Dans le document qui guidera les travaux du Synode sur la Famille qui se tiendra au Vatican du 4 au 25 octobre, on peut lire:”La famille reste encore aujourd’hui, et restera toujours, le pilier fondamental et incontournable de la vie sociale. En elle coexistent de multiples différences à travers lesquelles on tisse des relations, on grandit grâce à la confrontation et à l’accueil réciproque entre générations. C’est précisément ainsi que la famille représente une valeur fondamentale et une ressource indispensable au développement harmonieux de chaque société humaine, comme l’affirme le Concile: “La famille est l’école d’humanité la plus riche […], c’est le fondement de la société” (GS, 52)”. Le rôle important de la famille et des époux est donc mis en lumière. A ce propos Igino Giordani écrit: “Les époux peuvent avoir une mission “explosive”, réformer le monde en donnant au mariage sa valeur première qui est d’engendrer la vie physique mais aussi spirituelle grâce au sacrement: la valeur d’un instrument, le plus adapté, pour redonner une âme à la société, pour relier à nouveau le monde à l’Eglise”. Dans un autre passage Giordani nous explique comment la famille accomplit ce rôle: “La famille ne se replie pas sur elle-même comme dans une petite forteresse, mais elle se répand comme une cellule qui ne peut se développer qu’au contact des frères. En raison de cette communion, qui comporte des devoirs d’apostolat, de charité et de justice envers la société, on saisit l’ampleur que peut avoir l’impact spirituel et social du mariage”. Giordani continue en soulignant comment seule la famille dans sa forme et sa constitution peut engendrer la société et l’Eglise: “ La société nouvelle naît de la famille, comme d’une source à la fois naturelle et sacrée, dont l’Evangile, à travers quelques notations, dégage les caractéristiques humaines et divines. De la famille fondée sur les valeurs chrétiennes, émanent l’Eglise et l’Etat, la cité de Dieu et la cité de l’homme: c’est dans cette double citoyenneté que peut se développer pleinement la vie de l’humanité rachetée” Un lien fondamental unit donc la société et la famille: “Aujourd’hui la société a besoin de la famille pour renaître; sinon elle court à sa propre catastrophe, parce qu’elle ne vit plus selon le précepte de l’amour et de l’unité”. Passages choisis par le Centre Igino GiordaniExtraits de: Igino Giordani, La rivoluzione cristiana Città Nuova Roma, 1969; Igino Giordani, Famiglia, Società, Città Nuova Roma, 1990; Igino Giordani, Lettre, 1967; Igino Giordani, Discours aux Familles Nouvelles 1974.
« Une souffrance que nous rencontrons, sous différents visages, devant nos maisons et nos portes, chaque jour », écrivent Viktoria Bakacsi et Laszlo Vizsolyi, responsables du Mouvement des Focolari en Hongrie, pour exprimer tout ce qu’ils vivent cette période-ci. « Nous avons écouté les paroles du Pape François, et maintenant, nous essayons de comprendre comment les mettre en pratique encore davantage ».« Cela fait des mois – écrivent-ils – que le flux d’immigrants est continu, environ 2000 personnes arrivent tous les jours en Hongrie : des familles avec des enfants, hyper fatigués, désespérés, malades aussi, sans documents et sans rien, avec la ferme volonté de poursuivre vers l’Allemagne ou vers une autre destination. Malgré la confusion, énormément de personnes se bougent et aident : organisations ecclésiales ainsi qu’ associations civiles ». Dans cette situation dramatique, le Mouvement des Focolari en Hongrie se démène aussi : « Nous avons mis en commun des idées et des expériences – continuent Viktoria et Laszlo – et avec le Nonce Alberto Bottari de Castello, nous nous sommes engagés à unir les forces et à agir d’une façon coordonnée afin d’être plus efficaces. Nous sommes en train de travailler avec quelques ordres religieux parmi lesquels les Jésuites qui ont un programme élaboré et des groupes comme la Communauté de Saint Égide qui a non seulement l’organisation et l’expérience mais aussi les experts juridiques. Le travail commun entrepris vise aussi la formation des consciences à l’accueil, que nous avons déjà commencé pendant le camp d’été avec 230 jeunes ». Des membres des Focolari actifs en paroisse vont tous les jours à la Gare Keleti. Un d’entre eux écrit : « Je suis au milieu des réfugiés depuis quasiment deux mois. Nous sommes nombreux à les aider. Il y a beaucoup d’enfants, de personnes désespérées…J’essaie de voir en chacun le visage de Jésus et cela me donne des forces. Eux sont très reconnaissants pour chaque aide, les enfants sont heureux pour chaque petit cadeau qu’on leur donne ». Et une psychologue : « J’essaie de mettre en commun ma profession pour soutenir les nombreux volontaires ». Un prêtre focolarino écrit : « Jeudi passé, nous avions une rencontre pour les prêtres. Après avoir lu la Parole de Vie du mois, nous sommes allés à 6 à la Gare auprès des réfugiés pour les aider ». Une jeune : « Après le camp des Jeunes pour un Monde Uni, nous sommes allés auprès des réfugiés pour nous occuper surtout des enfants. Nous étions une bonne vingtaine. Autour de quelques-uns d’entre nous déguisés en Gibi et Doppiaw, environ 70 jeunes, enfants, familles, se sont ajoutés. Nous avons joué, dessiné et au fur et à mesure que l’atmosphère se détendait, les autres ont aussi commencé à faire différentes danses. Nous avons communiqué de différentes manières – plusieurs ne parlent pas anglais – et beaucoup d’entre eux s’amusaient à nous apprendre l’une ou l’autre parole en arabe. Nous continuons à y aller une fois par semaine ». « Nous nous sommes rendu compte de la difficulté de la communication et du manque d’informations. Une focolarine, en collaboration avec des volontaires du secours de l’Ordre de Malte, s’est engagée à trouver des personnes qui connaissent l’ arabe pour préparer des panneaux explicatifs et pour être interprètes. Nous continuons aussi à Szeged à aider les réfugiés qui arrivent continuellement . En plus des récoltes désormais habituelles, ils ont apporté des caisses extra de fruits. Une d’entre nous qui est policière, va aider tous les jours après son travail dans le camp pour y aider les femmes et les enfants ». « Nous sommes conscients – concluent-ils – que tout ce que nous pouvons faire n’est seulement qu’une goutte dans l’océan…mais nous ne voulons pas qu’elle manque ».
4000 jeunes consacrés, hommes et femmes, en provenance du monde entier, (entre autres de l’Iran, des Philippines, de la Côte d’Ivoire, du Zimbabwe), qui arriveront à Rome du 15 au 19 septembre pour participer à la Rencontre Mondiale des jeunes religieux et religieuses. Un événement organisé par la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique dans le cadre de l’Année dédiée à la Vie consacrée. Evénements ouverts à tous: • Veillée de prière Place St Pierre (15 septembre à 20h30) • Rencontre avec la Pape François au cours de l’Audience générale, mercredi 16 septembre. • Messe à la basilique St Pierre ( 19 septembre à 11h30)
Réduire les financements publics destinés aux armements ; œuvrer aux racines des inégalités pour éradiquer la misère ; revoir les modèles de gouvernance actuels ; adopter un modèle de légalité organisée en opposition aux phénomènes criminels ; garantir un niveau d’instruction élémentaire universel. Ce sont les 5 points principaux de l’appel des Jeunes pour un Monde Uni (JPMU) des Focolari, adressé aux Parlements nationaux, au Parlement Européen, aux commissions nationales de l’Unesco et aux Nations Unies. C’était le 12 mars de cette année, lorsque 350 jeunes représentants de 39 pays, réunis dans la Chambre des Députés du Parlement italien, lançaient ce pressant appel. Paroles qui résonnent ces jours-ci plus actuelles que jamais, face au drame humanitaire qui ne peut plus attendre les réflexions politiques ou les temps des bureaucraties nationales et internationales : « Nous sommes conscients du scenario global actuel constellé de nombreux conflits d’où découlent des phénomènes comme les migrations des peuples qui tentent de fuir la violence, la pauvreté extrême, la faim, et les injustices sociales dont ils sont victimes dans leurs pays. Ces profondes blessures nous concernent directement et nous poussent à chercher des solutions concrètes, pour lesquelles nous voulons nous impliquer personnellement ». « Pour réaliser la fraternité universelle – ajoutent-ils entre autre – la bonne volonté de chacun ne suffit pas : nous sommes convaincus, en effet, qu’ une action de la politique soit nécessaire, prête à intervenir directement sur les causes des conflits et sur les conditions qui génèrent l’inégalité ». Dans l’appel, les jeunes ne dénoncent pas seulement ces causes, mais font des requêtes claires et explicites. Aujourd’hui, tous submergés par l’urgence du drame humanitaire, les JPMU élèvent également la voix pour dire ”Nous voulons la Paix et l’Unité entre les peuples”. Ils invitent à diffuser l’appel en le présentant le plus tôt possible aux institutions internationales, nationales, locales (ONU, UNESCO, Chefs d’États, Parlements, Maires, etc.) et aussi aux leader religieux. Ils choisissent le 11 septembre comme date pour « envahir les réseaux sociaux avec l’Hashtag #OpenYourBorders », lancent des initiatives concrètes qu’ils porteront ensemble de l’avant et s’unissent aux nombreuses initiatives déjà existantes, recueillies dans le United World Project. Sur la page Facebook ‘Dialogue to unlock‘ou à travers l’adresse info@unitedworldproject.orgon peut publier des photos, témoignages, initiatives, vidéos, en faveur de l’accueil de la paix. Ce qui sera récolté peut être envoyé à Caritas local ou sur le compte du secrétariat des Jeunes pour un Monde Uni. Voir la vidéo: #OpenYourBorders #DialogueToUnlock
Le Book Concert est un projet soutenu par la Conférence Episcopale Coréenne. Il est né il y a rois ans dans le but de diffuser la foi à travers la culture et depuis, une fois par mois, une rencontre a lieu à Séoul autour d’écrivains et artistes connus ou débutants. En août dernier le Book Concert a présenté une édition spéciale pour les jeunes: “Toi, moi, nous, réveillons-nous”, pour raviver le message de François adressé à la société coréenne d’aujourd’hui. L’événement, entièrement retransmis par une chaîne de TV catholique, s’est tenu en début de mois dans la célèbre Cathédrale où, en 2014, le Pape avait célébré la messe pour la paix et la réconciliation du Pays. Les principaux invités étaient trois écrivains: Kong Ji-Young, auteure très appréciée des jeunes; le père Jin Seul-Ki, un jeune prêtre écrivain, et Cho Seung-yeon, un jeune spécialiste de la culture mondiale. “Wake up”, tel était le coeur du message du Pape aux jeunes asiatiques réunis en Corée l’an dernier et ce fut aussi celui de cette année: se réveiller et se lever, c’est à dire aller à la rencontre de la société et de nos prochains, en particulier de ceux qui souffrent. Les écrivains ont parlé de leur expérience autour de “Wake up” (réveil personnel), en répondant aux questions des jeunes sur la façon d’affronter et de surpasser au quotidien les difficultés de la vie et de la foi. Un concert donné par les “Third Chair”, suivi d’expériences et d’un échange. Sans oublier la prière pour la paix qui a repris les paroles de Saint François: un profond moment de recueillement. Vingt drapeaux de différents Pays asiatiques ont servi à construire une chorégraphie pour exprimer la fraternité, par delà les vieilles rancoeurs et hostilités entre nations. “J’ai travaillé dans deux “équipes”, celle de la mise en scène et celle de la partie artistique – raconte un des jeunes des Focolari –. Nous avons présenté la prestation préparée à l’occasion de l’Asian Youth Day de l’an dernier qui concluait le Book Concert. Lors de la préparation les difficultés et les tensions n’ont pas manqué, mais nous avons choisi de vivre avant tout dans un climat de compréhension réciproque, y compris entre générations, conscients que cet événement ne pourrait être un don pour tous les jeunes invités que si nous vivions de cette manière”. “Grâce aussi à nos services concrets, parfois passés inaperçus – commente un des jeunes bénévoles – nous avons pu revivre la visite du Pape de l’an dernier et transmettre cette expérience à beaucoup d’autres jeunes”.