Mouvement des Focolari

Février 2010

Jan 31, 2010

« Je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé, il ira et viendra et trouvera de quoi se nourrir » (Jn 10,9).

Jésus se présente comme celui qui réalise les promesses divines et les attentes d’un peuple dont l’histoire est marquée par l’alliance conclue avec son Dieu et qu’il n’a jamais révoquée.
Une autre image utilisée par Jésus évoque, en l’expliquant, cette même idée de la porte : « Je suis le chemin,(…). Personne ne va au Père si ce n’est par moi » (Jn 14,6). Il est donc véritablement un chemin et une porte ouverte sur le Père, sur Dieu lui-même.

« Je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé, il ira et viendra et trouvera de quoi se nourrir. »

Dans notre vie, quelle importance donner à cette parole?
D’autres passages de l’Evangile, dans la ligne de celui de Jean  apportent des réponses, mais retenons celui de la « porte étroite » par laquelle il faut s’efforcer de passer pour entrer dans la vie.  .
Pourquoi la porte étroite ? Parce que cette image nous semble la plus apte à comprendre la vérité que Jésus révèle de lui-même et nous indique le mieux comment la vivre.
Quand Jésus devient-il la porte totalement  ouverte sur la Trinité ? C’est au moment où la porte du Ciel semble se fermer pour lui qu’il devient la porte du Ciel pour chacun de nous.
Jésus dans son abandon  est la porte, le passage par lequel se réalise l’« admirable échange » entre Dieu et l’humanité : en devenant néant, il unit les fils au Père et c’est par ce vide, (l’embrasure de la porte) que l’homme entre en contact avec Dieu et Dieu avec l’homme.
Il est ainsi en même temps porte étroite et porte entièrement ouverte. Et nous pouvons en faire l’expérience.

« Je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé, il ira et viendra et trouvera de quoi se nourrir. »

Jésus dans son abandon s’est fait pour nous accès au Père.
Il a fait sa part. Mais pour bénéficier d’une telle grâce, chacun de nous doit aussi faire la sienne, bien petite : s’approcher de cette porte et la franchir. Comment ?
Lorsque la déception nous envahit, lorsqu’un traumatisme, un malheur imprévu ou une maladie incompréhensible nous blessent, nous pouvons toujours nous rappeler la souffrance de Jésus, qui a éprouvé personnellement toutes ces épreuves et bien d’autres encore.
Oui, il est présent dans chacune de nos souffrances. Chacune d’elles porte son nom.
Essayons alors de reconnaître Jésus dans toutes nos angoisses, aussi bien que nos difficultés et les mauvais moments de la vie, dans toutes les obscurités, dans nos tragédies personnelles et celles qui touchent les autres. Reconnaissons-le aussi dans les souffrances de l’humanité qui nous entoure. Il les a faites siennes, elles sont devenues Lui.
Nous pouvons alors lui dire, avec foi : « C’est toi, Seigneur, mon unique bien »4. Il nous suffira ensuite d’agir concrètement afin de soulager « ses » souffrances dans les pauvres et les malheureux, pour franchir la porte, et trouver au-delà une joie encore jamais éprouvée, une nouvelle plénitude de vie.

Chiara Lubich

N.B. Ce commentaire a été publié in extenso en mars 1999

 

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

S'abonner à la lettre d'information

Mot du jour

Articles connexes

Nouveautés éditoriales : un magnifique jardin

Nouveautés éditoriales : un magnifique jardin

Les religieux dans l’histoire du Mouvement des Focolari : une contribution à la diffusion du charisme de l’unité, racontée dans les pages du livre publié par Citta Nuova.

Avec de forts engagements pris, Raising Hope s’est conclu

Avec de forts engagements pris, Raising Hope s’est conclu

Environ 1 000 participants venus de 80 pays se sont réunis pour cette conférence sans précédent à Castel Gandolfo, près de Rome, afin de célébrer le dixième anniversaire de l’encyclique Laudato Si’ et d’aborder des questions sensibles liées à la crise climatique.