Mouvement des Focolari

Lituanie: la confiance fait ressortir le positif

Fév 15, 2014

Dans la République baltique, le directeur d’une école supérieure raconte son engagement avec ses étudiants pour leur offrir la confiance, au-delà des apparences, en faisant ressortir le positif.

Durant l’une de nos longues soirées d’hiver, après d’abondantes chutes de neige, la cour de l’école est complètement couverte de neige. Je me rends compte que, le jour suivant, les enseignants ne pourront pas entrer avec leur voiture, ni les fonctionnaires qui ravitaillent la cantine. Je téléphone à différentes entreprises et à des privés, mais tous me répondent qu’ils viendront déblayer la neige seulement après quelques jours et pour une somme considérable. Après une dernière tentative, j’accepte l’offre d’un voisin qui met à disposition son camion avec une remorque.

Cependant, en commençant le travail, nous nous rendons compte que, sur le bord de la remorque, tant de neige s’accumule qu’il faut déblayer à la main.

À cette heure tardive, il n’y a plus personne dans l’école pour nous aider, à part une vieille gardienne, qui m’annonce que, derrière le bâtiment scolaire, un groupe de jeunes s’est rassemblé pour fumer. Mais ils sont considérés comme les casse-cou de l’école, plusieurs fois distingués à cause du nombre d’absences, de vols et bagarres, et qui risquent l’expulsion.

Lorsque je lui demande d’aller les inviter à nous aider, elle refuse, effrayée: elle craint que ces délinquants puissent lui faire du mal. Alors je me décide: je vais personnellement, mais sans m’attendre à ce qu’ils m’aident, et en étant prêt à déblayer moi-même la neige de la remorque.

Au début, les jeunes sont confus en me voyant, mais ils me saluent cordialement. Je leur dis qu’ils sont l’unique espoir pour que l’école, qu’eux aussi aiment beaucoup, puisse fonctionner normalement.

Ne prononçant aucun mot, ils déblayent la neige en travaillant une heure entière! Lorsque je les remercie pour leur aide, ils répondent qu’ils ne sont pas aussi méchants que certains enseignants le pensent…

C’était une preuve supplémentaire qu’il y a du positif à saisir en chacun et qui attend seulement de trouver la bonne occasion pour se manifester. Une relation plus confiante et ouverte a commencé.”

C’est le récit de Paulius Martinaitis, volontaire des Focolari de la Lituanie; la manière avec laquelle il aborde son activité professionnelle de directeur d’une école supérieure de Vilnius.

En effet j’ai compris – conclut Paulius – qu’offrir aux jeunes un espace de confiance leur permet de sortir de la spirale des comportements transgressifs dans laquelle ils s’enferment parfois et de l’étiquette que nous-mêmes leur collons.”

___

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

S'abonner à la lettre d'information

Mot du jour

Articles connexes

Sur le même bateau : un voyage vers la paix

Sur le même bateau : un voyage vers la paix

8 mois de navigation, 30 ports et 200 jeunes. Parti en mars 2025 de Barcelone (Espagne), le bateau-école pour la paix « Bel Espoir » poursuit son voyage qui ne s’achèvera qu’en octobre, reliant les cinq rives de la Méditerranée. A bord, huit groupes de vingt-cinq jeunes de toutes nationalités, cultures et religions qui, animés par le désir commun de construire un monde meilleur, vivront ensemble en apprenant à se connaître, entre débats et expériences personnelles, en abordant de nouvelles problématiques à chaque escale. Parmi eux, une vingtaine de garçons et de filles, parmi les jeunes ambassadeurs de Living Peace et les jeunes du Mouvement des Focolari
Berhta (Liban), engagée dans le projet MediterraNEW, qui œuvre pour l’éducation des jeunes en Méditerranée, surtout des migrants, nous raconte son expérience.