
Chiara intervient à l’université de Poznan
Située à 50 kilomètres de Gniezno, à mi-chemin entre Berlin et Varsovie, la ville de Poznan est l’une des plus anciennes de Pologne. Mais sa tradition de plusieurs siècles n’empêche pas Poznan d’être une ville jeune à cause de la présence sur son territoire de 19 universités qui en font l’un des centres universitaires les plus vivants de Pologne. Mgr Stanislaw Gadecki, archevêque de Poznan, affirme : « Quand j’ai entendu dire que Chiara Lubich venait à Gniezno, j’ai aussitôt demandé aux focolares s’il était possible d’organiser une rencontre à Poznan, notamment pour les étudiants. Je ne croyais pas que cela aurait été possible mais, à la fin, nous y sommes arrivés. Et, comme nous l’avons vu aujourd’hui, il s’est créé un tel climat que les participants ont été touchés par la spiritualité de l’unité, par la spiritualité des focolarini ». Le 13 mars, Chiara est invitée à parler à l’Auditorium de l’université « Adam Mickiewicz ». Avant son intervention, les personnes du mouvement montent sur le podium, en face des grandes orgues. C’est le « peuple du mouvement » en Pologne, né lorsqu’on ne pouvait rien faire d’autre que vivre l’Évangile. Lorsque l’on projette une synthèse filmée des rencontres du pape polonais avec le Focolare, les participants sont très émus. L’attention est forte et les visages semblent graves, mais cela est démenti par les applaudissements très vifs. Chiara propose l’amour vécu de façon radicale, la seule solution pour raviver la communauté chrétienne. C’est l’antidote à la société de consommation, à la tiédeur ; c’est la joie et la ferveur. Chiara laisse de côté son discours écrit, et incarne la ferveur dont elle parle. À la conclusion, l’archevêque Mgr Stanislaw Gadecki remet à Chiara une médaille de reconnaissance de la part du diocèse pour sa visite. Le cardinal Józef Glemp, archevêque de Varsovie, s’exprime ainsi : « Dans la salle de l’université de Poznan, nous n’avons pas seulement écouté un discours de Chiara Lubich – que je connais très bien – mais nous avons assisté à ce que j’appellerais un climat de foi. Les jeunes ont pu expérimenter, au-delà du discours et du bien-fondé des arguments, ce climat qui fait que l’on peut s’adresser directement aux autres en les tutoyant. Je pense que c’est cela le grand charisme de Chiara ».
[:it]UE: Cristiani insieme a Stoccarda per costruire Nuova Europa
[:it]Primo incontro dei movimenti cristiani nella storia
[:it]Ecumenismo: In 10 mila a Stoccarda per realizzare “Il sogno di un’Europa unita nello spirito”
[:it]Secondo simposio indù-cristiano
[:it]Dal buio alla riscoperta del proprio carisma[:es]De la oscuridad al redescubrimiento del propio carisma[:pt]Da escuridão à redescoberta do próprio carisma
[:it]Il mosaico si ricompone[:es]El mosaico se recompone[:pt]O mosaico se recompõe
Parole de Vie d'avril 2004
Ce n’est pas la première fois que Luc nous montre les disciples discutant entre eux pour savoir qui d’entre eux est le plus grand . Cette fois nous sommes au dernier repas. Jésus vient d’instituer l’Eucharistie, le plus grand signe de son amour, le don de lui-même sans mesure, anticipation de ce qu’il vivra sur la croix quelques heures plus tard. Il se tient au milieu des siens « comme celui qui sert » . C’est tout le sens du « lavement des pieds » rapporté par l’Évangile de Jean. En ce mois où nous célébrons la Pâque, la Résurrection de Jésus, n’oublions pas cet enseignement.
Les disciples, eux, ne comprennent pas. Ils sont conditionnés par la mentalité courante qui privilégie les personnes qui reçoivent prestige et honneurs, qui se sont élevées au plus haut de l’échelle sociale, qui sont devenues « quelqu’un ». Mais Jésus est venu sur terre justement pour instaurer une société nouvelle, une nouvelle communauté, où règne une autre logique, celle de l’amour.
Lui, qui est le Seigneur et le Maître, a lavé les pieds de ses disciples (geste qui était réservé aux esclaves). Nous aussi, si nous voulons le suivre, et surtout si nous avons des responsabilités élevées, nous sommes appelés à servir notre prochain en nous donnant de manière aussi concrète que Jésus.
« Que le plus grand parmi vous prenne la place du plus jeune, et celui qui commande la place de celui qui sert »
C’est l’un des paradoxes de Jésus. Comment le comprendre ? Rappelons-nous que l’attitude typique du chrétien est l’amour. Or, l’amour nous conduit à nous mettre à la dernière place, à nous faire tout petit devant l’autre, comme un père qui joue avec son enfant ou l’aide dans ses devoirs de classe.
Vincent de Paul appelait les pauvres ses « maîtres ». Il les aimait et les servait comme tels, parce qu’il voyait Jésus en eux. Camille de Lellis se penchait sur les malades, lavant leurs plaies, les installant dans leur lit « avec l’affection – comme il l’écrit lui-même – d’une mère aimante pour son fils unique qui est malade ».
Et comment ne pas évoquer, plus près de nous, la bienheureuse Teresa de Calcutta, qui s’est penchée sur des milliers de moribonds, se faisant « rien » devant chacun d’eux, qui étaient les plus pauvres parmi les pauvres ?
Comment « se faire petit » devant l’autre ? En cherchant à entrer le plus profondément possible dans son âme, jusqu’à partager ses souffrances ou ses intérêts, à nos yeux peut-être insignifiants, mais qui constituent toute sa vie.
Pourquoi « se faire petit » devant chacun ? Ne croyons pas qu’il y ait une différence de niveau entre lui et nous mais prenons plutôt nos précautions : notre moi, si on ne le surveille pas, est toujours prêt, tel un ballon, à se gonfler et à se considérer comme supérieur aux autres.
« Que le plus grand parmi vous prenne la place du plus jeune, et celui qui commande la place de celui qui sert »
Vivons donc « l’autre », au lieu de mener une existence repliée sur nous-même, nos préoccupations, nos idées, nos affaires, bref sur tout ce qui tourne autour de notre moi.
Oublions notre moi, faisons-le passer au second plan pour mettre l’autre au cœur de nos pensées, faisons-nous un avec chacun jusqu’à descendre, si nécessaire, au creux de la vague, pour remonter avec lui. Aidons-le à sortir de ses soucis, de ses souffrances, de ses complexes, de ses handicaps. Ou, plus simplement, aidons-le à sortir de lui-même, à aller vers Dieu et vers ses frères. Avec notre soutien, il trouvera la plénitude de la vie, le vrai bonheur.
À tous les échelons du monde politique et administratif, les dirigeants (« ceux qui commandent » dit Jésus) peuvent concevoir leur responsabilité comme un service d’amour, pour créer et maintenir les conditions qui permettront aux autres expressions de l’amour de s’épanouir : l’amour des jeunes qui, pour se marier, ont besoin d’un logement et d’un travail; l’amour des étudiants qui ont besoin d’écoles et de livres ; l’amour des entrepreneurs qui, pour développer leur entreprise, ont besoin de routes, de chemins de fer, de normes précises.
Dès notre réveil et jusqu’à notre coucher, à la maison, au bureau, à l’école, dans la rue, nous pouvons toujours trouver l’occasion de servir les autres et de les remercier lorsqu’ils nous servent à leur tour. Faisons tout pour Jésus dans nos frères, ne négligeant personne, et en étant toujours les premiers à aimer. C’est en étant petits, au service de tous, que nous serons « grands ».
Chiara LUBICH
[:it]Economia di Comunione e Cooperazione sociale: un futuro economico dal volto umano
[:it]Un messaggio di unità per l’Irlanda, che ricopre la presidenza di turno dell’Unione Europea[:en]A message of unity for Ireland, now taking its turn in the presidential seat of the European Union[:es]Un mensaje de unidad para Irlanda, quien actualmente tiene la presidencia de la Unión Europea
[:it]Un messaggio di unità per l’Irlanda e l’Europa[:en]A message of unity for Ireland and Europe

De l’explosion économique à la recherche d’une véritable dimension éthique
A la faculté d’Économie de l’université d’État de Dublin, Laurence Crowley, gouverneur de la Banque d’Irlande, a présenté un congrès intitulé : « Humaniser l’économie mondiale : vers une Économie de communion ». Cette proposition économique novatrice, issue de la spiritualité de l’unité des Focolari a suscité un vif intérêt dans le monde universitaire irlandais. 200 personnes étaient présentes : enseignants, chefs d’entreprises, étudiants… L’Économie de communion, pépinière d’idées novatrices et porteuse d’une culture économique nouvelle, a été expliquée par des experts et illustrée de témoignages d’entrepreneurs, notamment du pôle d’activités Spartaco au Brésil. Le gouverneur de la Banque d’Irlande, Laurence Crowley, a déclaré à la fin de la première session : « L’Économie de communion m’intéresse sous l’aspect de la théorie économique et d’entreprise qui la sous-tend. Mais j’ai cru comprendre aussi que le projet naît d’une culture spirituelle très importante à mes yeux. L’économie a besoin d’une forte dimension éthique et l’Économie de communion peut l’apporter à l’Irlande où le dynamisme économique a besoin d’un supplément de valeurs éthiques ».
[:it]Una risposta all’onda di scristianizzazione in un Paese dalle profonde radici cristiane[:en]A response to the wave of de-Christianization in a country with deep Christian roots[:es]Una respuesta a la onda de descristianización en un País con profundas raíces cristianas
[:it]Il cammino di unità
[:it]Dal Vangelo una linfa nuova
Parole de Vie de Mars 2004
En exil à Babylone, le peuple d’Israël évoque avec nostalgie son passé, le temps glorieux où Dieu manifesta sa puissance en libérant ses ancêtres, alors esclaves en Égypte. Sa tentation est de penser : Dieu n’enverra plus un nouveau Moïse, il n’opérera plus de grands prodiges comme autrefois, et nous devrons rester pour toujours dans cette terre étrangère.
Mais Cyrus, roi de Perse, libère en 539 av. JC le peuple élu, dont le retour en terre promise sera encore plus extraordinaire que la sortie d’Égypte.
Dieu n’est pas limité par ce qu’il a déjà fait ! Son amour peut réaliser des œuvres encore bien plus grandes, que nous ne pouvons même pas imaginer. D’où cette invitation par la bouche du prophète Isaïe:
« Ne vous souvenez plus d’autrefois, ne songez plus au passé. Voici que je fais un monde nouveau : il germe déjà, ne le voyez-vous pas ? »
Le prophète encore, à la fin du livre d’Isaïe, annonce un futur plus que jamais plein de lumière : la création de cieux nouveaux et d’une terre nouvelle. Ce que Dieu accomplira sera tellement grand que « on ne se rappellera plus le passé, il ne reviendra plus à l’esprit » .
L’apôtre Paul lui aussi, reprenant les paroles d’Isaïe, annoncera l’intervention inouïe de Dieu dans notre histoire. Dans la mort et la résurrection de Jésus, il renouvelle la créature humaine, il la recrée en son Fils pour une vie nouvelle . Et enfin dans l’Apocalypse, au terme de l’histoire, Dieu annonce que le cosmos entier sera recréé : « Voici, je fais toutes choses nouvelles » .
Les paroles d’Isaïe, qui traversent la Bible entière, nous parlent encore aujourd’hui :
« Ne vous souvenez plus d’autrefois, ne songez plus au passé. Voici que je fais un monde nouveau : il germe déjà, ne le voyez-vous pas ? »
C’est nous qui sommes le « monde nouveau », la « nouvelle création », que Dieu a engendrée. À travers son Fils que nous accueillons dans ses Paroles et dans tout ce qu’il nous donne, c’est notre être et notre façon d’agir qui sont rendus nouveaux. Désormais c’est Jésus qui vit et œuvre en nous. C’est lui qui renouvelle nos rapports avec les autres : en famille, à l’école, au travail. C’est lui qui régénère, à travers nous, la vie sociale, le monde de la culture, des loisirs, de la santé, de l’économie, de la politique… en un mot tous les secteurs de la vie humaine.
Ne nous tournons plus vers le passé pour regretter ce qu’il y avait de beau, ou pour regretter nos erreurs : croyons fortement à l’action de Dieu qui continue à « faire du neuf ».
Dieu nous offre la possibilité de toujours recommencer. Il nous libère des conditionnements et des poids du passé. La vie se simplifie, devient plus légère, plus pure, plus fraîche. Comme l’apôtre Paul, nous aussi, oublieux du passé, nous serons libres de courir vers le Christ, vers la plénitude de la vie et de la joie .
« Ne vous souvenez plus d’autrefois, ne songez plus au passé. Voici que je fais un monde nouveau : il germe déjà, ne le voyez-vous pas ? »
Comment vivre alors cette Parole ? Tout au long de la journée, cherchons à vivre avec amour tout ce que Dieu attend de nous : étudier, travailler, nous occuper des enfants, prier, jouer… en écartant tout ce qui n’est pas volonté de Dieu dans le moment présent. Nous resterons ainsi ouverts à ce qu’il veut opérer en nous et autour de nous, nous serons prêts à accueillir la grâce particulière de chaque instant.
Si nous vivons ainsi, en offrant à Dieu chacune de nos actions, en lui disant explicitement : « Elle est pour toi », Jésus qui vivra en nous accomplira des œuvres qui demeurent.
Chiara LUBICH
[:it]Messaggio del Santo Padre Giovanni Paolo II

« Pour une sainteté de peuple »
Des quatre coins du monde
Les actes de contestation et de rébellion de ces jours-ci à Haïti, les contrastes ethniques du Burundi et du Congo, les dramatiques inondations du nord-est du Brésil, la situation vécue par les minorités chrétiennes en terre islamique, de l’Afrique du Nord au Kazakhstan : tels sont les contextes dans lesquels vivent quelques-uns des 105 évêques amis du Mouvement des Focolari qui se sont rassemblés du 14 au 20 février au centre Mariapolis de Castel Gandolfo pour leur 28e congrès international, à l’invitation du cardinal Miloslav Vlk, archevêque de Prague.
Les évêques autour du pape
Les évêques ont participé à l’audience générale du mercredi 18 février. Le pape y est apparu entouré des évêques, comme une icône de la collégialité effective et affective. Dans son message destiné aux évêques, Jean-Paul II a adressé une salutation particulière à Chiara Lubich présente avec eux, et a vivement apprécié les thèmes abordés au congrès, en ajoutant : « Seule une communauté chrétienne resplendissante de sainteté peut accomplir efficacement la mission confiée par le Christ, qui est de répandre l’évangile jusqu’aux extrémités de la terre ». Il a insisté sur l’exigence pour les baptisés de « vivre avec cohérence l’évangile dans la vie de tous les jours… C’est dans l’ordinaire qu’il faut vivre l’extraordinaire ».
Fraternité vécue
Ces évêques des cinq continents se sont réunis pour vivre un temps d’intense fraternité et pour partager, dans une communion à l’échelle mondiale, les douleurs, les joies, les soucis et les défis à relever. « Je suis arrivé ici avec une grande souffrance, mais votre présence, votre attention et votre amour m’ont remis debout », a confié à la fin de la rencontre un évêque venu d’un pays en guerre civile. Et un de ses confrères d’Afrique du Nord : « Nous vivons ici un temps de grâce, parce que nous nous rencontrons, nous nous connaissons et nous vivons comme un seul corps ».
Partir de l’évangile
Rencontre de fraternité donc, mais aussi de spiritualité, comme l’indique le thème du congrès : « Pour une sainteté de peuple : vivre et proposer à nouveau la vie chrétienne sans craindre de mettre “la barre haute” ». Exigence nullement théorique, mais possible et tout à fait actuelle, comme l’ont prouvé les témoignages des évêques, familles, jeunes, prêtres et personnes engagées dans la vie paroissiale et dans la société. En partant de l’évangile et de l’art d’aimer caractéristique qui en découle, se forment des familles qui, par leur vie à contre-courant, deviennent les avant-postes de la nouvelle évangélisation et des communautés chrétiennes qui séduisent et attirent ceux qui se situent en marge de l’Église.
Le frère, voie privilégiée de l’union à Dieu
Chiara Lubich a fait une intervention sur « L’union à Dieu », en montrant en particulier comment le frère en est le chemin. « Pour nous – a-t-elle affirmé – la voie typique, indiscutable, impossible à éluder et expérimentée avec succès, est celle-ci : nous arrivons à l’union à Dieu en aimant nos frères ». Elle a rappelé le trinôme synthétique par lequel Igino Giordani, co-fondateur du Mouvement, aimait définir cette voie : « Moi, le frère, Dieu ».
« Si nous avançons sur cette route – a expliqué la fondatrice des Focolari – Dieu se manifeste en nous. Nous percevons sa présence. Nous ne sommes plus seuls avec nous-mêmes. Nous sommes deux : Lui et nous ». C’est valable pour toutes les circonstances de la vie.
« Nous devons tous devenir des mystiques, pour pouvoir vivre le christianisme dans le monde d’aujourd’hui », a commenté un évêque de Hongrie, citant Karl Rahner : « le chrétien de l’avenir est un mystique ou n’est pas ».
Interventions des cardinaux Kasper et Re
L’Exhortation post-synodale Pastores gregis a servi de base aux réflexions des évêques, surtout la seconde partie consacrée à la vie spirituelle de l’évêque. Prenant appui sur ce document, le cardinal Walter Kasper, qui a présidé l’une des concélébrations, a parlé de l’évêque comme de « l’homme des béatitudes ».
Le cardinal Giovanni Battista Re, préfet de la Congrégation des évêques, a lui aussi présidé une concélébration. Il a dit sa joie pour ce congrès qui offrait l’occasion « d’approfondir le rapport avec le Christ et la fraternité entre évêques ».
La spiritualité de communion et son incidence sur la société
Le catalyseur de cette expérience a été la spiritualité de communion développée dans le Mouvement des Focolari, qui porte des fruits au sein de l’Église et dans le dialogue entre cultures et religions. « Il ne s’agit pas seulement d’une expérience spirituelle, mais d’un élan qui a une incidence universelle sur l’économie, la politique et toute la société », a constaté un évêque suisse après la projection des films qui retracent, décennie par décennie, les 60 ans du Mouvement des Focolari. Une histoire pleine d’espérance, qui témoigne que Dieu est à l’œuvre, même en ces temps où des vents glacés éteignent souvent la foi, et qu’il prépare un nouvel épanouissement de la vie évangélique.
Apôtres du dialogue
A la fin du congrès, qui a souligné la convergence entre les orientations actuelles de l’Église et les effets du charisme de l’unité, une conversation entre les évêques et Chiara Lubich a porté sur l’expression inédite employée par le pape pour définir les Focolari (dans son message pour le 60e anniversaire du Mouvement) : « apôtres du dialogue », dans l’Église, entre les Églises, avec les personnes des autres religions et avec les non-croyants. C’est ce que veulent être les évêques en retournant dans leurs pays.
[:it]Insieme per diffondere e sostenere un’economia alternativa

Ouvrir de nouvelles voies au dialogue
« Le professeur Ehrlich est l’une des grandes figures du dialogue judéo-chrétien », a déclaré dans la laudatio Hans Hermann Henrix, directeur de l’université catholique d’Aix-la-Chapelle. « Marqué par sa douloureuse histoire personnelle de juif dans l’Allemagne nazie, il avait toutes les raisons de couper les ponts plutôt que d’ouvrir courageusement de nouvelles voies ». C’est un homme du dialogue, « qui ne cherche pas à effacer les différences ni les divisions, mais qui sait apprécier l’autre sans trahir ses propres convictions ». Ces paroles ont été prononcées lors de la remise du prix Klaus Hemmerle, institué pour le dixième anniversaire de la disparition de l’évêque d’Aix-la-Chapelle. Destiné à récompenser des personnes qui s’engagent pour l’unité et le dialogue au sein des Églises et entre les Églises et les religions, il a été conféré après une liturgie solennelle célébrée dans la cathédrale d’Aix-la-Chapelle par le cardinal de Prague Miloslav Vlk et par l’évêque d’Aix-la-Chapelle, Mgr Heinrich Mussinghoff.
Mgr Mussinghoff s’est réjoui du choix du premier lauréat en rappelant qu’Ernst Ehrlich a joué un rôle décisif dans la fondation du premier groupe de dialogue judéo-chrétien au sein du Comité central des catholiques allemands, où il s’est d’ailleurs lié d’amitié avec Mgr Hemmerle. Ernst Ehrlich : mon amitié avec Mgr Hemmerle Dans son discours de remerciement, Ernst Ehrlich a évoqué quelques-unes de ses rencontres avec Klaus Hemmerle, son vieil ami et compagnon. Il s’est dit impressionné par la façon dont celui-ci comprenait le judaïsme « de l’intérieur ». Sans avoir beaucoup écrit sur le dialogue judéo-chrétien, il l’a vécu intensément, avec dignité et en esprit de fraternité. Il a évoqué aussi le pape Jean-Paul II qui, de même, a réussi établir des signes d’amitié et de fraternité lors de rencontres avec des représentants du judaïsme. Le cardinal Vlk : Mgr Hemmerle, une vie pour l’unité Dans son homélie, le cardinal Vlk a mis en évidence les liens étroits entre Klaus Hemmerle et le Mouvement des Focolari, soulignant à quel point Mgr Hemmerle a été un homme d’unité, qui savait trouver les liens entre l’Église et le monde, entre les croyants et les non-croyants, les intellectuels et les ouvriers. Une capacité à vivre l’unité, à « élargir son âme sur Dieu et sur tout homme… » que lui-même attribuait à sa rencontre avec Chiara Lubich et la spiritualité du Mouvement des Focolari. Chiara Lubich : devenir apôtres du dialogue et de la communion Dans un message envoyé pour la circonstance, Chiara Lubich parle de Mgr Hemmerle comme d’un co-fondateur de cette communauté spirituelle et internationale, et invite les personnes présentes à devenir comme lui « … des apôtres du dialogue et de la communion ».
[:it]Un popolo nato dal Vangelo, Chiara Lubich e i Focolari
[:it]Non solo parole, ma fatti

ENSEMBLE POUR L’EUROPE, pour contribuer à donner une âme au continent
A l’heure où se dessine l’unité de l’Europe et avec l’entrée dans l’Union de populations de l’Est et du Sud du continent, des Mouvements, Communautés et groupes de diverses Églises ou Communautés ecclésiales européennes tracent, pour la première fois dans l’histoire, un chemin de communion et de collaboration : ils veulent contribuer ensemble à l’unité spirituelle du continent, pour que l’Europe réalise sa vocation universelle de paix et d’unité entre les peuples.
Des Mouvements, Communautés et groupes chrétiens veulent rendre visible : un réseau de fraternité qui existe déjà sur tout le continent et fait éclater nationalismes et barrières historiques ; le renouveau spirituel qui découle de l’évangile vécu et se manifeste en de nombreux secteurs de la société. la contribution des peuples à une Europe des citoyens.
Dans une vaste manifestation à STUTTGART (Allemagne), au palais des sports Hanns Martin Schleyer, en liaison vidéo par satellite avec des rencontres simultanées dans une centaine de villes d’Europe.
Au programme : interventions de fondateurs et responsables de Mouvements, Communautés et groupes chrétiens, dont Chiara Lubich et Andrea Riccardi ; les pasteurs évangéliques Friedrich Aschoff et Ulrich Parzany ; le père Heikki Huttunen, orthodoxe. Avec la participation de Romano Prodi, président de la commission européenne, du cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens et de Johannes Friedrich, évêque de l’Église évangélique-luthérienne de Bavière Témoignages apportés par des Mouvements, Communautés et groupes, en réponse aux grandes questions de notre temps : la paix, un nouveau style de vie qui instaure un véritable dialogue entre Européens ; l’intégration des peuples et des différentes cultures ; les valeurs de la famille, la solidarité avec les plus pauvres en Europe et dans le monde. Les jeunes diront comment ils voient l’Europe de demain et de quelle manière ils s’engagent. Des intermèdes artistiques manifesteront la richesse de la diversité des peuples, avec entre autres : Judy Bailey, Albert Frey, Beatbetrieb, Gen Rosso, Gen Verde, la Compagnie de ballet de Liliana Cosi et Marinel Stefanescu… La retransmission par satellite sera réalisée grâce à TELESPAZIO, CRC/Canada et MEDIA SPACE Alliance
Comment est née l’idée de la journée ENSEMBLE POUR L’EUROPE ?
* A l’occasion d’une rencontre en mai 2002 à Rome entre fondateurs et responsables de quelques Mouvements et Communautés catholiques et évangéliques, l’idée a germé d’organiser un grand rassemblement en Allemagne, pour contribuer à donner une âme à l’Europe. Les participants à cette rencontre étaient : la Communauté Sant’Egidio, le Conseil des responsables des Communautés et Mouvements évangéliques, les Cursillos de Cristiandad, le Mouvement des Focolari, le Mouvement Schönstatt, le Renouveau charismatique dans l’Église catholique (Italie), le Renouveau de l’Esprit dans l’Église évangélique (GGE) et les YMCA. * La manifestation « Ensemble pour l’Europe » se situe au carrefour de deux routes : le chemin parcouru depuis 1969 par les évangéliques avec plus de 120 Mouvements, Communautés et groupes en Allemagne, et celui parcouru par les catholiques depuis le grand rassemblement autour de Jean-Paul II, la veille de la Pentecôte 1998. A ce jour, plus de 240 Communautés et Mouvements chrétiens dans le monde sont partie prenante. * Depuis le 31 octobre 1999 – date de la signature de la Déclaration conjointe entre l’Église catholique et la Fédération luthérienne mondiale sur la Doctrine de la Justification – lors d’une rencontre au Centre œcuménique d’Ottmaring, près d’Augsbourg (Allemagne), qui réunissait des responsables de Mouvements, Communautés ou groupes catholiques et évangéliques, une nouvelle expérience de communion et de collaboration est engagée, qui s’étend aussi aux orthodoxes, aux anglicans et aux autres chrétiens. LES MOUVEMENTS, COMMUNAUTÉS ET GROUPES CHRÉTIENS D’EUROPE PRÉSENTS À STUTTGART * Nés en divers pays d’Europe avant ou après la seconde guerre mondiale, ils sont pour la plupart répandus dans toute l’Europe et dans le monde ; * Différents par leur importance, leur diffusion et leurs domaines d’action, en majorité laïcs, ils touchent des personnes de tous âges et de toutes catégories sociales ; * Ils ouvrent de larges espaces de dialogue à différents niveaux ; * Ils ont pour point commun un retour à l’authenticité de l’évangile et la conscience de ne pas être le fruit d’un projet humain, mais d’un don de l’Esprit, pour apporter une réponse aux défis de notre temps. LA MANIFESTATION S’INSCRIT DANS UNE SEMAINE IMPORTANTE POUR L’EUROPE * 1er mai : élargissement de l’Union européenne avec l’entrée de l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Slovénie, la Slovaquie, la République tchèque, la Hongrie, Malte et Chypre. * 8 mai : anniversaire de la fin de la deuxième guerre mondiale (8 mai 1945) * 9 mai : fête de l’Europe, pour l’anniversaire de la déclaration de Robert Schuman en 1950, qui proposait la formation d’une communauté au service de la paix, précurseur de l’Union européenne.

Schoolmates (Copains de classe)
Schoolmates propose deux possibilités : SE CONNAITRE : Au moyen d’un site Internet, des jeunes de différents pays peuvent correspondre et constituer un réseau international entre classes pour un échange de leurs richesses réciproques : partage de culture, langue, traditions et initiatives destinées à construire le monde uni. S’ENTRAIDER : Au moyen d’un fonds de solidarité, les classes qui le souhaitent peuvent vivre la « culture du donner » en constituant des bourses d’études en faveur de jeunes qui, dans certains pays pauvres, ne peuvent pas aller à l’école faute de pouvoir payer la scolarité.
[:it]Nel quotidiano per costruire la pace[:en]Building peace in daily life[:es]En lo cotidiano para construir la paz

22e rencontre internationale des évêques de différentes Eglises :
Une expérience d’unité
“Bombes et missiles continuent à semer la douleur et la haine. J’ai voulu, avec mes frères évêques, entendre d’autres voix, des bombes et des missiles spirituels, plus forts, qui sèment l’amour, la concorde, la compréhension, l’unité.” Ce sont les parolesde l’évêque irakien, Mgr Shlemon Warduni, de Bagdad. Ils étaient 34 évêques orthodoxes, siro-orthodoxes, anglicans, évangéliques-luthériens et catholiques de plusieurs rites, provenant de plusieurs pays d’Europe, du Proche Orient et d’Amérique, qui ont conclu, le 1er décembre, leur rencontre annuelle qui s’est déroulée au Centre international du Mouvement des Focolari, à Rocca di Papa (Rome).
La rencontre était déplacée d’Istanbul à Rome à cause des tragiques attentats
La rencontre devait, à l’origine, avoir lieu à Istanbul et d’importantes rencontres étaient prévues, avec le Patriarche œcuménique Bartholomée Ier, le Patriarche arminien apostolique mesrob II et d’autres personnalités religieuses. Mais, à cause des attentats, le second trois jours avant le début de la rencontre, celle-ci a dû être déplacée à Rome : “Nous nous étions préparés depuis longtemps à aller à Istanbul – dit l’évêque évangélique luthérien émérite de Stokholm, Henrik Svenungsson – et les Eglises orthodoxes du lieu nous avaient préparé un grand accueil. Puis tout a changé? Mais c’est déjà décidé : Istanbul sera la destination de notre prochaine rencontre.”
“La haine détruit les programmes et coupe les routes mais l’émour crée de nouveaux programmes et ouvre de nouvelles routes”,a commenté le promoteur de la rencontre, le cardinal Miloslav Vlk. La rencontre née d’une profonde souffrance a porté beaucoup de fruits.”
Le message du Patriarche œcuménique de Constantinople
Un très beau message est arrivé du Patriarche œcuménique Bartholomée Ier. Citant Jean-Paul II, il répète que “l’humanité a besoin de ponts et non de murs”, et il poursuit : “Nous aurions voulu être au milieu de vous et vous parler face à face , pour que notre joie soit complète.” “Mais cette opportunité nous a été enlevée de manière imprévue et violente.”
Il a souligné le contexte particulier de la rencontre : “En ces temps qui se distinguent par un manque de stabilité et de sécurité (…), c’est un motif de joie, très prometteur, qu’il y ait des personnes, des organisations ou des Mouvements, comme le cher Mouvement des Focolari, qui se soient rendu compte que l’unité entre eux et l’unité du monde en Christ est l’élément fondamental de la vérité et de la vie. Mais il est encore plus prometteur qu’ils aient fait de la réalisation de cette unité le motif principal de leur activité.”
Chiara Lubich sur le thème
“La présence de Jésus au milieu des siens et le “dialogue de la vie”
Jour après jour, les évêques ont vécu le “dialogue de la vie” et ils ont expérimenté comme il porte en lui la faculté de potentialiser les différentes dimensions de l’œcuménisme. Avant tout “la prière en commun”, au cours des célébrations liturgiques des différentes Eglises qui ont recueilli les trésors spirituels des différentes traditions. Et le dialogue de la charité, de “l’accueil réciproque.”
Le thème du Congrès des évêques était la rencontre avec “Jésus, spirituellement présent dans la communauté, là où deux ou plus sont unis en son nom, c’est-à-dire dans son amour.” Chiara Lubich a approfondi cette réalité avec une intervention sur “La présence du Christ Au milieu des siens et le ’dialogue de la vie’”.
Se référant aux 60 années d’histoire du Mouvement des Focolari, la fondatrice a mis en évidence la manière dont les personnes entraînées dans cette aventure, dès le début, étaient portées à donner vie partout à des cellules vivantes du Corps mystique. “Se sont formées ainsi et se forment – a-t-elle dit -, dans l’Eglise catholique, dans les autres Eglises entre membres de différentes Eglises des parcelles de chrétienté unies au nom de Jésus, en attente du dernier lien d’unité, l’Eucharistie, lorsque Dieu le voudra.” C’est l’expérience du “dialogue de la vie”, du “dialogue du peuple”, “car nous sentons que nous composons entre nous ’un unique peuple chrétien’ qui concerne les laïcs mais aussi des moines, des religieux, des diacres, des prêtres, des pasteurs, des évêques”.
Et Jésus au milieu des siens a été, en effet, la grande expérience de cette rencontre. La promesse de Matthieu 18,20, Jésus au milieu des siens, est apparue comme la voie pour regarder avec espérance notre époque, la clef pour porter l’esprit de l’Evangile à l’humanité d’aujourd’hui : aux familles et aux jeunes, à la politique, aux médias, à l’économie, au monde de la culture, comme l’ont montré de nombeux témoignages.
L’évêque évangélique-luthérien, Helge Klassohn, a commenté : “C’est la première fois que je rencontre le Mouvement des Focolari. Je pense que cette communuaté œcuménique est très importante : elle ne nous confime pas seulement dans notre service mais est aussi un signe pour le chemin de l’Eglise.”
Chiara Lubich sur le thème
“La présence de Jésus au milieu des siens et le “dialogue de la vie”
Jour après jour, les évêques ont vécu le “dialogue de la vie” et ils ont expérimenté comme il porte en lui la faculté de potentialiser les différentes dimensions de l’œcuménisme. Avant tout “la prière en commun”, au cours des célébrations liturgiques des différentes Eglises qui ont recueilli les trésors spirituels des différentes traditions. Et le dialogue de la charité, de “l’accueil réciproque.”
Le thème du Congrès des évêques était la rencontre avec “Jésus, spirituellement présent dans la communauté, là où deux ou plus sont unis en son nom, c’est-à-dire dans son amour.” Chiara Lubich a approfondi cette réalité avec une intervention sur “La présence du Christ Au milieu des siens et le ’dialogue de la vie’”.
Se référant aux 60 années d’histoire du Mouvement des Focolari, la fondatrice a mis en évidence la manière dont les personnes entraînées dans cette aventure, dès le début, étaient portées à donner vie partout à des cellules vivantes du Corps mystique. “Se sont formées ainsi et se forment – a-t-elle dit -, dans l’Eglise catholique, dans les autres Eglises entre membres de différentes Eglises des parcelles de chrétienté unies au nom de Jésus, en attente du dernier lien d’unité, l’Eucharistie, lorsque Dieu le voudra.” C’est l’expérience du “dialogue de la vie”, du “dialogue du peuple”, “car nous sentons que nous composons entre nous ’un unique peuple chrétien’ qui concerne les laïcs mais aussi des moines, des religieux, des diacres, des prêtres, des pasteurs, des évêques”.
Et Jésus au milieu des siens a été, en effet, la grande expérience de cette rencontre. La promesse de Matthieu 18,20, Jésus au milieu des siens, est apparue comme la voie pour regarder avec espérance notre époque, la clef pour porter l’esprit de l’Evangile à l’humanité d’aujourd’hui : aux familles et aux jeunes, à la politique, aux médias, à l’économie, au monde de la culture, comme l’ont montré de nombeux témoignages.
L’évêque évangélique-luthérien, Helge Klassohn, a commenté : “C’est la première fois que je rencontre le Mouvement des Focolari. Je pense que cette communuaté œcuménique est très importante : elle ne nous confime pas seulement dans notre service mais est aussi un signe pour le chemin de l’Eglise.”
[:it]Ad Istanbul per la festa di S. Andrea apostolo[:en]Delegation goes to the Ecumenical Patriarchate of Constantinople for the feast of St. Andrew the Apostle[:es]En el Patriarcado ecuménico de Constantinopla para la fiesta de San Andrés apóstol
Un riche échange de dons
Ouverture de la rencontre à l’abbaye greque byzantine de Saint Nil Plus de 60 évêques étaient inscrits pour participer à la rencontre d’Istanbul ; 34 d’entre eux ont réussi, au dernier moment, à changer leurs programmes et à venir à Rome. Mais il y a eu là aussi un accueil tout spécial, avec une célébration d’ouverture solennelle et joyeuse, à l’abbaye catholique de rite byzantin de Saint Nil, fondée il y a mille ans, en 1004. . Message du Pape et dialogue avec le cardinal Kasper Le cardinal Walter Kasper, Président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, a accueilli les évêques au Vatican, au siège de ce Conseil. Il a tout de suite lu le message que le Pape leur avait envoyé : “… Je vous accueille avec une grande affection (…), l’Eglise de Pierre et Paul à Rome et je vous offre l’hospitalité réservée aux frères dans le Christ”. Faisant référence au mot d’ordre du Congrès : “Vous êtes tous un dans le Christ Jésus (Ga 3,24), le Pape en a souligné le thème : “Il s’agit d’un thème plus que jamais actuel : il peut fournir une réponse aux grandes lacérations qui meurtrissent le monde d’aujourd’hui.” Le card. Kasper a ensuite entamé avec les évêques un dialogue intense et ouvert dans tous les domaines, traçant un cadre interessant des relations œcuméniques actuelles de l’Eglise catholique : relations marquées par le dialogue théologique mais aussi par un esprit de participation aux joies et aux souffrances des autres Eglises. Et là, il a focalisé l’attention sur l’espérance qui, malgré les difficultés, traverse les innombrables démarches œcuméniques et sur la contribution que le Mouvement des Focolari leur apporte. Il a ensuite encouragé les évêques à poursuivre le “dialogue de la vie” caractéristique du Mouvement des focolari et de sa spiritualité. Le “dialogue théologique”, a-t-il dit, doit toujours être accompagné d’une forte spiritualité œcuménique : “Ce dialogue de la vie est pour nous essentiel, a-t-il affirmé encore, car nous ne sommes pas seulement divisés sur la doctrine, nous ne nous connaissons pas ; nous devons vivre ensemble pour nous connaître et devenir des amis. Je suis très reconnaissant aux focolarini qui offrent un modèle de cet oecuménisme de la vie et de l’amitié.” Message de l’archevêque de Cantorbery et visite au Centre anglican de Rome Un autre rendez-vous significatif a eu lieu au Centre anglican – au Palais Doria Pamphili de Rome -, où le nouveau directeur, l’évêque John Flack qui participait à la rencontre, a accueilli le groupe des évêques. Il a affirmé que le lien avec le focolare est essentiel pour lui, dans la nouvelle tâche qui lui est confié. Il a remis aux évêques un message de Rowan Williams, l’archevêque de Cantorbery, qui soulignait notamment : “Il n’est pas nécessaire de vous rappeler que l’amour de Dieu, exprimé de manière tangible, n’a jamais été aussi nécessaire qu’aujourd’hui, dans ce monde troublé et divisé.” Et il les assurait de ses prières “pour votre réflexion commune sur l’approfondissement des idéaux inspirateurs de Chiara Lubich”. A l’Eglise greque orthodoxe de Rome et au siège de la communauté luthérienne suédoise La participation aux Vêpres pour la fête de saint André, fondateur et patron du Patriarcat œcuménique, à l’Eglise greque orthodoxe de Saint André de Rome et la visite à la Maison de sainte Brigitte où vécut cette sainte du 12e siècle, et qui accueille à présent l’Eglise de la communauté luthérienne suédoise, ont offert d’autres occasions d’une meilleure connaissance réciproque. Visite aux catacombes et pacte de l’amour réciproque Un autre moment fondamental de la rencontre a été la visite aux catacombes de Domitille, lieu de racines communes avec l’Eglise des premiers chrétiens. Dans un climat recueilli et solennel, moment de grande émotion : les évêques ont scellé entre eux, justement en ce lieu, un pacte d’amour réciproque, en se promettant de s’aimer l’un l’autre, avec la mesure donnée par Jésus, afin que la croix de l’un devienne celle de l’autre, la joie de l’un celle de l’autre, de manière à aimer l’Eglise d’autrui comme la sienne. A été revécu là, d’une certaine manière, ce qui est écrit des premiers chrétiens d’Antioche : “La multitude des croyants avait un seul cœur et une seule âme” (act 4,32).
[:it]Messaggio di Giovanni Paolo II ai vescovi amici del Movimento dei Focolari[:en]Message of John Paul II to the bishop-friends of the Focolare Movement
[:it]Messaggio del patriarca Ecumenico Bartolomeo I e del Primate d’Inghilterra Rowan[:en]Message of the Ecumenical Patriarch Bartholomew I and of the Archbishop of Canterbury, Rowan Williams

Meilleurs vœux pour un Noël et une nouvelle Année de Paix !
Pour que l’humanité puisse continuer à vivre nous devons avoir le courage « d’inventer la paix ». Nous nous sommes sûrement demandé comment les kamikazes peuvent en venir à sacrifier leur vie pour la cause du terrorisme. Nous devrions être capables de donner notre vie Pour la cause de cet immense idéal qu’est l’amour pour Dieu et pour nos frères. Un amour à la portée de tous, parce que l’amour fraternel est inscrit dans le cœur de tout homme. On verrait alors fleurir partout cette fraternité que Jésus a apportée sur la terre en se faisant notre frère et en nous faisant frères les uns des autres. Peut-être la providence divine se sert-elle aussi des destructions et des catastrophes pour susciter un sursaut inattendu des consciences et des énergies insoupçonnées afin de construire une paix nouvelle et de « redonner souffle » à l’humanité. Bon Noël, un Noël de Paix ! Chiara Lubich
[:it]Un anniversario carico di sorprese: gli auguri del Papa[:en]An anniversary filled with surprises: greetings from the Pope[:es]Un aniversario lleno de sorpresas: las felicitaciones del Papa[:pt]Um aniversário pleno de surpresas: as saudações do Papa

7 décembre 1943 : « le début d’une aventure imaginée par un Autre »
Après avoir lu le message du pape, et après l’interminable applaudissement qui a suivi, le président du Conseil pontifical pour les laïcs a développé quelques pensées de Jean-Paul II, en particulier les raisons de son action de grâces « pour cet immense don qu’on appelle le charisme ». Il définit le charisme comme « la chose la plus précieuse qui vous a été confiée par l’intermédiaire de la fondatrice du Mouvement : Chiara ». Merci « au Seigneur pour ce qu’il a fait avec vous pendant ces 60 ans, pour les grandes œuvres de Dieu », et pour le sens des responsabilités que comporte le don : fidélité et accueil radical « avec une totale ouverture à Dieu pour se laisser guider par la grâce du charisme et avec un approfondissement continuel de ce don pour lui faire porter du fruit dans la vie personnelle, dans la vie de l’Église et du monde ». Mgr Rylko a fait remarquer qu’un « charisme est complet dès le début, mais que le fondateur lui-même n’en connaît pas les détails. Si vous demandiez à Chiara si le 7 décembre 1943 elle avait l’intention de fonder un mouvement, elle vous répondrait : “Sûrement pas !” ». Cette date – a-t-il rappelé – « a été le début d’une aventure imaginée par un Autre. C’est l’Esprit Saint lui-même qui dévoile petit à petit l’immense richesse contenue dans le charisme ». Ainsi, « la garantie de la jeunesse et de la fraîcheur permanente d’un charisme réside dans le fait qu’il surprend toujours par les nouveautés qu’il dévoile à nos yeux », parce que « lorsque l’Esprit Saint intervient, il étonne toujours ». Mgr Rylko a terminé en soulignant l’importance de la mémoire des « événements fondateurs » qui sont à l’origine d’un mouvement. Dans cette « mémoire se trouvent la force et la lumière qui permettent de cheminer et d’avancer dans la certitude que le Seigneur est avec nous ». Puis il a souhaité à Chiara Lubich « beaucoup de forces pendant de longues années encore ».

Un centre de spiritualité et d’études sur le lieu où, selon la tradition, Jésus a prononcé la prière de l’unité
Pour ce soixantième anniversaire, nous avons appris qu’en signe d’unité, un centre de spiritualité et d’études des Focolari allait pouvoir se construire dans le vieux Jérusalem, à côté de l’escalier de pierre où, selon la tradition, Jésus aurait demandé l’unité au Père. A cette occasion, les membres du Mouvement dans le monde ont recueilli les premiers fonds destinés à la réalisation de ce projet. Le mois dernier, un accord a été signé par lequel le patriarche latin de Jérusalem concède aux Focolari, à usage perpétuel, une parcelle de terrain située tout près de « cet escalier ».
C’est un rêve vieux de cinquante ans qui se réalise. Il date de la première visite de Chiara Lubich en Terre Sainte, en 1956. C’est en fait dans cette page de l’évangile, lue dans un refuge durant la seconde guerre mondiale, que Chiara et ses premières compagnes ont découvert le but de leur vie. Depuis 25 ans, le Mouvement des Focolari est présent en Israël avec quelques centres à Jérusalem et à Haïfa, qui contribuent à porter la paix.
[:it]”Un inno di riconoscenza a Dio” per l’Opera che ha suscitato da un ‘si’ per sempre[:en]A hymn of thanksgiving to God for the Work which He gave life to, out of a “Yes forever”[:es]”Un himno de gratitud a Dios” por la Obra que ha suscitado de un ’sí’ para siempre[:pt]O Movimento completa 60 anos
PAROLE DE VIE DE DECEMBRE 2003
En cette période de l’Avent, qui nous prépare à Noël, la figure de Jean le Baptiste nous est proposée. Dieu l’avait envoyé préparer le chemin du Messie. À ceux qui accouraient vers lui, il demandait un profond changement de vie : « Produisez donc des fruits qui témoignent de votre conversion ». Et à ceux qui lui demandaient : « Que nous faut-il donc faire ? », il répondait :
« Si quelqu’un a deux tuniques, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; si quelqu’un a de quoi manger, qu’il fasse de même. »
Pourquoi donner à l’autre ce qui m’appartient ? Créé par Dieu, tout comme moi, l’autre est mon frère, ma sœur ; il fait donc partie de moi. « Je ne peux pas te faire de mal sans me blesser » disait Gandhi. Nous avons été créés comme un cadeau les uns pour les autres, à l’image de Dieu, qui est Amour. La loi divine de l’amour est inscrite dans nos veines. Jésus, en venant au milieu de nous, nous l’a révélé clairement en nous donnant son nouveau commandement : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés ». C’est la « loi du Ciel », la vie de la Trinité reproduite sur la terre, le cœur de l’Evangile. De même que le Père, le Fils et l’Esprit Saint vivent au Ciel une pleine communion, au point de n’être qu’un, ainsi sur terre nous sommes nous-mêmes dans la mesure où nous vivons la réciprocité de l’amour. Et tout comme le Fils dit au Père : « Tout ce qui est à toi est à moi », entre nous l’amour s’actualise pleinement lorsque nous partageons non seulement nos biens spirituels mais aussi nos biens matériels.
Les besoins de notre prochain sont aussi les nôtres. Quelqu’un manque de travail ? C’est comme si je n’en avais pas. La maman d’un autre est malade ? Je l’aide comme si c’était la mienne. D’autres ont faim ? C’est comme si moi j’avais faim et je cherche à leur trouver de la nourriture, comme je le ferais pour moi.
C’est l’expérience des premiers chrétiens de Jérusalem : « La multitude de ceux qui étaient devenus croyants n’avait qu’un seul cœur et qu’une seule âme et nul ne considérait comme sa propriété l’un quelconque de ses biens ; au contraire, ils mettaient tout en commun ». Cette communion des biens, sans être obligatoire, était vécue toutefois entre eux intensément. Il ne s’agissait pas, comme l’expliquera l’apôtre Paul, de mettre quelqu’un dans la gêne pour en soulager d’autres, mais « d’établir l’égalité ».
Saint Basile de Césarée disait : « C’est à l’affamé qu’appartient le pain que tu mets de côté ; à l’homme nu le manteau que tu gardes dans tes malles ; aux indigents l’argent que tu tiens bien caché ». Et saint Augustin : « Le superflu des riches appartient aux pauvres ». « Les pauvres aussi ont de quoi s’aider les uns les autres : l’un peut prêter ses jambes au boiteux, l’autre prêter ses yeux à l’aveugle pour le guider ; un autre encore peut visiter les malades. »
« Si quelqu’un a deux tuniques, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; si quelqu’un a de quoi manger, qu’il fasse de même. »
Cela nous pouvons encore le vivre aujourd’hui, comme les premiers chrétiens. L’Évangile n’est pas une utopie. C’est ce que montrent, par exemple, les nouveaux mouvements d’Eglise que l’Esprit Saint a suscités pour rapporter la fraîcheur et l’aspect radical de l’Evangile tel que le vivaient les premiers chrétiens, afin de répondre aux grands défis de la société actuelle, où les injustices et la pauvreté sont si fortes.
Je me souviens du début du Mouvement des Focolari, lorsque le nouveau charisme nous enflammait d’un grand amour pour les pauvres. Lorsque nous les rencontrions dans les rues, nous notions leur adresse dans un carnet pour aller ensuite les aider. Ils étaient Jésus : « C’est à moi que vous l’avez fait ». Après les avoir visités dans leurs taudis, nous les invitions à manger chez nous. Pour eux, nous mettions la plus belle nappe, les meilleurs couverts, la meilleure nourriture. A notre table, dans le premier focolare, prenaient place côte à côte une focolarine et un pauvre, une focolarine et un pauvre…
À un moment donné il nous sembla que le Seigneur nous demandait de devenir pauvres pour servir les pauvres et tous les hommes. Alors, dans une pièce du premier focolare chacune a mis au centre ce qu’elle pensait avoir en trop : un gilet, une paire de gants, un chapeau, ou même un manteau… Et aujourd’hui, des entreprises inventent une autre façon de donner aux pauvres en leur distribuant une partie de leurs bénéfices et en créant des emplois.
« Si quelqu’un a deux tuniques, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; si quelqu’un a de quoi manger, qu’il fasse de même. »
Nous avons tant de richesses à mettre en commun. En sommes-nous bien conscients ? Pour cela, nous devons former notre sensibilité, apprendre à aider concrètement, et vivre ainsi la fraternité. Nous avons de l’affection à donner, de la cordialité à manifester, de la joie à communiquer. Nous avons du temps à donner, des prières, des richesses intérieures à mettre en commun, de vive voix ou par écrit ; mais nous avons aussi parfois des objets, des sacs, des stylos, des livres, de l’argent, des maisons, des voitures à mettre à disposition… Nous accumulons peut-être beaucoup d’objets, pensant qu’ils nous seront peut-être utiles un jour. Mais en attendant, certains autour de nous en ont un besoin urgent.
De même que chaque plante n’absorbe que la quantité d’eau dont elle a besoin, cherchons nous aussi à n’avoir que ce qui nous est nécessaire. Et même si nous nous rendons compte qu’il nous manque quelque chose, mieux vaut être un peu pauvre qu’un peu riche. « Si nous nous contentions tous du nécessaire, disait saint Basile, et si nous donnions notre superflu à ceux qui en ont besoin, il n’y aurait plus ni riche ni pauvre. »
Essayons de vivre ainsi. Jésus ne manquera certainement pas de nous faire arriver le centuple ; nous pourrons continuer de donner. À la fin, il nous dira que tout ce que nous avons donné, c’est à lui que nous l’avons donné.
Chiara LUBICH
[:it]Farsi benedizione gli uni per gli altri[:en]To be a blessing one for the other[:es]Convertirse en bendición los unos para los otros
[:it]Vivere la speranza nella società globale del rischio

«Vivre l’espérance dans la société mondiale du risque»
Les ACLI, un organisme représentatif de la vie associative catholique italienne, organisent chaque année un Congrès national pour approfondir les défis culturels, économiques et politiques du monde actuel et préparer la réponse spécifique des catholiques.
Le Congrès de cette année se tenait à Orvieto du 5 au 7 septembre et avait pour titre : « Vivre l’espérance dans la société mondiale du risque ». 400 personnalités du monde de la culture et de la politique internationales y participaient.
Le président Louis Bobba a invité Chiara : « S’agissant d’espérance, je ne pouvais pas ne pas penser à une femme qui incarne cette vertu. »
La session consacrée aux défis multiculturels a été introduite par le message vidéo de Chiara.
« Le modèle de l’unité appliqué – a affirmé Chiara – constitue une énorme ressource pour la mondialisation aujourd’hui en cours, parce qu’il contient en germe un modèle d’intégration entre les peuples et une méthode pour l’atteindre : l’amour réciproque.
Il fait naître l’exigence de mettre à disposition de tous les peuples les biens de la création, qui sont des dons de Dieu, et de mettre fin de cette manière au sous-développement de certains et au sur-développement des autres : c’est l’idée de la communion, de la fraternité universelle qui se réalise. »

Un nouvel élan sur le chemin de la communion
Le 12 septembre, Chiara Lubich et Andrea Riccardi ont été invités par la présidente de l’Action Catholique, Paola Bignardi, et par son aumônier général, Mgr Francesco Lambiasi, à intervenir à l’Assemblée nationale extraordinaire. Réunie pour modifier les Statuts inchangés depuis 1969, elle a opéré un tournant vers une plus grande communion et a donné un nouvel élan missionnaire, tout en maintenant le caractère diocésain des activités et de la structure de l’Action Catholique. Dans son message, le pape leur a déclaré : « L’Église a besoin de vous, elle a besoin de laïcs qui ont trouvé dans l’Action Catholique une école de sainteté et qui y ont appris à vivre l’évangile de manière authentique dans leur vie quotidienne ». La présidente nationale, dans une interview à Città Nuova, a souligné que les relations avec les mouvements et les nouvelles communautés d’Église ont besoin d’être renouvelées. Elle précisait, qu’on ne peut plus se borner à « vivre en paix les uns à côté des autres, mais qu’il faut rechercher une voie qui nous permette de vivre les uns pour les autres, les uns avec les autres ». La salle de la Domus Pacis, à Rome, accueillait plus de 800 délégués venant de plus de 200 diocèses italiens, dans une atmosphère détendue, joyeuse et profonde. On sentait, dans la façon d’accueillir Chiara et Andrea Riccardi, le nouveau climat qui s’est instauré. Chiara, invitée à la table de la présidence, a commencé son discours en disant : « Je connais bien l’Action Catholique pour avoir passé une bonne partie de ma jeunesse dans ses rangs. L’Association vivait alors des années de grâce, car Armida Barelli et ses compagnes étaient vivantes. C’étaient pour moi des années heureuses, car j’ai participé à de nombreuses rencontres à Trente, ma ville natale, et à des congrès pour la jeunesse étudiante où j’ai reçu une solide formation chrétienne de base. » Elle a retracé les étapes de la communion qui s’est instaurée entre les mouvements et les communautés nouvelles depuis la Pentecôte 1998 et, pour finir, a posé cette question : « Le moment est-il venu de commencer ce que le Saint-Père désire de l’Action Catholique, du Mouvement des Focolari et des autres Mouvements ? Au nom du Mouvement des Focolari, que je représente, je peux dire que nous sommes disponibles. Que l’Esprit Saint vous en indique, à vous, chers frères et sœurs, les temps et les moyens. » La réponse positive de la présidente et les applaudissements de l’assemblée ont été immédiats. Andrea Riccardi a parlé de la « dette que nous avons envers ce grand laboratoire chrétien qu’est l’Action Catholique ». Il a souhaité que s’instaure une « communion plus profonde, vécue dans la conscience de la mission d’aujourd’hui. » Paola Bignardi a terminé ainsi : « Merci du témoignage d’amitié que vous nous avez apporté, à une époque de communion et de dialogue qui, loin d’être un nivellement des différences, est un enrichissement mutuel. »
[:it]Intervento di Chiara Lubich
[:it]Un popolo nato dal Vangelo, Chiara Lubich e i Focolari
JOURNEE MONDIALE DE L’INTERDEPENDANCE
Monsieur le Gouverneur de Pennsylvanie, Monsieur Edward Rendell, Monsieur le Professeur Barber, Mesdames, Messieurs, C’est un grand honneur pour moi que de pouvoir m’adresser par ce message au public si qualifié rassemblé ici à Philadelphie pour déclarer sa décision de vouloir construire un monde plus uni, plus juste, plus fraternel. Ne pouvant être présente comme je l’aurais désiré, permettez-moi de vous offrir par ce message quelques réflexions. Au cours d’un entretien chaleureux que j’ai eu avec le professeur Benjamin Barber, à Rome en juin dernier, j’ai adhéré bien volontiers et avec joie à cette première Journée mondiale de l’Interdépendance. L’interdépendance évoque pour moi un Idéal qui m’est cher et pour lequel j’ai décidé – avec d’autres personnes de bonne volonté engagées dans la politique, l’économie et les différents secteurs de l’activité et du savoir humains – de consacrer ma vie : l’unité de la famille humaine. Au lendemain du 11 septembre, nous avons été nombreux à ressentir le besoin de réfléchir aux causes profondes [de ces attentats], mais aussi de d’offrir une alternative authentique, responsable, résolue, à la terreur et à la guerre. En ce qui me concerne j’ai un peu revécu l’expérience de destruction et j’ai éprouvé la même sensation d’impuissance que j’avais à Trente, pendant les bombardements de la seconde guerre mondiale. Car c’est sous les bombardements que mes premières compagnes et moi-même avons découvert la page lumineuse de l’Évangile sur l’amour réciproque et que nous nous sommes déclaré réciproquement que nous étions prêtes à donner la vie les unes pour les autres. C’est au milieu des décombres que, convaincues que « l’amour triomphe de tout », nous avons eu le désir de répandre cet amour le plus possible autour de nous, sans distinction de conditions sociales, de cultures ni de convictions religieuses. De même, nous sommes nombreux aujourd’hui à nous demander – à New York comme à Bogota, à Rome comme à Nairobi, à Londres comme à Bagdad – s’il est possible de vivre dans un monde de peuples libres, égaux, unis qui, non seulement prônent le respect de l’identité de l’autre, mais s’occupent aussi de leurs nécessités. La réponse n’est pas équivoque : non seulement c’est possible, mais c’est l’essence même du projet politique de l’humanité. L’objectif même de la politique est l’unité des peuples dans le respect des multiples identités. Aujourd’hui la violence des terrorismes, la guerre, l’injuste répartition des ressources du monde et les inégalités sociales et sociales sembleraient remettre cela en question. De nombreux points de la terre monte aujourd’hui le cri d’abandon de millions de réfugiés, de millions d’affamés, de millions d’exploités, de millions de chômeurs qui sont exclus, coupés du corps politique. C’est cette séparation, plus encore que les privations et les difficultés économiques, qui est leur vraie pauvreté et qui augmente, si c’est possible, leur désespoir. La politique n’aura pas atteint son but, elle ne sera pas conforme à sa vocation tant qu’elle n’aura pas reconstruit l’unité et soigné les plaies béantes dans le corps politique de l’humanité. Mais comment atteindre un tel objectif qui semble au-delà de nos forces ? La liberté et l’égalité, face aux défis du présent et de l’avenir de l’humanité, ne suffisent pas. Notre expérience nous enseigne qu’il y faut un troisième élément, longtemps ignoré de la pensée et de la pratique politique : la fraternité. Sans la fraternité, aucun homme et aucun peuple n’est vraiment libre ni égal aux autres. L’égalité et la liberté seront toujours incomplètes et précaires tant que la fraternité ne sera pas partie intégrante des programmes et des processus politiques dans toutes les régions du monde. Chers amis, le nom de la ville où vous êtes rassemblés – Philadelphie – n’évoque-t-il pas un programme d’amour fraternel ? C’est la fraternité qui peut donner aujourd’hui de nouveaux contenus à l’interdépendance. C’est la fraternité qui peut susciter des projets et des actions dans l’enchevêtrement complexe de la politique, de l’économie, de la culture et du social de notre monde. C’est la fraternité qui fait sortir les peuples de l’isolement et leur ouvre la porte du développement. C’est la fraternité qui indique comment résoudre de façon pacifique les dissensions et qui relègue la guerre dans les livres d’histoire. C’est par la fraternité vécue que l’on peut rêver et même espérer une certaine communion des biens entre les pays riches et pauvres, puisque le déséquilibre scandaleux qui existe aujourd’hui dans le monde est l’une des causes principales du terrorisme. Le besoin profond de paix exprimé par l’humanité d’aujourd’hui prouve que la fraternité n’est pas seulement une valeur, une méthode, mais un modèle universel du développement politique. Voilà pourquoi un monde qui est toujours davantage interdépendant a besoin d’hommes politiques, d’entrepreneurs, d’intellectuels et d’artistes qui mettent la fraternité – instrument d’unité – au centre de leur action et de leurs pensées. C’était le rêve de Martin Luther King que la fraternité devienne l’ordre du jour d’un homme d’affaires et le mot d’ordre d’un gouvernant. Chers amis, comme les relations entre les personnes et les groupes, et les peuples changeraient si nous étions conscients que nous sommes tous fils d’un seul Père, Dieu, qui est Amour, qui aime chacun personnellement et immensément et qui prend soin de tous ! Cet amour, conjugué dans des modes infinis, y compris politique et économique, conduirait à dépasser d’étroits nationalismes et des visions partielles, ouvrirait les esprits et les cœurs des peuples et de leurs gouvernants, incitant chacun – comme je l’ai dit dans mon intervention aux Nations Unies à New York en 1997 – à aimer la patrie d’autrui comme la sienne. Telle est l’expérience de plusieurs décennies du Mouvement des Focolari désormais présent en 182 pays du monde et auquel adhèrent des millions de personnes de toutes les latitudes. Je souhaite à ceux qui ont adhéré à cette première Journée mondiale de l’interdépendance qu’elle soit pour eux une occasion de renouveler leur résolution de vivre et de travailler ensemble pour l’unité de la famille humaine, avec confiance et détermination et en ne cessant de se soutenir les uns les autres. Chiara Lubich

Citoyens du monde pour construire l’avenir
« We, the people of the world… »
« Nous, le peuple du monde, nous déclarons notre interdépendance comme individus et membres de communautés et de nations différentes. Nous nous engageons à être citoyens d’une unique ville-monde… »
En 1776, les pères fondateurs des Etats-Unis avaient signé à Philadelphie la déclaration d’indépendance. Se séparant et se distinguant du Vieux Monde, l’Amérique trouvait ainsi sa liberté et son autonomie.
Plus de deux siècles après, au lendemain de la tragédie du 11 septembre, les Américains se sont redécouverts fragiles. En Afghanistan comme en Irak, la force des armes a répondu à la terreur, semant une autre terreur.
Deux ans plus tard, après deux guerres déclarées au nom de la lutte contre le terrorisme, L’Amérique et le monde se sentent aujourd’hui encore moins en sécurité.
L’événement qui a eu lieu le 12 septembre 2003 à Philadelphie revêt une signification hautement symbolique : en face du palais où a été signée il y a 227 ans la déclaration d’indépendance des Etats-Unis, un nouveau document a été signé, la Déclaration d’interdépendance. Une résolution partagée par de nombreux Américains qui proclament leur foi dans le multilatéralisme, dans le dialogue entre les cultures, dans la nécessité d’une citoyenneté universelle.
L’initiative en revient à Benjamin Barber, politologue et professeur à l’université de Maryland, ancien conseiller politique de Bill Clinton. Des leaders politiques internationaux, des intellectuels, des artistes et de simples citoyens ont déclaré être « citoyens du monde » et endosser la responsabilité de construire un avenir valable pour la famille humaine.
Face à l’interdépendance négative qui s’est manifestée par le terrorisme international et des épidémies comme le sida et le SRAS, ils mettent en avant une interdépendance positive de citoyens universels qui soient les promoteurs du bien commun. « Nous devons opposer à la guerre préventive une démocratie préventive », explique Benjamin Barber.
Il y a deux siècles, l’Amérique a trouvé sa liberté en se déparant du Vieux Monde : « Aujourd’hui, au contraire, nous ne pouvons trouver la liberté qu’en travaillant pour la liberté de tous ».
C’est donc une exigence de passer de l’indépendance à l’interdépendance, en encourageant un mouvement de la base qui transforme les individus en citoyens du monde en relation les uns avec les autres.
Le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, l’ancien président de la République tchèque Vaclav Havel, la fondatrice du Mouvement des Focolari Chiara Lubich, le maire de Rome Walter Veltroni…, ont envoyé leur message d’adhésion à la déclaration.
« C’est la fraternité – a souligné la fondatrice des Focolari dans son message, lu au cours de la cérémonie à Philadelphie – qui peut donner aujourd’hui de nouveaux contenus à l’interdépendance ».
Cette journée de haute valeur symbolique qui s’est vécue à Philadelphie a montré la volonté et l’engagement de nombreuses personnes pour le bien commun et la fraternité de la famille humaine.
Au même moment, l’Interdependence Day, le jour de l’interdépendance, était célébré en d’autres points des Etats-Unis, comme l’université du Maryland, le College Park, l’université Roosevelt de Chicago et le Suny-Stonybrook à New York, ainsi qu’à Budapest, où Ivan Vitanyi, membre du Parlement, secondé par Arpad Goencz, premier président démocratique de Hongrie, a animé une table ronde consacrée à l’interdépendance.
En 2004, il est prévu de célébrer le jour de l’interdépendance à Rome, à Calcutta, à Johannesburg, à Pékin et dans d’autres grandes métropoles.
Silences d’amour
J’effectuais des gardes de nuit à l’hôpital avec un autre médecin qui se disait chrétien, mais qui n’était pas pratiquant et qui se moquait souvent de moi en voyant que j’allais à la messe presque tous les jours. Nous devions rester à disposition toute la nuit, mais il partait à la fin de l’après-midi et je restais seul, et ça me faisait beaucoup de travail en plus. C’était injuste, mais : « Heureux les pauvres en esprit… », et j’ai essayé de garder avec lui une attitude ouverte, sans le juger, un mois…, puis deux… Un jour, il me dit qu’il voulait venir à la messe avec moi parce que, « ces derniers mois, à ta façon d’aimer en silence, j’ai beaucoup appris ». A partir de ce jour, il n’a plus quitté l’hôpital avant l’heure et il faisait attention à ce que je ne me fatigue pas trop pendant la nuit. A une autre période, j’ai partagé ma chambre à l’hôpital avec un médecin musulman. Il me faisait souvent remarquer que nous vivions le carême d’une façon beaucoup plus légère qu’eux le ramadan. J’ai appris un jour que sa mère était morte depuis un an et qu’il n’avait plus personne pour s’occuper de ses vêtements. J’avais remarqué en effet que sa chemise était souvent sale et qu’il lui manquait des boutons. Une nuit, je lui ai lavé sa chemise, je l’ai repassée et j’y ai recousu des boutons. Le lendemain, il avait du mal à la reconnaître et a demandé qui avait fait cela. Quand il a su que c’était moi, il m’est tombé dans les bras en disant : « Maintenant, je comprends. En aimant en silence, tu as donné à la “mortification” un sens beaucoup plus profond que ce que je m’imaginais ».
[:it]Quella fedeltà del presente che cambia la vita
PAROLE DE VIE DE NOVEMBRE 2003
Jésus commence sa vie publique. Il invite à la conversion, annonce l’avènement du royaume de Dieu, guérit les malades. Les foules commencent à la suivre. Il gravit alors une montagne et annonce son programme de vie. C’est ce qu’on appelle « le sermon sur la montagne ».
Dès les premiers mots, la nouveauté du discours de Jésus apparaît. Qui proclame-t-il bienheureux ? Les riches, les puissants, les influents ? Non : les humbles, les petits, ceux qui ont le cœur pur, qui pleurent, qui sont opprimés. Cela inverse notre manière de juger, surtout dans une société comme la nôtre qui exalte la consommation, le plaisir, le prestige… C’est cela, la « bonne nouvelle » qui donne joie et espérance aux plus petits, qui incite à faire confiance à l’amour de Dieu, lui qui se rend proche de ceux qui connaissent l’épreuve et la souffrance. Cette annonce de joie et de salut est déjà contenue dans la première des huit béatitudes, celle qui assure le royaume de Dieu aux pauvres de cœur :
« Heureux les pauvres de cœur… »
Mais que signifie donc « être pauvres de cœur » ? Tout simplement être détachés de ce que nous possédons, des créatures, de nous-mêmes… Autrement dit, nous désencombrer de ce qui nous empêche de nous ouvrir à Dieu, à sa volonté. Et aussi de nous ouvrir au prochain en nous faisant un avec lui, pour l’aimer comme nous-mêmes, disposés à tout laisser : père, mère, « champs » et patrie, si Dieu nous le demande.
En étant « pauvres de cœur », nous plaçons notre confiance non dans les richesses, mais dans l’amour de Dieu et sa providence. Bien souvent, nous sommes « encombrés » de préoccupations pour notre santé, nos proches, notre travail, telle ou telle décision à prendre, les incertitudes de l’avenir. Tout ceci peut bloquer notre âme et l’amener à se refermer sur elle-même, l’empêchant ainsi de s’ouvrir à Dieu et aux autres. Eh bien, c’est dans ces moments de doute que le « pauvre de cœur » croit à l’amour de Dieu et dépose en lui toutes ses préoccupations, se confiant à son amour de Père.
Comment devenir « pauvres de cœur » ? En nous laissant guider par l’amour des autres. Alors nous partageons, nous mettons tout ce que nous avons à la disposition des autres : un sourire, notre temps, nos biens, nos capacités. Quand on a tout donné par amour, on est pauvre, vide, libre. On n’est plus rien, on a le cœur pur.
Une telle pauvreté, fruit de l’amour, devient à son tour source d’amour : en étant vide de soi-même, et donc libre, on peut accueillir pleinement la volonté de Dieu, de même que chaque frère que nous rencontrons.
À ceux qui vivent cette pureté, cette pauvreté de l’esprit et du cœur, Jésus promet le royaume de Dieu : bienheureux sont-ils
«… car le Royaume des cieux est à eux »
On n’accède pas au royaume des cieux par la richesse, ni par le pouvoir. On le reçoit comme un don. Jésus nous demande pour cela d’être comme des enfants ou comme des pauvres qui ont besoin de tout recevoir des autres. L’Esprit Saint, attiré alors par ce vide d’amour, pourra remplir notre âme, il ne trouvera aucun obstacle qui empêche la pleine communion.
Le « pauvre de cœur », qui n’a rien gardé pour lui, possède tout : il est pauvre de lui-même et riche de Dieu. C’est encore la parole de l’Évangile qui se vérifie : « Donnez et on vous donnera » : donnons ce que nous avons et ce que nous recevrons ne sera rien de moins que le royaume des cieux.
C’est l’expérience qu’a faite une maman argentine. Elle raconte :
« Ma belle-mère n’a jamais renoncé à son amour très possessif pour son fils, mon mari. Cette attitude a toujours provoqué des difficultés entre nous, me durcissant le cœur vis-à-vis d’elle. Il y a un an, on a découvert qu’elle avait une tumeur : elle avait besoin de soins et d’assistance et son unique fille n’était pas en mesure de lui venir en aide. Les paroles de l’Évangile que j’essaye de vivre depuis quelque temps m’ont changé le cœur : je suis en train d’apprendre à aimer. En dépassant mes craintes, j’ai décidé d’accueillir ma belle-mère à la maison. J’ai commencé à la regarder avec des yeux neufs et à l’aimer : en elle c’était Jésus que je soignais et que j’assistais.
À ma grande surprise, elle s’est montrée très sensible à l’amour et le moindre de mes gestes était récompensé en retour. La grâce de Dieu a opéré le miracle de la réciprocité ! Nous avons passé des mois de sacrifices qui ne m’ont pas pesé et quand ma belle-mère est partie, sereine, pour le Ciel, la paix est restée en nous. Je viens de découvrir que j’attends un enfant tant désiré depuis 9 ans ! Il est pour nous le signe tangible de l’amour de Dieu qui nous comble. »
Chiara LUBICH
La révolution de l’Evangile
Dans la classe de Paul (Grande Bretagne), deux de ses camarades lui font toujours des méchancetés. « J’ai essayé de ne pas répondre, raconte-t-il à Cristoph, un ami plus grand , mais ils continuent quand même. » « Demandons à Jésus qu’il te donne la force de les aimer encore plus », suggère Christoph. Un jour, Paul apporte à l’école un grand plateau de gâteaux pour fêter son anniversaire. La maîtresse lui propose d’aller en offrir aussi aux enfants des autres classes. « Choisis deux camarades pour venir avec toi », lui dit-elle. Paul aimerait bien faire appel à ses amis préférés mais il pense ensuite… « Aime ton ennemi. » « Est-ce que Tom et Luis peuvent venir avec moi ? » demande-t-il à la maîtresse. Justement les deux camarades qui lui jouent toujours des mauvais tours. Paul raconte ensuite tout à Christoph : « Tu as vu ? Jésus m’a donné la force et… tu sais, maintenant il ne sont plus méchants avec moi. » Flor de Maria, du Guatemala, raconte : « L’autre jour, papa et maman se sont disputés. J’étais triste et j’ai pensé : ‘’ Comme j’aimerais qu’ils soient heureux. Qu’est-ce que je peux faire ? ‘’Je suis allé trouver mes petits frères et sœurs. Nous avons pris un morceau de papier et nous avons découpé des cœurs et des fleurs que nous avons fixés sur le mur. Papa et maman regardaient la télévision en silence. Nous l’avons arrêtée un moment et je leur ai chanté une chanson sur l’amour entre nous. Papa et maman étaient émus et ils se sont demandé pardon. Maman pleurait de joie. J’étais heureux. Et tous sont partis se coucher heureux. Et moi, j’ai dit à Jésus : ‘’ Merci !’’ » Elisa, de Trente, reçoit beaucoup d’argent de ses grands parents pour ses petites dents qui sont tombées. Heureuse, elle veut les donner pour les pauvres que nous cherchons à aider dans tout le Mouvement. « Gardes-en au moins une partie pour t’acheter une paire de chaussures, lui conseille son papa. Tu en as vraiment besoin » En effet, ils n’ont pas beaucoup de moyens. « Mais papa, répond Elisa, les enfants pauvres n’ont pas de chaussures ! » et elle réussit à le convaincre. Quelque temps plus tard lui arrive un cadeau de son oncle et sa tante : et ce sont justement les chaussures dont elle avait besoin. Elaine, cinq ans, est de Sao Paulo, la plus grande ville du Brésil. Monsieur Carlos l’accompagne chaque jour à l’école. Il ne croit pas en Dieu et beaucoup disent de lui que c’est quelqu’un de revêche. Un matin, tandis qu’il sont dans la voiture, Elaine lui demande : « Est-ce que tu sais ce qu’est un acte d’amour ? » « Non, lui répond-il, qu’est-ce que ça signifie ? » « Ca veut dire aimer Jésus en tous et faire pour chacun ce qu’on ferait pour Jésus. » Monsieur Carlos reste tout sérieux et pensif. Quelques jours plus tard, à table, le papa d’Elaine raconte que, depuis quelques jours, Monsieur Carlos est différent et qu’il ne se met plus aussi souvent en colère. Et le papa continue : « Savez-vous ce qu’il a répondu à celui qui lui demandait en plaisantant ce qu’il lui était arrivé ? Demandez-le à la petite Elaine. Nous apprenons parfois beaucoup de choses des enfants ! »