Mar 29, 2021 | Non classifié(e)
Très chers tous, Pâques, la plus grande fête de l’année, approche et avec elle la Semaine sainte, très riche des mystères les plus précieux de la vie de Jésus. Ils nous sont rappelés surtout le jeudi, le vendredi et le samedi saints, et le dimanche de la Résurrection. Ils représentent pour nous autant d’aspects centraux de notre spiritualité […] Que devons-nous vivre alors à l’approche de la Semaine sainte et durant ces jours bénis ? Je pense que, si nous vivons la fête de Pâques, ou mieux, si nous laissons vivre le Ressuscité en nous, nous les vivons tous de la meilleure manière. En effet, pour que le Ressuscité resplendisse en nous, nous devons aimer Jésus abandonné et être toujours – comme nous le disons – « au-delà de sa plaie », où la charité est reine. C’est la charité, de plus, qui nous pousse à être le Commandement nouveau vivant ; qui nous pousse à nous approcher de l’Eucharistie […] ; c’est la charité qui nous porte à vivre l’unité avec Dieu et avec les frères. C’est grâce à la charité que chacun de nous peut être, d’une certaine manière, une autre Marie. […] Ainsi, tous ensemble, nous serons réellement ce Peuple de Pâques que quelqu’un a semblé entrevoir dans notre Mouvement[1]
Chiara Lubich
https://vimeo.com/529414986 [1] Cf. « Pour être un peuple de Pâques », Sierre, 24 mars 1994, in Chiara Lubich, Conversazioni in collegamento telefonico, Rome 2019, pp.461-462.
Mar 24, 2021 | Non classifié(e)
C’est le chemin vers les prochaines Journées mondiales de la jeunesse en 2023. Récit d’une jeune femme du mouvement des Focolari qui travaille à la réalisation de l’événement. Les prochaines Journées mondiales de la jeunesse auront lieu à Lisbonne, capitale du Portugal, en 2023, sur le thème « Marie partit en hâte » (Lc 1, 39). La pandémie laisse des questions ouvertes, mais les travaux préparatoires avancent depuis un certain temps. Mariana Vaz Pato, une jeune femme du mouvement des Focolari, fait partie de l’équipe locale qui travaille à la réalisation de l’événement.

la croix des JMJ
La devise des JMJ choisie par le Pape rappelle le « oui » de Marie à Dieu et sa hâte de rejoindre sa cousine Elisabeth, comme le raconte l’Evangile. Qu’est-ce que cela signifie pour les jeunes d’aujourd’hui, surtout en cette période de pandémie ? « Ce thème nous montre, tout d’abord, une action : “Marie partit en hâte”. Nous pouvons comprendre que le pape nous met au défi de sortir de notre zone de confort, de nous lever et d’aller à la rencontre de l’autre. Deuxièmement, nous avons le “oui ” de Marie à Dieu, qui nous sert d’exemple pour dire notre “oui” et partir en mission. Le pape a lancé ce thème en 2019, avant que cette pandémie n’existe. En ce moment, le thème choisi peut sembler contradictoire avec ce que nous vivons, mais il nous dit que la pandémie ne peut être un obstacle pour suivre Dieu, qui rend possible ce qui semble impossible ». Les jeunes du monde entier sont exhortés à s’identifier à Marie. Elle est un modèle élevé : comment peut-elle nous inspirer dans notre vie quotidienne ? « Au Panama, le pape a déclaré que Marie est ” l’influenceuse ” de Dieu et que, dans sa simplicité, elle a dit son ” oui “, devenant ainsi la femme la plus influente de l’histoire. Il est vrai que transformer le monde est une mission ambitieuse, mais Marie a pu le faire grâce à ses vertus. Si nous suivons son exemple, nous sommes sur la bonne voie ».
Où en sont les préparatifs de l’événement ? Combien de jeunes sont attendus ? « Compte tenu des circonstances, il est difficile de faire des prédictions. En octobre, le logo a été lancé, en novembre il y a eu une cérémonie pour présenter le symbole et récemment l’hymne a été créé. Un itinéraire de catéchèse a également été élaboré pour que les JMJ ne soient pas seulement un événement mais un parcours vivant d’approfondissement de la foi. Nous ne savons pas à quoi le monde ressemblera en 2023, mais les équipes travaillent pour faire de cet événement un moment décisif dans la vie des jeunes et pour le renouveau de l’Église et de la société ». Certains jeunes du mouvement des Focolari sont impliqués dans ce travail préparatoire… « L’Église s’organise en comités qui préparent le programme et s’occupent des aspects logistiques. En tant que Mouvement, nous sommes présents dans ces comités avec des jeunes, des focolarini, des couples et des personnes engagées dans le mouvement paroissial par des tâches diverses : de la pastorale des jeunes à la communication avec les communautés locales et le mouvement paroissial au Portugal, et puis la communication avec la zone de l’Europe occidentale et avec les centres des jeunes du Mouvement. Cette expérience est un défi, avec tous les imprévus de notre époque, mais c’est aussi une joie de découvrir la contribution que nous pouvons donner en tant que Mouvement et, surtout, de pouvoir faire ce chemin ensemble avec l’Église ». Claudia Di Lorenzi
Mar 23, 2021 | Non classifié(e)
Malgré les violents affrontements au Myanmar, la communauté des Focolari continue d’apporter son aide à travers l’association “Goutte à goutte” pour témoigner de la fraternité universelle au cœur de la pandémie et de cette révolution. Les focolarini présents dans la région ont effectué un voyage au début du mois de mars : des actions menées dans le respect des normes sanitaires imposées par la Covid dans le Pays. Le Myanmar vit toujours une révolution qui a commencé le 22 février dernier et qui s’appelle “22222”. Ce pays, composé de différents groupes ethniques et riche de beautés naturelles et de matières premières, a connu de 1947 à 2010 la plus longue guerre civile de l’histoire de l’humanité. Parmi les différentes révolutions tentées : celle du 8 août 1988 appelée ” 8888 ” (qui a fait des milliers de morts) et celle de 2007, la révolution ” couleur safran ” en raison du grand nombre de moines bouddhistes qui ont lancé la protestation et qui ont perdu la vie. Lors des affrontements de 1988, des milliers de personnes ont commencé à migrer vers la frontière avec la Thaïlande, plus précisément dans la province de Tak, dans la ville de Mae Sot, puis à Mae Hong Song, et encore plus au sud, vers Kanchanaburi. Aujourd’hui, après 32 ans, il existe toujours neuf camps de réfugiés où des millions de Birmans travaillent en Thaïlande.
Les focolarini présents dans la région depuis 1988 ont commencé à aider de nombreux jeunes qu’ils avaient rencontrés quelques années auparavant à Rangoon et Bassein. « Notre contact avec eux – raconte Luigi Butori, un focolarino qui vit à Ho Chi Min au Vietnam et qui voyage dans ces régions depuis des années – a duré jusqu’à ce que le père Justin Lewin, un prêtre lié au mouvement des Focolari, arrive à Mae Sot pour aider ces personnes qui vivaient non seulement dans les camps de réfugiés, ( le plus célèbre est celui de Mae La qui compte 50 000 personnes) mais aussi dans la ville de Mae Sot, dispersées dans la campagne, autour des usines où ils travaillaient, ou dans les champs de maïs. C’est au début des années 2000 que nous avons lancé de petits projets dans le camp de Mae La et progressivement aussi dans la ville de Mae Sot. L’objectif était de nourrir et d’habiller la population. » Depuis 2011, s’est établi un pont de solidarité a été entre l’Italie et Mae Sot. La communauté des Focolari de Latina, dans le centre de l’Italie, et quelques élèves de l’enseignante Maria Grazia Fabietti, ont commencé à faire quelque chose pour aider les enfants et les personnes vivant aux confins de la Thaïlande et du Myanmar. « À l’occasion du 50e anniversaire de l’un de ces amis italiens, Paolo Magli, des fonds ont été collectés pour aider ces groupes de l’ethnie Karen (une population qui a fui la Birmanie pendant les conflits et qui est obligée de vivre comme réfugiée depuis des années à la frontière entre le Myanmar et la Thaïlande), à la fois dans le camp de réfugiés de Mae La et surtout à l’extérieur – explique Luigi – C’était le début de l’association « Goutte à goutte ». Aujourd’hui, cette action permet d’aider plus de 3 300 personnes dans trois pays d’Asie du Sud-Est et collabore également avec l’association Charis de Singapour pour apporter une aide aux personnes touchées par la pauvreté, la solitude, la maladie et même la pandémie. Le Vietnam, la Thaïlande et le Myanmar représentent pour nous la “possibilité d’aimer concrètement” : il y a là des personnes qui ont connu l’esprit de fraternité universelle et qui, aujourd’hui, font tout pour aider ceux qui sont exclus, marginalisés, rejetés, malades et seuls. »
Ils aident tout le monde au « compte-gouttes » : des personnes issues des ethnies Karen, Bama, Kachin, Thai Yai, ou Xtieng et Hmong au Vietnam, mais aussi des musulmans pauvres qui sont en contact avec le focolare de Bangkok. Début mars, les focolarini se sont rendus à Mae Sot avec une camionnette remplie de denrées alimentaires, de tissus, de jouets et bien d’autres choses encore, comme le montre la vidéo ci-dessous (ces actions ont été menées selon les règles du Covid en vigueur dans le pays). Les dons provenaient de musulmans, de bouddhistes, de chrétiens et de nombreuses personnes en contact avec le focolare. Nous voulons vivre l’une des plus belles pages écrites il y a de nombreuses années par Chiara Lubich, la fondatrice des Focolari: « Seigneur, donne-moi ceux qui sont seuls… J’ai éprouvé dans mon cœur la passion qui envahit le tien pour l’abandon qui submerge le monde entie.» Le dernier projet concerne six mamans abandonnées à Mae Sot et leurs quinze enfants. Nous avons envoyé deux machines à coudre et 15 kg de tissu en coton en vue de confectionner des chemises, des jupes et des pantalons pour ceux qui en ont besoin, explique Luigi, c’est une joie et une fête de voir comment les gens s’entraident. La fraternité universelle est une réalité qui prend racine, jour après jour, et Goutte à goutte en est l’illustration. »
Lorenzo Russo
https://youtu.be/xv5W3hxZInc * Méditation “Seigneur donne-moi tous ceux qui sont seuls”, Chiara Lubich – Septembre 1949
Mar 22, 2021 | Non classifié(e)
Il est facile d’aimer Dieu et les frères lorsqu’on est en bonne santé. Mais, lorsqu’on va mal, aussi physiquement, cela peut devenir un véritable défi. Chiara Lubich propose un programme d’entraînement, afin de bien se préparer, un programme qui prévoit également l’échec. Comme nous le savons tous, un seul mot pourrait suffire à définir notre Idéal : amour. L’amour est toute notre vie. Il est l’âme de notre prière, de notre apostolat, de toutes les réalités de notre existence. L’amour est aussi la santé de notre vie spirituelle individuelle, tout comme l’amour réciproque l’est de notre vie communautaire, en tant que Corps mystique du Christ. Lorsque nous aimons, en effet, nous sommes ce que nous devons être, tout entiers devant Dieu, et peu importe pour cela que nous soyons en possession de toutes nos capacités physiques ou bien touchés par la maladie. Mais il est facile d’aimer Dieu et les frères lorsqu’on est en bonne santé. Cela devient plus difficile quand on est malade. […] [J’aimerais] maintenant me poser, nous poser une question : est-il juste que ceux qui traversent des moments difficiles de leur vie terrestre, vivent avec un tel engagement les épousailles de leur âme avec Jésus abandonné, alors que nous, qui jouissons d’une meilleure santé physique, nous vivions avec médiocrité notre tension à la sainteté ? Devons-nous attendre que Dieu nous envoie des épreuves spéciales, à nous couper le souffle, pour nous décider à l’aimer enfin de tout notre être ? […] Alors […] il n’y a pas de temps à perdre. L’Esprit Saint est dans notre cœur à tous et nous savons ce qu’il nous propose. C’est lui qui nous dit : là, dans telle souffrance ou dans telle fatigue, tu dois aimer Jésus abandonné ; là tu dois le préférer, en choisissant par exemple de vivre l’amour fraternel ; là encore, tu dois le choisir, dans telle réalité de l’Œuvre, de l’Église ou de l’humanité… Nous pouvons décider de l’aimer jour après jour, toujours, […] à 100 %. Et […] redire avant chacune de nos actions : « Pour toi. » Si la perspective d’une vie aussi engagée nous épouvante […], rappelons-nous la recommandation de Jésus : « À chaque jour suffit sa peine » (Mt 6, 34). Occupons-nous donc du visage de Jésus abandonné qui se présente aujourd’hui, dans le moment présent. Demain nous recevrons d’autres grâces. Nous aurons ainsi dans les mains des journées pleines, qui lui seront entièrement consacrées et qui construiront notre sainteté. S’il nous arrive de tomber, de trahir, de nous arrêter, sachons que nous pouvons reconnaître son visage au-delà même de toutes ces circonstances. Chaque soir, lorsque nous revoyons la journée, ou plutôt lorsque Jésus au fond de notre cœur nous demande comment elle s’est passée, que nous puissions répondre : « Bien, à 100 %. » […] Lorsque nous étreignons Jésus Abandonné à 100 %, le Ressuscité brille en nous et parmi nous et rend témoignage. […]
Chiara Lubich
(Liaison téléphonique, Rocca di Papa, 16 janvier 1986) Extrait de : « À 100 % », Chiara Lubich, Sur les pas du Ressuscité, Ed. Nouvelle Cité 1992, p. 69.
Mar 19, 2021 | Non classifié(e)
Dans la banlieue est de Lima, au Pérou, la communauté des Focolari aide les personnes vivant chaque jour dans l’extrême pauvreté, en partageant nourriture, aide matérielle, alphabétisation et expériences de l’Évangile. Huaycán est situé dans la banlieue Est de Lima (Pérou). Sur les 200 000 habitants, 90% sont des immigrés des Andes, fuyant la pauvreté. Ils conservent leurs traditions et leur langue, le quechua, l’ancienne langue des Incas. Sur les sommets des collines, les gens vivent très pauvrement. Le sol de leurs maisons est en terre battue ; ils n’ont qu’une seule pièce (lits à côté de la cuisine), ils manquent d’eau potable, d’électricité, d’égouts…. La plupart d’entre eux sont des vendeurs de rue. Certaines femmes font le ménage et certains hommes sont ouvriers du bâtiment ou ramassent la ferraille. La communauté de Lima a regardé et choisi cette « blessure du Christ » pour l’aimer avec prédilection. « Nous sommes arrivées à Huaycán – se souvient Elsa – en 1998, lorsque Tata, Carmen, Maria, Milagros et moi avons apporté la Parole de Vie à une communauté proche de l’école “Fe y Alegría” des sœurs franciscaines. Puis Elbe, Mario, Lula, Yeri, Fernando et Eury, Cristina… nous ont rejoints. Nous sommes allés sur les hauteurs des collines et avons partagé avec les plus pauvres des pauvres les expériences de l’Evangile. Ils souffraient de maladies, de violence familiale, de promiscuité, de chômage, de drogue, de faim ». « Nous nous sommes assises sur des pierres – dit Elbe -, puis, à mesure que les habitants se sentaient plus en sécurité, ils sortaient leurs chaises. En hiver, ils nous invitaient dans leurs humbles chambres. Nous y avons rencontré Olinda, la cuisinière de l’école, qui a ouvert sa maison pour nous rencontrer. Une belle personne, notre point de repère local. La mort de son fils, puis la sienne soudaine nous ont causé beaucoup de chagrin ».
Pour répondre aux besoins, la communauté de Lima a lancé plusieurs initiatives : aide matérielle, soutien scolaire des enfants, formation et alphabétisation des adultes, soutien psychologique, suivi et soins de santé, vente de vêtements de seconde main. « Chaque année, nous célébrons ensemble Noël et la fête des mères ; nous organisons des excursions et certains participent à la Mariapolis annuelle ». Mario se souvient : « Un couple, après s’être préparé, s’est marié pendant l’une des Mariapolis, en présence de leurs cinq enfants et de leurs proches. Ce fut un événement qui a marqué leur vie, comme celle de beaucoup d’autres qui ont rencontré le Dieu de l’Amour ». « Avec la pandémie – poursuit Cristina – beaucoup ont perdu leur emploi et n’ont pas assez pour nourrir leurs enfants. Nous nous sommes organisés avec certaines familles pour leur procurer la nourriture nécessaire et la distribuer à ceux qui en ont le plus besoin. Une femme a installé un four qui était inutilisé pour cuire du pain. De mars à juin, nous avons distribué 140 paniers de nourriture et 12 720 pains. Nous avons rencontré la communauté la plus pauvre, Granja Verde, qui avait besoin d’une salle à manger pour préparer la nourriture. Nous nous sommes organisés : ils ont offert un lopin de terre et ont posé une dalle en béton. Nous avons fourni à la cuisine les ustensiles nécessaires et un réservoir de 2 500 litres d’eau potable. La salle à manger a été inaugurée le 15 novembre 2020 et a commencé à fonctionner le jour suivant. Aujourd’hui, nous produisons 100 repas par jour. Nous savons, comme nous le rappelle le pape François, que si nous oublions les pauvres, Dieu nous oubliera. Huaycán, le point douloureux du Christ, est notre préféré et est notre grande chance d’obtenir la bénédiction de Dieu ».
Gustavo E. Clariá
Mar 18, 2021 | Non classifié(e)
Considérer “tous les humains comme des frères et des sœurs ” – comme le dit le pape François – nous aide à élargir nos horizons. “Donnez et il vous sera donné” Le père David, du Kenya, raconte : « J’aidais un pauvre garçon réfugié, que j’avais rencontré lors de la mission dans le camp de réfugiés de Kakuma, dans le nord-ouest du Kenya, en payant sa scolarité. Mais au bout d’un certain temps, je n’avais plus d’argent pour assurer ce soutien ; je lui ai donc expliqué cette difficulté et nous nous sommes dit au revoir. Après un certain temps, ce garçon a envoyé un message par le biais des médias sociaux pour demander à nouveau de l’aide : j’ai éprouvé une grande douleur du fait que je ne pouvais pas l’aider. J’ai donc décidé de vendre une vache que j’avais chez mes parents pour payer sa scolarité. Il était très heureux de pouvoir enfin retourner en classe. Dans la nouvelle paroisse où je vis depuis près d’un an, les paroissiens ont décidé de me rendre visite un jour parce qu’ils avaient entendu dire que mon père n’était pas en bonne santé. Parmi les cadeaux qu’ils ont apportés, il y avait trois vaches. Je n’en croyais pas mes yeux : il me semblait que Dieu voulait avant tout me signifier : « Une bonne mesure, serrée, remplie et débordante sera versée dans la poche de votre vêtement. » Père David, Kenya “Pour mes frères du Liban” Après la catastrophe du 4 août 2020 à Beyrouth, au Liban, je me suis demandé ce que je pouvais faire pour aider cette terre déjà si meurtrie. Quelques jours plus tard, c’était mon anniversaire : 40 ans. Ma famille et mes amis voulaient me fêter, même si ce n’était qu’avec un dîner. Je me suis dit : c’est une bonne occasion pour aider le peuple libanais. J’ai donc demandé à tous les invités de ne pas m’offrir de cadeaux mais de contribuer financièrement à mon projet d’aider Beyrouth. A la fin de la soirée, j’ai été surpris de la somme récoltée: un bon 600 euros ! Je n’aurais jamais imaginé recueillir ce montant, d’autant plus qu’il y avait peu d’invités au dîner en raison des restrictions dues à la Covid-19. Ce geste a cependant déclenché une réaction en chaîne chez mes amis : lors de la remise de son diplôme Emilia a affecté les sommes qu’elle à un autre projet, pour son anniversaireFrancesco a décidé de faire une adoption à distance, quant aux enfants du quartier, qui étaient au courant de l’action engagée à l’occasion de mes 40 ans, eux aussi ont envoyé au Liban la recette d’un marché réalisé avec des matériaux recyclés ! Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement… c’est ce en quoi nous croyons toujours fermement lorsque nous recevons et que nous donnons. Ischia (Italie) “D’un simple sandwich peut naître le centuple “ Un jour, j’attendais mon sandwich en faisant la queue; j’avais juste de quoi en acheter un. En sortant du magasin, j’ai vu une dame qui nous regardait tous en train de manger. Je me suis rendu compte qu’elle avait faim et qu’elle attendait qu’on lui offre quelque chose à manger. J’ai pris mon sandwich et je lui ai donné. Je me suis dit que je pourrais toujours me restaurer plus tard. Elle était ravie. Je l’ai ensuite emmenée au magasin de fruits et légumes et j’ai demandé au marchand s’il pouvait lui donner des fruits que je lui paierais le lendemain, car j’étais momentanément sans argent . Le marchand lui a volontiers offert non pas un fruit, mais un sac bien rempli, sans rien demander. J’étais très heureux de voir comment d’ un simple sandwich peut naître le centuple. Mumbai (Inde)
Lorenzo Russo