Déc 31, 2012 | Senza categoria
« Nous sommes dans la période d’un “grand changement d’époque”, de la gestation douloureuse d’un monde nouveau. Mais ce monde a besoin d’une âme : l’amour.
(…) L’amour – je le constate de plus en plus au contact d’individus et de groupes de religions, ethnies et cultures diverses – est inscrit dans l’ADN de tout homme. Il est la force la plus puissante, féconde et sûre qui peut unir l’humanité entière. Mais il exige un revirement total des cœurs, des mentalités, des choix.
Du reste, la nécessité de relire le sens de la réciprocité, un des points fondamentaux des relations internationales, est désormais un sentiment général très répandu.
Le temps est venu où chaque peuple doit dépasser ses propres frontières et regarder au-delà jusqu’à aimer la patrie de l’autre comme la sienne.
Réciprocité entre les peuples : cela signifie alors dépassement des vieilles et nouvelles logiques de développement et de profit, en établissant des relations avec tout le monde, relations inspirées par l’initiative – sans conditions et sans intérêts – de considérer l’autre comme un autre soi-même, part de l’humanité. Sur cette ligne, on pourra prévoir le désarmement, le développement, la coopération.
Une réciprocité verra le jour, réciprocité en mesure de rendre tous les peuples, même les plus pauvres, protagonistes de la vie internationale, dans le partage des pauvretés et des richesses. Non seulement dans les moments de crise mais au quotidien. Identités et potentialités se développeront en les mettant à la disposition des autres peuples, dans le respect et l’échange réciproque.
Alors oui, si, individus et gouvernants, nous faisons notre part, nous pourrons rêver de composer une seule communauté planétaire.
Utopie ? C’est Jésus qui a été le premier à lancer la mondialisation quand il a dit : “Que tous soient un”. Et non seulement : il nous a rendus capables de cet amour qui a en soi, la force de recomposer la famille humaine dans l’unité et la diversité.
Il suffit alors d’ouvrir les yeux : de nombreux “laboratoires” de cette “humanité nouvelle” sont disséminés dans le monde. L’heure est-elle donc venue de les projeter à l’échelle mondiale ? ».
Chiara Lubich
(Extrait de “Il pianeta al bivio”, publié sur Città Nuova le 13 juillet 2001)
Déc 31, 2012 | Focolare Worldwide, Senza categoria

De la Syrie (Alep) : « Le gazole continue à manquer, ou on le trouve à des prix exorbitants, tout comme les bouteilles de gaz (5500 S£ contre les 400 S£ du mois de mars), l’électricité est coupée pendant des jours et cela, en plus du reste, fait que la ville, après le coucher du soleil, sombre dans une obscurité menaçante. Le pain manque également, et nous pouvons l’acquérir – après des heures de queue aux fours – en payant 250 S£ le paquet (en mars, le prix était de 20 S£). L’armée essaie d’en fournir, mais cela ne suffit pas pour satisfaire la demande. Les écoles qui n’accueillent pas les réfugiés continuent les leçons, mais les coupures d’électricité rendent l’étude difficile et très fatigante (les bougies aussi manquent désormais). Certains d’entre nous commencent à tomber malade à cause du froid, sans pouvoir toujours compter sur les médicaments (environ 70 % des industries pharmaceutiques sont concentrées dans la périphérie de la ville et s’en procurer depuis d’autres parties du pays est très difficile à cause des barrages routiers). Dans les hôpitaux, on craint de ne pas pouvoir continuer à assurer les soins et l’oxygène commence à manquer. Aussi les communications téléphoniques sont souvent interrompues. Malgré cela, les gens font preuve d’une grande solidarité. Nous continuons – avec la communauté des Focolari et d’autres – à poursuivre les actions de soutien : la petite école pour sourds-muets a repris le travail dans un quartier plus sûr, dans des locaux mis à disposition par les Pères franciscains. Les familles que nous visitions une à une, avant d’accepter une aide, nous demandaient : “Mais il n’y a pas une famille qui en a plus besoin que nous ?” Rim, qui a un enfant de deux ans, était très préoccupée, parce qu’avec le froid qui commence, le risque de maladie s’aggrave. Lorsqu’elle a reçu l’aide, elle était émue! Cela correspondait exactement au montant que son mari et elle avaient offert peu de semaines auparavant à un collègue qui en avait extrêmement besoin. Ils l’avaient économisé avec difficulté, mais ils s’étaient dits, en le lui donnant : “Dieu pensera à nous !” »

De Cuba (Santiago) : « Le passage de l’ouragan Sandy a provoqué d’innombrables dommages, surtout à Santiago. La reconstruction n’a pas encore commencé, aussi parce que le Gouvernement a été pris au dépourvu. En effet, en raison de la situation géographique de Santiago, qui est entourée par les montagnes, les ouragans arrivent généralement depuis la mer et, trouvant la barrière naturelle des montagnes, passent sans faire de dommages. Dans ce cas, l’ouragan a réussi à entrer et est resté à l’intérieur pendant trois heures (un laps de temps très long), tournant comme un mixeur.
Les dommages subis par les 16 familles touchées proches de nous se montent à environ 42 000 €. L’argent récolté jusqu’alors à travers le projet de l’AMU, mais encore insuffisant, leur a été remis.
Le délai de reconstruction est difficilement estimable, parce qu’il est lié au difficile approvisionnement du matériel, à cause de l’embargo auquel l’île est soumise depuis des années. En général, les matériaux ne sont disponibles que pour une brève période et pas tous ensemble : seul le ciment arrive ou seulement le bois, le fer, etc. Lorsque l’on trouve ce qu’il manque, il faut encore avoir la possibilité économique pour pouvoir acheter avant que le stock s’épuise.
Nous remercions pour les aides reçues et nous continuons à compter sur la solidarité de tous. »
le projet de l’AMU (Associazione Azione per un Mondo Unito):
auprès de la Banquer Popolare Etica, Roma.
Code IBAN: IT16G0501803200000000120434
Code SWIFT/BIC CCRTIT2184D
Raison: projet de Cuba: La mia casa è la tua casa
Raison: projet de Syrie
Déc 12, 2012 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Je m’appelle Willie et je viens de Torreón, au Mexique. Je vous raconte ce qui se passe en ce moment dans mon pays. La violence s’est emparée du Mexique en raison du trafic de drogue : la peur, la haine et la méfiance ont investi beaucoup de nos villes. Des guerres ont éclaté entre bandes rivales afin de prendre le pouvoir sur un territoire donné, provocant des massacres de nombreux jeunes innocents dans des bars, des discothèques et dans d’autres lieux publics. Des familles menacées ont été contraintes à se cacher ou à fuir dans d’autres villes ; L’un des jeunes assassinés était mon cousin Mauricio qui, de retour de l’inauguration d’un bar a été tué par d’autres jeunes appartenant à un groupe de « narco » qui ont tiré sur la foule. Le coup a été très dur pour moi. J’ai ressenti confusion et colère. Deux jours plus tard, nous nous trouvions en famille quand un parent est arrivé, satisfait parce que justice avait été faite : ils avaient trouvé les corps de 10 jeunes, présumés coupables du massacre. J’ai expérimenté une souffrance encore plus grande : c’était clair que la situation ne pouvait pas être résolue par la vengeance et la haine. Je pouvais choisir entre commencer à haïr et continuer à aimer. Mais c’était clair que, moi aussi, je pouvais leur pardonner. Je voulais moi aussi faire ma part et même si je ne pouvais plus avoir mon cousin à côté de moi, je pouvais continuer à aimer tous ceux qui étaient proches de moi. Avec mon groupe d’amis, nous avons continué avec une force et une décision plus grandes, les activités avec les Jeunes pour un Monde Uni, pour répandre l’amour de mille façons, avec la certitude, qu’ensemble, on peut freiner la violence et rendre à notre pays cette atmosphère de paix et d’hospitalité qui a toujours caractérisé notre peuple mexicain. Nous avons ainsi continué à réaliser des activités pour créer l’unité dans nos localités. Le premier rendez-vous fut une fête, « la fête de l’amitié », qui voulait justement susciter des rapports nouveaux. Grâce aux fonds recueillis, nous avons aidé un jeune qui est resté paralysé à la suite d’un accident. Après cela, nous avons décidé de faire davantage et nous sommes allés dans un stade de foot pour distribuer des décalcomanies et des affiches avec ce message : « La paix naît de l’Amour ». Toujours à Torreón, nous avons réalisé des activités pour la Semaine Monde Uni avec les jeunes, mais nous sommes persuadés que ce sont surtout les petits gestes de paix quotidiens qui génèrent en silence un climat de fraternité ici et partout. Genfest 2012
Déc 10, 2012 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Avec des sections dynamiques et un design pratique, le nouveau site web de la Mariapolis Lia, la cité-pilote du Mouvement des Focolari en pleine pampa argentine, se présente complètement remodelé. La nouvelle présentation permet à l’internaute d’être informé sur ce qu’il se passe dans la cité-pilote, sur les programmes et les différentes activités. La galerie photo, constamment actualisée, permet de visiter virtuellement les différents lieux de la Mariapolis. À travers le menu de navigation, il est possible de connaître les origines de la cité-pilote, les différentes écoles qui accueillent ceux qui viennent pour expérimenter la vie de l’Évangile 24 heures sur 24, mais aussi les ateliers de travail, les logements et le projet d’Économie de Communion qui se développe dans le Pôle “Solidaridad”.
Une rubrique est consacrée aux nombreux groupes qui se rendent à la cité-pilote durant l’année, avec photos, impressions et témoignages laissés après avoir vécu, durant les jours passés avec ses habitants, la loi de l’amour réciproque.
En avril dernier, une équipe audiovisuelle des Focolari (Centro Santa Chiara) a réalisé une vidéo documentaire de la cité-pilote, dans laquelle sont montrés le développement et les nombreuses activités de la Mariapolis Lia. Elle est riche en interviews des habitants, parmi lesquels de nombreux jeunes de différents pays qui y passent des périodes plus ou moins longues. Le documentaire est accompagné d’un dépliant photo et d’une brochure qui explique de manière approfondie ce « miracle accompli en pleine pampa argentine ».
Nov 20, 2012 | Cultura, Focolari nel Mondo, Senza categoria
Elle aborde la place des femmes dans la société et dans l’Église et n’esquive aucune question, pas même les plus délicates. Ainsi ses réponses vont-elles des problèmes de l’Église catholique en matière de pédophilie, de pouvoir et d’inculturation, aux défis de la mondialisation, du dialogue avec les fidèles des autres religions jusqu’à l’accueil des critiques adressées aux Focolari, de la présence de musulmans dans le Mouvement jusqu’à sa dimension volontairement laïque…
Contact livre : Muriel Fleury
courriel : muriel.fleury@nouvellecite.fr ; Tél. : 01 75 59 26 04
>> Présentation du livre à la Presse à l’occasion des Semaines Sociales, le samedi 24 novembre à 12 h 45, au Parc Floral de Paris. Puis à 17 h, Maria Voce interviendra sur le thème « Hommes et femmes en Église »
Nov 8, 2012 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Les enfants écoutent avec grande attention les explications de Pietro, alors qu’ils vivent leur jour d’école dans une salle où il n’y a ni pupitres ni tableau noir. C’est la nature qui fait la classe. De nombreux écoliers passent à la Fattoria Loppiano, où l’on apprend à cultiver l’amour pour les plantes et les animaux.
Pietro Isolan est un jeune ingénieur agronome, qui travaille dur depuis 18 ans à la Fattoria Loppiano : « C’était aussi la crise économique qui nous a poussés à chercher de nouvelles idées pour donner un futur à l’entreprise. Une de ces idées est la “ferme didactique”, un projet qui offre aux enfants, comme aux étudiants d’écoles techniques et professionnelles, un laboratoire à ciel ouvert, avec un espace consacré à l’élevage et au jardin potager de l’entreprise. L’objectif est de faire expérimenter sur le terrain une méthode de production, en connaissant la diversité des espèces animales et végétales, en offrant notre expérience dont le centre est le respect de la personne et de l’environnement ».
L’offre didactique présente différents modules, adaptables aux exigences des écoles, qui prévoient également des parcours à étapes tout au long de l’année.
À la base de ce nouveau développement, il y a une expérience personnelle que Pietro a partagée avec les autres collègues de l’entreprise, en faisant d’une possible fragilité un point fort pour tous : « Après de nombreuses années de travail, suite à une crise spirituelle et personnelle, je me suis aperçu que je possédais une certaine expérience pour donner une contribution à l’entreprise, mais il me manquait des compétences, et peut-être, en cas de besoin, je n’aurais pas su me procurer de quoi nourrir ma famille ».
Pietro raconte une profonde recherche personnelle, dans le rapport avec la nature, découverte comme manifestation de la création de Dieu, a trouvé sa source. Une recherche spirituelle qui a amené le jeune ingénieur à approfondir les secrets de la “permaculture” (l’utilisation durable de la terre) et de différentes techniques qui visent à l’obtention de productions agricoles, mais aussi à la conservation de l’agro-écosystème. Une agriculture donc “durable”, adaptée à la philosophie de production de la ferme, depuis toujours attentive à ces valeurs : « C’est ainsi qu’est né un jardin potager complètement durable, qui est travaillé de façon à enrichir l’écosystème agricole et qui a été implanté et entretenu avec les enfants qui sont passés ces premières années. Aujourd’hui, nous cultivons des légumes de saison et élevons quelques animaux de basse-cour ».
Aussi dans ce dernier développement de la ferme de Loppiano, il est possible de retrouver la racine commune qui a animé chaque étape accomplie ces années : chercher des rapports de fraternité, des rapports sincères pour les personnes, mais aussi pour l’environnement : « Je suis en effet convaincu – conclut Pietro – que, comme dans la nature tout est lié, aussi dans les rapports entre individus et dans les rapports entre institutions, il est possible de créer des synergies et des liens qui augmentent de façon exponentielle l’efficacité et la diffusion de ces bonnes pratiques. À la fin, il me semble avoir entre les mains la réalisation d’une phrase que j’ai lue il y a quelque temps et qui m’a beaucoup touché… Ton vrai travail est créer la beauté, ta vraie action sociale est créer la conscience ».
Par Paolo Balduzzi (Fin Ve partie… continue)