Mouvement des Focolari

Mai 2009

Avr 30, 2009

« Mettez-vous, chacun selon le don qu’il a reçu, au service les uns des autres, comme de bons administrateurs de la grâce de Dieu, variée en ses effets. » (1 P 4,10)

Edith, aveugle de naissance, vit dans un institut spécialisé pour jeunes malvoyants. L’aumônier, paralysé des jambes, ne pouvant plus venir célébrer la messe, Edith s’adresse à l’évêque pour que demeure dans la maison la présence de l’Eucharistie, cette lumière dans leurs ténèbres. Elle obtient même l’autorisation de distribuer elle-même la communion à l’aumônier et aux jeunes qui le souhaitent.
Désireuse de se rendre utile, Edith a aussi obtenu la possibilité d’intervenir dans une radio locale. Elle cherche à y donner grâce à son expérience le meilleur d’elle-même : des conseils, des idées, des réponses à des questions d’ordre moral, un soutien à ceux qui souffrent. Edith… on pourrait en raconter encore plus à son sujet. Bien qu’aveugle, elle a réussi à trouver la lumière à travers sa souffrance.
Je pourrais citer  d’autres exemples qui montrent que le bien existe et ne fait pas de bruit. Edith vit tout simplement en chrétienne, concrètement, mettant, comme chacun de nous peut le faire, ses propres dons au service des autres.
Oui, car un « don » (ou « charisme », selon le terme grec) ne signifie pas seulement les grâces consenties par Dieu à ceux qui doivent gouverner l’Église. Ni des dons extraordinaires accordés directement à certains fidèles pour le bien de tous, en cas de situations exceptionnelles, ou de graves dangers (…). Il peut s’agir aussi de la sagesse, de la science, du don des miracles, de celui de parler en langues, d’un charisme suscitant une nouvelle spiritualité dans l’Église, ou autre.
Les termes « don », ou « charisme » ne se réfèrent pas seulement aux exemples cités plus haut, mais aussi à de simples talents que beaucoup possèdent, et que l’on remarque au bien qu’ils produisent. (…) L’Esprit Saint est à l’œuvre. Chacun dispose d’aptitudes naturelles. Chacun en possède. Toi aussi.
Quel usage dois-tu en faire ? Pense à les développer. Ils t’ont été donnés non seulement pour toi, mais aussi pour le bien de tous.

« Mettez-vous, chacun selon le don qu’il a reçu, au service les uns des autres, comme de bons administrateurs de la grâce de Dieu, variée en ses effets ».

Dans la grande diversité des dons chacun possédant le sien a donc sa fonction particulière dans la communauté.
Mais dis-moi : et toi ? Tu possèdes un diplôme ? N’as-tu jamais pensé à consacrer quelques heures de la semaine à l’enseignement pour celui qui en a besoin ou pour celui qui n’a pas les moyens d’étudier ?
Toi qui as un cœur particulièrement généreux, n’as-tu jamais pensé à utiliser toutes tes forces pour aider des gens pauvres ou vivant en marge de la société ? Ainsi tu pourrais remettre dans le cœur de beaucoup le sens de la dignité humaine. (…)
Tu as le don particulier de réconforter les personnes ? Ou bien, tu es capable de tenir une maison en ordre, de faire la cuisine, de confectionner avec peu de moyens des vêtements utiles ou de faire des travaux manuels ? Regarde autour de toi et vois qui peut avoir besoin de tes services.
N’est-il pas regrettable de voir tant de temps libre inutilisé ? Est-ce admissible pour nous chrétiens, tant qu’on trouvera sur terre un malade, quelqu’un qui a faim, un prisonnier, un toxicomane, un frère à instruire, ou triste ou dans le doute, (…) une veuve ou un orphelin…
Et la prière ? Ne te semble-t-elle pas un don extraordinaire à utiliser ? Alors qu’à chaque instant nous pouvons nous adresser à Dieu présent partout (…)

 « Mettez-vous, chacun selon le don qu’il a reçu, au service les uns des autres, comme de bons administrateurs de la grâce de Dieu, variée en ses effets ».

Imagine-toi ce que deviendrait l’Église si tous les chrétiens, quel que soit leur âge, mettaient leurs dons à la disposition des autres ?
L’amour réciproque y gagnerait tant, il prendrait tellement d’ampleur et de relief qu’on pourrait y reconnaître là les disciples du Christ. (…)
Pourquoi ne pas faire tout notre possible pour  parvenir à un tel résultat ?
Chiara Lubich

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

S'abonner à la lettre d'information

Mot du jour

Articles connexes

François-Xavier Nguyen Van Thuan : Témoin de l’espérance

François-Xavier Nguyen Van Thuan : Témoin de l’espérance

Cette année marque un double anniversaire particulièrement important : le 23e anniversaire de la mort du cardinal François-Xavier Nguyên Van Thuân (16 septembre 2002) et le 50e anniversaire de la période où, après son arrestation (15 août 1978), il a écrit en prison 1001 pensées adressées à tous les baptisés, rassemblées ensuite dans le volume « Le chemin de l’espérance ». Sa mémoire reste vivante comme celle d’un pasteur fidèle qui a su transformer la prison en un lieu de prière, de pardon et d’offrande : un homme qui a montré qu’aucune chaîne ne peut étouffer l’espérance et que la lumière de l’Évangile triomphe de toute obscurité.

États-Unis : Réseaux de paix durables

États-Unis : Réseaux de paix durables

Les 21 et 22 mai 2025, le forum : « Réseaux de paix durables : Dialogue entre perspectives et croyances différentes » a rassemblé 120 opérateurs de paix issus de 90 organisations.

Évangile vécu : à la recherche de ceux qui se sont égarés

Évangile vécu : à la recherche de ceux qui se sont égarés

Dans la parabole de la brebis perdue, Jésus nous demande de veiller sur ceux qui nous entourent, d’aller à la recherche de ceux qui se sont égarés et d’avoir la même attention et la même bienveillance que le berger dans nos relations et nos amitiés. La recherche, le fait de se retrouver, d’aller à la rencontre de l’autre et, en même temps, la joie de se sentir aimé sont une invitation à la gratitude pour la miséricorde que Dieu a pour chacun de nous.