Mouvement des Focolari

Le mal de tête de Simplice

Mai 8, 2017

Le témoignage d’un jeune du Burkina Faso aux prises avec de continuels maux de tête. De la crise de la foi à la découverte qu’on peut continuer à donner de la joie aussi dans la souffrance.

IMG_3378« Depuis que nos parents se sont séparés, ma sœur et moi vivons avec notre père. C’est une situation très difficile pour moi, aussi à cause de la santé : je souffre d’asthme et pendant deux ans j’ai eu aussi des problèmes de cœur. Grâce à la proximité de beaucoup de jeunes qui comme moi essaient de vivre la spiritualité de l’unité, ces limites physiques ne m’ont pas empêché de vivre avec enthousiasme mon engagement chrétien. En tant qu’étudiant cependant, les choses n’allaient pas très bien. Dans la structure publique que je fréquentais, il n’y avait pas beaucoup d’attention pour les étudiants dans ma situation et quand j’ai su que je devais recommencer mon année, la première de l’enseignement supérieur, j’ai alors changé d’école. Là j’ai mieux compris l’importance de l’instruction et l’avantage de pouvoir obtenir un diplôme. Au début de l’année, les résultats étaient bons : ma nouvelle motivation semblait bien fonctionner. Un soir, j’ai eu un terrible mal de tête. J’espérais que cela allait passer pendant la nuit car je devais présenter différents examens les jours prochains. Effectivement, il avait disparu le matin mais lorsque j’ai repris mes livres en main, le mal de tête est revenu plus fort que jamais. La même chose se passait chaque fois que je reprenais un travail intellectuel. J’ai fait le tour de plusieurs hôpitaux mais personne ne réussissait à trouver la maladie que j’avais. Entre-temps, la moyenne de mes résultats baissait alors que le mal de tête, lui, était devenu permanent. Mon père n’avait plus d’argent pour payer les médecins ; c’est ainsi que j’ai essayé, sans succès, de consulter des guérisseurs traditionnels. Écrasé par cette situation, j’ai été assailli par d’importants doutes sur la Foi. Je me demandais : pourquoi sur sept milliards d’êtres humains cette situation devait tomber sur moi alors que j’avais décidé de m’ investir  à fond dans les études ? Malgré ma rébellion, j’ai voulu participer à un week-end de formation avec les Gen. J’y suis allé seulement pour voir mes amis, non parce que j’y croyais beaucoup. La rencontre a commencé avec un discours- vidéo de Chiara Lubich, mais j’étais tellement fâché avec Dieu, que je n’ai même pas écouté le discours. Je n’ai également pas voulu donner ma contribution lors de la communion qui a suivi et ne me suis pas non plus intéressé à ce que disaient les autres. Mon esprit vagabondait ailleurs. Je pensais que Dieu m’avait oublié, que personne ne pouvait me comprendre, que ces rencontres ne servent à rien. A un certain moment cependant, j’ai été touché par un jeune qui disait que dans les moments difficiles, nous pouvons donner de l’espérance aux autres, en valorisant notre souffrance personnelle. Et que c’est justement en s’identifiant à Jésus crucifié et abandonné qu’on trouve la force d’aimer les autres . Ces paroles ont résonné en moi comme un défi à relever. Je me suis dit : si Jésus sur la croix avait voulu retourner en arrière, que ferions-nous maintenant? A partir de ce moment-là, j’ai trouvé la force d’accepter ma situation et la certitude que Dieu est amour aussi lorsqu’il permet la souffrance. Et même si je continuais à avoir mal de tête, j’ai retrouvé la joie de vivre. Par amour pour ma sœur et pour tous, j’essayais de donner de la joie autour de moi. Grâce aux prières de nombreuses personnes, aujourd’hui, je me sens mieux et s’il n’y aura pas d’autres nouvelles surprises, il semble que la santé soit revenue ».

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