Mouvement des Focolari

“Créer l’égalité pour susciter la paix”

Déc 31, 2018

A l'occasion de la 52ème Journée Mondiale de la Paix, et pour soutenir le message du Pape "La bonne politique est au service de la paix", nous proposons un extrait de Chiara Lubich de 2002: elle intervient au Colisée (Rome), lors d'une rencontre avec les Juniors pour l'unité du Mouvement des Focolari. Quelle est la clé de la promotion de la paix? Vivre la Règle d'or pour construire une fraternité universelle.

A l’occasion de la 52ème Journée Mondiale de la Paix, et pour soutenir le message du Pape “La bonne politique est au service de la paix”, nous proposons un extrait de Chiara Lubich de 2002: elle intervient au Colisée (Rome), lors d’une rencontre avec les Juniors pour l’unité du Mouvement des Focolari. Quelle est la clé de la promotion de la paix? Vivre la Règle d’or pour construire une fraternité universelle. https://vimeo.com/148631350 […] La paix. Est-ce d’actualité aujourd’hui ? Oui, tout à fait, et sans doute plus que jamais. En effet, des dizaines de guerres sont en cours sur notre planète, mais il y a plus grave : la paix est menacée de façon plus sournoise qu’avant. […] La situation est donc grave. Dans de telles conditions, les forces humaines ne peuvent suffire à affronter un si grave danger. Il y faut les forces du Bien avec un B majuscule. Or le Bien – vous le savez tous – c’est Dieu lui-même ainsi que tout ce qui prend sa source en Lui : c’est la sphère spirituelle, ce sont les grandes valeurs, l’amour vrai, la prière. […] Mais la paix est aujourd’hui un bien si précieux que nous devons tous, jeunes et adultes – que nous ayons des postes de responsabilité ou soyons de simples citoyens – nous engager à la sauvegarder […] Naturellement, pour savoir comment nous comporter, il faut connaître à fond les causes profondes de la dramatique situation actuelle. Vous savez que la Justice ne règne pas vraiment dans notre monde où des pays riches en côtoient d’autres très pauvres. Dieu a sur l’humanité un projet bien différent : Il désire que tous soient frères, qu’ils soient une seule grande famille autour d’un seul Père. […] Comment rétablir l’égalité, comment susciter une certaine communion des biens ? Les biens ne circulent pas tant que les coeurs ne sont pas mis en branle. Il faut répandre l’amour, l’amour réciproque qui engendre la fraternité. Il faut envahir le monde d’amour ! Et commencer par l’exiger de nous-mêmes. Vous aussi, juniors. Quelques-uns d’entre vous pourraient me demander : l’amour, le fait de nous aimer, estce dans la ligne de ce que nos cultures religieuses nous ont transmis ? Oui, tout à fait. Si vous cherchez dans vos Livres Saints, vous y trouverez certainement ce que l’on appelle la « Règle d’or ». Dans le christianisme, elle s’énonce ainsi : « Fais aux autres ce que tu voudrais qu’on te fasse » (cf. Lc 6,31). Dans le judaïsme : « Ce que tu n’aimes pas, ne le fais à personne » (Tb 4,15). Dans l’Islam : « Aucun de vous n’aura vraiment la foi s’il ne désire pour son prochain ce qu’il désire pour lui-même. »3. Dans l’hindouisme : « Ne fais pas aux autres ce qui te causerait de la souffrance si on te le faisait »4. En d’autres termes, ces phrases veulent toutes dire : respecte et aime ton prochain. Et toi, junior musulman, aime ; et toi, chrétien, aime ; et toi, hindou, aime et vous parviendrez certainement à vous aimer réciproquement. Et étendez cet amour au plus grand nombre. C’est ainsi que se composera une portion de fraternité universelle. […] Aimer : c’est le secret, l’un des secrets de la paix aujourd’hui. Mais il faut aimer d’un amour d’une certaine qualité. Il ne s’agit pas de l’amour qui se limite à la famille ou aux amis, mais d’un amour qui s’adresse à tous, sympathiques ou antipathiques, pauvres ou riches, petits ou grands, compatriotes ou pas, amis ou ennemis. Bref, tous. C’est également un amour qui aime en premier, en prenant l’initiative, sans attendre d’être aimés. Et c’est un amour qui ne s’exprime pas seulement par des mots, mais concrètement, par des faits ; et c’est un amour réciproque. […] Si vous agissez ainsi, si nous agissons tous ainsi, la fraternité universelle s’élargira, la solidarité grandira, les biens seront mieux distribués et un arc-en-ciel de paix resplendira dans le monde, ce monde qui, d’ici quelques années, sera entre vos mains. Chiara Lubich (TÉLÉRÉUNION CH – 5 décembre 2015)

___

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

S'abonner à la lettre d'information

Mot du jour

Articles connexes

10 ans après Laudato Si’, le “projet Amazonie”

10 ans après Laudato Si’, le “projet Amazonie”

Le 24 mai marque les 10 ans de la publication de l’encyclique Laudato Si’ du Pape François. Un moment de célébration, pour vérifier ce qui a été fait et pour le reprendre et le faire connaître à ceux qui en ignorent encore le contenu. Conscients qu’« il n’y aura pas de nouvelle relation avec la nature sans un nouvel être humain nouveau » (LS, 118), nous présentons le « Projet Amazonie », tel que raconté par deux jeunes Brésiliens lors du Genfest 2024 qui s’est tenu à Aparecida, au Brésil.

Bruxelles : 75 ans après la déclaration Schuman

Bruxelles : 75 ans après la déclaration Schuman

Accompagner l’Europe dans la réalisation de sa vocation. 75 ans après la Déclaration Schuman, au siège du Parlement européen à Bruxelles, un panel d’experts, de représentants de divers Mouvements chrétiens et de jeunes militants ont donné voix à la vision de l’unité européenne comme instrument de paix. Une rencontre organisée par Ensemble pour l’Europe et par des parlementaires européens.

Le Concile de Nicée : une page historique et actuelle de la vie de l’Église

Le Concile de Nicée : une page historique et actuelle de la vie de l’Église

Le 20 mai – date mentionnée par la majorité des historiens – il y a 1700 ans, débutait le premier concile œcuménique de l’Église. C’était en l’an 325, à Nicée, l’actuelle Iznik, en Turquie, aujourd’hui une petite ville située à 140 km au sud d’Istanbul, entourée des ruines d’une forteresse qui témoigne encore de cette époque.