Aujourd’hui on parle de l’Amazonie surtout en raison du scandale de sa déforestation et aussi de l’exploitation de ses innombrables ressources par des politiques et des économistes sans scrupules. Mais peu de gens connaissent les problèmes des communautés qui vivent sur les rives de l’immense fleuve qui porte le même nom et qui est si précieux pour notre planète malade. Les difficultés pour assurer une quelconque forme d’assistance sanitaire sont énormes. Par exemple à Óbidos (presque 50000 habitants), l’unique hôpital de la ville, tenu par le Tiers Ordre Franciscain, dispose d’un seul médecin pour faire face aux urgences, tandis que pour consulter un spécialiste il faut se rendre à Santarém, à 6h de navigation. La Conférence épiscopale brésilienne (CNBB), qui voit non sans inquiétude cette population profondément religieuse privée d’assistance spirituelle, encourage les réponses concrètes. Son appel qui a réveillé l’intérêt de centaines de personnes des Focolari (jeunes et adultes venant de tout le Pays), et qui par ailleurs, depuis 2005 sont en train de faire vivre le « Projet Amazonie ». Chaque année, au cours des vacances, elles se mettent en route pour aller visiter les diverses communautés de la région qui borde le fleuve. Ce sont des professionnels de la santé, mais aussi des personnes sans qualification particulière, qui viennent écouter les problèmes des gens, soigner les malades, jouer avec les enfants : un témoignage tacite, mais explicitement axé sur l’Evangile vécu. Au cours de ce mois de juillet, des missions de ce type se déroulent dans trois localités différentes : Óbidos (Pará), Magnificat (Maranhão) et Barreirinha (Amazonas). 22 bénévoles se sont rendus à Bidos, dont quatre médecins, un dentiste, une physiothérapeute et un étudiant en médecine. Grâce au soutien logistique des habitants et de la préfecture, ils ont réussi, au cours des sept jours de leur infatigable permanence sur les lieux, à visiter sept communautés, en prenant en charge un total de plus de 1000 personnes. Ils ont été de maison en maison, hébergés de nuit grâce à la générosité des gens, qui n’ont pas hésité à les seconder et à leur donner un coup de main, créant ainsi un climat de grande fraternité entre tous. Et au moment de se séparer, se répétait chaque fois la même scène : personne ne voulait croire que le lendemain les « missionnaires » seraient partis pour visiter une autre communauté, et personne ne pouvait dire qui avait éprouvé le plus de joie en vivant cette journée ensemble. Parce que s’il est vrai « qu’il y a plus de joie à donner qu’à recevoir », il est tout aussi vrai – au dire de ces bénévoles – qu’ils ont eux-mêmes davantage reçu, car ils ont pu connaître de près une population très authentique, très riche de valeurs, de courage et d’une foi très sincère. A chaque départ promesse est faite de revenir l’année suivante, accompagnés par de nouveaux amis conquis par leur enthousiasme. Significatif le témoignage d’un jeune bénévole de Benevides qui remerciait pour avoir “grandi spirituellement et humainement”. Et celui d’une jeune fille de Belém qui, « frappée par ces personnes extraordinaires qu’elle a connues », a déclaré qu’une fois rentrée chez elle, « elle recommanderait à tous de faire une expérience semblable ». Un jeune venu de Belém disait : « Je vis dans une société qui ne s’intéresse qu’au dernier modèle de Smartphone, tandis qu’ici j’ai vu des enfants heureux de recevoir un simple crayon. J’ai vu des gens se mettre en file sans être sûrs d’être examinés par les médecins, tandis que chez nous, dès qu’il faut attendre un peu, on commence à se plaindre. Et pourtant, même s’ils se trouvent en fâcheuse situation, ces gens gardent la joie au cœur. En écoutant leurs expériences, je me suis convaincu que certains d’entre eux mériteraient un diplôme d’honneur ». Voir aussi : http://projetoamazonia2016.blogspot.com.br/ Tweet : Médecins, infirmiers et personnes engagées dans le mouvement des focolari font vivre le Projet Amazonie
Se faire “proches”
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