Mouvement des Focolari

Rod Gorton: s’aimer réciproquement, faîte de la charité

Nov 19, 2013

Officier de la Marine des États-Unis, musicien, père de six enfants, parmi les premiers piliers – avec Mazia – de l’école des familles à la cité-pilote de Loppiano, Rod nous a quittés le 14 novembre dernier.

Rod Gorton, focolarino marié, nous a quittés le 14 novembre, suite à un accident, alors qu’il accomplissait un acte d’amour. Né à Boston (États-Unis) en 1933, il a connu l’idéal de l’unité dans les années 60. Son enfance a été marquée par la séparation de ses parents: “À six ans, je me retrouvais sans père et, à cause du milieu familial, sans Dieu”. Durant cette période, sa passion pour la musique l’aide. À 20 ans, il entre à l’Académie navale pour devenir Officier de la Marine des États-Unis. Le règlement prévoit l’obligation de suivre les célébrations dominicales dans une église à choix et c’est ainsi que Rod entend parler de Dieu pour la première fois. Les premières questions jaillissent et il se demande: “Sont-ils tous fous? Ou est-ce moi qui suis fou?” Après une recherche pleine de doutes, il se rend compte qu’en son for intérieur quelque chose a changé: “Je croyais!” Mais il découvre vite les contradictions de sa nouvelle vie, parce qu’il ne trouve personne qui prend l’Évangile au sérieux. Devenu officier de la Marine, il commence à voyager à travers le monde. Il est attiré par les missionnaires qu’il rencontre dans différents pays et, après quatre ans, il entre au séminaire pour devenir prêtre et missionnaire. Mais il est encore en recherche… Dans le journal Living City, trouvé par hasard, il lit un texte de Chiara Lubich: “Si tu veux conquérir une ville à l’amour du Christ… Prends avec toi des amis animés des mêmes sentiments, unissez-vous au nom du Christ… Promettez-vous un amour incessant et inébranlable…” Voilà ce qu’il avait cherché toute sa vie. Il y trouve aussi l’invitation à une Mariapolis. Là, il est fortement touché par la réalité de famille qui est expérimentée entre tous: “Blancs, noirs, jaunes, jeunes, séniors, riches, pauvres… l’Évangile était à la base de tout, pour eux tous.” En novembre 1966, il part pour la cité-pilote de Loppiano où, pendant six ans, il fait partie du groupe de musique Gen Rosso. Il sait jouer de la guitare acoustique, de la trompette et de l’harmonica. Faisant allusion aux promesses évangéliques, il écrit: “Là j’ai trouvé le centuple de pères, de frères, de maisons et, en plus, j’ai rencontré mon Dieu: Jésus dans son abandon. Lui [qui a transformé la douleur en amour] a illuminé chaque pourquoi de ma vie et, en outre, j’ai trouvé en Lui la ‘clé’ pour former une famille”. Avec simplicité et sincérité, Rod est toujours en donation, très attentif aux besoins de chacun, des caractéristiques qu’il a conservées toute sa vie. Un jour, il rencontre Mazia, de l’Autriche. “Avec peu de mots, nous nous sommes compris; nous avions tous les deux la même flamme dans le cœur: former une famille pour Dieu.” Et il écrit à Chiara Lubich: “Parce que j’ai d’abord dit oui à Dieu, je peux dire oui à Mazia”. Rod et Mazia se marient en janvier 1972 au Centre du Mouvement, à Rocca di Papa, lors d’une rencontre de focolarini mariés. Parmi les témoins de mariage, Igino Giordani, Spartaco Lucarini et Chiara, qui donne à la nouvelle famille la Parole de Vie suivante: “Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés” (Jn 13,34). De leur mariage naissent Cielo, Clarence, Sara, Peter, Giovanna et Pina. Toujours disponibles et généreux, ils donnent sans compter de leur temps pour les nombreuses initiatives de la cité-pilote de Loppiano, où ils résident, surtout engagés à accompagner les centaines de familles qui y séjournent temporairement. De nombreuses personnes sont touchées par leur amour et par leur témoignage. “Maintenant, pensons à Rod dans la joie infinie – écrit Maria Voce – certains que, là-haut, il continuera à accompagner Mazia et ses enfants qu’il a tant aimés.” Pensons aussi qu’il accompagnera nous tous qui sommes en chemin pour travailler, comme il l’a fait, pour la fraternité universelle.

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Berhta (Liban), engagée dans le projet MediterraNEW, qui œuvre pour l’éducation des jeunes en Méditerranée, surtout des migrants, nous raconte son expérience.