Juin 5, 2014 | Focolare Worldwide
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Tout a commencé il y a vingt ans par l’initiative d’un des membres de la paroisse qui avait reçu la visite d’un groupe de jeunes gitans lui demandant avec insistance d’aller voir une image de la Vierge dans leur faubourg qui, disaient-ils, pleurait. C’était le premier contact avec la communauté gitane, et cela a entrainé quelques paroissiens à se réunir tous les jours pour prier sur cette place avec les enfants. Malgré plusieurs initiatives qui ont porté leurs fruits, le groupe de prière s’est dissous deux ans plus tard ; il a fallu dix ans pour le reprendre. C’est le Groupe de Prière et Mission « Ceferino Jiménez Malla » qui lui a redonné son élan, il se rencontre tous les lundis pour prier dans la Grotte de Notre Dame de la Vallée, au centre de la place du faubourg gitan. « Il faut dépasser la peur, les préjugés, l’indifférence, le refus né d’un rapport erroné avec eux – raconte Marie Thérèse Sosa, volontaire du mouvement des Focolari – ; mais ensuite les barrières sont tombées, nous avons découvert que les gitans aiment écouter la Parole de Dieu qu’ils ne peuvent souvent pas lire parce que la majorité est analphabète. D’autres membres des Focolari se sont joints au groupe. « L’expérience veut créer un rapport par de simples gestes de ‘réciprocité’ – continue Marie Thérèse – se connaître par son nom, se regarder dans les yeux, s’écouter, se faire un avec l’autre. Je pense par exemple à la fête à laquelle on peut participer pour la naissance d’un enfant, ou visiter les malades à l’hôpital. Nous avons même porté l’onction des malades à l’un d’entre eux. » On cherche ensuite d’ouvrir des routes d’inculturation, en traduisant en leur langue des prières comme le Notre Père, le Je vous salue Marie, ou le Gloria. « Quand ils nous écoutent prier les enfants disent : ‘on dirait que vous êtes gitans’ » Un autre pas important a été de célébrer ensemble la Journée Internationale du Peuple Gitan, dont ils n’avaient pas entendu parler, pour donner visibilité à la communauté. Un parcours qui continue le 8 avril de chaque année grâce aussi aux médias : les gitans participent régulièrement à une transmission sur Radio Maria où ils peuvent faire connaître leurs coutumes, et un journal a publié une page sur l’expérience de la Mission Gitane. La visibilité acquise a permis de démarrer un projet d’alphabétisation en ligne avec un Institut de formation des professeurs.
Mais le pont se crée aussi du côté de la communauté argentine : dans une école secondaire qui a des gitans comme voisins sans aucun rapport entre eux, un enseignant a ouvert le débat sur les préjugés contre les minorités ethniques, alors que certains étudiants en journalisme ont réalisé un reportage « Créoles et gitans, le début d’un dialogue » (dans ce contexte, ‘créoles’ veut dire argentins). En mars, avec l’ouverture de l’année scolaire, ils ont commencé à travailler pour garder des places dans les salles de classe pour des enfants gitans, souvent discriminés et le groupe a participé à la journée d’insertion à l’école. Les initiatives sont nombreuses, depuis le cours de couture pour les filles au catéchisme pour les enfants, mais impossible de les nommer toutes ici. « Notre désir serait – conclut-elle – de créer au niveau national un réseau de communautés-ponts ». Les 5 et 6 juin, Marie Thérèse est à Rome pour la Rencontre mondiale des promoteurs épiscopaux et directeurs nationaux de la Pastorale pour les gitans, sur invitation du cardinal Vegliò, président du Conseil Pontifical pour les Itinérants et les Migrants.
Juin 4, 2014 | Focolare Worldwide
La première chose que Giorgio La Pira faisait le matin, c’était d’aller acheter le journal. Puis, une fois rentré dans son bureau, il ouvrait l’ Evangile et le posait à côté des nouvelles du jour. Pour ce maire de Florence, considéré comme un saint homme, les deux textes n’étaient pas éloignés, au contraire ! Son travail consistait justement à appliquer concrètement l’ Evangile dans les réalités humaines et sociales, en suscitant des actions éclairées et innovantes, qui puissent répondre aux questions des périphéries existentielles de sa ville, et ensuite du monde entier. Aujourd’hui son œuvre est reprise par de nombreuses initiatives qui portent son nom.
L’une d’elles vient de souffler ses 35 bougies, c’est le Centre International d’ Etudiants Giorgio La Pira qui a fêté cet anniversaire le 25 mai, en présence de nombreux amis venus pour l’occasion à l’Auditorium de Loppiano (Fi). La journaliste Maddalena Maltese leur a fait parcourir l’album de famille, une rétrospective très éloquente de toutes ces années au service des jeunes les plus divers. Au cours des années 70, à Florence aussi, on notait un phénomène nouveau pour l’Italie : de nombreux étudiants arrivaient de l’étranger, en particulier d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine. Mais l’Italie n’était pas prête, ni sur le plan administratif, ni au plan culturel et humain à accueillir toutes ces personnes. Le Cardinal Benelli, archevêque de la ville, se mobilisa en s’inspirant précisément des idées de Giorgio La Pira et demanda à Chiara Lubich de l’aider. Quelques jours plus tard trois jeunes du mouvement des focolari se présentèrent à lui pour aller visiter au cœur de Florence des lieux susceptibles d’accueillir ces étudiants et où ils puissent se sentir chez eux. C’est de là que tout a commencé.
Aujourd’hui le diocèse de Florence est confié à Giuseppe Betori. Dans son intervention il a souligné la dimension prophétique de l’idée du Cardinal Benelli et de Chiara Lubich car elle a conduit le Centre La Pira à être un lieu à la pointe du dialogue avec la diversité des cultures et des situations, en particulier avec le monde qui souffre, ceux qu’on oublie souvent ou qu’on relègue au dernier rang. Quant à Joseph Levi, le Rabbin responsable de la communauté juive de Florence, il a trouvé dans cette culture du dialogue et de la réciprocité une vraie richesse offerte à la ville et à la croissance de son tissu social dans un esprit de fraternité. En témoignent de nombreuses expériences, comme celle de Jean-Claude Assamoi de la Côte d’Ivoire : « Le Centre m’a aidé alors que je passais un moment difficile en m’hébergeant sous son toit, ainsi que d’autres étudiants. Je suis ensuite entré dans l’équipe comme formateur dans le domaine de l’éducation à la mondialisation…De nombreux étudiants africains ont suivi mon parcours et se sont transférés ailleurs en développant des relations de travail entre leur pays d’origine et celui qui les a accueillis, fidèles à l’esprit de dialogue et d’unité vécu à Florence »
Les périphéries que La Pira affectionnait et qu’aujourd’hui le pape François nous invite à connaître, sont au cœur d’une prophétie qui devient chaque jour concrète et actuelle, grâce à cette fraternité en actes.
Juin 3, 2014 | Focolare Worldwide
« En général, la situation de la capitale Bangui s’améliore. Dans le reste du pays, il y a des réalités très variées, nos communautés sont dans des zones relativement calmes, mais depuis décembre dernier, il y a une zone de la ville où des petites représailles mais aussi des meurtres ont été perpétrés. Il s’agit du quartier musulman et des alentours. Les gens ne peuvent pas retourner dans leurs propres maisons et ils continuent à vivre dans les camps de réfugiés, autour de l’aéroport, dans les églises et dans la mosquée centrale ». «La journée du 28 mai a commencé normalement, avec les activités d’un jour quelconque de la semaine. Au courant de l’après-midi, il y a encore eu des échauffourées dans les quartiers « chauds ». A un certain moment, un groupe armé a fait irruption près de l’église de Notre Dame de Fatima, a ouvert le feu sur les gens qui étaient réfugiés là et a pris en otage une quarantaine de personnes. Il y a eu une quinzaine de morts et beaucoup de blessés. Sur les quarante otages, on a retrouvé 39 cadavres… ». « Les gens n’en peuvent plus. Le jeudi 29, c’était la fête de l’Ascension de Jésus. Il y avait des barricades dans les rues principales et les quartiers de toute la ville pour empêcher les voitures de passer. Le jour après, à 4 heures du matin, nous avons été réveillées par un bruit assourdissant…Des milliers de personnes qui ont défilé pacifiquement au son de couvercles de casseroles et ce, jusqu’à 7 heures. Dans d’autres parties de la ville, on continue à
entendre des tirs, parfois d’une façon plus sporadique, parfois plus intense, peut-être pour contenir la manifestation ». « Les manifestants demandent la démission du gouvernement de transition, le départ des troupes étrangères. Après six mois, elles sont accusées par la population de ne pas avoir effectué un réel désarmement des zones dites « chaudes » de la ville. Et on interprète ce fait comme une volonté de maintenir le désordre politico-militaire de la part des pays qui font partie des troupes qui sont censées pacifier le Pays, alors que l’exploitation de nos ressources continue d’une manière illégale. Le gouvernement de transition n’a pas la force de s’imposer, ni les finances pour réorganiser les forces armées nationales, qui pourraient plus efficacement défendre les intérêts de la population ».
Le jour du massacre dans l’église de Fatima, nous avons cherché avec anxiété, à avoir des nouvelles concernant les personnes de notre communauté, surtout de ceux qui vivent proches de la zone touchée. Willy, un jeune que nous connaissons a été tué et d’autres ont été légèrement blessés. Tous les autres sont saufs et réfugiés autre part. Nous tentons de nous soutenir mutuellement à travers le téléphone et quelques jeunes sont passés chez nous pour trouver un peu de réconfort ». « C’est depuis le début du conflit que nous essayons d’aider ceux qui nous sont proches, spécialement les familles, les enfants et ce, avec de l’aide concrète qui nous arrive des Jeunes pour un Monde Uni, du Soutien à distance des Familles Nouvelles et autres. Ici sur place, nous sommes également engagés à sensibiliser les jeunes à la paix, à travers les Jeunes pour un monde uni et toute la communauté ». « Nous sommes certains- conclut Monica- que Dieu a un plan d’amour aussi pour notre Pays et au milieu des graves difficultés que nous traversons, nous cherchons à être les témoins de son amour pour tous ceux qui nous entourent ».
Juin 2, 2014 | Focolare Worldwide
“Des salutations cordiales par les presque deux cents participants à notre sixième Mariapolis au Myanmar! La majorité des participants a fait de longs voyages pour rejoindre le séminaire de Taunggyi dans les montagnes de l’Est du pays: douze heures de voyage depuis Yangon, environ vingt heures pour ceux du sud, certains ont marché depuis leur village pendant trois bonnes heures pour prendre le bus et ensuite continuer le voyage pendant dix autres heures.” Vivienne et Roberto nous écrivent du Myanmar, en conclusion de quelques jours vécus ensemble début mai pour la “Mariapolis”, rendez-vous typique des Focolari, durant lequel des personnes de tous âges et milieux sociaux essayent d’expérimenter la fraternité qui naît de l’Évangile, aussi lorsque – comme dans le cas du Myanmar – il n’y a pas que des chrétiens. “Nous étions des catholiques, avec une représentation de chrétiens d’autres confessions et quelques bouddhistes.” “Le climat froid de Taunggyi – continue le témoignage – en contraste avec la chaleur de 40 degrés de Yangon, nous a déjà fait sentir dans un petit ‘paradis’. Mais c’était surtout la température de notre amour réciproque – qui se mesurait avec un thermomètre de nos “actes d’amour” personnels et ceux reçus – qui a augmenté chaque jour.” Pour aider dans la préparation et dans le déroulement, quelques focolarini sont venus de Thaïlande qui, ces derniers jours, vit des moments difficiles en raison de la tension politique, ainsi que quelques séminaristes qui se trouvaient là en vacances.
“Je suis responsable d’une association de mamans dans mon village”, raconte Felicita Khin San Moe. “Avant de venir, il y avait un problème, parce que quelques membres se disputaient entre elles. Durant ces trois jours de Mariapolis, j’ai changé d’idée. J’ai décidé de demander pardon aux mamans à mon retour, comme signe d’amour.” “Même si je suis de l’Église baptiste, je pense être ici grâce à Marie, Notre Mère”, déclare Eden Htoo, 19 ans. “Je ferai de mon mieux pour faire grandir la graine de l’amour réciproque qui a été plantée dans mon cœur et pour la partager aussi avec les autres.”Michael confie qu’il s’est senti “encouragé à avoir plus de respect pour des personnes d’autres religions.” Et Paulina, 18 ans: “Cette phrase m’a plu: “Si tu veux être aimé, tu dois aimer en premier”. Je n’ai jamais essayé de demander pardon après m’être disputée avec quelqu’un, je pensais que cela aurait été un coup à mon ego. Au contraire, j’ai compris qu’il est important de demander pardon. Avant, je détestais ceux qui me haïssaient, mais, maintenant, j’essayerai de faire ainsi: plus ils me détesteront, plus je les aimerai”.
Mgr Matthias U Shwe était parmi les participants, lui qui avait connu le Mouvement des Focolari encore séminariste, grâce aux premiers focolarini italiens arrivés au Myanmar en 1966: “Il nous a surpris en arrivant quelques heures avant la messe de clôture. Il nous a encouragés et poussés à revenir l’année prochaine. Nous sommes partis emplis de joie – concluent Vivienne et Roberto – et avec le désir d’apporter dans notre entourage l’expérience d’unité vécue ces derniers jours.” 
Juin 1, 2014 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Le Seigneur est grand! Un jour, en me rendant au travail, je rencontre dans le train une dame que je connais de vue, parce qu’elle fréquente la même église que moi. Nous nous saluons et commençons à discuter. Elle me dit: “Je vois que vous êtes marié. Avez-vous des enfants?” “Je réponds oui, que je suis père de deux magnifiques filles dont je suis fier. Lorsqu’à mon tour je lui demande si elle a des enfants, elle éclate en sanglots devant tous les passagers, à mon grand embarras. Je m’excuse, et elle me raconte sa situation: “Hier, après avoir examiné le résultat de mes analyses, mon gynécologue m’a annoncé que je ne pourrai pas devenir maman. Pour moi, qui suis mariée depuis neuf ans, c’est une grande douleur.” Je l’écoute avec beaucoup d’attention, ensuite je l’invite à ne pas se résigner, mais à continuer à avoir foi en Dieu. Moi aussi, je m’unirai à sa prière. Trois semaines après, je revois la même dame à la sortie de la messe: radieuse, elle m’attendait pour m’annoncer une bonne nouvelle: “Je suis enceinte de trois semaines. Le Seigneur est grand!” Après neuf mois est né Emanuele, un magnifique bébé. W.U. – Rome Traductions J’avais besoin d’argent et j’avais réussi à trouver un travail: faire des traductions. Un jour, une amie m’a confié qu’elle traversait un moment difficile économiquement. Je lui ai alors offert de partager avec moi le travail que je faisais. Le même jour, est arrivée l’offre d’un travail qui me permettait de gagner le double de ce que j’avais partagé avec mon amie. E.M. – Açores Le camarade de classe Un jour, un de mes camarades de classe a commencé à jeter en l’air livres et cahiers, pestant contre Dieu: “Pourquoi n’es-tu pas là quand j’en ai besoin? Que fais-tu là-haut?” Je ne comprenais pas pourquoi il faisait cela, jusqu’à ce que j’apprenne que sa mère devait être opérée du cancer. Je me suis rapprochée de lui, partageant avec lui cette grande douleur et, à la fin, ensemble, nous avons demandé à Jésus que l’intervention se passe bien. Les autres élèves ont aussi prié. La classe semblait transformée: cet épisode nous avait rendus plus unis. L’intervention a réussi et nous avons tous remercié Dieu. J.S. – Allemagne
Mai 30, 2014 | Focolare Worldwide, Senza categoria
WARAY ngaRUN, c’est à dire « sans nom » : un jeu de mots qui passe du dialecte philippin waray-waray au mot anglais « run » qui veut dire « course ». Un marathon en souvenir des victimes sans nom, des héros inconnus qui sont venus et continuent à venir offrir leur aide. C’est le sens de la course solidaire qui aura lieu le 28 juin à Tacloban, à l’occasion de la fête de cette ville, une des plus touchées par le terrible typhon qui s’est abattu sur les philippines en novembre 2013. WARAY ngaRUN se propose de faire connaître les besoins actuels des personnes des régions sinistrées, mais aussi de les encourager à repartir et à aller de l’avant. Un objectif important : associer les jeunes et les inviter à être en première ligne pour reconstruire la vie du pays. La journée commencera avec le marathon dès 6h du matin et proposera, au fil des heures, une foire et des expositions. Elle se terminera avec une nuit blanche pour la solidarité. Ce sera l’occasion de partager des expériences et des initiatives, individuelles ou collectives, qui, d’une manière ou d’une autre, ont été véritablement héroïques pendant et après le typhon. On prévoit la participation active de nombreux groupes: des artistes waray de la région, des orchestres, des personnes désireuses de partager leurs talents, des étudiants et des enseignants appartenant à des associations privées ou publiques… Les bénéfices de cette journée iront à “Start Again Project”, une action promue par les Jeunes pour un Monde Uni, en faveur des communautés touchées par le typhon dans la région des Îles Visayas. Un plan d’action en 7 points :
- Reconstruction des toitures des écoles
- Collecte de matériel scolaire
- Un mémorial appelé “Yolande”
- L’installation de systèmes d’adduction d’eau potable
- Des programmes d’études supérieures
- Une soupe populaire
- Une mission médicale
L’idée a pris forme après l’expérience faite avec les membres du groupe international Gen Rosso, lors du workshop (ateliers musicaux) réalisé avec eux et du spectacle donné à Tacloban, dans le cadre de leur “Philippines Solidarity Tour 2014”. Une initiative déjà suivie d’effets : « Lorsque le projet « Start Again » est venu en aide à Leyte, en incluant notre communauté dans Tacloban, nous avons senti fortement la nécessité de répondre à ce geste en organisant une activité qui puisse aider financièrement leurs divers projets. Avec ce WARAY ngaRUN, nous sentons que nous ne sommes plus seulement des bénéficiaires, mais aussi des partenaires actifs ».