Mouvement des Focolari
Le corps d’une femme correspondant à celui de Marisa, vient d’être retrouvé

Le corps d’une femme correspondant à celui de Marisa, vient d’être retrouvé

Ces faits, du 30 janvier, font craindre que ce qui est arrivé à Marisa Baù se soit malheureusement terminé différemment de ce qui, à Côme et à Locarno, avait fait naître un espoir.

En effet, dans la soirée, la police suisse a informé les responsables de Montet qui, à leur tour, ont averti la famille, qu’un corps, en tout compatible avec celui de Marisa Baù, avait été découvert. Il se trouvait dans un hangar agricole situé dans la localité voisine de Cugy, à un kilomètre et demi du Centre.

Les causes du décès doivent être éclaircies et l’on attend l’identification officielle. Les circonstances de la mort devront être éclaircies par les médecins légistes, de l’hôpital du canton de Fribourg où le corps a été transporté.

Noël, une révolution

Noël étant par la plupart considéré comme une des plus grandes fêtes, plus somptueuse que sacrée, il est bon de revenir sur quelques aspects authentiques de cet événement. Il existe un contraste abyssal entre la naissance d’un  puissant de la terre, telle que la rêvait et la réalisait le monde antique, et la naissance obscure, ignorée de Jésus; un contraste qui indique déjà l’originalité infinie, incroyable, d’un Christ-roi, qui naît d’une pauvre femme, dans une étable, dans le froid et la nudité. Rien à voir en vérité avec un Dieu. Ainsi le début de sa révolution ne revêt pas l’aspect de l’orgueil mais de l’humilité, pour entraîner au ciel les fils de Dieu, à commencer par ceux qui mangeaient et dormaient à même le sol: les esclaves, les sans travail, les étrangers: la lie de la société. Avec cet enfant, naît la liberté et l’amour. Voilà l’immense découverte. L’amour universel qu’il enseigne vise à anéantir un système de relations fait en grande partie de pouvoir politique excessif,  d’abus d’autorité, d’usure oisive, de  mépris du travail, de dégradation de la femme, d’envie destructrice, comme base sur laquelle le régime s’implantait écrasant des millions d’esclaves, c’est-à-dire d’êtres sans droits, de vrais morts vivants. Logiquement, pour les personnes insérées dans un tel système, cette annonce est une folie qui conduit en prison et à l’échafaud. Il le sait : « Vous serez haïs par toutes les nations à cause de mon nom”. Bienheureux les pauvres et ceux qui se font pauvres pour aider ceux qui sont dans la misère. « Bienheureux vous qui avez faim maintenant… mais gare à vous, les riches ». Imaginez la rage et combien sont scandalisés ceux pour qui l’argent avait toujours représenté le bien suprême et la bénédiction de Dieu, ceux-là qui se tuaient et tuaient les autres pour posséder toujours plus d’hectares de terre, déclenchaient toutes sortes de troubles démagogiques, attrapaient mal au ventre et risquaient la crise cardiaque simplement par souci d’enfler leur capital. “Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent… A qui te donne une gifle, tends-lui l’autre joue… Donne à qui te demande et ne réclame pas à celui qui t’a emprunté de te rendre ton bien…  Il a été dit aux anciens : tu ne tueras point et celui qui tue sera passible de jugement. Mais moi je vous dis : celui qui se met en colère contre son frère sera passible de jugement… ». La maxime paraissait contraire à l’honneur des guerriers et des industries belliqueuses, alors que ne pas se fâcher contre son frère équivaut à mettre fin aux combats, aux factions et à la violence. Cette simple phrase ferait de la société – pauvres de nous – un lieu de cohabitation pacifique. La vie, dans la paix, permettrait de faire de chaque jour un nouveau Noël. C’est cela la révolution du Christ : nous faire continuellement renaître contre la malédiction de la mort. Ainsi le plus grand commandement – a-t-il dit – est d’aimer l’homme; qui équivaut à aimer Dieu. Aimer l’autre jusqu’à donner la vie pour lui plutôt que de le haïr au point de le tuer. Voilà, en bref, le sens du nouveau Noël de l’humanité, qui lui est accordé pour remonter vers Dieu. Révisions du passé, fin des guerres, des passions destructrices, de l’avarice ; et commencement de l’amour universel, qui fait « de tous, une seule chose », et n’admet aucune divisions de castes, de classes, ou de tendances politiques… Avec sa vie et sa mort, Jésus prêche et enseigne la vie. Mais les mauvais ne veulent pas la vie : ils veulent la mort. Et pour cela, ils ont œuvré intensément, aujourd’hui avec les armes atomiques, l’intoxication écologique, l’anarchie dans la distribution du pétrole et des vivres, préparant ainsi la fin de l’humanité. Beaucoup s’illusionnent eux-mêmes avec des mythes. Ils aiment la paix et conçoivent des traités de guerre ; ils cherchent l’égalité économique et avivent les contrastes avec la lutte des classes, déchaînent toutes sortes de désordres et de grèves inutiles qui ne font que compliquer la vie des gens du peuple. Aujourd’hui, comme dans les années 20, ils appellent de leur vœux un régime soi-disant « fort » , croyant ainsi pouvoir vivre en toute tranquillité. Logiquement, Noël se célèbre aussi avec le panettone, s’il aide à susciter l’amour; mais il se célèbre surtout avec la réconciliation, qui met fin aux maladies de l’esprit et redonne la santé. Il se célèbre en remerciant le Seigneur et Marie, qui ont souffert pour nous enseigner et nous aider à mettre fin à notre propre souffrance. in: «Città Nuova», 1974, n.24.

Le corps d’une femme correspondant à celui de Marisa, vient d’être retrouvé

Assise 2011 : jamais plus de violence au nom de Dieu !

La brume qui enveloppait Assise a accompagné toute la journée Benoît XVI et les « pèlerins de la vérité et de la paix » qui s’étaient donné rendez-vous pour la journée de réflexion, de dialogue et de prière dans la ville de saint François et de sainte Claire. Après un repas frugal au couvent de la Portioncule, qui jouxte la basilique de Sainte-Marie des Anges, Benoît XVI et les responsables religieux ont passé plus d’une heure en réflexion, méditation et prière. Une pièce avait été attribuée à chacun afin qu’il puisse s’y consacrer selon sa conscience et les enseignements de sa religion. Pendant ce temps, des groupes de jeunes s’acheminaient en pèlerinage vers la place Saint-François, devant la basilique inférieure. C’est là qu’était installée la scène pour le dernier acte de la journée, comme en 1986 et en 2002. L’arrivée de Benoît XVI et des diverses délégations a été saluée avec grand enthousiasme. La place était comble et colorée : on reconnaissait l’orange des hindous, le noir des moines japonais, le blanc de nombreux musulmans et du zoroastrien, le gris et le marron des moines et moniales catholiques, etc. La déclaration d’engagement pour la paix a été un moment solennel, scandé par de brèves interventions en différentes langues : français, arabe, punjabi, russe, anglais, chinois, thaï, japonais, hébreu et espagnol. Derrière chaque langue, on percevait une façon de croire et de s’adresser à Dieu et aux hommes, surtout à propos de paix. L’engagement de vivre pour la paix provenait souvent de points du monde fortement marqués par la violence. « Nous nous engageons » : chaque déclaration commençait par ces trois mêmes mots, pour montrer un engagement commun au-delà des religions et des origines géographiques et culturelles. Un engagement qui comportait la décision d’éradiquer les causes du terrorisme, d’éduquer les personnes à se respecter et à s’estimer réciproquement, à promouvoir une culture du dialogue, à défendre le droit de toute personne à vivre dans la dignité, à reconnaitre que la confrontation avec la différence peut devenir l’occasion d’une meilleure compréhension réciproque, à se pardonner réciproquement les erreurs et les offenses et à prendre le parti de celui qui souffre. Puis un professeur mexicain, Guillermo Hurtado, au nom des  humanistes laïcs, a proclamé l’engagement avec tous les hommes et les femmes de bonne volonté à construire un monde nouveau. Benoît XVI a synthétisé cet appel unanime en reprenant les invocations de Paul VI et de Jean-Paul II : « Jamais plus la violence ! Jamais plus la guerre ! Jamais plus le terrorisme ! Au nom de Dieu, que toute religion porte Justice et Paix sur la terre. Pardon et Vie, Amour ! ». Comme en 2002, la journée s’est achevée par le symbole de la lumière. De petits lumignons ont circulé entre les participants, suivis de l’échange d’un geste de paix, dans la simplicité et la sobriété, comme François et Claire l’avaient enseigné, dans cette ville symbole qui dit au monde depuis des siècles que les hommes et les femmes peuvent être frères et sœurs. Roberto Catalano Lire l’article : http://www.cittanuova.it/contenuto.php?TipoContenuto=web&idContenuto=331098 Interview de Michele Zanzucchi, directeur de Città Nuova, par Radio Vatican : http://www.cittanuova.it/audio_dett.php?TipoContenuto=audio&idContenuto=331082        

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Spiritualité de l’unité : Jésus présent dans l’Eucharistie

L’Eucharistie a toujours eu un rôle important dans la vie de Chiara Lubich, dès son enfance. Tant sa vie personnelle que celle de ses premières compagnes – ainsi que par la suite celle de tout le Mouvement qui se constituera au fil des décennies – ont été marquées par l’Eucharistie. Il ne pouvait en être autrement, si l’on pense que Jésus Eucharistie est l’âme, le cœur de la vie même de l’Église. L’action de l’Esprit Saint, par son charisme de l’unité, provoquait en Chiara et en ses premières compagnes une forte attirance, à tel point qu’elles avaient hâte d’aller à la messe, pour partager toute leur vie avec Jésus Eucharistie. Plus tard, quand elles commencèrent à voyager à travers l’Italie, les premières focolarines cherchaient avec passion par les fenêtres du train les clochers dans le paysage et se tournaient vers eux : là était l’Eucharistie, là était leur amour. Il existe un lien merveilleux entre l’Eucharistie et la spiritualité de l’unité.

Chiara a écrit : « Le fait que le Seigneur, pour donner naissance à ce vaste Mouvement, nous ait concentrées sur la prière de Jésus pour l’unité signifie qu’il devait nous pousser avec force vers celui qui seul pouvait la mettre en œuvre : Jésus dans l’Eucharistie. En effet, comme les enfants nouveau-nés se nourrissent instinctivement au sein maternel, sans savoir ce qu’ils font, de même, depuis le début du Mouvement, on a pu faire cette constatation : ceux qui nous fréquentaient commençaient à communier chaque jour. Comment l’expliquer ? Ce qui est l’instinct pour le nouveau-né est l’Esprit Saint pour l’adulte, nouveau-né à la nouvelle vie qu’apporte l’Évangile de l’unité. Il est poussé au “cœur” de l’Église mère et se nourrit de son nectar le plus précieux, dans lequel il trouve le secret de la vie d’unité et de sa propre divinisation. « En effet, le devoir de l’Eucharistie est de nous faire Dieu par participation. En mélangeant les chairs vivifiées par l’Esprit Saint et vivifiantes du Christ avec les nôtres, il nous divinise dans l’âme et le corps. L’Église elle-même pourrait être ainsi définie : l’ “un” provoqué par l’Eucharistie, parce que composée d’hommes et de femmes divinisés, faits Dieu, unis au Christ qui est Dieu et entre eux. Ce Dieu avec nous est présent dans tous les tabernacles de la terre et a recueilli toutes nos confidences, nos joies et nos craintes. « Quel réconfort Jésus Eucharistie nous a-t-il apporté dans nos épreuves, quand personne ne nous donnait audience parce que le Mouvement devait être étudié ! Il était toujours là, à toutes les heures, à nous attendre, à nous dire : au fond, le chef de l’Église, c’est moi. Dans les luttes et les souffrances de tout genre, qui nous aurait donné la force, au point de penser que nous serions mortes bien des fois si Jésus Eucharistie et Jésus au milieu de nous, qu’il alimentait, ne nous avaient pas soutenues ? ».

Le corps d’une femme correspondant à celui de Marisa, vient d’être retrouvé

Spiritualité de l’unité : la volonté de Dieu

Comment se comporter pour montrer à Dieu qu’il était vraiment le centre de tout ce qui les intéressait ? Chiara et ses premières compagnes se demandaient comment mettre en pratique l’idéal de vie qu’elles venaient de découvrir, Dieu Amour. La réponse fut bientôt évidente : elles devaient à leur tour aimer Dieu. Chacune d’elles n’avait de sens en ce monde qu’en étant « une étincelle de ce brasier infini, amour qui répond à l’Amour ». Avoir la possibilité d’aimer Dieu leur apparut comme un cadeau si extraordinaire qu’elles répétaient souvent : « Il ne faut pas tant dire : “Nous devons aimer Dieu”, mais : “Oh ! Pouvoir t’aimer, Seigneur ! Pouvoir t’aimer avec notre cœur si petit” ». Elles se rappelèrent une phrase de l’Évangile, incontournable pour quiconque veut mener une vie chrétienne cohérente : « Il ne suffit pas de me dire : “Seigneur, Seigneur !” pour entrer dans le Royaume des cieux ; il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux » (Mt 7,21). Faire la volonté de Dieu était donc la possibilité qui leur était offerte d’aimer Dieu. Dieu et sa volonté coïncidaient. Plus tard, Chiara écrira : « Dieu était comparable au soleil. Un rayon parti du soleil aboutissait à chacune de nous : la volonté de Dieu sur chacune, sur une compagne, sur une autre, sur moi. Un seul soleil, mais de nombreux rayons, et tous étaient des “rayons de soleil ”. Un seul Dieu, une volonté unique, particulière sur chacune, même si c’était chaque fois la volonté de Dieu. Il s’agissait pour nous d’avancer dans notre propre rayon, sans jamais en sortir. Et avancer dans le temps qui nous était imparti.  Il n’était pas question de perdre notre temps à épiloguer sur le passé, ou à rêver à l’avenir, mais d’abandonner le passé à la miséricorde de Dieu, puisqu’aussi bien il n’était plus en notre pouvoir. Quant à l’avenir, nous le vivrions pleinement dès qu’il deviendrait présent. « Seul le présent était entre nos mains. Pour que Dieu règne dans nos vies, il était indispensable de concentrer, dans le moment présent, nos esprits, nos cœurs et nos forces à l’accomplissement de sa volonté. « Un voyageur, dans un wagon de chemin de fer, ne se figure pas avancer l’heure de l’arrivée en marchant le long des couloirs. Il reste assis et se laisse porter par le train. De même, pour atteindre Dieu, nous devions accomplir sa volonté avec soin, dans le présent, car le temps passe tout seul. Cela ne devait pas être si difficile de comprendre quelle était la volonté de Dieu. « Elle se manifestait par le moyen de nos supérieurs, de l’Écriture, du devoir d’état, des circonstances, des inspirations, etc. Éclairées et soutenues, instant par instant, par l’amour de Dieu, nous devions être en mesure de construire notre sainteté. Ou, plus exactement, quand nous faisions la volonté d’un Autre – Dieu lui-même –, c’est lui qui construisait en nous sa sainteté. «Faire la volonté de Dieu ne signifie donc pas seulement “se résigner”, comme souvent on le croit. C’est en réalité la plus grande aventure divine qui puisse échoir à quelqu’un : non pas suivre sa propre volonté étriquée, ses projets limités, mais plutôt suivre Dieu et accomplir le dessein qu’il a pour chacun de ses enfants. Un dessein divin, inimaginable, infiniment riche. « Faire la volonté de Dieu nous a fait découvrir une voie de sainteté faite pour tous. Puisque chacun peut la vivre, n’importe où, quelle que soit sa situation ou sa vocation, la volonté de Dieu est une carte d’accès à la sainteté pour les foules. Faire la volonté de Dieu pour l’aimer est devenu le deuxième point de la spiritualité de l’unité».