goûter un fruit mûr, parce que, dès que les goyaves poussaient, quelqu’un les touchait et elles tombaient par terre sans réussir à murir. Cela me dérangeait vraiment! Une autre situation qui m’agaçait beaucoup: depuis quelques années, je m’engage à donner à manger aux enfants des rues qui sonnent à ma porte. Je leur offre les repas dans des assiettes en carton, qu’ils laissaient régulièrement avec les restes jetés sur le trottoir, sur ma voiture ou dans les environs. Un jour, après leur avoir offert le dîner, je me suis souvenu des paroles de l’Évangile: “la loi toute entière trouve son accomplissement en cette unique parole: Tu aimeras ton prochain comme toi-même (Ga 5 14)”. J’ai alors pensé: “Comment est-ce possible d’avoir passé tant d’années à donner à manger à ces jeunes et de ne pas connaître leurs noms?”. Alors je suis allé les chercher et j’ai commencé un dialogue avec eux: j’ai demandé leurs noms, démontré de l’intérêt pour leurs préoccupations. Ils m’ont ainsi confié les graves problèmes que leur famille doit affronter chaque jour. Je me suis senti mieux après les avoir écoutés et je crois qu’eux aussi ont perçu mon intérêt sincère. Désormais, les jeunes ne jettent plus les déchets par terre après avoir mangé, mais ils les mettent dans la benne à ordures. Et en revenant à mon bien-aimé goyavier, personne ne le brutalise plus et, maintenant, il y a tellement de fruits mûrs, que j’arrive même à les distribuer à mes voisins et mes amis. Le miracle de l’amour réciproque nous touche tous et c’est une bénédiction pour chaque être vivant! (S. D. – Honduras) Il était clandestin *
J’avais embauché Dominic, du Maroc, clandestin en Italie depuis quatre ans. Grâce à ce travail, il allait pouvoir recevoir le permis de séjour et se mettre en règle. En attente un logement définitif, il a été décidé, en accord avec les enfants, qu’il vienne temporairement habiter avec nous. Sa présence à la maison nous a ouvert de nouveaux horizons. Il nous parle de son peuple, de ses traditions, de sa maison, des vastes plaines, de ses chevaux… Il parle aussi d’Allah et de ce qui est bon et juste rapproche tous les hommes. Il est vrai que la connaissance profonde et l’accueil sincère font s’écrouler les murs séculaires de peur et de suspicion. (C.A. – Italie)
L’anniversaire * Pour la fête d’anniversaire de notre fille, nous avions invité quelques-unes de ses amies. Vu la situation économique, ne pouvant pas lui faire de cadeaux, nous avions rempli un panier de bonbons et de jouets. J’avais préparé deux gâteaux et ses frères, des ballons colorés et des guirlandes. La fête terminée, il restait un des gâteaux, le plus beau. Avant de dormir, Mabelén était un peu triste: le jour précédent, c’était l’anniversaire d’une fillette du même âge qu’elle, qui n’avait pas eu de fête. Lorsque j’ai proposé de lui envoyer le gâteau restant, elle s’est illuminée: “Pas seulement le gâteau, aussi les ballons et les guirlandes!” Elle était très contente, parce que Consuelo pourrait elle aussi fêter son anniversaire. (D.Y. – Argentine) (*) Il Vangelo del giorno (L’Évangile du jour), Città Nuova, août 2013.
Août 15, 2013 | Focolare Worldwide, Senza categoria

Créer, se rencontrer, entreprendre et protéger: ce sont les quatre verbes de LoppianoLab 2013, qui ouvrira ses portes du 20 au 22 septembre prochains à Loppiano, près de Florence. Les travaux du laboratoire pour l’Italie, qui ont touché plus de 10 000 citoyens depuis 2009, du Nord au Sud du pays, se poursuivent. Ils promeuvent des initiatives et des tables rondes entre sociétés civiles, monde économique et du travail, jeunes, culture et formation. Durant toute l’année, les propositions ressorties sont devenues des chantiers civils où, avec la contribution des citoyens, ont été élaborés des projets et des propositions sur les urgences du pays: légalité, travail, dialogue interreligieux et urgence éducative.
“Au centre du programme de cette année, les thèmes brûlants, comme ceux du travail et de la légalité, sont inévitables – explique Paolo Loriga, rédacteur en chef de la revue Città Nuova. Les quatre promoteurs de l’événement – le Pôle Lionello Bonfanti, le Groupe éditorial Città Nuova, l’Institut universitaire Sophia et le Centre international des Focolari à Loppiano – offriront leurs contributions particulières et seront engagés pour tracer une feuille de route, de nouvelles pistes d’espérance et d’avenir pour l’Italie. Les résultats de ceux (jeunes, formateurs et entrepreneurs) qui ont développé des collaborations de différent type au cours de la dernière année seront en outre recueillis. Seront présents: les deux écoles de l’Économie civile et de Communion, le réseau entre entreprises qui ont créé travail et innovation, les laboratoires d’information civique. Différentes actions de légalité réalisées en réseau avec de nombreux citoyens et associations locales à Milan, Naples et en Sicile seront également présentées.”
Le titre de la manifestation “Protéger l’Italie, créer ensemble l’avenir” porte en lui l’urgence de prendre soin du pays, sans coupures vis-à-vis de l’Europe et de la zone méditerranéenne, en mettant en évidence, au contraire, les réseaux d’interdépendance qui lient la relance d’un territoire et d’un secteur aux personnes et aux communautés qui vivent là et s’engagent.
Cette année aussi, le Pôle Lionello Bonfanti accueillera l’Expo des entreprises liées au projet Économie de Communion, en offrant des espaces d’exposition et de rencontre, consacrés aussi à des entreprises privées et sans profit qui œuvrent dans le domaine de la durabilité et de l’économie responsable. La Convention annuelle aura pour thème “L’Économie de Communion en temps de crise: espérer et recommencer entre expériences et idées”.
Bureau de presse:
Città Nuova
Institut universitaire Sophia
Pôle Lionello Bonfanti
Juil 30, 2013 | Focolare Worldwide, Senza categoria
«Je suis arrivé à un moment de crise profonde, une recherche sans fin sur des questions existentielles et sociales et, ces jours-ci, j’ai trouvé une réponse forte», dit l’un des nombreux participants venus des pays du Cône Sud (Bolivie, Chili, Paraguay, Uruguay et Argentine) à l’issue de l’Ecole d’Etudes Sociales (EDES) qui a eu lieu du 6 au 8 juillet à la Mariapolis Lia, la cité-pilote des Focolari en Argentine.
Trois jours de réflexion et d’échange intense, à partir des expériences de vie de personnes engagées de différentes manières dans le domaine de la promotion humaine; ceux, nombreux, avec une longue expérience et d’autres débutant à peine, ont travaillé ensemble essayant de donner une réponse à la question fondamentale: «Où est ton frère?». Une question très inquiétante qui a coïncidé avec le fort appel du pape François lors de sa visite sur l’île de Lampedusa (Italie), le lieu de débarquement des migrants africains en quête de meilleures conditions de vie et souvent victimes de naufrages. «Ce qui m’a le plus frappé ces jours-ci, c’est de voir des gens très différents, provenant de lieux géographiques variés, engagés dans divers milieux de la société, mais tous avec le même objectif: aimer. Tout a été tellement important que je tiens à le mettre en pratique de suite». Les activités dans lesquelles sont engagés les participants sont: la sauvegarde de la dignité humaine au milieu des décharges, les lieux d’écoute et de santé des centres d’éducation sanitaire dans les zones à haut risque, le travail pour la conservation du patrimoine culturel autochtone, la promotion du tourisme social, les centres pour l’enfance, le soutien scolaire, la prévention et la réadaptation des toxicomanes, des centres d’aide à la vie, des centres pour handicapés, le bénévolat dans diverses ONG et organisations de promotion sociale de l’Etat, la gestion de projet, les logements populaires, les centres sociaux, syndicalistes, chefs d’entreprise, politiciens … Même le simple fait de pouvoir se rencontrer pour échanger ses propres expériences a été un grand enrichissement mutuel.
La méthodologie de travail a été centrée sur l’engagement et l’intérêt social de chacun plus que sur des débats académiques; le but étant de favoriser la “construction de connaissances à partir d’expériences vécues.” «J’emporte avec moi des outils et des idées à mettre en pratique dans les activités sociales d’un quartier à risques dans lequel nous travaillons actuellement». «L’attente a été largement satisfaite: j’ai participé aux écoles précédentes et je pense que nous progressons et nous mûrissons dans cette vocation à l’engagement social dans nos villes». «Merci beaucoup! Ici, nous apprenons à ”être”, pour revenir chez nous et ”faire”».
Juin 18, 2013 | Focolare Worldwide, Senza categoria

Stefano Comazzi, responsable du secteur projets de l’Action pour un monde uni (AMU), a visité, en compagnie de ‘CASOBU (l’équivalent local de AMU), les principales localités du Burundi concernées par des projets qui avancent dans les provinces de Ruyigi, Kayanza et Bujumbura. Voici son témoignage :
« Dans la zone rurale de Bujumbura, sur la Commune de Mutimbuzi, il y a un camp de réfugiés appelé Maramvya, où un de nos projets en faveur des familles suit son cours. Contraints de se déplacer au moins deux fois, en l’espace de quelques mois, les réfugiés ont d’abord vécu sur un espace à la périphérie de Bujumbura – un véritable bourbier -, puis sur un emplacement près de l’aéroport, sur la commune de Butirere. Maintenant, le nouveau camp est plus éloigné de la ville et plus difficile d’accès.

Depuis près de 4 mois ont été attribués aux familles des lots de terrains sur lesquels ils pourront construire leurs maisons. J’ai pu voir que quelques uns d’entre eux ont déjà commencé à élever des petites maisons provisoires en briques de boue et de paille. Mais il manque à de nombreuses personnes les moyens nécessaires et il y a le risque que la terre soit vendue pour une bouchée de pain à des spéculateurs intéressés par la construction d’immeubles plus grands.
Au moment où je visitais les lieux, sous une grande tente, était en cours une opération de recueillement de données d’état civil, de la part d’un jeune mandaté par CASOBU, afin d’enregistrer dans la commune les familles et les enfants leur permettant ainsi l’accès aux services sanitaires et scolaires. Cet enregistrement est plutôt compliqué parce que les personnes sont passées sous l’administration de deux autres communes. En pratique il faut vérifier auprès de chacune d’elles s’il n’y a pas eu des enregistrements précédents afin de procéder éventuellement à des rectifications nécessaires. Tout ce processus se fait manuellement, et donc nécessite beaucoup de temps et de soins de la part des opérateurs de CASOBU.

En ce qui concerne l’accès à l’eau, il y a un seul point de distribution publique, avec une fontaine distante de 500 mètres du camp, où j’ai aperçu une petite foule de femmes et d’enfants. D’après ce qu’ils racontent, ils commencent à faire la queue très tôt le matin, puis à trois heures de l’après midi, et l’attente dure plusieurs heures. La pression de l’eau est en fait insuffisante, et le temps d’attente pour remplir les bidons est long. En parlant avec le maire, nous avons su qu’il y a un projet à l’étude pour toute la zone nord de la ville, avec des conduites de diamètre et de débit adéquat ainsi qu’une citerne de collecte de l’eau à côté du camp. Cependant, dans l’attente de la réalisation concrète d’un tel projet, CASOBU va chercher d’éventuelles solutions temporaires qui puissent d’une certaine manière alléger le désagrément de la population dans l’approvisionnement de l’eau. »
Source : Action pour un Monde Uni online
http://www.amu-it.eu/2013/05/13/voci-da-maramvya/?lang=it
Fiche de projet http://www.amu-it.eu/2013/05/13/campo-sfollati-a-maramvya/?lang=it
Comment collaborer : Burundi, Camp de réfugiés Maramvya
http://www.amu-it.eu/sostieni-l%E2%80%99amu/?lang=it&post=8154
Juin 15, 2013 | Focolare Worldwide, Senza categoria

Un rabbin connu, participant à la rencontre de dialogue judéo-chrétien promue par le Mouvement des Focolari (au Centre Mariapolis de Castelgandolfo, Rome), a expliqué que l’histoire de la compréhension entre les deux religions s’est développée sur trois niveaux d’action.
Le niveau 0 est celui où des personnes des deux religions se présentent et se connaissent.
Le niveau 1 fait un pas de plus: il y a le respect et la compréhension mutuelle. La peur que l’« autre » nous interpelle n’existe pas encore.
Par contre, le dialogue du second niveau propose que les personnes concernées soient prêtes à ce que l’autre – juif ou chrétien – les influence réellement avec ses propres convictions religieuses et les transforme positivement.
Il ne s’agit – évidemment – pas de remettre en question l’identité religieuse de chacun et encore moins de syncrétisme. La proposition consiste à utiliser un langage spirituel dans lequel tous, de différentes façons, puissent se retrouver.
Je dois dire que je fréquente depuis des années des événements interreligieux, mais je n’avais jamais participé à une telle rencontre. Il est rare de voir réunis quatre rabbins de différents courants du judaïsme et un groupe important de laïcs experts en thématiques typiques du dialogue (30 personnes de l’Argentine, États-Unis, Italie et Uruguay), qui travaillent avec une méthodologie totalement originale.
Habituellement, chaque participant parle de sa religion, commente ses propres textes et se réfère à ses propres auteurs. Cette fois, les chrétiens ont commenté les textes juifs et les juifs, les textes chrétiens. Il n’y a pas eu de réflexions prises dans les références de penseurs ou théologiens connus dans les propres domaines, mais il y a plutôt eu des approfondissements centrés sur l’impact que ces documents ont produit sur le lecteur: un impact spirituel, de façon particulière, au contenu profond.
Les textes de la spiritualité juive et les textes qui appartiennent au patrimoine spirituel laissé par Chiara Lubich, fondatrice des Focolari, ont été vus d’un autre œil.
J’utilise une métaphore du monde de la cybernétique. On sait désormais que le Web 2.0 nous ouvrira, bientôt, de nouvelles formes de communication à travers le réseau: le “dialogue 2.0” est aussi un pas en avant. Cela impliquera de laisser de côté les sécurités acquises jusqu’à maintenant, pour intégrer les éléments de toujours dans un mode nouveau. Ce sera plus adapté à l’édification de formes plus profondes de rencontre interreligieuse et, en définitive, à la construction d’une société plus fraternelle.
Nous l’avons expérimenté durant cette rencontre.
Par Francisco Canzani