Mouvement des Focolari

Évangile vécu : la boussole de chaque instant

Mar 16, 2020

Pour mieux comprendre ce qu'il faut faire pour les autres, Jésus nous invite à nous mettre à leur place; tout comme Lui, qui a pris notre chair humaine pour nous aimer.

Pour mieux comprendre ce qu’il faut faire pour les autres, Jésus nous invite à nous mettre à leur place; tout comme Lui, qui a pris notre chair humaine pour nous aimer. Le fais-tu pour toi ou pour les autres ? Je me suis trouvé dans une situation étrange : je priais tous les jours, j’assistais régulièrement à la messe, j’accomplissais de bonnes œuvres et pourtant je n’avais pas une foi vivante. C’était comme si un voile m’empêchait de voir clair. Un jour, en accompagnant ma grand-mère chez le médecin, nous nous sommes lancés dans une conversation profonde; sachant combien elle était croyante, je lui ai fait part de mon état d’esprit. Et elle m’a regardé dans les yeux et m’a dit : “Mon fils, tout ce que tu fais, tu le fais pour toi-même ou pour les autres ? Cette simple question m’a secoué. Il me fallait changer complètement de cap ! J’ai commencé à réfléchir et j’ai réalisé que mes actions charitables relevaient plutôt d’une liste de devoirs à accomplir. Périodiquement, je rendais visite à un vieil homme. En allant le voir, après cette période de réflexion, plutôt que de parler de papiers à remplir ou de médicaments, je lui ai demandé ce qu’il avait dans le cœur. Il m’a parlé de la guerre, de ses copains de régiment décédés, de la maladie de sa femme… À la fin il m’a remercié en disant qu’il avait reçu un grand cadeau ce jour-là. (U.R. – Argentine) Loyauté Tombée amoureuse d’un collègue, ma femme m’avait laissé avec quatre enfants. Je ne pouvais pas manifester mon désespoir afin de ne pas accroître leur douleur, mais je ne pouvais pas éviter de me demander en quoi j’avais pu me tromper dans ma relation avec elle. Ma propre foi était mise à l’épreuve. Le défi consistait maintenant à faire en sorte que les enfants souffrent le moins possible de ce drame et qu’elle ne ressente pas de jugement de leur part. Parfois, je lui amenais la plus jeune de quatre ans, d’autres fois, je faisais en sorte qu’elle assiste aux réunions de parents avec les enseignants des autres enfants. Peu à peu, s’est créée une situation où leur mère semblait loin de la maison, mais tout en continuant à être présente dans la vie familiale. Mais quand elle a demandé le divorce, j’ai eu l’impression de repartir à zéro. Une nouvelle étape à franchir avec les enfants. C’est l’aîné, en me voyant un jour triste et pensif, qui m’a donné du courage et m’a dit: « Papa, ne t’inquiète pas. Nous apprenons à prendre en main les rênes de la vie. » (B.d.P. – Croatie) La layette Habituée depuis toute jeune à avoir de l’argent, des vêtements et à vivre dans le luxe, après mon mariage, j’ai dû peu à peu réduire toutes mes dépenses de façon draconienne. Il y a quelques jours, j’ai reçu une prime de mon travail : j’ai tout de suite pensé à notre bébé qui allait naître, à la layette que j’aurais pu lui acheter. Mais ensuite, me rappelant combien il y a de pauvres dans la ville, je me suis dit que cet argent pourrait servir à aider certains d’entre eux. Pour la naissance de notre bébé, j’ai reçu en cadeau de nombreux vêtements déjà utilisés. Bien sûr, j’aurais aimé avoir un tout nouveau trousseau, mais ces cadeaux reçus par amour me semblaient être bien plus précieux et plus beaux. (Anita – Venezuela)

Propos recueillis par Stefania Tanesini (extraits de L’Évangile du jour, Città Nuova, année VI, n°2, mars-avril 2020)

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