Jan 16, 2014 | Focolare Worldwide

Man, CĆ“te dāIvoire: la “ville aux 18 montagnes” compte environ 100Ā 000 habitants de diffĆ©rentes ethnies, qui se consacrent pour la plupart Ć lāagriculture. Elle est touchĆ©e par une grande pauvretĆ© tant matĆ©rielle quāhumaine, qui sāest aggravĆ©e en raison de lāĆ©tat de guerre que le pays a traversĆ© en 2002 et qui lāa pleinement frappĆ©e. Cāest dans ce contexte social que se trouve la “Mariapolis Victoria”, citĆ©-pilote du Mouvement des Focolari en Afrique de lāOuest. Plus de 3000 rĆ©fugiĆ©s dans les moments chauds de la guerre; plus de 100Ā 000 patients soignĆ©s dans son “Centre mĆ©dico-social”. En outre, le programme pour rĆ©duire la malnutrition infantile, qui Åuvre avec succĆØs en ville et dans les villages voisins, est important.
NoĆ«l aussi ā racontent quelques habitants de la citĆ©-pilote ā a Ć©tĆ© vĆ©cu en fonction des plus seuls, des marginaux, spĆ©cialement ceux en besoin dāamour: “Une journĆ©e de fĆŖte avec les enfants chrĆ©tiens et musulmans des alentours, dans la paroisse voisine. Un moment de joie avec chants, danses et saynĆØtes, et ensuite le repas pour tous!” Chaque enfant ā environ 1000 ā avec son assiette et son verre en main faisait la queue pour recevoir le repas. “CāĆ©tait beau de pouvoir regarder chacun d’eux dans les yeux ā poursuit-il ā de leur souhaiter bon appĆ©tit et les remercier dāavoir patiemment attendu!”
Un groupe de jeunes filles a cependant dĆ©cidĆ© de passer les festivitĆ©s Ć Blolequin, village Ć 175Ā km de Man, avec des enfants orphelins et les sÅurs de la Consolata qui sāen occupent.

Ć GlolĆ©, un village Ć 30Ā km de Man, un autre groupe de la communautĆ© des Focolari a participĆ© Ć la prĆ©paration de la fĆŖte de NoĆ«l. Pour lāoccasion, des personnes des douze villages suivis depuis des annĆ©es par le Centre nutritionnel de la citĆ©-pilote ont participĆ©. Les chefs et notables des villages Ć©taient prĆ©sents, en plus des responsables de diffĆ©rentes Ćglises. Dans le climat de rĆ©ciprocitĆ© qui sāest crƩƩ, un chef de village a affirmĆ©: “Si, lorsque je prĆ©senterai mon programme de travail Ć mes collaborateurs, ils ne seront pas dāaccord, je sens que je ne peux pas le poursuivre seul, mais j’essayerai de comprendre ce que nous pourrons faire ensemble.”
Une contribution importante de la soirĆ©e a Ć©tĆ© le cĆ©lĆØbre texte de Chiara Lubich “Une ville ne suffit pas“. Chiara y encourageait Ć chercher les plus pauvres, les dĆ©laissĆ©s, les orphelins, les prisonniers, ceux qui sont mis Ć lāĆ©cart⦠et Ć donner, donner toujours: un mot, un sourire, son temps, ses biens⦠un amour concret capable de transformer une ville et pas seulement. Il a ensuite Ć©tĆ© suivi par un Ć©change de tĆ©moignages, en particulier concernant les activitĆ©s rĆ©alisĆ©es en faveur des enfants qui souffrent de la faim et de carences affectives. Des pas concrets pour transformer ses villes.
Jan 15, 2014 | Non classifiƩ(e)
Tu as eu de nombreux contacts avec des chrétiens non-catholiques. Comment voyais-tu auparavant ces frères et comment les considères-tu maintenant ?
Ā« Vois : devant une bouteille remplie aux trois-quarts, on peut avoir deux rĆ©actions bien connues : Ah ! Il en manque encore un quart ! Ou bien : Elle est dĆ©jĆ remplie aux trois-quarts ! La premiĆØre expression dit comment je voyais auparavant mes frĆØres non catholiques, il y a quinze ans, avant de commencer Ć travailler, avec tout le mouvement des Focolari, pour l’ÅcumĆ©nisme.
La seconde rĆ©action est celle que j’ai en moi ces derniĆØres annĆ©es.
En fait, je ne sais comment remercier Dieu de m’avoir mise en contact avec des chrĆ©tiens de dĆ©nominations les plus variĆ©es.
Vivre avec eux, traiter avec eux et surtout les connaĆ®tre dĆØs l’instant où ils se sont ouverts – car ils ont acceptĆ© d’Ć©tablir avec nous une relation de charitĆ© rĆ©ciproque en Christ -, a mis au fond de moi un grand sens d’Ć©tonnement et de gratitude envers la Providence qui, dans ces Ćglises ou communautĆ©s ecclĆ©siales, a veillĆ© sur les nombreuses richesses de foi, parfois d’espĆ©rance, des autres liturgies, sur la valeur de la Parole de Dieu⦠(tout lire)
Jan 14, 2014 | Non classifiƩ(e)

Il y a trois ans, jāai entrepris un parcours de volontariat dans une CommunautĆ© de Rome qui sāoccupe des addictions. Le Centre, nĆ© en 1978 comme support et soutien aux personnes toxicomanes, sāoccupe aujourdāhui de problĆ©matiques beaucoup plus vastes, pas seulement limitĆ©es Ć la toxicomanie.
Le parcours des utilisateurs Ć lāinterne de la communautĆ© intĆ©resse tant ceux qui prĆ©sentent un problĆØme dāaddiction, tant leurs proches ou parents qui sont engagĆ©s dans des situations parfois Ć la limite de la patience humaine. Cāest prĆ©cisĆ©ment envers ces derniers que jāadresse mon action de volontariat, puisque je m’occupe des premiers accueils, des groupes d’entraide autogĆ©rĆ©s.
Durant ces deux moments, accueil et entraide, jāai pu expĆ©rimenter concrĆØtement lāimportance et la validitĆ© du dialogue, fait de communication et dāĆ©coute, que je poursuis dans le Mouvement des Focolari entre personnes croyantes et dāautres de diffĆ©rentes convictions comme moi.
Lāaccueil est le moment le plus difficile pour qui arrive perdu, confus et essaye pĆ©niblement de sāouvrir et raconter son histoire Ć un inconnu. Cāest la phase la plus complexe de tout le parcours. Si la personne qui tente difficilement de vaincre ses peurs et sa honte ne perƧoit pas quāelle est Ć©coutĆ©e, tout le travail qui suivra sera vain.
Cependant, dans la diversitĆ© des situations, le dialogue permet ā grĆ¢ce Ć la rĆ©ciprocitĆ© qui en jaillit ā une union et un Ć©change intĆ©rieur vraiment profond. Le positif de lāun et la souffrance de lāautre se confrontent dans un partage enrichissant. Le poids, qui pour la personne au dĆ©but de la rencontre semblait insupportable, devient plus lĆ©ger et les souffrances, moins pesantes.
Il y aura beaucoup de moments difficiles, le chemin sera long, mais savoir que lāon nāest pas seuls aide. Durant la chute, il y a une Ć©paule prĆ©sente sur laquelle sāappuyer.
Un matin, une dame arrive et demande de parler avec un collaborateur. Je suis seul, je lui propose de lāĆ©couter. Avant de nous asseoir, elle impose des conditions Ć notre conversation: notre rencontre devait rester secrĆØte (parce que si son fils lāapprenait, il risquait de la frapper); elle ne me dira ni son nom, ni celui de son fils. Je ne devrai pas informer la police, ni porter plainte.
Ma premiĆØre rĆ©action est la stupeur, ensuite la colĆØre. Beaucoup dāĆ©lĆ©ments māĆ©nervent. Cependant, lorsque je rĆ©ussis Ć me dĆ©tacher de mon rĆ“le, je vois deux personnes qui ne dialoguent sĆ»rement pas: une est faible et pleine de douleur, souffrance et peur ; lāautre est forte, mais fermĆ©e dans son devoir de sauveur.
Je perƧois lāimpossibilitĆ© dāÅuvrer et lāincapacitĆ© de concrĆ©tiser la thĆ©orie apprise en trois ans de service dans la communautĆ©. Dans cette situation, les instruments techniques ne sont pas utiles, la mĆ©thode que jāutilise est improductive. Il faut changer de stratĆ©gie.
Le moment est venu dāappliquer le dialogue que jāĆ©tablis avec mes amis du focolare! Je suis le seul Ć pouvoir changer la situation. Mon ton de voix, mon attitude changent. Jāinvite la dame Ć sāasseoir et je mets Ć sa disposition mes connaissances techniques, mais surtout humaines, oubliant les diffĆ©rentes procĆ©dures bureaucratiques.
Une explosion de larmes et de joie se produit. Elle sāassied et, sāexcusant pour les larmes, commence Ć raconter son histoire. Le besoin de partager le drame quāelle vit a finalement trouvĆ© un espace où pouvoir se libĆ©rer sans honte ou peur dāĆŖtre jugĆ©e.
Mon ouverture est finalement devenue une Ć©coute capable dāaccueillir sa souffrance, lāĆ©laborer, la faire mienne et lui offrir ma contribution dans un enrichissement rĆ©ciproque. (Piero Nuzzo)
Jan 13, 2014 | Focolare Worldwide
DaisyĀ : nous sommes tous les deux nĆ©s de familles chrĆ©tiennes. Nous avons connu le mouvement des Focolari au cours dāune mariapolis, et depuis lors le choix de vivre la spiritualitĆ© de lāunitĆ© a donnĆ© un sens Ć notre vie.

SamirĀ : En 1989, durant la guerre du Liban, la situation Ć©tait dramatiqueĀ : le conflit semait la mort et la destruction partout, et doncĀ : le travail manquait, les Ć©coles fermĆ©es ainsi que les bureaux. Nous avons dĆ©mĆ©nagĆ© aux Etats Unis, où habitait un de mes frĆØres. Comme professeur dāuniversitĆ© je pouvais prendre une annĆ©e sabbatique. Aux Etats Unis, croisement de cultures, nous avons vĆ©cu lāexpĆ©rience des diffĆ©rents peuples qui vivent ensemble.
Daisy: Nous avons passĆ© une annĆ©e intense et pleine dāĆ©preuves qui nous ont permis de faire lāexpĆ©rience de lāamour de Dieu en nous gardant toujours plus unis. Souvent nous nous sommes demandĆ© quelle serait la bonne dĆ©cision, soit rentrer au Liban ou bien rester dans un pays qui nous offrait beaucoup de choses. Chacun de nous de fait, avait trouvĆ© un travail et nous aurions eu la possibilitĆ© dāobtenir la nationalitĆ© amĆ©ricaine. De plus, le futur de nos enfants y Ć©tait assurĆ©.
SamirĀ : la dĆ©cision nāĆ©tait pas facile Ć prendre, mais nous sentions que nous ne pouvions pas abandonner notre pays dans la situation difficile quāil traversait. Nous en avons parlĆ© avec les enfants et la famille du mouvement et nous avons dĆ©cidĆ© de retourner au Liban. Nous Ć©tions de fait convaincus quāaimer notre peuple Ć©tait plus important que les sĆ©curitĆ©s que nous aurait garanties les Etats Unis.
Daisy: RentrĆ©s auĀ Liban, notre vie a changĆ©. Nous avons compris que le bonheur ne dĆ©pendait pas des circonstances extĆ©rieures, mais Ć©tait le fruit de notre rapport avec Dieu et avec les frĆØres. De fait, dans notre pays nous cohabitons avec les musulmans, et grĆ¢ce Ć la spiritualitĆ© de lāunitĆ© nous avons construit une rĆ©elle fraternitĆ© avec beaucoup dāentre eux.
Une fois nous devions nous rendre Ć une rencontre du mouvement en Syrie, le pays qui Ć©tait en conflit avec le nĆ“tre. Les rapports Ć©taient encore difficilesĀ et pleins de mĆ©fiance et de prĆ©jugĆ©s. Cependant nous avons fait lāexpĆ©rience que ce sont nos frĆØres et que nous devions donner la vie aussi pour eux.

SamirĀ : Nous avons compris encore plus notre rĆ“le de tĆ©moignage dāamour entre musulmans et chrĆ©tiens, comme lorsque nous avons accueilli dans notre Centre mariapolis 150 personnes en majoritĆ© musulmanes. Nous avons formĆ© ensemble une famille liĆ©e par la fraternitĆ©. Nous croyons que notre rĆ“le en tant que chrĆ©tiens au Moyen Orient nāest pas uniquement dāy ĆŖtre, mais dāavoir aussi une prĆ©sence active dans la vie politique et dans les institutions gouvernementales.
DaisyĀ : En ce moment où une grande partie des libanais est angoissĆ©e pour lāavenir et beaucoup essaient de quitter le pays, nous sentons lāamour de Dieu qui nous accompagne et nous enracine jour aprĆØs jour dans notre terre et nous aide Ć transmettre espĆ©rance.
Jan 12, 2014 | Focolare Worldwide
Igino Giordani est une figure toute particuliĆØre dans lāhistoire des Focolari. Enseignant, antifasciste, bibliothĆ©caire, mariĆ© et pĆØre de quatre enfants, cāĆ©tait un Ć©crivain critique bien connu du monde catholique, pionnier de lāengagement des chrĆ©tiens en politique, Ć©crivain et journaliste. DĆ©fenseur de la paix Ć nāimporte quel prix, il devint officier durant la premiĆØre guerre mondiale, où il fut blessĆ© et dĆ©corĆ©. Ā AprĆØs la seconde guerre mondiale, vĆ©cue du cĆ“tĆ© de lāantifascisme contraint Ć lāexil, il fut Ć©lu Ć lāAssemblĆ©e Constituante. DĆ©putĆ©, laĆÆc Ć©clairĆ©, pionnier de lāÅcumĆ©nisme. Cāest lui aussi qui fit entrer la dimension des laĆÆcs mariĆ©s et de la famille au sein du focolare, lāouvrant, en quelque sorte, sur toute lāhumanitĆ©. Ā Chiara Lubich, pour ces diffĆ©rents motifs et dāautres encore, considĆ©ra Giordani, familiĆØrement appelĆ© « FocoĀ Ā», comme lāun des « cofondateurs » du mouvement des Focolari. (suiteā¦)
Jan 11, 2014 | Focolare Worldwide

Ā« Il nāest pas facile de vous raconter ce que nous sommes en train de vivre dans ma rĆ©gion, au Congo, où un conflit permanent secoue le pays.
Jāai connu lāidĆ©al de lāunitĆ© quand jāĆ©tais encore une enfant et jāĆ©tais contente de faire partie dāune communautĆ© qui vivaient lāĆ©vangile. Puis jāai grandi et lorsque je suis entrĆ©e Ć lāuniversitĆ©, jāai rencontrĆ© un autre monde. Jāai vu des personnes qui arrivaient Ć se tuer pour leurs diffĆ©rences tribales et ethniques. Corruption, fraude, mensonge et tant dāautres maux sont le tissu de la vie quotidienne.
Quand jāai eu mon diplĆ“me, jāai trouvĆ© un travail dans une organisation non gouvernementale qui Åuvre pour les droits des femmes congolaises et en particulier pour celles qui ont subi des abus sexuels. Pour cette raison jāai fait le tour de beaucoup de rĆ©gions. Je me suis trouvĆ©e devant la misĆØre de tant de gens, mĆŖme si le Congo est un beau pays et riche dāimportantes ressources naturelles.
Je voyais grandir un climat gĆ©nĆ©ral de rĆ©signation. On entendait direĀ : « Ce pays est dĆ©jĆ mort, Ƨa ne vaut pas la peine de sāen occuperā¦Ā Ā».
Vers le dĆ©but 2012, quelque chose de nouveau sāest allumĆ© en moi. Jāai lu un texte de Chiara Lubich où elle nous invitait Ć ne pas nous contenter de petites joies, et Ć viser haut. Jāai compris que pour moi cela voulait dire travaillerĀ pour que change mon pays.
Nous avons fait naĆ®tre un mouvement de mobilisation de jeunes en ville et nous avons commencĆ© Ć diffuser les informations, nos analyses et rĆ©flexions sur la situation, nos projets pour rĆ©agir ensemble. Nous avons dĆ©noncĆ© le manque de travail pour tant de jeunes, frappĆ©s par un haut pourcentage de chĆ“mage. Puis Ć lāapproche de lāanniversaire de lāindĆ©pendance du Congo, nous avons imprimĆ© des tracts pour dĆ©noncer les problĆØmes prĆ©sentsĀ : la crise de la justice, le chĆ“mage trĆØs grave et le paradoxe entre les grandes ressources du pays et la pauvretĆ© de la plupart des gens.
Dans la soirĆ©e de la veillĆ©e, alors que nous Ć©tions encore en train de distribuer les tracts, quelques policiers māont arrĆŖtĆ©e pendant une semaine. Pour ne pas me laisser seule, tout de suite deux autres jeunes se sont fait arrĆŖter avec moi, et aprĆØs quelques jours deux autres. Jāai subi des dizaines dāinterrogatoires. Je sentais que la menace de mort ou de condamnation sāapprochait de jour en jour. Ce qui māa soutenue mĆŖme pendant ces moments terribles, cāĆ©tait lāunitĆ© qui me liait aux gen de ma ville et aux jeunes qui me soutenaient par leur solidaritĆ©.
Une gen sāapprochait chaque jour du lieu où je me trouvais et me criait le soutien de tous. A la pensĆ©e que JĆ©sus, mĆŖme sur la croix, nāavait pas cessĆ© dāĆŖtre Amour, jāai continuĆ© Ć aimer concrĆØtement enĀ prĆ©parant la nourriture pour les autres dĆ©tenus et pour les geĆ“liers.
Avec beaucoup de jeunes engagĆ©s dans ce mouvement je partage la Parole de vie. Ce qui est le plus important est que jāai compris que pour rĆ©aliser un vĆ©ritable changement, la force vient de lāamour. Agir avec amour, sans violence, veut dire se mettre du cĆ“tĆ© de Dieu pour agir.
Que voulons-nousĀ ? Notre but nāest pas de nous opposer Ć un groupe politique, mais de lutter Ā pour construire le Congo des citoyens, conscients de leurs droits et de leurs propres devoirs afin de soutenir les nouveaux leaders qui agissent pour la justice. Et quels sont les premiers rĆ©sultatsĀ ? Aujourdāhui le mouvement existe, il est connu dans notre rĆ©gion et en dāautres points du paysĀ ; nous avons conduit plus de 50 actions et obtenu quelques rĆ©ponses concrĆØtes. Nous sommes encore vivants, malgrĆ© les menaces et tentative dāinstrumentalisation. Dans notre ville nous sommes le premier groupe de jeunes qui, tout en respectant les lois du pays, ose dĆ©noncer, soutenir, prendre position sur beaucoup de problĆØmes, mĆŖme graves, comme celui des sanctions contre les militaires Ā qui sont impliquĆ©s dans des crimes et des extorsions. Je suis convaincue quāune gĆ©nĆ©ration toujours plus nombreuse de congolais reprend confiance et sāengage pour le bien du paysĀ Ā». (MM. ā Congo)
Jan 10, 2014 | Non classifiƩ(e)
Interview accordĆ©e par Maria Voce Ć Roberto Catalano, du centre des Focolari pour le dialogue interreligieux, Ć l’occasion de la IX AssemblĆ©e GĆ©nĆ©rale des Religions pour la Paix, qui s’est dĆ©roulĆ©e fin novembreĀ 2013 Ć Vienne. (seconde partie) Chiara Lubich avait eu l’intuition que la solution aux nombreux dĆ©fis de notre temps rĆ©sidait dans le dialogue⦠« Comme j’ai eu l’occasion de le dire dans mon intervention, ici Ć Vienne, Chiara nous a mis face Ć une vision trĆØs claire et trĆØs simpleĀ : nous sommes tous fils de Dieu et donc tous frĆØres. Au dĆ©but, ce n’Ć©tait pas une perspective que visait les grandes religions mais plutĆ“t le fait de considĆ©rer l’homme. Par la suite, cette attitude a conduit au dialogue et au rapport avec les disciples des autres religions. Il me semble que ce fut prophĆ©tique. En effet, Chiara a commencĆ© Ć ouvrir le Mouvement au dialogue, encore avant le Concile Vatican II. Ć ce moment-lĆ , les dialogues ont Ć©tĆ© assumĆ©s comme l’une de voies de lāĆglise justement parce qu’ils font partie de la perspective envers l’homme. En outre, Chiara a prĆ©parĆ© les moyens et les instruments pour ces dialogues. Au fur et Ć mesure que l’on faisait connaissance de personnes d’autres traditions religieuses, elle avait compris qu’il Ć©tait nĆ©cessaire de se spĆ©cialiser pour ces contacts. Pour cette raison, elle a fondĆ© des centres spĆ©cifiques, […] où l’on essaye de connaĆ®tre plus profondĆ©ment des chrĆ©tiens d’autres Ćglises, des fidĆØles d’autres religions et des personnes ayant une culture diffĆ©rente. En effet, d’une connaissance plus approfondie naĆ®t une possibilitĆ© d’amour et d’ouverture plus grande. On en dĆ©couvre les valeurs et on ne se met pas en position de dĆ©fense mais dans une attitude de dialogue, comme il se doit.
[…] Aujourd’hui des personnes bouddhistes, musulmanes et d’autres religions font partie intĆ©grante de notre mouvement et, avec nous, elles dialoguent avec les autres. Nous avons donc dĆ©passĆ© la phase du dialogue pour entrer dans une phase d’unitĆ© et de collaboration pleine avec euxĀ Ā». Quelles sont les perspectives du dialogue interreligieux pour le mouvement des FocolariĀ ? « Nous constatons que lorsque nous avons des rencontres de dialogue, il y a toujours des personnes nouvelles, de diffĆ©rentes religions, attirĆ©es par le rapport qu’ils ont vu vivre parmi des personnes ayant une foi diffĆ©rente. Ce tĆ©moignage ouvre Ć l’Ć©largissement du dialogue. Il s’agit de rendre possible la tolĆ©rance, la comprĆ©hension et l’amitiĆ©, aspects qui sont tous, le plus souvent compromis par de nombreux jugements. Nous devons justement faire tomber les prĆ©jugĆ©s pour faire dĆ©couvrir la beautĆ© qui existe en toute personne, mettant avant tout en lumiĆØre ce qui est vraiment le plus prĆ©cieux : l’appartenance Ć une religion. Cela permet de mettre en lumiĆØre la relation de chacun avec Dieu. […] Les dialogues nous permettent de grandir dans la capacitĆ©, non seulement de comprendre ceux avec qui nous vivons […], mais aussi de contenir les autres qui proviennent de traditions et d’inspirations spirituelles diffĆ©rentes des nĆ“tres. Notre mouvement vise […] Ć l’ut omnes [‘Que tous soient un’ comme JĆ©sus l’a demandĆ© au PĆØre] et pour cette raison, il doit contenir – le plus possible – toutes les dimensions. Il ne peut se contenter de la dimension catholique dans laquelle il est nĆ© bien que cette dimension possĆØde en soi une perspective universelle, car catholique signifie universel. Pour ĆŖtre vraiment universels, nous devons parvenir Ć dĆ©couvrir la beautĆ© qui existe dans l’humanité ». Lire l’intĆ©grale de l’interview sur CittĆ Nuova online (en italien)
Jan 9, 2014 | Focolare Worldwide
Ali: āJāavais perdu mon travail et nous ne savions pas si nous aurions les moyens dāacheter un mouton, comme le demande notre tradition, pour la fĆŖte toute proche de lāAĆÆd El KĆ©bir qui commĆ©more le sacrifice dāAbrahamĀ Ā»
Ā Zohour: ā Peu de temps avant, une famille des focolari dāOran (AlgĆ©rie) nous avait donnĆ© une somme dāargent pour acheter une machine Ć laverĀ : elle avait vu quāavec deux enfants en bas Ć¢ge, je me fatiguais trop en lavant le linge Ć la main. Et jāavais justement repĆ©rĆ© Ā Ć Tanger, la ville où nous habitons, un magasin qui proposait des prix intĆ©ressants.
En pensant Ć la fĆŖte de lāAĆÆd El KĆ©bir, jāai proposĆ© Ć Ali dāutiliser la somme reƧue pour acheter le mouton. Mais, rĆ©flexion faite, nous avons pensĆ© que nous devions respecter la destination cet argent. Aussi nous nous sommes rendus au magasin qui offrait le meilleur prix et nous avons achetĆ© la machine Ć laver. Au moment de payer, la caissiĆØre nous a proposĆ© de participer Ć un tirage au sort rĆ©servĆ© aux clients qui avaient fait des achats.
Nous sommes rentrĆ©s Ć la maison, heureux dāavoir pris cette dĆ©cision ensemble. Pour ce qui Ć©tait du mouton, nous nous en sommes remis Ć Dieu.
Ali: ā Dans lāaprĆØs-midi Ā nous avons reƧu un coup de fil du magasin nous annonƧant que nous avions justement gagnĆ© un mouton! Trois jours aprĆØs la fĆŖte religieuse, cāest avec grande joie queĀ nous avons pu le sacrifier, conformĆ©ment Ć notre tradition.
Cette expĆ©rienceĀ a Ć©tĆ© pour nous un signe de la grandeur de Dieu, de son amour, chaque fois que nous nous aimons et que nous sommes unis en son nom, prĆŖts Ć donner notre vie lāun pour lāautre. Au cours de cette mĆŖme semaine jāai aussi retrouvĆ© du travailĀ !Ā Ā»
Jan 8, 2014 | Focolare Worldwide

Village de Kanazogone
Ā«DĆØs le dĆ©but de sa fondation en 1860 āraconte le curĆ©, le p. Carolus Su Naing ā la paroisse a servi lāĆ©glise locale en sāintĆ©ressant surtout au dĆ©veloppement social et pastoral des habitants du lieu et, par la suite, elle a fondĆ© 4 autres paroissesĀ : Aima, Pein ne gone, Myitkalay et Wakema, où vivent 8.000 catholiques. Kanazogone a toujours eu comme rĆ“le vital de prendre soin des personnes les plus nĆ©cessiteuses de la rĆ©gion. Lorsquāen 2008 le cyclone « NargisĀ Ā» sāest abattu sur la rĆ©gion du Delta, notre village est devenu le centre des rĆ©fugiĆ©sĀ : environ 3000 personnes frappĆ©es par le cycloneĀ Ā».
Quelle est votre situation actuelle, pĆØreĀ ?
« Kanazagone, ne reƧoit pas encore dāĆ©nergie Ć©lectrique de la commune, nous explique le prĆŖtre focolarino. Tous les habitants du village doivent se procurer par leurs propres moyens toute forme dāĆ©clairage en utilisant des bougies, des batteries, quelques maisons seulement ont leur propre gĆ©nĆ©rateur Ć essence. Avec les chefs du village nous avons rĆ©cemment discutĆ© sur la nĆ©cessitĆ© dāavoir un gĆ©nĆ©rateur plus fort et plus puissant pour que toutes les familles du coin aient lāĆ©lectricitĆ©. Lāinstallation dāun gĆ©nĆ©rateur puissant au biogaz servira Ć amĆ©liorer la vie du village et la capacitĆ© de travail de ses habitantsĀ Ā»
Comment fonctionnera le gƩnƩrateur? Nous le demandons au suisse Rolf Infanger, des Focolari, engagƩ personnellement dans le projet:
« Le gĆ©nĆ©rateur alimentĆ© au biogaz, fait travailler une dynamo de 200 kw, qui suffit au village tout entier. Cāest une invention du Myanmar. La nouveautĆ© se trouve dans le fait que le biogaz est produit par la combustion de la balle de riz, un produit de rejet. La balle de riz qui, en gĆ©nĆ©ral, est jetĆ©e, peut ĆŖtre utilisĆ©e de maniĆØre efficace pour produire de lāĆ©nergie Ć©lectrique biogaz. En plus, le support technique sera assurĆ© par le fabricant local du moteur. Au Myanmar beaucoup de groupes de ce genre tournent dĆ©jĆ et bien. Cette rĆ©gion est entourĆ©e de champs de riz. La rizerie où la cĆ©rĆ©ale est Ć©laborĆ©e se trouve ici dans le village. Le projet, guidĆ© par lāingĆ©nieur inventeur et le chef du village, a dĆ©marrĆ© en avril 2013 aprĆØs lāarrivage dāun prĆŖt de 25.000$. Il faut le rembourser dans les 5 ans mais Ć un taux minime. Nous faisons la forte expĆ©rience de sentir que Dieu nous guide et nous oriente Ć faire des choses utiles pour la vie du villageĀ Ā».
Quelle sont vos attentes quand le générateur fonctionnera ?
« GrĆ¢ce Ć la fourniture de la lumiĆØre et de lāĆ©nergie produite pas lāinstallation au biogaz quand il sera en fonctionnement ā assure p. Su Naing ā les familles du village amĆ©lioreront leur vie quotidienne. Le niveau de vie des habitants montera en leur donnant la possibilitĆ© de travailler chez eux en soirĆ©e. La lumiĆØre et lāĆ©nergie fournies aideront les Ć©coles et le dispensaire du village en temps normal et mĆŖme durant les pĆ©riodes dāurgence. Les enfants auront plus de facilitĆ© Ć faire leurs devoirs. La lumiĆØre dans la rue donnera un sens de sĆ©curitĆ©, en favorisant la vie socialeĀ Ā».
Si vous voulez soutenir le projetĀ :
Compte bancaire Allemagne:
Maria Schregel Hilfswerk e.V.
Sparkasse Uelzen – IBAN: DE39 2585 0110 0009 0079 49
Swift: NOLADE21UEL
Jan 7, 2014 | Focolare Worldwide

« Je suis nĆ© Ć Moscou dans une famille appartenant Ć lāEglise russe orthodoxe. Quand jāavais trois ans, en 1989, ma famille a connu les focolarini qui venaient dāarriver Ć Moscou. Ma mĆØre et ma grandāmĆØre ont Ć©tĆ© frappĆ©es par lāauthenticitĆ© de leur vie toute imprĆ©gnĆ©e de la nouveautĆ© de lāEvangile. Ma mĆØre, dĆ©sireuse de poursuivre un lien dāamitiĆ© avec eux,Ā a pris conseil auprĆØs de notre curĆ©. Celui-ci, aprĆØs sāĆŖtre renseignĆ© au sujet de cette communautĆ© qui ne relevait pas de lāĆ©glise orthodoxe, a donnĆ© sa bĆ©nĆ©diction. Aujourdāhui, Ć Moscou, la communautĆ© des focolari a grandi et la majeure partie de ses membresĀ appartient Ć lāEglise orthodoxe.
Au cours de ces vingt-cinq dernières années ma famille a tissé de très beaux  liens avec la communauté des focolari, dont elle fait partie, dans un esprit de profonde unité mais aussi de liberté et de respect mutuel.

Le tournant dĆ©cisif de ma vie a eu lieu en 2000, jāavais alors 13 ans. Ce fut Ć lāoccasion dāune rencontre avec Chiara Lubich, en Pologne. Jāy Ć©tais allĆ© avec un groupe venu de Russie. Au cours de ces journĆ©es jāai Ć©prouvĆ© une union avec Dieu toute particuliĆØre et ma foi sāestĀ grandement renforcĆ©e. Je suis devenu trĆØs conscient de lāexistence de Dieu et de sa prĆ©sence constante et rĆ©elle dans ma vie. Quelques mois plus tard je me suis rendu au Japon avec un petit groupe de jeunes russes pour participer Ć une rencontre-confĆ©rence internationale des jeunes du mouvement des focolari, Ć laquelle participaient aussi de jeunes bouddhistes japonais. CāĆ©tait la premiĆØre fois que je rencontrais des garƧons de cet Ć¢ge qui vivaient sĆ©rieusement lāEvangile, dans un esprit dāunitĆ© et de partage. Cāest alors quāest nĆ© en moi un grand dĆ©sir de continuer Ć vivre ainsi Ć Moscou, avec les jeunes de mon Ć¢ge.
AprĆØs ces moments vĆ©cus en Pologne et au Japon, jāai commencĆ© Ć expĆ©rimenter un profond besoin de grandir dans ma relation personnelle avec Dieu, jāavais soif de Dieu. Jāai commencĆ© Ć me rendre seul Ć lāĆ©glise, sans mes parents. Le curĆ©, qui māa vuĀ grandir, a remarquĆ© ce changement et māa proposĆ© dāĆŖtre enfant de chÅur. Aussi pendant huit ans jāai Ć©tĆ© trĆØs heureux de pouvoirĀ ĆŖtre tout proche de lāautel et du prĆŖtre.
Cette expĆ©rience de vieĀ dans Ā lāĆ©glise orthodoxe dāune part, et dans la communautĆ© des focolari dāautre part, a produit son fruitĀ : jāai compris que je ne pouvais pas faire moins que de suivre Dieu qui māappelait Ć tout quitter.
AprĆØs avoir laissĆ© la Russie en 2010 pour entrer au focolare, jāai eu la possibilitĆ© dāexpĆ©rimenter une nouvelle faƧon de participer Ć la cĆ©lĆ©bration liturgique: jāai commencĆ© Ć chanter dans le chÅur. CāĆ©tait un dĆ©sir un peu oubliĆ© qui remontait Ć mon enfanceĀ et maintenant je le Ā vis Ā comme un cadeau de DieuĀ !
Jāhabite aujourdāhui au focolare où je partage cette vie avec des catholiques. Ensemble nous cherchons Ć vivre lāamour rĆ©ciproque qui nous conduit souvent Ć expĆ©rimenter la prĆ©sence spirituelle de JĆ©sus au milieu de nousĀ Ā»