Mouvement des Focolari

Vivre l’Évangile : changer le regard

Jan 27, 2021

Vivre pour l'unité signifie y contribuer à la première personne, au quotidien, à commencer par les relations dans la famille, au travail, dans la certitude qu'elle transforme les situations, crée la communion, la fraternité et la solidarité.

Vivre pour l’unité signifie y contribuer à la première personne, au quotidien, à commencer par les relations dans la famille, au travail, dans la certitude qu’elle transforme les situations, crée la communion, la fraternité et la solidarité. Une autre logique Ce matin-là, en rentrant de la messe du dimanche, j’ai trouvé le chaos dans la cuisine, signe que notre fils et ses amis avaient fait la fête toute la nuit. Il aurait été juste et éducatif de laisser les choses telles qu’elles étaient afin qu’elles puissent être « vues »: on en aurait alors parlé. Mais la lecture de l’Évangile que je venais d’entendre ne m’a pas laissée tranquille : il s’agissait du pardon. Pardonner soixante-dix fois sept fois. Lorsque j’ai commencé à mettre les choses en ordre, j’ai senti une « justice » différente s’installer en moi, selon une autre logique. C’était comme si ce désordre extérieur devait d’abord trouver de l’espace en moi. La colère et la déception envers notre fils ont perdu de leur force. Quand le garçon s’est réveillé, il m’a demandé ce qui me rendait si heureux. N’entendant pas de réponse, après un certain silence, il s’est ouvert : il était entré dans le cercle de la  drogue et demandait de l’aide. Plus tard, nous en avons parlé ensemble avec son père. Comme une graine, la Parole  a commencé à germer. Par la suite, la situation de notre fils, et par conséquent celle de toute la famille, a changé. (M. J. – Norvège) La leçon de ma fille En tant que responsable d’un département important de l’entreprise où je travaille, mon engagement a tout de suite été d’aider les employés à faire de leur mieux avec compétence et précision. Mais après quelques années, quelqu’un a demandé à être licencié, d’autres se sont plaints. Qu’est-ce qui n’allait pas ? Je ne comprenais pas… Un jour, mon plus jeune enfant m’a donné une grande leçon. Je l’aidais à faire ses devoirs et en parcourant tout son cahier, je lui montrais toutes les corrections de son institutrice. Et en pleurant elle m’a dit : « Papa, mais tu ne vois que les erreurs ? Tu ne vois pas les pages avec le maximum des points ? ». La même erreur que je faisais au travail : ne voir que les défauts des autres. Cela a pour moi été un moment lumineux. Il s’agissait maintenant de mettre une autre paire de lunettes, celle que l’amour donne. Cela n’a pas été facile. En secret, j’ai commencé à compter le nombre de fois que je réussissais à vivre ainsi, et chaque jour le nombre augmentait. Un jour, un des collaborateurs m’a demandé pourquoi j’étais si content. Ce fut le bon moment pour lui parler de la leçon que ma fille m’avait donnée. (J. G. – Portugal) Un mari alcoolique Avec un mari qui se consacrait à l’alcool, il n’y avait plus de fêtes, d’anniversaires, d’amitiés. Et cela aurait été supportable s’il n’y avait pas eu aussi des explosions de violence. Nous vivions de sa pension (quand nous pouvions l’empêcher de la dépenser) et des travaux de nettoyage que je faisais dans l’immeuble. A certains moments, aller ainsi de l’avant signifiait faire preuve d’héroïsme. La famille et les enfants eux-mêmes, qui avaient quitté la maison à cause de lui, me répétaient souvent : « Pourquoi ne le quittes-tu pas ? » Mais il se serait retrouvé alors dans la rue. Ce qui m’a surtout toujours freiné, c’est qu’ il était le père de mes enfants. Les jours où il avait dû subir une opération, l’absence d’alcool l’avait rendu encore plus agité. Cependant, il a finalement accepté un jour de suivre un traitement de désintoxication. Ce fut long, mais il commença à faire quelques pas. J’avais l’impression de voir un enfant apprendre à marcher. Après quelques années, sa volonté de vivre est revenue, pour profiter de sa famille et même de son premier petit-enfant. Nous nous dirigeons maintenant vers la fin de la vie. Je peux dire que sans la foi, je n’aurais pas eu la force de rester avec lui. (M. D. – Hongrie)

Stefania Tanesini

(extrait de « Il Vangelo del Giorno », Città Nuova, année VII, n.1, janvier-février 2021)

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