Mai 26, 2023 | Non classifié(e)
Une occasion unique de se connaître, de partager et de redécouvrir la beauté d’être, ensemble, témoins de la Résurrection. C’est ce que les mouvements ecclésiaux et les nouvelles communautés présentes en Terre Sainte ont pu expérimenter lors du voyage parcouru ensemble à partir de la Pentecôte, il y a un an. Communion, participation et mission : ce sont les trois mots clés liés au chemin synodal lancé en octobre 2021. Le Pape François, en inaugurant ce chemin, a invité l’Église universelle à être une Église de l’écoute, de la proximité, et c’est précisément dans ce contexte, spécifiquement dans la phase locale du Synode, que les Mouvements ecclésiaux et les nouvelles Communautés présentes en Terre sainte, à l’invitation du patriarche des Latins de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa, ont trouvé le moyen de s’écouter, de se rencontrer et de travailler en communion pour la réalisation de la Veillée de la Pentecôte 2022. Une occasion spéciale au cours de laquelle chacun a éprouvé la joie de se sentir comme un seul corps dans l’Église, animé et revigoré par le souffle de l’Esprit Saint. Dans le contexte sociopolitique et culturel de la Terre sainte, la possibilité de générer de “l’unité”, en apprenant du charisme de chacun et en mettant le sien au service de tous. « Je crois que la première chose à faire pour se sentir un seul corps, a déclaré Monseigneur Pierbattista Pizzaballa, c’est de parler, de communiquer, d’écouter surtout. Écouter ne signifie pas seulement entendre, cela signifie essayer de se mettre, en attente de l’autre, où l’autre devient le sujet, non pas moi le sujet, mais l’autre ». La Pentecôte inaugure le temps de l’Église qui, dans son pèlerinage à la rencontre du Seigneur, reçoit constamment de Lui l’Esprit, ce même Esprit qui la rassemble dans la foi et la charité, la sanctifie et l’envoie en mission. À l’occasion de la Pentecôte 2023, nous partageons l’histoire de cette expérience de communion.
Maria Grazia Berretta
Voir la vidéo (activer les sous-titres en français) https://youtu.be/I8aQgmAPBOg
Mai 25, 2023 | Non classifié(e)
Près d’un mois et demi après les inondations qui ont frappé les régions des Marches et de l’Émilie-Romagne (Italie), voici le récit de l’expérience personnelle de Maria Chiara Campodoni, focolarine mariée, enseignante et ancienne conseillère municipale de la commune de Faenza, fortement touchée par cette catastrophe. Les inondations qui ont frappé les Marches et l’Émilie-Romagne (Italie) il y a environ un mois et demi ont causé la perte de 15 vies, le déplacement de milliers de personnes et le débordement de pas moins de 23 rivières. À ce jour une centaine de municipalités ont été inondées. De nombreux glissements de terrain ont affecté les petits producteurs, des dizaines de kilomètres carrés de terres agricoles et d’élevages ont été détruits par la puissance de l’eau, ainsi que des ponts et des routes. Les aides collectées par la Coordination d’urgence du mouvement des Focolari, AMU et AFN s’élèvent actuellement à 182 000 euros. En collaboration avec l’APS Emilia-Romagna, un Comité local d’urgence a été mis en place et a identifié certaines zones d’intervention : Cesena ; Sarsina ; Faenza ; Castel Bolognese ; Ravenne. Les besoins de la population touchée sont en train d’être recueillis, principalement par le biais de relations personnelles et en remplissant des formulaires dans lesquels chaque personne déclare les dommages subis et sa demande.
Parmi les nombreuses personnes touchées, Maria Chiara Campodoni, focolarine mariée, enseignante, conseillère aux sports de 2010 à 2015 et présidente du conseil municipal de Faenza de 2015 à 2020, nous raconte le drame qui a été vécu, mais aussi l’espoir nécessaire pour pouvoir aller de l’avant. Maria Chiara, comment avez-vous vécu ce moment ? Il y a eu deux inondations à Faenza. Chez nous, l’eau est entrée pour la première fois le 2 mai à hauteur de 30 cm. C’était l’après-midi, il faisait jour, et j’étais à la maison avec un de nos enfants. Nous avons d’abord vécu cela presque comme une “aventure”, mais ce soir-là, j’ai préféré que mon mari, qui était sorti pour récupérer nos deux autres enfants après des activités sportives, ne rentre pas, parce qu’il y avait beaucoup plus d’eau à l’extérieur qu’à l’intérieur et que nous n’avons que des portes-fenêtres au rez-de-chaussée. Leur ouvrir aurait signifié laisser entrer beaucoup plus d’eau. Ils sont donc allés dormir chez leurs grands-parents et nous avons essayé de monter quelques affaires à l’étage, nous avons dîné dans les chambres et nous sommes allés nous coucher. Les pompiers qui étaient passés nous ont également rassurés en nous disant que la situation ne s’aggraverait pas. Le lendemain, le niveau d’eau entre l’intérieur et l’extérieur était le même et, en accord avec mon mari, nous avons décidé de quitter les lieux. Lorsque, 15 jours plus tard, on a commencé à conseiller aux gens d’évacuer les rez-de-chaussée parce que l’inondation allait se reproduire, toute la ville s’est mise en alerte et a compris qu’elle devait se mobiliser parce qu’il s’agissait d’un événement d’une plus grande ampleur. Et que s’est-il passé la deuxième fois ? Cette deuxième inondation, qui nous a obligés à partir, s’est produite dans la soirée. Vers 20 h 30, la digue s’est rompue juste au-dessus de notre maison. Jusque-là, équipés d’une pompe à l’intérieur de la maison, nous n’étions pas sortis convaincus que nous pouvions contrôler le débit des pompes, maintenir l’eau à un niveau bas, avec en plus l’aide de sacs de sable. Au lieu de cela, en l’espace de 20 minutes, l’eau a atteint le premier étage, atteignant 3m en un rien de temps, et c’est là que nous nous sommes retrouvés piégés. Nous avons appelé les secours, qui ont immédiatement répondu en disant qu’ils allaient arriver, mais entre-temps, dans l’après-midi, la rivière Savio avait déjà débordé à Cesena, de sorte que la protection civile et les pompiers, qui, encore la veille se trouvaient tous à Faenza, étaient déjà un peu plus dispersés dans les différents secteurs. De plus, dans ma rue, le courant était si fort que les véhicules à moteur n’ont pu entrer qu’à quatre heures du matin et nous n’aurions pas pu tenir jusque-là. Les pompiers nous ont dit d’aller sur les toits, mais nous n’avons pas de lucarne, donc il fallait passer par l’extérieur, à la nage. La situation était vraiment dangereuse. À un moment donné, un cousin de mon mari, ayant appris par les réseaux sociaux que la rivière était sortie de son lit juste à côté de notre maison, l’a appelé pour lui demander si nous étions déjà sortis. Il a compris au ton de sa voix que nous étions en danger et comme c’est un athlète, (il faisait du surf depuis tout jeune), il a enfilé sa combinaison, a attrapé sa planche et a sauté dans le courant. Il a nagé jusqu’à notre maison en poussant son surf, nous a chargés un à un et transportés sains et saufs jusqu’aux remparts de la ville, à 500 mètres de chez nous. Qu’avez-vous vu une fois dehors ? Une fois dans le courant, le cadre changeait complètement. L’eau dépassait déjà les panneaux de signalisation, de sorte que l’on ne savait plus si on se trouvait dans la rue ou dans le jardin d’une maison. Nous avons franchi des portails, des garages, et nous étions si haut qu’à un moment donné, notre cousin m’a demandé de m’agripper à ce qui ressemblait à un buisson, mais qui était en fait, maintenant que je le vois, un arbre. J’ai été la dernière à être sauvée. Trempés, nous avons été accueillis dans la maison d’une dame qui nous connaissait. Elle nous a fait changer d’habits dans sa salle de bain, nous a donné des vêtements propres car le froid était terrible cette nuit-là et il pleuvait. Nous nous sommes réchauffés et avons fait 6 km jusqu’à la ville où vit ma belle-mère. Nous avons eu beaucoup de chance car nous avons été parmi les premiers à sortir. Surtout, nous n’avons pas vécu ce que beaucoup de gens nous ont raconté plus tard, une véritable nuit de terreur dans la ville. Les enfants ont-ils pris conscience du danger ? Oui. J’ai trois enfants de 10, 8 et 6 ans. À un moment donné, le plus jeune n’arrêtait pas de courir dans les escaliers parce qu’on voyait l’eau monter petit à petit et il m’a dit : « Il manque cinq marches, quatre marches. Allons sur la terrasse, il faut qu’on s’échappe » et nous avons dit : « Restons à la fenêtre, parce qu’il pleut dehors. Les secours vont arriver. » Bref, ils ont compris et ont dû lentement métaboliser, surtout l’aîné. Au bout d’une heure, nous avons craint de ne pas y arriver. Une fois chez leur grand-mère, ils étaient plus calmes, même si en arrivant ils ont commencé à se rendre compte que nous avions tout perdu. Ils m’ont dit : « Maman, mais on n’a plus nos cartables, nos livres, et maintenant ? » Je leur ai expliqué que beaucoup de personnes nous aideraient. Et c’est ce qui est arrivé. Comment se sont passés les premiers jours ? Où avez-vous trouvé refuge ? Nous sommes restés chez ma belle-mère pendant quelques jours, car nous ne pouvions pas nous déplacer dans la ville. Puis, plus tard, nous avons été accueillis par la tante d’un ami de mon fils qui vit à l’étranger et qui nous a prêté sa petite maison au centre de la ville pendant un mois, à 10 minutes à pied de notre domicile, pour que nous puissions commencer à déblayer à la pelle. Nous étions à l’étroit, mais c’était vraiment un grand cadeau et j’en ai encore eu plus conscience par la suite, lorsque j’ai commencé à entendre les histoires des autres. Ensuite, des bénévoles ont commencé à arriver dans toute la ville. Je dois dire que chez nous, en partie grâce au mouvement des Focolari et en partie grâce aux nombreuses relations de mon mari, des amis sont toujours venus : de Parme, de Plaisance, de Vénétie… et aussi d’Emilie, car ceux qui ont souffert du tremblement de terre dans cette région il y a quelques années ont ressenti un véritable appel à nous venir en aide. Il y avait une atmosphère merveilleuse, un réel soutien et c’est dans ce climat que j’ai lentement commencé à tout jeter, mais j’étais vraiment sereine. Déblayer la boue, c’est épuisant : au début on essaie de faire de son mieux, on se fatigue, mais au fur et à mesure on se rend compte que ce ne sont pas les choses, ni les objets qui font notre vie, mais tout le reste. Votre mari a également un restaurant… Oui. Il avait vu sur les caméras qu’il n’y avait heureusement pas d’eau, mais il fallait qu’il aille voir par lui-même. Un jour, il est parti à six heures du matin en pensant prendre l’autoroute, mais celle-ci aussi était fermée. Nous avons eu une idée : « Appelons le maire adjoint et disons-lui que s’il t’emmène avec la protection civile au restaurant, tu feras la cuisine pour tous ceux qui en ont besoin. » Il a accepté avec plaisir que nous nous mettions à son service, parce qu’il y avait beaucoup d’habitants évacués. Heureusement toutes les personnes handicapées ou âgées avaient été emmenées plus tôt et logées dans un hôtel très proche du restaurant de mon mari, mais dont les cuisines n’étaient pas en état de marche. Mon mari et deux employés ont donc passé une journée entière au restaurant, ils ont servi 700 repas entre le déjeuner et le dîner : pour cent personnes évacuées, pour les pompiers, la protection civile. Comme le restaurant se trouve sur la Via Emilia, un point de passage, beaucoup de personnes restées bloquées sur la route avaient dormi dans leur voiture sans manger et sont venues au restaurant pour demander de l’aide. Toute la région de Cesena et de Forlì était paralysée. Comment allez-vous vous organiser maintenant ? Pour l’instant, nous avons quitté la petite maison qui nous hébergeait. Nous allons déménager dans une maison que nous avons au bord de la mer pendant un certain temps, puis nous louerons un appartement pendant 18 mois en attendant de remettre notre maison en état. L’objectif est d’y rentrer en septembre 2024. Il y a ensuite beaucoup de points d’interrogation : y aura-t-il des entreprises en mesure de rénover toutes ces maisons car nous sommes très nombreux : 12 000 personnes ont perdu leur maison. 6 000 familles rien que dans notre ville, et certaines maisons, les plus anciennes, ont été déclarées inhabitables. Les habitations doivent maintenant être asséchées. Nous avons déjà tout démonté. Nous avions du parquet et nous l’avons enlevé, les faux plafonds du rez-de-chaussée se sont effondrés d’eux-mêmes lorsque l’eau est descendue et, avec l’aide de nombreuses personnes, nous avons au moins réussi à enlever les installations sanitaires. Maintenant, tous les matins nous allons ouvrir les fenêtres et le soir nous les fermons pour mettre en route le déshumidificateur. Heureusement, c’est l’été. Si c’était arrivé en automne, cela aurait été plus gênant. La solidarité continue-t-elle ? Absolument, et sous différentes formes. Par exemple, au début, nous pensions aller à la recherche d’une maison déjà meublée pour ne pas avoir à déménager deux fois, mais nous nous sommes rendu compte que les gens commençaient à donner beaucoup de choses : armoires, matelas, chambres, canapés. Nous avons choisi de prendre une maison vide pour commencer à l’aménager avec tout ce mobilier offert. Dans dix-huit mois nous ramènerons tout dans notre maison, sachant qu’à ce moment-là, il y aura certainement beaucoup d’autres priorités. Les gens sont vraiment heureux d’aider et je dois dire que cela a été une leçon pour moi. Je me souviens d’un jour, après la première inondation : ma maison était sens dessus dessous et ma machine à laver était en panne. Je me suis dit : « Je vais faire trois sacs, un avec du linge blanc, un avec du linge de couleur, un avec du linge sombre, et je vais au travail. » À la première collègue qui me demande « comment puis-je t’aider ? », je réponds « si tu es prête à tout, voici du linge à laver. » Le temps que j’arrive à l’école, tout était déjà distribué. Dans ce genre de situation, un lien plus fort se crée avec les personnes et surtout, je n’avais pas honte de demander de l’aide. Nous avons accepté ce qu’on nous donnait et je pense que c’est aussi une façon de faire de mes besoins en toute simplicité et de dire c’est bien ainsi, on s’aime comme on est. Un lien agréable s’est également créé avec les voisins. Nous habitons le quartier depuis quatre ans et demi, mais je n’étais jamais entrée dans autant de jardins de notre rue, parce que la vie est quand même trépidante, on court partout. Désormais les gens entrent, se saluent, s’entraident. Quelle phase s’ouvre maintenant ? La deuxième phase a débuté, celle de la création de comités de citoyens pour commencer à communiquer avec l’administration municipale. Je me serais retiré tout de suite pour diverses raisons, notamment parce que j’ai occupé certains rôles dans le passé, mais maintenant je suis au milieu du processus. Nous avons choisi de prendre une maison vide que nous pourrions commencer à redécorer avec cette providence et ensuite, dans 18 mois, tout ramener dans notre maison, aussi parce qu’alors il y aura certainement d’autres priorités. Les gens sont vraiment heureux d’aider et je dois dire que cela a été une leçon pour moi. Je me souviens d’un jour, après la première inondation, ma maison était sens dessus dessous et ma machine à laver était en panne. Je me suis dit : “Je vais faire trois sacs, un avec du linge blanc, un avec du linge de couleur, un avec du linge noir, et je vais au travail”. La première collègue qui me demande “comment puis-je vous aider ?”, je lui dis “si vous êtes prête à tout, voici les gants de toilette””. Je ne suis même pas arrivée à temps à l’école que je les avais déjà distribués. Dans ces cas-là, un lien plus fort se crée avec les gens et surtout, je n’avais pas honte de demander de l’aide. Nous avons accepté ce qu’on nous donnait et je pense que c’est aussi une façon de mettre à nu mes besoins et de dire c’est bon, on s’aime comme on est. Un lien fort sympathique s’est également créé avec les voisins. Nous habitons là depuis quatre ans et demi, mais je n’étais jamais entrée dans autant de jardins voisins, parce que la vie est quand même trépidante, on court partout. Mais désormais les gens entrent, se saluent, s’entraident. Quelle phase s’ouvre maintenant ? La deuxième phase a commencé, celle de la création de comités de citoyens pour commencer à communiquer avec l’administration municipale. J’aurais voulu me retirer immédiatement pour diverses raisons, notamment pour avoir tenu certains rôles dans le passé, mais je me suis rendu compte que sans trop m’exposer, en écoutant, en restant dans les réseaux, en aidant les responsables de ces comités, je pouvais apporter ma pierre à l’édifice. Je le dois à mes enfants qui me demandent encore : « Mais est-ce qu’il faut retourner vivre là-bas ? Est-ce qu’on va construire un escalier extérieur qui nous emmène sur le toit la prochaine fois ? » Il faut une citoyenneté active pour garder un œil sur la situation. J’ai senti que je devais aussi mettre mon expérience à disposition, sous les formes adéquates, en créant des liens autant que possible, parce qu’aujourd’hui, comme toujours lorsqu’il y a une reconstruction, la plus grande peur est de rester seul. Avez-vous de l’espoir ? Oui, tout à fait. L’autre jour, nous devions faire un petit cadeau à la dame qui nous a accueillis dans sa maison durant le premier mois, et comme Faenza est une ville connue pour ses céramiques, je lui ai offert un carreau à accrocher au mur avec la phrase « Les belles choses de la vie décoiffent ». Je me suis dit qu’il s’agissait d’une énorme épreuve. Il nous faudra peut-être du temps pour nous en remettre et nous nous en sortirons, mais j’ai le sentiment que je n’aurais pas pu vivre certaines expériences sans passer par cette période difficile. J’ai vraiment l’impression d’avoir atteint le stade où l’on regarde l’essentiel, ce qui compte. C’était terrible, mais je ne peux pas me contenter de penser à la catastrophe, au fait que l’eau a tout emporté et que tout finit là. Il y a beaucoup, beaucoup plus.
Maria Grazia Berretta Interview par Carlos Mana
Mai 19, 2023 | Non classifié(e)
La Coordination Urgences du Mouvement des Focolari a lancé une campagne extraordinaire de collecte de fonds pour soutenir la population d’Émilie-Romagne et des Marches, deux régions du Centre-Nord de l’Italie touchées par de graves inondations, par l’intermédiaire des ONG Action Monde Uni (AMU) et Action Familles Nouvelles (AFN). Les contributions versées seront gérées conjointement par AMU et AFN afin de démarrer des actions de reconstruction (de nombreuses personnes ont subi des dégâts à leurs maisons, meubles, voitures – essentielles pour le transport et les activités professionnelles -, ainsi que des dommages considérables aux élevages et aux cultures…). Vous pouvez faire un don aux adresses suivantes : AMU: www.amu-it.eu/dona-online-3/ AFN: www.afnonlus.org/dona/ ou par virement bancaire sur les comptes suivants : Action Monde Uni ONLUS (AMU) IBAN : IT 58 S 05018 03200 000011204344 à Banca Popolare Etica Code SWIFT/BIC : ETICIT22XXX Action Familles Nouvelles ONLUS (AFN) IBAN : IT 92 J 05018 03200 000016978561 avec Banca Popolare Etica Code SWIFT/BIC : ETICIT22XXX Motif de paiement : Urgence Émilie-Romagne et Marches Des avantages fiscaux sont disponibles pour ces dons dans de nombreux pays de l’Union Européenne et dans d’autres pays, selon les différentes réglementations locales. Les contribuables italiens pourront obtenir des déductions et des exemptions sur leurs revenus, conformément à la réglementation relative aux organisations sans but lucratif.
Avr 30, 2023 | Non classifié(e)
La « Semaine Monde Uni » revient dans sa 28e édition, du 1er au 7 mai 2023. Elle est le laboratoire et l’expo mondiale d’actions et d’initiatives pour la fraternité, l’unité et la paix entre les personnes et les peuples ; elle est promue par les communautés du mouvement des Focolari dans le monde entier. Le 1er mai, l’inauguration aura lieu à la Mariapolis internationale des Focolari à Loppiano (Italie), en direct sur Youtube, Le 7 mai, la conclusion se fera par la course relais mondiale « Run4Unity », soutenue et promue par la Plate-forme « Laudato Si » du Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral du Saint-Siège. Une communauté de Pont-à-Mousson, en France, convertira le sport et les kilomètres parcourus en arbres qui seront plantés dans sa paroisse jumelée au Burkina-Faso. C’est là, à Bobo Dioulasso, que les Jeunes pour un monde uni du Sahel marcheront dans les rues de la ville en les débarrassant des déchets en plastique avec lesquel ils construiront une « montagne de la paix » symbolique. A S. Mauro Pascoli, en Italie, des jeunes et des adultes promeuvent ensemble des sports écologiques afin de sensibiliser à la protection de l’environnement et collecteront des fonds pour offrir des activités sportives à de jeunes cyclistes en Ukraine. À Palawan, aux Philippines, des centaines de personnes nettoieront les plages publiques afin de protéger la nature et la santé des habitants. Ils expliquent : « Nous pensons qu’aujourd’hui plus que jamais l’unité et la fraternité ne peuvent être réalisées que si nous prenons soin, que si nous prenons la responsabilité de prendre soin de la planète ensemble, par des actions concrètes, en commençant là où nous sommes ». Du Paraguay à l’Inde, en passant par le Togo, le Bénin, le Liban et l’Australie, il existe des centaines d’initiatives comme celles-ci, petites et grandes, qui ont été mises en place avec les mêmes motivations idéales. C’est ce qui se passe chaque année, partout dans le monde, pour célébrer la Semaine Monde Uni. Sept jours d’ateliers et d’expositions, promus par les communautés du mouvement des Focolari dans le monde entier, en synergie avec d’autres mouvements, associations, institutions locales qui partagent leurs valeurs, afin de sensibiliser l’opinion publique à la paix, à la protection de l’environnement, à la conversion écologique, à la prise en charge intégrale de la personne qui part d’une fraternité concrète. Le thème principal de la 28e édition est le soin de l’humanité et de la planète. Elle s’intitule en effet : « Dare to Care : les personnes, la Planète et notre conversion écologique ». Des thèmes rendus d’autant plus urgents par le présent que nous vivons, avec les effets catastrophiques de la crise climatique et la prolifération de foyers de guerre et de conflits inhumains un peu partout sur la planète. Les initiatives qui sont activées tout au long de l’année dans le monde sur ces thèmes, trouvent une vitrine dans cette semaine dans de nombreux rendez-vous, virtuels et en présence, différents selon les lieux et les communautés qui les promeuvent : expo, revue d’événements culturels, ateliers de dialogue et d’idées, actions solidaires ou écologiques, événements sportifs. Si localement l’objectif est d’influencer l’opinion publique dans les pays respectifs, l’objectif international est d’illuminer d’espérance la Maison Commune à partir de l’action persévérante et infatigable des personnes qui s’engagent à construire la fraternité. Le principal partenaire de la Semaine du Monde Uni 2023 est le Mouvement Laudato sì. La Semaine Mondiale Uni est cofinancée par l’Union européenne par le projet AFR.E.SH”.
Les événements internationaux de la Semaine Monde Uni
Le soir du 30 avril, à 21 heures (heure italienne), la Semaine du Monde Uni débutera par le concert « The reason we care » (la raison pour laquelle nous prenons soin) du groupe international Gen Rosso, qui sera diffusé sur leur chaîne YouTube (https://youtube.com/@GenRossoOfficial). Le concert est le résultat des dernières années de travail du groupe, qui, par le biais de la musique, a réalisé des activités d’accueil et de formation avec des jeunes réfugiés et des migrants en Bosnie-Herzégovine et au Liban.
Le 1er mai à midi, un grand spectacle, intitulé « Common Ground, me you and us » retransmis en direct dans le monde entier depuis la scène de l’auditorium de Loppiano (Italie), inaugurera la 28e édition de la Semaine Monde Uni. La proposition ? Redécouvrir la valeur de l’attention, de l’attention à soi et à l’autre, des relations qui nous lient et de la relation avec la Terre Mère. Dans le programme, les témoignages de jeunes changemakers, italiens et originaires de différents pays du monde engagés en réseau et, souvent, courageusement, à contre-courant, dans l’attention aux personnes et à l’environnement pour le bien commun de leurs peuples. Comme Mimmy du Burundi qui, dans le cadre de la lutte contre la pollution plastique, a été élue ambassadrice « zéro plastique » car, avec son association, elle transforme le plastique en feuilles écologiques et plante des arbres dans le parc national de Rusizi. Ou encore Ivan, qui à Damaguete aux Philippines, avec sa communauté, prend soin de son peuple en s’engageant en faveur de l’environnement marin et en plantant des mangroves, car dit-il : « Etant un des pays les plus pauvres d’Asie, la pêche est un moyen de subsistance pour beaucoup. Notre peuple a besoin de la mer pour survivre, pour la vie quotidienne. La retransmission en direct sera visible sur www.unitedworldproject.org.
Le samedi 6 mai aura lieu Peace Got Talent, un événement artistique promu par le réseau « Living Peace International » qui, s’inspirant du célèbre format télévisé, donnera la parole à de jeunes talents engagés dans la promotion de la paix à travers la musique, le chant et la danse. Chaque morceau en compétition est le fruit et l’expression de projets informels d’éducation à la paix. Parmi les écoles et les groupes participants figurent également ceux d’Ukraine, de Syrie, de Russie, du Myanmar, du Congo : des pays touchés par la guerre et les conflits armés, qui n’ont pas voulu renoncer à apporter leurs chants et leurs voix porteuses d’espoir. L’événement sera retransmis en direct sur www.unitedworldproject.org.
Le dimanche 7 mai, plus de 200 000 adolescents, jeunes et familles dans de nombreux pays et dans centaines de villes participeront à « Run4Unity », une course de relais mondiale qui unira de façon transversale les ethnies, les cultures et les religions pour construire la paix et pour planter des arbres. Soutenue et promue par la Plateforme d’Initiatives Laudato Si’ du Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral du Saint-Siège, Run4Unity 2023 est dirigée par des jeunes du mouvement des Focolari. Les participants de tous âges prendront soin de leur corps en faisant de l’exercice physique et prendront soin de la Terre en échangeant les kilomètres qu’ils auront courus ou les minutes qu’ils auront passées à faire de l’exercice contre des arbres qui seront plantés dans le monde entier. Run4Unity partira des îles Fidji, c’est-à-dire du premier fuseau horaire en commençant une nouvelle journée par un pays écologiquement symbolique car déjà fortement touché par le changement climatique. De là, les jeunes passeront le « témoin » virtuel d’un fuseau horaire à l’autre par le biais d’une série de vidéoconférences au cours des 24 heures suivantes pour conclure avec les communautés de Californie. Les participants courront, feront du jogging, marcheront ou participeront à des événements sportifs locaux, dont certains se dérouleront dans des lieux symboliques de la paix, aux frontières de pays ou de communautés en conflit ou dans des sites écologiques importants, afin de témoigner de l’unité et de la paix. Parmi les participants se trouveront quelques-unes des 1 000 écoles Laudato Si’ dans le monde, engagées dans l’éducation à l’écologie à travers la Plate-forme d’initiatives de Laudato Si’, ainsi que des groupes et des écoles qui font partie du Projet Living Peace International. Tous les événements locaux de la Semaine du monde uni 2023 peuvent être consultés à l’adresse suivante : https://www.unitedworldproject.org/uww2023/.
Tamara Pastorelli (Foto: Pixabay)
Avr 27, 2023 | Focolari nel Mondo, Non classifié(e)
Margaret Karram et Jesús Morán, Présidente et Coprésident du Mouvement des Focolari, viennent de terminer l’étape coréenne de leur premier voyage officiel en Asie et en Océanie, qui se poursuivra par des visites au Japon, aux îles Fidji, en Australie et en Indonésie, jusqu’au 25 mai. Voici une brève mise à jour de ce qui s’est passé en Corée.
« Apprends-nous, Seigneur, à marcher ensemble le regard tourné dans la même direction, unis par le même objectif, à la recherche des mêmes valeurs vers Celui qui nous aime et nous attend c’est le fondement de toute nouvelle amitié. »
Cette prière, qui a ouvert la rencontre de 160 focolarini et focolarines de la zone de l’Asie de l’Est (avec plusieurs personnes en ligne) le 22 avril, exprime bien le sens du premier voyage officiel de Margaret Karram et Jesús Morán en Asie et en Océanie. Première étape : la Corée, puis ils visiteront le Japon, les îles Fidji, l’Australie et enfin l’Indonésie. Ils sont accompagnés par Rita Moussallem et Antonio Salimbeni, conseillers de la zone et coresponsables du dialogue interreligieux des Focolari. En Asie de l’Est (qui comprend la Corée, le Japon et l’aire géographique de langue chinoise), le Mouvement est présent depuis la fin des années 1960 – en Corée, le Père Francis Shim a introduit la spiritualité de l’unité en 1967 et, à Hong Kong, le premier focolare a été ouvert en 1970. Entre membres internes et adhérents, environ 10 000 personnes vivent la spiritualité de l’unité dans cette partie de l’Asie.
Margaret Karram : repartir du dialogue
« Pourquoi avez-vous choisi l’Asie pour votre premier voyage ? » a demandé à Margaret, un journaliste de “Catholic Chinmoon“, le principal hebdomadaire catholique de Corée. « Je suis ici pour écouter, pour connaître, apprendre, mais surtout pour aimer le “continent de l’espérance” », a-t-elle répondu. « La richesse spirituelle de ces peuples sera un don pour tous. Je pense qu’il est très important de raviver dans le Mouvement la voie du dialogue, l’instrument par excellence pour construire la paix, le bien dont le monde a tant besoin aujourd’hui. »
Corée : entre contradictions et espoir de paix
Avec quasiment 10 millions d’habitants, la capitale Séoul montre le visage d’un pays qui, depuis 50 ans, avance à plein régime et qui est devenu l’un des États les plus avancés et technologiques de la planète. Rapidité, efficacité et compétitivité sont les caractéristiques de la société coréenne moderne – explique Matthew Choi, journaliste et focolarino coréen -, tant du point de vue économique que culturel, mais cela s’accompagne de nombreuses contradictions. « Ici, l’accent est mis sur le résultat – ajoute Kil Jeong Woo, délégué du Mouvement politique pour l’Unité en Corée -, avec un système universitaire hautement compétitif et une forte éthique du travail. Nous avons des problèmes d’inégalité sociale et nous nous efforçons d’y remédier par des réformes sociales et politiques, mais les progrès sont lents à venir. »
L’Église coréenne, pont dans une société divisée
L’archevêque de Séoul, Mgr Peter Chung Soon-taek, souligne également parmi les défis sociaux, les conflits intergénérationnels et le vieillissement de la population. « Dans l’Église, explique-t-il, le risque est de nous enfermer dans nos communautés. Il est nécessaire de s’ouvrir et c’est la contribution que les Focolari peuvent apporter. » Margaret Karram et Jesús Morán ont rencontré ensuite Mgr Thaddeo Cho, archevêque de Daegu, Mgr Augustino Kim, évêque de Daejeon et Mgr Simon Kim, évêque de Cheng-ju. Dans le climat social et politique de fortes polarisations entre progressistes et conservateurs, l’Église cherche à être un pont et un antidote à la sécularisation qui touche particulièrement les jeunes
Dialogues et inondations : le processus est lancé
Le Mouvement des Focolari en Corée apporte sa contribution au dialogue œcuménique et interreligieux, et dans les différents milieux culturels. Un exemple en a été l’événement du 14 avril à Séoul, intitulé : « Le dialogue devient la culture de la famille humaine. » Sont intervenus des représentants de différentes Églises chrétiennes, de différentes Religions, des représentants des milieux sociaux, animés par un esprit constructif de collaboration pour la réconciliation sociale et la paix. « Il est très important que chacun puisse créer des espaces qui ouvrent les portes au ‘’dialogue de la vie’’ – a dit Margaret Karram dans son intervention – en mettant en pratique les enseignements de sa propre confession religieuse. » Jesús Morán les a encouragés à poursuivre ce chemin ensemble : « Peu importe que les choses que vous faites soient grandes ou petites. L’important est qu’elles portent la semence de la nouveauté. Les témoignages que vous avez présentés sont porteurs de cette empreinte. » Sa Young-in, directrice du Bureau des Nations unies pour le bouddhisme Won, a déclaré que lorsqu’elle était jeune, elle rêvait d’un “village religieux” où les croyants de différentes religions pourraient partager l’amour, la grâce et la miséricorde. « Ce que j’imaginais, a-t-elle dit, j’ai l’impression de le voir se réaliser ici aujourd’hui. »
Gen 2 : « Courage, allez de l’avant ! »
Le 15 avril, 80 Gen étaient présents au Centre Mariapolis : 70 Gen de Corée, 9 de Hong Kong et d’autres reliés depuis le Japon et les régions de langue chinoise. Ils ont apporté à Margaret Karram et Jesús Morán le résultat de leur travail effectué dans quatre ateliers : la manière d’incarner la spiritualité de l’unité dans la vie de tous les jours ; les relations à l’intérieur et à l’extérieur du Mouvement, les difficultés à trouver leur identité humaine et spirituelle et la manière dont ils “rêvent” le Mouvement. « Nous avons une seule identité », leur a dit Margaret. Nous ne sommes pas d’abord Gen, puis nous devenons quelqu’un d’autre lorsque nous allons, par exemple, à l’université. Le don de la spiritualité que nous avons reçu fait de nous des personnes libres ; il nous donne le courage et la force de proclamer ce que nous sommes et ce en quoi nous croyons, et je voudrais aussi vous dire ce que le Pape m’a dit lorsque j’ai été élue Présidente : « Courage, allez de l’avant. » « Après le départ de Chiara, a raconté un Gen, j’ai eu des moments de nostalgie et d’obscurité. Aujourd’hui, la proximité, la confiance et l’écoute de Margaret et de Jesús m’encouragent beaucoup. Ils me font comprendre une fois de plus que l’héritage de Chiara est un don de Dieu adapté à chaque époque. »
Cité-pilote Armonia (Harmonie)
Le 16 avril dernier, Margaret Karram et Jesús Morán se sont rendus sur le terrain que le Mouvement a reçu en don à une soixantaine de kilomètres au sud de Séoul, pour réaliser un rêve déjà exprimé par Chiara lors de sa visite en Corée en 1982 : la naissance d’une cité-pilote de formation et de témoignage de la vie de l’Évangile et de la spiritualité de l’unité pour cette partie de l’Asie. En présence d’environ 200 personnes – membres des Focolari, bienfaiteurs et amis qui ont apporté leur contribution de différentes manières – le terrain a été béni et une médaille de la Vierge y a été déposée en guise de sceau. « Confions-Lui cette Œuvre – a conclu Margaret Karram – et demandons-Lui de nous aider à adhérer aux plans de Dieu que nous ne connaissons peut-être pas, mais Il est plus grand que nous et si nous Lui donnons notre disponibilité et générosité, Il pourra agir. »
En visite à Sungsimdang
Tout a commencé en 1956, avec deux sacs de farine pour faire du pain à la vapeur et le vendre devant la gare de Daejeon. Aujourd’hui, Sungsimdang est devenue l’entreprise de restauration la plus fameuse de la ville et, avec ses 848 employés, elle vit pleinement l’esprit de l’Économie de Communion (ÉdeC) depuis 1999. Margaret Karram et Jesús Morán l’ont visitée, une rencontre joyeuse avec Fedes Im et son épouse Amata Kim, propriétaires et Volontaires du Mouvement. « Je n’ai pas étudié l’administration ou la gestion – raconte Fedes – mais j’ai suivi Chiara ». « Cherchez à faire ce qui est bien devant tous les hommes », est la devise que Chiara a donnée à l’entreprise qui sert 10.000 clients par jour et vit depuis toujours le partage, apportant quotidiennement du pain à 80 centres d’assistance sociale. Mais ce qui frappe, c’est le style des relations et du travail : « Pour nous – raconte sa fille Sole, responsable du secteur restauration – toutes les personnes ont la même valeur : hommes et femmes, riches et pauvres, dirigeants et employés, fournisseurs et clients. Nous essayons de mettre la personne au centre de chacune de nos décisions.» Jesús a souligné l’importance de l’impact de l’entreprise sur le territoire, prérogative des entreprises qui opèrent selon le style de l’ÉdeC, et Margaret a comparé le témoignage de cette entreprise à celui d’une cité-pilote dont on peut dire « venez et voyez ». « Et cela – a-t-elle ajouté – est le plus grand remède que le monde attend ».
Écouter, connaître, partager
Les journées coréennes de Margaret Karram et Jesús Morán ont été intenses et variées : ils ont également trouvé le temps de faire une halte touristique sur l’ancien site de Bulguksa, pour connaître les racines de la culture bouddhiste nationale. Avec ses temples millénaires, immergés dans une nature fraîche, une journée vraiment régénérante ! Puis il y a eu les nombreuses rencontres avec les membres du Mouvement de cette vaste zone, comme le joyeux après-midi avec les focolarini et quelques membres des territoires de langue chinoise. Le moment avec 80 prêtres, consacrées et religieux a été une expérience de ‘Cénacle’, avec des témoignages de fidélité et de vie évangélique authentique, dans un échange intime avec Margaret Karram et Jesús Morán. Puis, le 23 avril, ce fut le tour de la rencontre très attendue de tous les membres du Mouvement ; 1 200 personnes étaient présentes, avec 200 personnes reliées depuis différents pays. Une fête extraordinaire, qui a rassemblé des peuples et des cultures que l’on verrait difficilement danser et chanter sur la même scène, et se réjouir réciproquement de la beauté et de la richesse des autres. C’est peut-être la raison pour laquelle quelqu’un a qualifié l’événement de “miracle” et de semence d’une société renouvelée par l’unité.
Au cours du dialogue, Margaret Karram et Jesús Morán, avec les conseillers Rita Moussallem et Antonio Salimbeni, ont répondu sur différents arguments : le “dessein” du continent asiatique, l’actualité du dialogue entre les religions. À la question de savoir comment approfondir la relation avec Jésus Eucharistie, Jesús a expliqué qu’il ne s’agit pas de “sentir” la relation avec Lui, mais de “la vivre”, car l’Eucharistie alimente toute notre personne et nous fait vivre comme un corps, dans l’amour pour les autres. Quant à la baisse des vocations dans le Mouvement, Margaret a affirmé que les relations personnelles et le témoignage authentique des adultes sont importants pour les jeunes. « Si notre vie est le fruit de l’union à Dieu, si elle est cohérente avec l’Évangile, ils seront attirés, parce qu’ils s’inspirent de ceux qui “osent” vivre pour Dieu et ils comprendront ainsi où Il les appelle. » À la dernière question sur ce que doivent être nos relations pour pouvoir dialoguer avec tous, Margaret répond par une expérience : « Cette année, nous avons approfondi notre vie de prière et l’amour envers Dieu, un amour “vertical” pourrions-nous dire, comme ces pins dont les branches s’élancent vers le haut. L’autre jour, en me promenant, j’ai vu un arbre qui m’a beaucoup plu : ses branches étaient ouvertes, elles s’étendaient vers l’extérieur ; elles s’entrelaçaient avec d’autres arbres. C’est ainsi que devraient être nos relations : nos bras devraient toujours être ouverts, aller vers les autres ; nous devrions avoir le cœur grand ouvert aux joies, aux peines et à la vie de toutes les personnes qui nous croisent. »
« C’est l’heure de l’Asie » avait déjà écrit Chiara Lubich en 1986, lors de son premier voyage sur ces terres ; des paroles qui manifestent aujourd’hui toute leur actualité et leur valeur prophétique.
Stefania Tanesini