Mouvement des Focolari

La vie, une recherche de l’harmonie divine

Fév 21, 2014

Ce texte d’Igino Giordani est une invitation à nous laisser toucher par l’Eternel, à rechercher les réalités d’en haut. Pour cela une condition est nécessaire : faire grandir notre amour.

Notre expérience sur terre s’inscrit continuellement dans nos relations avec les autres. Quand on est en contact avec les enfants, on voit que de leurs yeux émane une lumière qui vient d’ailleurs. On rencontre aussi des personnes  sincèrement engagées au service de l’humanité ou des travailleurs très justes et honnêtes, capables de diffuser autour d’eux un climat qui  élève au-dessus des contingences matérielles.

La nature humaine est à la recherche, inconsciemment peut-être, du divin. Mais on a besoin de le trouver et cela demande qu’on s’y applique. Qui cherche trouve. Toute notre existence, faite de hauts et de bas, de joies et de peines,  d’expériences en tout genre,  aspire vers ce bien que nous appelons Dieu, même si nous ne nous en rendons pas compte.

Inversement, si nous nous en apercevons, autrement dit si nous valorisons chaque événement pour scruter le mystère de l’existence, nous trouvons Dieu et en lui la paix et la compréhension des choses. La révélation de Dieu à l’âme  ressemble à l’éducation que les parents donnent à leurs enfants, elle est faite de caresses et de réprimandes, de sourires et de larmes. C’est ainsi que le Père Eternel agit avec nous. Notre intimité avec Lui grandit au fur et à mesure des purifications. On Le sent pour autant qu’on l’aime. Le Seigneur a dit : « Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu » (Mt. 5, 8). Pour entrer dans cet amour qui rend Dieu manifeste, la pureté de cœur est donc requise.

Ceux dont  le cœur est ainsi  perçoivent le monde comme traversé par un souffle qui donne vie à l’âme, tout en lui offrant simultanément la poésie et l’art, le savoir et la santé, la victoire sur le mal, l’effusion des sentiments, la conscience d’une vitalité plus grande que les galaxies. Nous ne nous en rendons peut-être pas compte, mais ce souffle correspond  presque à celui de l’Eternel, qui produit cellules et  planètes, sentiments et raisonnements, qui donne joie à l’enfant et paix au vieillard.

L’homme libre, au cœur pur, se trouve ainsi entraîné par un courant d’amour sans limites qui ne laisse personne de côté. Dieu accueille tous les hommes, il les veut tous parce qu’ils sont tous ses enfants, il faut pour cela vaincre les obstacles que l’on peut vite surmonter si nous aimons. – C’est à ce signe  que le  monde reconnaîtra que vous êtes mes disciples : si vous vous aimez les uns les autres – c’est le commandement qui plaisait le plus à Beethoven : il concentre presque en lui l’harmonie divine de l’univers. Certes des dissensions surgissent constamment entre les hommes, mais le Christ nous enseigne d’abord la concorde, puis il nous demande de mettre fin à la spirale des offenses et des vengeances, et de rétablir le circuit de la communion moyennant le pardon. Pardonner aux hommes qui nous ont fait du mal c’est accomplir le bien, c’est faire un don à Dieu qui nous aime. Cela veut dire que vivre c’est aimer et qu’aimer c’est comprendre.

Igino Giordani, extrait de  L’unico amore, Città Nuova, 1974

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