Photo: Nitin Dhumal
Unité, parole divine. Si Dieu prononçait cette parole et si les hommes la mettaient en pratique dans les applications les plus diverses, le monde s’arrêterait d’un coup, et, comme une cassette que l’on rembobine, retournerait à son point de départ. Nous verrions d’innombrables personnes rebrousser chemin sur la route large qui conduit à la perdition, se convertir et s’engager dans la voie étroite… Nous verrions les familles se reconstituer, que les disputes avaient divisées, que les incompréhensions et la haine avaient transies, que le divorce avait anéanties. Et les enfants naîtraient dans un climat d’amour, humain et divin, qui favoriserait l’épanouissement d’hommes nouveaux pour un avenir plus chrétien.
Les usines, si souvent concentrations d’esclaves du travail dans une atmosphère d’ennui, voire de révolte, deviendraient des havres de paix, où chacun accomplirait sa tâche pour le bien de tous. Les écoles briseraient le carcan des sciences qui passent et feraient de la connaissance un tremplin pour atteindre les vérités éternelles. Jour après jour, professeurs et élèves verraient s’éclairer les mystères à partir de simples formules, des lois physiques, des nombres eux-mêmes.
Les parlements se transformeraient en espaces de dialogue, où les députés prendraient à cœur le bien commun plus que leur propre parti, et n’induiraient en erreur ni leurs concitoyens ni les nations étrangères.
Nous verrions donc le monde devenir meilleur, le ciel descendre par enchantement sur le terre et l’harmonie de la création servir d’écrin à la concorde des hommes. C’est un rêve ! Cela semble un rêve !
Et pourtant tu n’as pas demandé moins quand tu priais le Père : « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel » (Mt, 6, 10) ».
Chiara Lubich Source: Chiara Lubich,
L’unità, textes choisis par Donato Falmi et Florence Gillet, Città Nuova 2015, première publication dans
Frammenti (Chiara Lubich), Città Nuova Roma (1963) 1992, p. 53-54
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