Mouvement des Focolari

Économie de communion en Afrique : espoir d’un avenir

Fév 3, 2011

À Nairobi (Kenya), conclusion de la conférence internationale sur l’économie de communion et de l’école ÉdeC panafricaine

« Un vrai développement pour l’Afrique doit sous-entendre la spiritualité de communion, le souci des autres et la solidarité envers les nécessiteux », a affirmé le vice-président de la CUEA, le Pr. Maviiri, en ouverture. « Les idées novatrices présentées au cours de cette conférence suscitent de grandes espérances et offrent de grandes opportunités de développement humain, dans un continent où environ 60% de la population continue de vivre sous le seuil de pauvreté », a conclu Kiflemariam Abraham, professeur de la même université. Le nonce apostolique du Kenya, l’archevêque Paul Alain Lebeaupin, était également présent. « Je suis très heureux que le mouvement des Focolari ait pu délivrer ce message de l’ÉdeC, que le Pape apprécie beaucoup », a-t-il déclaré.

Les défis que l’Afrique doit relever ont été abordés avec une rationalité lucide par Geneviève A. Sanze, experte en éthique des affaires et en développement durable.

L’accent a été mis sur les expériences concrètes d’entrepreneurs et économistes du monde entier. Par exemple, celle de Teresa Ganzon, administrateur délégué de Banko Kabayan (Philippines) dans le secteur de la micro-finance, une réalité qui éveille beaucoup d’intérêt en Afrique, ou de John Mundell, des États-Unis, président de Mundell & Associates, qui évolue quotidiennement dans un environnement fortement compétitif.

Au cours des jours précédents, du 23 au 25 janvier, la « mariapolis Piero », cité-pilote des Focolari située à Kalimoni (Nairobi), a accueilli la première « Economy of Communion School » pour les jeunes se destinant à devenir entrepreneurs et dont la plupart venaient d’Afrique. « C’est un des événements les plus intenses que j’aie vécus avec l’ÉdeC », a affirmé le Pr. Bruni en concluant son intervention. Citons quelques-uns des résultats de l’école panafricaine :

–          Elle a jeté les bases du futur pôle industriel à la mariapolis Piero, qui compte déjà 15 associés et a obtenu ses premiers fonds. Les pôles d’entreprises figurent parmi les éléments fondamentaux pour l’intuition sur l’ÉdeC. Ils sont construits près des cités pilotes du mouvement, afin que l’esprit du projet reste toujours vivant. Il s’agit d’une concentration d’entreprises, d’un laboratoire visible et d’un point de référence, idéal mais aussi opérationnel, pour les autres entreprises de l’ÉdeC. Actuellement, il existe 7 pôles : en Argentine, en Italie, au Brésil (2), en Croatie, en Belgique et au Portugal, et 3 pôles sont en cours de réalisation : au Brésil (Benevides, État de Pará), aux Philippines et en Allemagne.

–          Une dizaine d’entrepreneurs africains ont adhéré à l’Économie de communion avec leur entreprise.

–          Des projets concrets ont vu le jour. Par exemple, le Bangco Kabayan est entré au Burundi comme partenaire dans le cadre d’un programme de microcrédit et a ainsi débuté ses activités hors des Philippines.

« Ici, les gens veulent vivre », déclare Luigino Bruni, le coordinateur, au terme de cette école. « J’ai été touché de voir combien les jeunes ici aiment étudier. Pour eux, intégrer une université, c’est l’entreprise de leur vie, parce que c’est synonyme d’avenir. On voit des jeunes étudier la nuit à la lumière des lampadaires parce qu’ils n’ont pas tous l’électricité chez eux… Sans ce désir et cette soif d’avenir, notre mouvement ne peut pas grandir. »

Site de l’Économie de communion (francophone) : www.economie-de-communion.org

Voir une vidéo de l’événement : http://vimeo.com/19533079

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