Mouvement des Focolari

Congo/RDC: une terre ouverte à l’espérance

Jan 29, 2012

Pour notre voyage dominical à travers le monde, nous arrivons au centre de l’Afrique. Brève présentation du Mouvement des focolari dans la République Démocratique du Congo.

Le Congo/RDC est situé au centre de l’Afrique. Soixante millions d’habitants sur un territoire cinq fois plus grand que la France. C’est un pays potentiellement très riche, mais en réalité très pauvre.

Après une dictature de plus de trente ans, avec des conséquences négatives sur le plan économique, social et politique, le pays a célébré les secondes élections démocratiques.

Cette terre est habitée par des personnes qui accueillent avec joie l’annonce de l’Evangile.

Marisa, focolarine, raconte: «Je suis allée dans une province très éloignée, celle de l’Équateur. L’Evêque, ami du Mouvement des focolari, nous avait invités plusieurs fois, car depuis trente ans, aucun membre du focolare n’avait pu y retourner en raison de l’éloignement.  Ensuite, sur place, dans un autre diocèse à côté, où nous pensions qu’il n’y avait qu’une petite communauté de 10 personnes, nous avons eu une surprise: j’apprends que depuis des années existe une de nos communautés qui vit sur l’autre rive du fleuve Congo. Malgré les différentes vicissitudes dues à la guerre et au départ des missionnaires, elle est restée unie. Avec quelques uns d’entre eux, nous traversons le fleuve en pirogue pour les rejoindre. Nous découvrons une communauté très active qui, avec une grande fidélité, se retrouve chaque semaine. Ils vivent de nombreuses expériences: par exemple, ils parcourent des kilomètres à pied pour visiter un malade et prendre soin de lui en se relayant avec d’autres de la communauté, ils s’occupent des veuves et des orphelins… Ce témoignage attire et convertit. Ils connaissent l’histoire de Chiara Lubich qui leur a été racontée il y a longtemps et qu’ils continuent à se transmettre oralement. Quelques uns se rappellent vaguement les débuts du Mouvement des focolari. Mais, quand ils découvrent combien il s’est diffusé en autant de points sur la terre, ils sont émerveillés. Là, comme en beaucoup d’autres lieux, nous faisons l’expérience que la Parole vécue crée la communauté, avec des conversions radicales et des expériences de pardon et de réconciliation. Durant ces années, la communauté s’est agrandie et des jeunes en font partie. Dans ces endroits, il est difficile de maintenir des contacts stables parce qu’il n’y a même pas le téléphone. Et comme la Poste n’existe pas non plus, nous écrivons et essayons de faire parvenir les lettres par l’intermédiaire de personnes qui se déplacent.»

Un peu d’histoire. L’idéal de l’unité des Focolari est arrivé au Congo/RDC dans les années 60. Malgré l’extension du territoire, il s’est répandu dans presque toutes les provinces grâce aux missionnaires, comme le Père Quintard à l’Est, le Père Enrico Casali pour la Province Orientale, Sœur Roseline à Kikwit, le Père Giovanni Santolini à Kinshasa, le Père Angelo Pozzi à Lubumbashi, le Père Arthur Duvernay des missionnaires Scheutistes de la Belgique, et beaucoup d’autres. A partir des années 70, les focolarini et focolarines du Cameroun et de l’Italie ont fait de fréquents voyages et animé des écoles de formation, des Mariapolis (rassemblements d’été), des rencontres pour les familles et  des congrès pour les jeunes.

En 1991, le premier focolare féminin a été ouvert à Kinshasa et en 2004 le premier masculin. Le focolare féminin de Lubumbashi a été inauguré en 2011: c’est le point d’irradiation du Mouvement pour la province de Katanga, au sud.

Avec le déménagement de deux familles focolare, à Kikwit  pour la province de Bandundu, et à Goma pour le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, il a ensuite été possible de répondre à l’importante nécessité de suivre la grande famille de Chiara dans ce vaste pays. Une famille qui, malgré les difficultés, a toujours pu avancer en restant unie.

Aujourd’hui les membres du Mouvement au Congo/RDC promeuvent beaucoup d’initiatives, même sociales, pour répondre au besoin extrême d’alimentation et d’éducation surtout des enfants. Parmi celles-ci, l’œuvre sociale «Petite Flamme» est présente en plusieurs endroits du territoire et le centre médical «Moyi Mwa Ntongo», qui signifie, dans la langue locale,  «Aube du matin». Tout un programme, pour un pays en chemin, ouvert à l’espérance!

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