Mouvement des Focolari

Juin 2013

Mai 31, 2013

« Si, après avoir fait le bien, vous souffrez avec patience, c'est là une grâce aux yeux de Dieu. »* (1Pi 2,20)

« Si, après avoir fait le bien, vous souffrez avec patience, c’est là une grâce aux yeux de Dieu. » L’apôtre recommande à ces personnes de ne pas céder à la réaction instinctive que peuvent susciter de telles situations, mais d’imiter le comportement de Jésus. Pierre les exhorte même à répondre par l’amour, en voyant dans ces difficultés et incompréhensions une grâce, c’est-à-dire une occasion que Dieu permet pour donner la preuve du véritable esprit chrétien. De cette façon, elles pourront conduire au Christ, par amour, même  ceux qui ne les comprennent pas. « Si, après avoir fait le bien, vous souffrez avec patience, c’est là une grâce aux yeux de Dieu. »   Sur la base de ces paroles ou d’autres allant dans le même sens, certains voudraient accuser le christianisme de favoriser une soumission excessive, qui endormirait les consciences, en les rendant moins actives dans la lutte contre les injustices. Il n’en est pas ainsi. Si Jésus nous demande d’aimer même ceux qui ne nous comprennent pas et nous maltraitent, ce n’est certainement pas pour nous rendre insensibles aux injustices. Bien au contraire ! C’est parce qu’il veut nous apprendre comment construire une société vraiment juste. Et l’on peut y parvenir en diffusant l’esprit de l’amour vrai, en commençant nous-mêmes à aimer en premier.   « Si, après avoir fait le bien, vous souffrez avec patience, c’est là une grâce aux yeux de Dieu. »   Comment vivre la Parole de Vie de ce mois ? Les façons dont nous pouvons nous aussi être incompris et maltraités ne nous manquent pas aujourd’hui. Elles peuvent aller des indélicatesses et impolitesses aux jugements malveillants, à l’ingratitude, aux offenses et jusqu’aux véritables injustices. Eh bien, dans toutes ces occasions, il nous faut témoigner l’amour, que Jésus a porté sur la terre, à tous et donc aussi à ceux qui nous traitent mal. Dans la défense légitime de la justice et de la vérité, la Parole de vie de ce mois veut nous rappeler notre premier devoir comme chrétiens : aimer l’autre, conserver à son égard cette attitude nouvelle de compréhension, d’accueil et de miséricorde, celle-là même de Jésus envers nous. Alors, même en défendant notre point de vue, nous ne briserons jamais la relation, nous ne céderons jamais à la tentation du ressentiment ou de la vengeance. Et en agissant ainsi, comme des instruments de l’amour de Jésus, nous serons en mesure nous aussi de conduire à Dieu notre prochain.

CHIARA LUBICH

* Parole de vie publiée en mai 1990

___

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

S'abonner à la lettre d'information

Mot du jour

Articles connexes

10 ans après Laudato Si’, le “projet Amazonie”

10 ans après Laudato Si’, le “projet Amazonie”

Le 24 mai marque les 10 ans de la publication de l’encyclique Laudato Si’ du Pape François. Un moment de célébration, pour vérifier ce qui a été fait et pour le reprendre et le faire connaître à ceux qui en ignorent encore le contenu. Conscients qu’« il n’y aura pas de nouvelle relation avec la nature sans un nouvel être humain nouveau » (LS, 118), nous présentons le « Projet Amazonie », tel que raconté par deux jeunes Brésiliens lors du Genfest 2024 qui s’est tenu à Aparecida, au Brésil.

Bruxelles : 75 ans après la déclaration Schuman

Bruxelles : 75 ans après la déclaration Schuman

Accompagner l’Europe dans la réalisation de sa vocation. 75 ans après la Déclaration Schuman, au siège du Parlement européen à Bruxelles, un panel d’experts, de représentants de divers Mouvements chrétiens et de jeunes militants ont donné voix à la vision de l’unité européenne comme instrument de paix. Une rencontre organisée par Ensemble pour l’Europe et par des parlementaires européens.

Le Concile de Nicée : une page historique et actuelle de la vie de l’Église

Le Concile de Nicée : une page historique et actuelle de la vie de l’Église

Le 20 mai – date mentionnée par la majorité des historiens – il y a 1700 ans, débutait le premier concile œcuménique de l’Église. C’était en l’an 325, à Nicée, l’actuelle Iznik, en Turquie, aujourd’hui une petite ville située à 140 km au sud d’Istanbul, entourée des ruines d’une forteresse qui témoigne encore de cette époque.