Mouvement des Focolari

Maria Voce à Malte

Programme: 2 Mai – Séminaire Communion et Droit: “Le Droit comme instrument d’intégration dans une société multiculturelle”. 5 Mai – Rencontre avec l’Archevêque de Malte, Mgr. Charles J. Scicluna. – “Dialogue ou dialogues? Un style de vie” : discours à l’occasion du 40ème anniversaire de la Commission Œcuménique Diocésaine. 7 mai – Participation au Forum “The State of Europe”.  

New Humanity: projet Host Spot

New Humanity: projet Host Spot

1“Les réfugiés ne se réduisent pas à des chiffres qui tapissent les journaux télévisés, mais ce sont des personnes à accueillir dans leur dimension humaine de femmes et d’hommes qui se sont vus privés de sentiments et de projets”. C’est la conviction à laquelle sont arrivés 18 jeunes de cinq Pays d’Europe et du Moyen-Orient, réunis à Bad Urach (Allemagne), du 12 au 17 mars, pour la seconde étape du projet Host Spot, promu par New Humanity et Starkmacher, ainsi que d’autres associations, et cofinancé par le programme Erasmus+ (UE). Host Spot poursuit deux objectifs: Host vise l’accueil et Spot la réalisation de brefs vidéo-documentaires pour sensibiliser l’opinion publique. 02Au cours de la première phase du projet, qui s’est tenue en Jordanie en août 2016, les jeunes avaient pu recueillir directement, au contact des réfugiés syriens et irakiens – hôtes de la Caritas Jordanienne (Secours Catholique) – les dramatiques récits de leur migration forcée, en les illustrant d’enregistrements vidéo. Une expérience qui les a rendus conscients des réelles motivations qui les ont poussés à quitter leur propre Pays, des risques encourus au cours de leur exode, des conditions précaires dans lesquelles ils sont arrivés sur une terre nouvelle. L’idée de faire connaître cette situation douloureuse avait déjà pris corps lors de leur séjour à Amman. Les jeunes étaient en effet convaincus  qu’en portant au devant de la scène  ces informations, ils auraient pu donner au débat en cours, surtout centré sur les stratégies politiques et les coûts économiques et sociaux, une vision exacte du phénomène migratoire ; un apport concret de leur part, à travers une campagne de sensibilisation de l’opinion publique. Au cours de la rencontre qui s’est tenue à Bad Urach on a voulu développer chez les jeunes des compétences techniques dans le domaine de la communication et de la production de documentaires à caractère social. Il y avait  aussi à leurs côtés quelques experts qui travaillent en contact direct avec les réfugiés. Ceux-ci leur ont fourni de nombreuses informations sur la situation en Allemagne et sur les systèmes d’hébergement européens. Une contribution importante pour faire connaître plus objectivement la situation, souvent rapportée de façon partielle et manipulée par  les médias. 03Les jeunes participants amenaient avec eux leur bagage culturel et la vision du phénomène migratoire telle qu’elle est vécue et affrontée dans leurs Pays respectifs. Ils se sont remis en cause à travers un exercice de réflexion et d’écoute, en accueillant et en comprenant la pensée de l’autre ; tous convaincus que la contribution élaborée au cours de ces jours, si modeste fut-elle, apporterait un changement. Le succès de cette étape du programme réside dans le fait d’avoir réalisé un apprentissage international dans un climat de partage entre jeunes de cultures et de langues différentes. A travers ateliers, séminaires, débats, de nombreux préjugés et stéréotypes qu’européens et moyen-orientaux nourrissaient les uns envers les autres se sont écroulés. Ils ont découvert que, malgré les diversités, ils avaient de nombreuses valeurs communes. Pour ce qui est des productions concrètes,  trois spot vidéo ont été réalisés, destinés  à être partagés avec les jeunes des divers Pays, pour les encourager à faire des expériences semblables et devenir eux aussi des promoteurs du changement. La troisième et dernière étape du projet aura lieu en Égypte, à la fin octobre 2017. Facebook

Évangile vécu : dans les ruelles étroites de la vie

Évangile vécu : dans les ruelles étroites de la vie

Le meilleur travail “Suite à un accident, j’avais perdu un bon travail et le salaire de ma femme ne suffisait pas pour toute la famille. Cependant la providence ne nous a jamais abandonnés, en nous faisant trouver au moment opportun des “petits boulots” qui nous permettaient de finir le mois. Le soir, nous demandions avec les enfants une aide dans la prière, non seulement pour nous, mais aussi pour tous ceux qui étaient dans le besoin. Six mois après l’accident, juste au moment où la situation économique de notre pays devenait plus critique, j’ai trouvé un travail meilleur que celui que j’avais perdu.” J.L. – Uruguay La chambre d’à côté “J’étais à l’hôpital, dans un état de prostration et d’obscurité, à cause de mon état de santé et des médicaments que je prenais. Je ne savais pas quoi faire pour me sortir de là. J’entends le bruit d’une sonnette : quelqu’un de la chambre d’à côté appelait l’infirmière. Je me suis levé pour voir si je pouvais aider. Il s’agissait tout simplement de donner de l’eau à un malade. Je suis resté à son chevet, et me suis intéressé à lui en essayant d’écouter à fond ce qu’il disait. Je ne sais comment mais d’un seul coup je me suis senti plus léger.”  T.d.M. Italie Un cadeau inattendu “Nous sommes mariés depuis 50 ans, nous avons vécu, comme dit le Qohéleth, le temps de bonheur et le temps de douleur.Lors d’ une période où nous nous serrions la ceinture, un soir nous comptions le peu d’argent qui nous restait et nous réfléchissions sur ce qu’il était préférable d’acheter pour donner à manger aux enfants. A ce moment-là un ami nous téléphone : il voulait passer chez nous parce qu’il avait reçu en cadeau deux dindes, et il voulait nous en donner une. C’est vrai que nous avons un Père qui ne nous abandonne jamais.” T.et R. _ Pologne Imprévu “Je voyage souvent pour mon travail, et je fais un programme détaillé de ce que je dois faire, toujours prêt cependant à changer certaines de mes prévisions. J’ai remarqué, à ma grande surprise, que l’imprévu, s’il est accueilli des mains de Dieu, est au final meilleur que ce que j’aurais programmé. « Lui laisser la place » non seulement quand je voyage, mais dans toutes les autres circonstances, est une véritable école pour rester attentif. Face à la beauté de son programme, même si ça me coute de perdre le mien, je dois reconnaître que le Metteur en scène invisible sait m’indiquer quelle est ma vraie réalisation, mon bonheur.” T.M. _ Pologne

Gianni Caso. Le droit et l’Évangile.

Gianni Caso. Le droit et l’Évangile.

GianniCasoFocolarino; magistrat, homme de grande culture, Gianni naît en 1930 à Roccapiemonte, en Campanie (Italie). Il étudie la jurisprudence au prix de grands sacrifices et travaille en même temps comme chancelier au Tribunal. Il devient responsable des jeunes de l’Action Catholique de Naples en raison de sa solide formation chrétienne. Après l’obtention de son diplôme, au cours de son service militaire, il fait la connaissance d’un focolarino qui lui offre la revue Città Nuova et, en 1959, il participe à la Mariapolis de Fiera di Primiero. Lors d’un discours enflammé de Bruna Tommasi, l’une des premières compagnes de Chiara Lubich, Gianni découvre dans l’idéal de l’Unité une affinité particulière avec sa vocation laïque, civile et politique. Devenu magistrat, il choisit le tribunal de Milan, ville où se trouve l’un des premiers focolares d’Italie, de façon à pouvoir ainsi approfondir sa connaissance de la vie d’unité. En 1965 il fréquente l’École de formation des focolarini à Loppiano, pour ensuite reprendre son En 1968 il est nommé juge dans le Trentin-Haut-Adige où il s’engage dans le Mouvement Humanité Nouvelle  qui vient de naître et met en valeur la dimension sociale de la spiritualité des  Focolari. Par la suite,  devenu membre de la Cour d’Assise d’Appel de Rome, Gianni va s’établir au Centre du Mouvement, à Rocca di Papa. L’Italie, au cours des années 70, connaît des actes d’une violence extrême contre les institutions de l’État, qui donnent lieu à la lutte armée et au terrorisme. Durant ces années Gianni est choisi comme le juge rapporteur et rédacteur des arrêts rendus en appel lors du premier et du plus important des cinq procès pour la défense d’Aldo Moro, leader du parti de la Démocratie Chrétienne, assassiné en 1978 par le groupe armé connu sous le nom de « Brigades Rouges ». Chaque matin une escorte vient chercher Gianni et le raccompagne le soir. Habituellement, une fois chez lui, il se rend à la messe avec sa voiture. Un jour, au lieu de faire le trajet habituel, il change de parcours sans y réfléchir (il dira en raison d’une sorte « d’inspiration intérieure » et arrive chez lui par une autre direction. Il évite ainsi d’être séquestré par les terroristes qui l’attendaient. GianniCaso_Ass2002-001_ArchivioCSCMediaAu cours des années 80 et 90, Gianni continue à travailler pour le Mouvement Humanité Nouvelle, en menant des actions importantes concernant la justice en Italie, en Europe et aussi les problèmes du monde pénitentiaire qui lui tiennent beaucoup à cœur. Il est nommé juge à la Cour de Cassation et au début des années 2000, avec d’autres personnes, il contribue à faire naître Communion et Droit, un réseau international qui rassemble  des chercheurs et des travailleurs dans divers secteurs du Droit. Les années suivantes ont lieu des congrès internationaux et des sessions d’été dédiées à la formation des jeunes. Gianni fait preuve d’une sollicitude particulière dans cet engagement qui implique de dialoguer avec la culture juridique, en mettant en  relation ses divers acteurs et aussi de créer des liens entre les nombreux secteurs juridiques et la société civile. Lorsque, en 2015, il laisse ses engagements, Gianni continue à accompagner les travaux à distance, à écrire, étudier, échanger, jusqu’à la fin. A l’annonce de sa mort, nombreux ont été les échos de la part de tous ceux qui l’ont connu et aimé : ses proches, ses collègues magistrats et  professionnels dans le domaine de la Justice, des gens simples, tous reconnaissants envers le témoignage de cet homme de loi qui a fait de l’Évangile la norme de sa vie, en se laissant particulièrement guider par une phrase que Chiara Lubich avait choisie à son intention : « Quiconque d’entre vous voudra être le premier, sera le serviteur de tous » (Mc 10, 44) Une de ses amies magistrate, qui a parcouru avec lui le chemin vers une “justice de communion”, souligne la capacité de Gianni à valoriser au maximum toutes les catégories professionnelles relevant du monde de la Justice, avec un souci particulier pour les “petits” de l’Évangile, les prisonniers, qu’il aimait presque comme s’ils étaient ses enfants.