Mouvement des Focolari

Marcher ensemble : le chemin synodal en Terre Sainte

Mar 1, 2022

Le synode 2021-2023 convoqué par le pape François est une occasion d'écouter et de dialoguer avec les autres, une occasion de redécouvrir la véritable identité de l'Église, "universelle" depuis le début. Ce parcours concerne tous les diocèses du monde, y compris la Terre Sainte.

Le synode 2021-2023 convoqué par le pape François est une occasion d’écouter et de dialoguer avec les autres, une occasion de redécouvrir la véritable identité de l’Église, “universelle” depuis le début. Ce parcours concerne tous les diocèses du monde, y compris la Terre Sainte. « Alors que nous nous préparons à faire route ensemble, nous sommes plus que jamais conscients qu’ en tant que disciples du Christ sur cette Terre qui est sa maison, nous sommes appelés à être ses témoins. Rappelons-nous que son plus grand désir est que nous soyons un (cf. Jn 17) » C’est ce que nous lisons dans la lettre du 26 janvier 2022 envoyée par les Ordinaires catholiques aux responsables des Églises chrétiennes de Terre Sainte concernant le Synode 2021-2023 convoqué par le Pape François et intitulé « Pour une Église synodale. Communion, participation, mission. » Désirant explicitement informer et impliquer les frères des autres communautés ecclésiales locales sur le parcours synodal articulé, commencé également en Terre Sainte, le Patriarche Latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa, qui a signé le texte, souligne l’importance de s’écouter mutuellement pour grandir ensemble sur ce chemin de communion. Un regard sur la nature missionnaire d’une Église “universelle”, en particulier celle de Jérusalem, dont le patriarche avait parlé le 9 novembre 2021, lors d’une rencontre avec les mouvements ecclésiaux et les nouvelles communautés présentes en Terre Sainte après l’ouverture du chemin synodal : « Notre Église, l’Église de Jérusalem est née au Cénacle, à la Pentecôte, et elle est née, même alors, comme une Église tout à la fois universelle et locale. (…) Elle s’est enrichie, surtout ces dernières années, de beaucoup plus de charismes. Pour cette raison, votre présence ici n’est pas seulement un cadeau, un signe de la Providence (…), mais elle fait partie du désir de Dieu (…) » Les représentants des différentes instances présentes ont pu à cette occasion s’écouter, témoigner de leur propre expérience et, avec l’aide précieuse du Patriarche, mieux comprendre comment aborder le Synode au niveau local. Mgr Pizzaballa, répondant à diverses questions, a partagé ses réflexions sur la synodalité, qui « est un style – a-t-il dit – une manière d’être dans la vie, dans l’Église, mais aussi en dehors de l’Église. C’est une attitude. Et l’écoute et le dialogue en sont des expressions (…). » Il est donc nécessaire que les différents mouvements et les différents groupes travaillent en “cross-platform” (multi-plateforme) en allant au cœur de l’expérience de “communion” de l’Église universelle, une expérience qui, plus que d’autres, semble vraiment difficile à vivre en Terre Sainte. « Par communion, j’entends la conscience d’avoir reçu – poursuit-il – un don gratuit, une vie greffée dans l’autre (…) Tout cela jaillit de l’expérience de la rencontre avec Jésus. (…) après avoir rencontré le Seigneur et fait l’expérience du salut, vous comprenez que cette expérience devient complète, profonde, lorsqu’elle est partagée dans une communauté (…) » Un désir profond qui se renouvelle dans les mots de cette lettre envoyée par les Ordinaires catholiques aux responsables des différentes Églises chrétiennes de Terre Sainte et qui ouvre des horizons, soulignant aussi le désir de grandir dans la fraternité et de s’enrichir de la sagesse des autres. La possibilité « d’être ensemble » : telle est l’aspiration du chemin synodal, un moment qui a la saveur d’un repas partagé, d’une souffrance mise en commun, d’une joie que l’on est impatient de communiquer; c’est la marche des disciples d’Emmaüs qui, bien que déçus et tristes, cheminent ensemble et, en communion, se soutiennent mutuellement, jusqu’à ce que le Seigneur ressuscité vienne à eux. Une occasion à ne pas manquer, pour le reconnaître parmi nous.

Maria Grazia Berretta

___

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

S'abonner à la lettre d'information

Mot du jour

Articles connexes

A quoi sert la guerre ?

A quoi sert la guerre ?

À l’heure où le monde est déchiré par d’odieux conflits, nous vous proposons un extrait du célèbre ouvrage écrit par Igino Giordani en 1953 et réédité en 2003 : La futilité de la guerre. « Si tu veux la paix, prépare la paix ». la leçon politique que Giordani nous offre dans cet ouvrage peut être résumée par cet aphorisme. La paix est le résultat d’un projet : un projet de fraternité entre les peuples, de solidarité avec les plus faibles, de respect mutuel. C’est ainsi que l’on construit un monde plus juste, c’est ainsi que l’on écarte la guerre comme une pratique barbare appartenant à la phase sombre de l’histoire de l’humanité.

Don Foresi : des années de travail pour incarner le charisme

Don Foresi : des années de travail pour incarner le charisme

Il y a dix ans, le 14 juin 2015, mourait le théologien Don Pasquale Foresi (1929-2015), que Chiara Lubich considérait comme le cofondateur du Mouvement. Il fut le premier prêtre focolarino et le premier coprésident des Focolari. Il y a quelques mois est paru le deuxième volume de la biographie de Foresi, écrite par Michele Zanzucchi. Nous en parlons avec le professeur Marco Luppi, chercheur en histoire contemporaine à l’Institut universitaire Sophia de Loppiano (Italie).