Mouvement des Focolari

mars 2009

Fév 28, 2009

« Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l’accordera. » (Jn 15,16)

 N’est-ce pas absurde ? En ce monde, on voit d’une part des hommes qui errent, toujours en recherche, et qui, dans les inévitables épreuves de la vie, ressentent avec angoisse un manque, un besoin d’aide et se sentent orphelins et d’autre part, Dieu, Père de tous, qui ne demande qu’à user de sa toute-puissance pour exaucer les désirs et répondre aux besoins de ses enfants.
C’est comme un vide qui appelle un « plein », et un « plein » qui réclame un vide. Cependant, les deux ne se rencontrent pas.
La liberté donnée à l’homme peut en être la cause, Dieu ne cesse cependant pas d’être Amour pour ceux qui le reconnaissent.
Écoute ce que dit Jésus :

 « Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l’accordera ».

Nous sommes devant une de ces phrases riches de promesses que Jésus répète de temps à autre dans l’Évangile. A travers elles, avec des accents et sous des aspects différents, il nous enseigne comment obtenir ce dont nous avons besoin.
Seul Dieu peut parler ainsi. Ses possibilités sont illimitées. Toutes les grâces sont en son pouvoir qu’elles soient d’ordre spirituel ou matériel, de l’ordre du possible ou de l’impossible.
Mais écoute bien.
Il te suggère ‘comment’ te présenter au Père pour exprimer ta demande. « En mon nom » dit-il.
Si tu as un peu de foi, ces trois mots devraient te donner des ailes.
Vois-tu, Jésus qui a vécu parmi nous connaît les besoins infinis que nous avons et que tu as. Il en éprouve de la peine pour nous. Alors, il s’interpose dans notre prière. C’est comme s’il disait : « Va auprès du Père en mon nom et demande-lui ceci, et cela, et encore ceci.» Il sait que le Père ne peut pas lui refuser. Jésus est son fils, Jésus est Dieu.
Ne va pas en ton propre nom auprès du Père, va au nom du Christ. Connais-tu le proverbe (italien) qui dit : « Ambassadeur ne porte douleur » ? En allant auprès du Père au nom du Christ, tu agis en simple ambassadeur et les affaires se règlent entre les deux intéressés.
C’est ainsi que prient bien des chrétiens qui pourraient te témoigner de toutes les grâces qu’ils ont reçues. Elles sont la révélation quotidienne de la paternité aimante et attentive de Dieu qui veille sur eux.

« Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l’accordera ».

A ce point, tu pourrais me rétorquer : « J’ai demandé, et redemandé, au nom du Christ, mais je n’ai rien obtenu ».
C’est possible. Il y a d’autres passages de l’Évangile où Jésus nous invite à demander, et où il donne d’autres explications qui, peut-être, t’ont échappé.
Il dit, par exemple, que l’on obtient si l’on « demeure » en lui, c’est-à-dire dans sa volonté.
Or, il se peut que ta demande ne corresponde pas au plan de Dieu sur toi, et qu’il la juge inutile ou même néfaste pour ton existence sur cette terre ou pour l’autre vie.
Lui qui est un père pour toi, comment pourrait-il alors t’exaucer? II te tromperait, ce qui est impensable.
Avant de prier, mets-toi donc d’accord avec lui en lui disant : « Père, si cette prière te convient, voici ce que je désire te demander au nom de Jésus. »
Et si la grâce demandée correspond au plan que Dieu, dans son amour, a pensé pour toi, alors se réalisera la parole :

« Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l’accordera ».

Il se peut également que tu sollicites des grâces, sans avoir aucune intention de conformer ta vie à ce que Dieu demande.
En ce cas encore, te semblerait-il juste que Dieu t’exauce ? Car il ne veut pas seulement te faire un cadeau, il veut te donner la plénitude du bonheur. Et on l’obtient en s’efforçant de vivre les commandements et les paroles de Dieu. Il ne suffit pas d’y penser, ni seulement de les méditer, il faut les vivre.
Si tu agis ainsi, tu recevras tout.
En conclusion : veux-tu recevoir des grâces ?
Demande tout ce que tu veux, au nom du Christ, en cherchant d’abord sa volonté, décidé à suivre la loi de Dieu.
Dieu est très heureux de donner des grâces. Malheureusement, le plus souvent, c’est nous qui lui lions les mains.
 
Chiara Lubich

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