Mouvement des Focolari

Giordani : l’amour, haleine vitale de la création

Sep 1, 2016

A l’occasion de la Journée mondiale pour la protection de l’environnement, un passage de Giordani nous fait réfléchir à propos du plan de Dieu sur la création.

20160901-01De même qu’en naissant dans une étable, Jésus s’était immédiatement inséré dans le tissu social le plus humble, parmi les gens sans toit, les réfugiés, les expulsés, de même en se laissant crucifier, abandonné, il s’est mêlé à la masse des gens souffrants : les opprimés, les découragés, les affamés, les vaincus de toute époque et de tout pays, au centre de l’humanité de tous les temps. Cette centralité de la misère donne aux hommes la mesure de cet amour. Et c’était le sommet de son insertion dans la tragédie de l’humanité déchirée : la manière de se considérer dernier, le plus vile, le plus dégradé, afin de se trouver à la base de toute misère : une base qui s’élève au ciel. L’infini qui s’annule par amour. Il avait créé l’univers, il le faisait croître et il le soutenait : et univers veut dire production de grandeur sans fin, proportionnelle, d’une certaine manière, à la grandeur de son esprit. Un monde fait de mondes, tous plus merveilleux les uns que les autres, dont l’homme – minuscule créature d’une toute petite planète – ne possède, après des siècles d’études, qu’une minuscule idée : avec des étoiles qui uniquement dans notre galaxie sont distantes d’environ 4 années-lumière et dont l’extrémité de cette même galaxie est éloignée de 30 années-lumière de son centre, distance que l’on peut couvrir en un seul milliard d’années, 1500 fois dans les deux sens. Dans cet univers, infiniment plus grand que ne pourrait l’imaginer un cerveau humain, Il avait aussi vu la misère du corps minuscule des habitants de la planète terre, et Il s’était anéanti pour se faire l’un d’entre eux et les avait assistés jusqu’à leur donner l’évangile et sa personne en nourriture. La rédemption rétablit le dessein de la création, qui veut que l’existence des constellations et des atomes dans l’univers et celle des créatures sur terre, comme partout dans le monde, soit en pleine harmonie afin de toujours réaliser l’unité. Voilà pourquoi le Créateur y injecta l’amour comme haleine vitale. Bien être, paix et santé fleurissent proportionnellement à ce précepte. (Igino Giordani, l’unique amour, Città Nuova, 1974, pp. 64 e 105)

___

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

S'abonner à la lettre d'information

Mot du jour

Articles connexes

Fratellanza

Fratellanza

La fraternité, le fait d’être fils d’un même Père, peut être la racine de tout pacifisme. Dans cet extrait du livre « Révolte catholique », Igino Giordani écrit presque une invocation, un appel poétique qui nous oblige à lever la tête et à ouvrir les yeux sur l’identité de notre frère, ce frère qui peut être qualifié d’ennemi, d’étranger, de migrant, mais qui est toujours un frère. C’est un appel qui, écrit en 1925, peut toucher nos cordes les plus profondes et nous mettre au défi d’être des bâtisseurs de paix.

Chrétiens protagonistes du dialogue

Chrétiens protagonistes du dialogue

Le 29 juin est la fête des saints Pierre et Paul et est une date importante dans la sphère œcuménique. À cette occasion, nous publions quelques entretiens avec des chrétiens de différentes Églises.

Cette malédiction de la guerre

Cette malédiction de la guerre

« J’ai vu l’absurdité, la stupidité et surtout le péché de la guerre… ». Igino Giordani, dans ses mémoires, réfléchit à la terrible période de la Première Guerre mondiale, dans laquelle il a lui-même été enrôlé. La « boucherie inutile », comme l’a appelée Benoît XV. Ses paroles nous font réfléchir à la manière dont l’histoire pourrait nous apprendre à travailler pour la paix aujourd’hui, en luttant contre les nouveaux massacres absurdes et inutiles de notre siècle.