Mouvement des Focolari
Affronter la douleur, est-ce possible ?

Affronter la douleur, est-ce possible ?

IMG_3336Nancy O’Donnell a travaillé en tant que psychothérapeute avec des toxicomanes -dépendants et a été responsable d’un centre médical pour l’aide à des femmes alcooliques et à leurs enfants. La question sur la signification de la douleur est centrale dans la vie des personnes et en particulier dans la maladie. Nous vous demandons : est-il possible d’affronter le problème de la souffrance et de trouver l’espérance ? « La douleur fait partie de chaque vie humaine et nous sommes difficilement capables d’aider les autres qui souffrent si nous n’avons pas trouvé la signification de nos propres souffrances. La voie de l’espérance est dans cette recherche. Les sciences offrent de nouveaux traitements, de nouveaux soins pour améliorer la vie de beaucoup de gens. Le danger : que nous nous fassions des illusions en croyant que nous trouverons le moyen de ne pas vieillir, de ne pas tomber malade, de ne pas souffrir. Si on recherche seulement l’espérance de guérir, on risque de se faire des illusions, illusions qui peuvent amener au désespoir, l’opposé de l’espérance ». Quel rôle peut avoir la psychologie dans l’expérience d’un malade, pour l’aider à trouver l’espérance ? « Nous pourrions le synthétiser en quatre points: le rôle de la personnalité et la possibilité de la modifier, l’importance des rapports sains dans le fait d’affronter la maladie, la nécessité de connaître et d’accepter ses propres limites, la capacité humaine d’être don de soi. A propos de la personnalité : le fait d’être optimiste ou positif peut diminuer le risque de maladies et de douleurs chroniques. A l’Université Davis de Californie, ils ont découvert que le fait d’écrire chaque jour, les choses pour lesquelles on est reconnaissant, rend plus heureux. Les résultats avaient été plus significatifs, en les confrontant avec un groupe auquel, au contraire, on avait demandé de noter les choses ayant provoqué une augmentation de stress. IMG_3290Le deuxième point : les rapports. Nous avons la capacité d’établir des relations depuis la naissance. La santé mentale de chaque personne dépend de sa capacité à se ”coordonner” et à se ”raccorder” avec les autres. L’esprit humain est sain lorsqu’il possède quelques compétences stratégiques relationnelles qui lui permettent de ”s’ouvrir” à une réalité sociale multiple, c’est-à-dire quand il est en grade de ”percevoir” d’une façon adéquate, les autres et leur diversité. Si notre identité est relationnelle, il est dès lors logique que, quand rester dans l’espérance devient un défi, avoir proches des personnes avec lesquelles on a construit des rapports profonds renforce l’énergie positive nécessaire pour rester dans l’espérance grâce au soutien de ces rapports. Et encore, la non acceptation des propres limites est une des difficultés les plus typiques de la personne aujourd’hui. La limite se manifeste à la personne à travers sa condition et son histoire, à travers les expériences qui comportent le risque de la frustration. Dans un monde qui nous offre une vie ”sans limites”, l’arrivée d’une maladie à un moment inattendu, ne nous y trouve pas préparés. Au contraire, la capacité d’assumer les multiples expressions de la limite se montre comme le passage déterminant pour obtenir la propre auto- réalisation. Enfin, être un don pour les autres, même lorsque les forces physiques viennent à manquer, rend la personne toujours protagoniste. Et on trouve là une dignité qui naît d’un point tout au fond de notre être ».

Nancy O'Donnell_a

Doctoresse Nancy O’Donnell

Doctoresse O’Donnell, peut-on entrevoir un lien entre psychologie et la spiritualité ? « Oui mais un lien ambivalent. En ce qui me concerne, j’ai été facilitée par le fait de trouver la réconciliation entre ces deux dimensions humaines auprès d’une personne de référence en spiritualité et humanité : Chiara Lubich. Tout le monde, je pense, essaie de trouver une unité intérieure, où l’identité reste une chose sûre au milieu des différents conflits autour et à l’intérieur de nous-mêmes. Pour moi, cette unité vient de la vie vécue en suivant cette spiritualité. J’ai travaillé pendant de nombreuses années avec les toxicomanes dépendants, des femmes alcooliques et puis avec des hommes sans domicile fixe qui avaient tout perdu à cause de la drogue. Ils se sentaient écrasés par le désespoir et il leur était difficile de comprendre pourquoi vivre. J’essayais de leur communiquer ma certitude, que ce soit en ce qui concerne leur dignité intrinsèque, ou la valeur de la souffrance. J’utilisais une image qui semblait utile. Au cours de leur réhabilitation, ils avaient des moments libres où l’un ou l’autre faisait des puzzles. Je leur demandais alors s’ils avaient déjà terminé un puzzle en se rendant compte qu’il manquait une pièce. Je voyais la vie de chacun un peu comme ça : chaque pièce est unique et on voit la beauté finale seulement quand chacun est à sa place. Donc chaque personne peut trouver sa propre valeur, sa propre beauté et la conscience d’être digne d’amour et d’être irremplaçable. Arriver au point de croire que j’ai été créé comme un cadeau pour l’autre et l’autre pour moi ».

Place St Pierre, la parole aux familles

Place St Pierre, la parole aux familles

Vigil_01qLe 4 octobre s’ouvre le Synode très attendu sur la famille qui fait suite au Synode extraordinaire qui s’est tenu l’an dernier et en a préparé les bases. Cette fois-ci aussi le pape a voulu qu’il soit précédé d’une veillée de prière “afin que l’Esprit Saint éclaire les Pères Synodaux et les guide dans ce travail engageant”. Aussi un public nombreux s’est rendu  Place St Pierre le 3 octobre au soir: des couples, des enfants, des fiancés, grands parents, oncles, cousins, religieux, personnes seules… tous désireux de s’associer étroitement à la prière du pape François. Beaucoup sont venus de loin, mais tous en tant que protagonistes, précisément parce que chacun s’est senti dès le début concerné par la réflexion qui a précédé les deux assemblées synodales. Il n’était jamais arrivé, en effet, que pour engager un Synode le pape veuille une double consultation du peuple, comme pour signifier qu’il fallait repousser les murs de cette assemblée  en vue d’écouter les premiers concernés par l’expérience de la vie de famille et tous ceux qui, sans faire parler d’eux, veillent à ce que la famille ait tout le soutien qui lui est dû en tant qu’elle est un bien de la Création. Vigil_01Chacun des participants tient un cierge allumé: autant de petites lumières qui toutes ensemble éclairent symboliquement l’horizon de toutes les familles: celles qui avec un élan renouvelé chaque jour avancent éclairées par leur premier amour, tout comme celles qui sont plongées dans l’obscurité parce qu’elles ne croient plus en l’amour. De nombreuses lumières pour dire à tous qu’avec le Christ un amour “pour toujours” est possible, que la grâce du sacrement de mariage guérit toute incapacité d’aimer et donne aux époux un trésor splendide: la présence de Jésus dans leur maison. Des chants font suite à la prière – présentés par divers groupes, dont celui des Focolari – et des témoignages de familles: une autre façon de prier, mais tout aussi sainte et significative. Elle met, elle aussi, en valeur la beauté de la famille, celle qui jaillit souvent d’une vie quotidienne exigeante, faite de gratuité, de tendresse, de pardon, la seule qui sache procurer la vraie joie. Des témoignages qui à travers le partage de divers parcours soulignent le don que représente la famille pour le monde: un chemin privilégié pour une nouvelle annonce de l’Evangile. Pope_Vigil_02“Prions afin que le Synode – invoque le Pape – mette en valeur et propose tout ce qu’il y a de bon, de beau et de saint dans la famille. Qu’il se penche sur les facteurs de fragilisation qui la mettent à l’épreuve: la pauvreté, les guerres, les maladies,les deuils, les relations blessées et défaites d’où surgissent malaises, ressentiments et ruptures. Prions, a continué le pape, “pour un synode qui plutôt que de parler de la famille sache se mettre à son école dans la disponibilité à en reconnaître  toujours davantage la dignité, la consistance et la valeur malgré les nombreuses difficultés et contradictions qui peuvent la marquer”. François a aussi souhaité que vienne en lumière le visage “d’une Eglise qui est mère, capable d’engendrer la vie et attentive à la donner continuellement, à accompagner avec dévouement, tendresse et force morale parce que si nous ne savons pas concilier la compassion avec la justice, nous finissons par être inutilement sévères et profondément injustes”. Quelques fondateurs ou présidents de mouvements sont aussi présents pour porter un regard éclairé sur la famille, chacun selon leur propre charisme: Kiko Argüello du Chemin Néocatéchuménal, Salvatore Martinez du Renouveau de L’Esprit, Maria Voce des Focolari, Julián Carrón de Communion et Libération, Matteo Truffelli de l’Action Catholique Italienne. MariaVoce_vigilia_aMaria Voce, en retraçant le profil de familles décidées à cheminer avec le Ressuscité, a affirmé qu’elles aussi, comme les disciples d’Emmaus, “ sentent brûler dans leur coeur la joie qui caractérise la présence de Jésus et expérimentent ses dons: l’unité avec Dieu et entre elles, la lumière, le courage, l’élan missionnaire”. “ Bien plus, ajoute la Présidente des Focolari, ce sera Jésus présent aux milieu d’elles qui parlera au coeur de tous ceux qu’elles rencontreront et rallumera en eux l’espérance”. “Le Pape – a poursuivi Maria Voce – encourage les familles à prendre l’initiative d’offrir à la communauté les dons qui les caractérisent . Nous voulons nous aussi accuellir ce défi et le réaliser en collaborant avec nos paroisses et les autres mouvements et associations, en particulier pour ce qui est de l’accueil des réfugiés qui frappent à la porte de notre coeur. Aux familles chrétiennes est confié le mandat de la convivialité humaine régénérée par la miséricorde. Elles peuvent montrer à l’humanité la tendresse et la force de l’amour de Dieu et ainsi, comme dit le pape, écrire chaque jour une page d’histoire sainte, non seulement celle qu’on trouve dans les livres, mais celle qui demeure pour toujours dans le coeur du Père”.

Si tu veux la paix, prépare la paix

Si tu veux la paix, prépare la paix

20151003-01La paix résulte d’un projet: un projet de fraternité entre les peuples, de solidarité avec les plus faibles, de respect réciproque. C’est ainsi que l’on peut construire un monde plus juste, c’est ainsi qu’on relègue la guerre au rang d’une pratique barbare qui relève de la face obscure du genre humain. La guerre, Giordani la connaissait bien: il avait été mobilisé lors du premier conflit mondial et médaillé pour avoir été grièvement blessé sur le front autrichien. Mais ce n’est pas seulement l’horreur du sang et de la mort qui doit conduire l’homme à refuser la guerre comme moyen de résolution des problèmes d’ordre international. La guerre peut sembler naturelle à des esprits limités qui considèrent l’homme comme une machine assoiffée de pouvoir et prête à se fracasser contre n’importe quel ennemi pour réaliser ses propres rêves de toute puissance. Mais il n’y a rien de naturel à se procurer mutuellement souffrances, misères et mort. Les guerres ne produisent pas de vainqueurs, mais seulement des vaincus. L’histoire nous l’enseigne et Giordani le démontre: les graves problèmes que chaque guerre laisse sur les champs de bataille sont de loin plus importants que ceux que l’on voulait résoudre en engageant le conflit. C’est donc déjà la raison qui nous suggère de déposer les armes et d’abandonner les sentiments belliqueux pour s’adonner à un travail de pacification. Mais pour ceux qui croient que l’homme est une créature de Dieu, l’offense envers le prochain doit demeurer étrangère à toute action. Comment peut-on plaire à Dieu en portant atteinte à la vie de ses créatures? Plus d’un demi-siècle s’est écoulé depuis que Giordani a écrit les lignes que nous reportons ci-dessous, extraites de “L’inutilité de la guerre” (éditions Città Nuova), et pourtant elles semblent écrites pour notre époque déchirée par des conflits très dangereux. “La guerre est un homicide à grande échelle, revêtu d’une sorte de culte sacré comparable au sacrifice de nos ancêtres au dieu Baal: et cela en raison de la terreur qu’elle engendre, de la rhétorique qui l’accompagne et des intérêts qu’elle implique. Lorsque l’humanité aura progressé spirituellement, la guerre sera reléguée au rang des rites sanglants, des superstitions relevant de la sorcellerie et des pratiques barbares. Elle est à l’humanité ce que la maladie est à la santé, ce que le péché est à l’âme: c’est une destruction et un massacre, elle s’empare du corps et de l’âme, des individus et de la collectivité” “L’histoire confirme la logique chrétienne: la course à l’armement conduit à la peur, à la méfiance, à la guerre. C’est un faux réalisme qui nous fait dire: “Si tu veux la paix, prépare la guerre”. Il suffit d’ouvrir un manuel d’histoire pour voir à quoi conduit l’accumulation d’armes et de munitions. La paix est difficile. Parce que chrétiens, nous ne sommes pas naïfs. Nous voulons la paix et non l’illusion. La paix ne tombera pas du ciel toute faite. C’est une action de longue haleine que nous devons réaliser ensemble. Autrement dit la paix s’obtient avec la paix”. “C’est celui qui a peur qui défend la guerre. On fait la guerre parce qu’on a peur. Celui qui a peur insulte et agresse, par instinct de libération. Il faut du courage – un courage rationnel – pour soutenir la paix”. Alberto Lo Presti L’inutilità della guerra, Città Nuova 2003 (p. 7, 71-72, 83)

Veillée de prière: les familles illuminent le Synode

Veillée de prière: les familles illuminent le Synode

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De 17h à 18h, témoignages des représentants de mouvements ecclésiaux, dont Maria Voce du Mouvement des Focolari

Un moment de prière et de témoignage de foi autour du Pape François et des Pères synodaux, promu par la Conférence des évêques italiens. “Je suis convaincu que dans vos associations, mouvements et communautés nouvelles, on voit beaucoup de belles lumières familiales et je voudrais que, comme des flambeaux, elles illuminent la place St-Pierre le soir de la veillée avec le Pape François, le 3 octobre prochain”, avait déclaré Mgr Galantino, Secrétaire général de la CEI. Il invitait ainsi des représentants d’associations et mouvements ecclésiaux au grand rendez-vous de prière, à la veille de l’ouverture de la XVIe Assemblée générale ordinaire du Synode des Évêques (4-25 octobre), qui aura pour thème “La vocation et la mission de la famille dans l’Église et dans le monde contemporain”. L’initiative veut être une réponse de la population aux nombreux appels du Saint-Père à la prière pour la famille et pour le travail des Pères synodaux. Parmi les témoignages prévus, de 17h à 18h, aussi ceux de représentants de mouvements ecclésiaux, dont Maria Voce, présidente du Mouvement des Focolari, Kiko Argüello, initiateur du Chemin Néocatéchuménal, Julián Carrón, président de Communion et Libération, Salvatore Martinez, président du Renouveau charismatique, Matteo Truffelli, président de l’Action catholique italienne. Livret de la veillée de prière (en italien) Informations générales (en italien)

#SignUpForPeace – Signe l’appel pour la paix

https://www.change.org/p/sign-up-for-a-global-petition-for-peace-now Face au drame humanitaire des réfugiés, les Jeunes pour un Monde Uni des Focolari, en action sur plusieurs fronts, se mobilisent en faisant appel aux organismes internationaux, en s’engageant  personnellement et  ensemble avec tout le Mouvement.

  • Réduire les financements publics destinés aux armements 
  • Œuvrer aux racines des inégalités pour éradiquer la misère
  • Revoir les modèles de gouvernance actuels
  • Adopter un modèle de légalité organisée en opposition aux phénomènes criminels
  • Garantir un niveau d’instruction élémentaire universel

Ce sont les 5 points principaux de l’appel des Jeunes pour un Monde Uni (JPMU) des Focolari, adressé aux Parlements nationaux, au Parlement Européen, aux commissions nationales de l’Unesco et aux Nations Unies. Signe l’appel