Mouvement des Focolari

Environnement et Droits

Nov 12, 2015

Avocats, magistrats, chercheurs et étudiants en droit face au thème brûlant du droit environnemental, du 13 au 15 novembre à Castel Gandolfo. On en parle avec Adriana Cosseddu, docteur en Droit pénal et coordinatrice de Communion et Droit, à la source de l’événement.

congresso CeD 13-15 nov 2015 italiano def_Page_1Environnement et Droits : un thème de grande actualité, à quelques mois après la parution de Laudato Si’, l’encyclique du pape François sur l’environnement, et à la veille de la COP 21, la conférence ONU à Paris sur les changements climatiques. Comment est née l’idée ? C’est un projet sur lequel nous travaillons depuis deux ans, qui tombe à un moment vraiment favorable pour l’attention à l’environnement. Le congrès, intitulé « Environnement et “Droits” entre responsabilité et participation », naît de l’expérience partagée avec un magistrat engagé depuis des années dans des procès d’où émergent les conséquences tragiques et néfastes dues à l’utilisation irresponsable des ressources naturelles. Sachant que le réseau de Communion et Droit s’étend sur le monde entier, il y a trouvé la possibilité de faire connaître et partager difficultés et problèmes, même dans les pays les plus éloignés et oubliés. De ce face-à-face est née l’idée de faire quelque chose qui puisse être une réponse positive globale ». Le programme permet aux jeunes de se sentir fortement engagés. Quel parcours avez-vous suivi ? « Il s’agit du résultat d’une rencontre que nous avons eue durant le Séminaire international à Castel Gandolfo, en Italie (mars 2014) entre chercheurs et étudiants d’Europe, Afrique et Brésil et la Summer School à Abrigada, au Portugal (juillet 2014) entre jeunes européens et africains. Ces derniers ont approfondi le thème de l’environnement dans la perspective de la responsabilité et de la participation, et ils se sont engagés à continuer la recherche jusqu’au Congrès, programmé pour les 13-15 novembre prochains ». Les participants sont arrivés des 4 continents, et représentaient 21 pays. Un champ international donc, d’où l’on peut analyser les lois en vigueur en matière environnementale, mais dans quel but ? « Nous voudrions mettre en lumière le concept de relation qui est constitutif de la personne. Notre manière d’être avec les autres, dans une relation pleine d’attention, exige responsabilité dans nos rapports autant avec l’autre qu’avec la nature. S’ils sont vécus de cette manière, ces rapports nous permettent de cueillir aussi les relations d’Amour qui soutiennent le créé. Un autre but est celui de renforcer le concept de participation dans l’activité législative. Pendant le congrès on prendra en compte la proposition d’une loi populaire qui va dans cette direction. La proposition part d’une loi régionale sicilienne régissant le territoire de Pachino qui a mis en évidence le contraste entre la « procédure législative » et le « pouvoir participatif ». Pratiquement la communication avec les sujets intéressés assume un rôle fondamental pour que ceux-ci puissent évaluer les propositions de loi et les règlements en cours ». “ Nous voulons en plus donner la parole à des pays différents et distants les uns des autres, souvent oubliés ou dont on ne parle que s’ils sont dans des situations dramatiques, comme par exemple la République Centrafricaine. On en parlera non seulement dans une approche théorique, mais avec des histoires vraies et des témoignages : des enquêtes sur les effets néfastes sur le milieu pour faire ce qui est interdit, des ‘alt’ aux pouvoirs forts dans les appareils étatiques, le problème de la déforestation et la désertification en Afrique sub-saharienne… » C’est aussi un congrès où l’approche est interdisciplinaire. Parmi les participants par exemple, EcoOne, qui est un réseau de chercheurs dans le domaine de l’environnement et l’écologie depuis des années attentif à exprimer ce que pensent les Focolari sur l’environnement… « Des chercheurs en écologie, en physique de l’environnement, mais aussi des économistes, des pédagogues, politologues, architectes, seront présents avec nous. Avec eux, en particulier au cours de la table ronde du dimanche matin, la réflexion portera sur la perspective d’une vision unitaire qui puisse recomposer les deux termes : homme et nature. Durant la dernière session la présidente des Focolari, Maria Voce, avocate, interviendra. Elle a été une des initiatrices de Communion et Droit, le réseau de chercheurs, étudiants et opérateurs dans le droit, né en 2001 à partir d’une intuition de Chiara Lubich. CeD, en résumé, développe et met ensemble les initiatives les plus variées pour élaborer et diffuser une nouvelle culture fondée sur la relation en tant que catégorie juridique, mais aussi clé des rapports entre les opérateurs du droit. Communiqué de presse

___

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

S'abonner à la lettre d'information

Mot du jour

Articles connexes

10 ans après Laudato Si’, le “projet Amazonie”

10 ans après Laudato Si’, le “projet Amazonie”

Le 24 mai marque les 10 ans de la publication de l’encyclique Laudato Si’ du Pape François. Un moment de célébration, pour vérifier ce qui a été fait et pour le reprendre et le faire connaître à ceux qui en ignorent encore le contenu. Conscients qu’« il n’y aura pas de nouvelle relation avec la nature sans un nouvel être humain nouveau » (LS, 118), nous présentons le « Projet Amazonie », tel que raconté par deux jeunes Brésiliens lors du Genfest 2024 qui s’est tenu à Aparecida, au Brésil.

Bruxelles : 75 ans après la déclaration Schuman

Bruxelles : 75 ans après la déclaration Schuman

Accompagner l’Europe dans la réalisation de sa vocation. 75 ans après la Déclaration Schuman, au siège du Parlement européen à Bruxelles, un panel d’experts, de représentants de divers Mouvements chrétiens et de jeunes militants ont donné voix à la vision de l’unité européenne comme instrument de paix. Une rencontre organisée par Ensemble pour l’Europe et par des parlementaires européens.

Le Concile de Nicée : une page historique et actuelle de la vie de l’Église

Le Concile de Nicée : une page historique et actuelle de la vie de l’Église

Le 20 mai – date mentionnée par la majorité des historiens – il y a 1700 ans, débutait le premier concile œcuménique de l’Église. C’était en l’an 325, à Nicée, l’actuelle Iznik, en Turquie, aujourd’hui une petite ville située à 140 km au sud d’Istanbul, entourée des ruines d’une forteresse qui témoigne encore de cette époque.