“En ces temps de haine et de peur je remercie Dieu parce qu’Il nous a choisies pour nous faire connaître une spiritualité comme celle de Chiara Lubich, capable de faire goûter à l’humanité la paix et la vraie joie de l’unité. Ici à Loppiano nous sommes en train d’expérimenter une sorte d’avant-goût de la vie du royaume de Dieu ».
C’est le témoignage d’une des six étudiantes musulmanes iraniennes qui sont en train de passer un mois à Loppiano, en participant à la vie de la Cité pilote 24 heures sur 24. « Une expérience nouvelle pour nous tous – affirme Rita Moussallem, coresponsable, avec Roberto Catalano, du Centre du dialogue interreligieux des Focolari – un signe prophétique porteur d’espérance qui nous dit que c’est l’amour qui gagne ».
Les étudiantes proviennent du “séminaire” de jeunes filles Jami’at al-Zahra de la ville de Qum (Iran), à environ 200 km de la capitale, Téhéran. Il s’agit d’un pôle universitaire d’excellence pour l’Islam chiite et c’est le plus grand au monde avec environ 6000 étudiantes dont un millier proviennent d’autres pays.
En raison de la présence de nombreux sanctuaires, Qum est l’une des villes saintes chiites, destination de dizaines de milliers de pèlerins chaque année et siège de nombreuses universités ; on estime le nombre d’étudiants à environ 100000.
Cette visite est le fruit de la relation fraternelle et du dialogue engagé depuis plusieurs années entre le Centre du Dialogue Interreligieux des Focolari et le professeur Mohammed Ali Shomali, attaché à la section internationale du “séminaire” féminin de Qum, fondateur et directeur de l’Institut International d’Etudes Islamiques (toujours à Qum), et aussi membre de diverses institutions académiques. Il réside actuellement à Londres et dirige le Centre Islamique de Grande Bretagne. « En avril dernier nous sommes allés à Qum avec quelques focolarini, sur invitation du professeur Shomali – explique Roberto Catalano – pour visiter divers instituts universitaires et approfondir notre connaissance réciproque. C’est à cette occasion qu’a commencé à se concrétiser la possibilité pour un groupe d’étudiantes de faire l’expérience de la spiritualité de l’unité ».
A Loppiano, le professeur Shomali, ainsi que sa femme et les étudiantes, ont visité les diverses Ecoles de formation et les ateliers de travail. Ils ont connu les habitants et leurs expériences et se sont plongés dans la vie et les activités de la Cité pilote. Très lumineux le moment de rencontre du professeur Shomali avec l’équipe enseignante et les étudiants de l’Institut Universitaire Sophia. En se référant au terme qui a donné son nom à l’Institut, il a souligné que le concept de sagesse signifie beaucoup plus que la connaissance : « Nous pouvons entendre des paroles de connaissance venant de la bouche de nombreuses personnes, mais les paroles de sagesse ne peuvent venir que de Dieu ».
En ce moment les étudiantes iraniennes poursuivent l’expérience en approfondissant la spiritualité de l’unité et ses aspects concrets.
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