Mouvement des Focolari
[:it]“1000 città per l’Europa”, per l’Europa dei cittadini, per una cultura di giustizia e fraternita’, in risposta alla drammatica situazione mondiale

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Intervengono:


Romano Prodi
Presidente della Commissione Europea
Thomas Klestil
Presidente della Repubblica Austriaca
Jos Chabert
Presidente della Camera delle Regioni alla UE
Chiara Lubich
Fondatrice del Movimento dei Focolari

Live internet

E' un avvenimento progettato da tempo. Dopo l'11 settembre rivela una particolare attualità e significato.
La tragedia che ha colpito gli Stati Uniti, ha posto la comunità mondiale di fronte alla necessità di una risposta politica di tipo nuovo. Nell'opinione pubblica mondiale cresce la coscienza di appartenere ad un'unica famiglia umana. L'Europa ha un ruolo importante da giocare nella ricerca di vie e strumenti che possano far crescere una nuova cultura di giustizia sociale e cooperazione su percorsi di pace e di fraternità tra i popoli, uniche vie praticabili nell'attuale drammatica situazione mondiale.

"Ai comuni – ha dichiarato il sindaco van Staa – viene richiesto coraggio, apertura, senso di responsabilità".
I comuni possono contribuire all'unità europea con un processo dal basso: questa prima assemblea dei poteri locali dell'Europa unita mostrerà quanto le amministrazioni locali siano in grado di agire nel "costruire" i cittadini d'Europa, nel contribuire a comporre e ricomporre diversità delle culture e delle religioni, da sempre ricchezza del vecchio continente, nell'aprire sfide di fraternità intrecciando rapporti stretti e diretti con comunità locali dei paesi poveri degli altri continenti.

Il convegno si propone così di "dare un'anima" al processo di integrazione e di allargamento dell'Europa.

Oltre alla presenza del Presidente austriaco Thomas Klestil, spiccano i due interventi centrali: quello del Presidente della Commissione europea Romano Prodi su "le grandi opportunità dell'attuale fase storica dell'Europa" e quello di Chiara Lubich su "la fraternità in politica come chiave dell'unità d'Europa e del mondo".

Hanno confermato la loro adesione sindaci da tutta Europa, dall'Atlantico agli Urali, spalancando i confini dell'Europa unita. Significativa, in questa proiezione al futuro, la partecipazione anche di oltre 200 giovani, studenti in scienze politiche o comunque attenti al futuro politico del continente.
Sindaci e giovani lavoreranno insieme in quattro gruppi tematici di lavoro, finalizzati alla redazione di un "appello per l’unità europea" rivolto ai governi dei paesi rappresentati, per una autentica "Europa – comunità di popoli".

Il Consiglio Europeo, tenutosi a Nizza nel dicembre scorso, aveva chiesto alle istituzioni europee, governi e parlamenti nazionali, di aprire sull'Europa un dibattito ampio ed aperto per una vasta sensibilizzazione dell’opinione pubblica.
Il Convegno di Innsbruck sarà una tappa importante e forse unica per la sua rilevanza in questo progetto: il documento finale sarà consegnato nelle mani del presidente della commissione che sta preparando il prossimo appuntamento del Consiglio, fissato per dicembre a Laeken, in Belgio.

Le premesse ci sono tutte, come lascia presagire la dichiarazione del Presidente Prodi: "Il convegno costituirà un significativo momento, indispensabile per aiutare a creare un Europa in cui tutti i cittadini si sentano protagonisti".
Chiara Lubich, da parte sua, ha affermato: "L’unità d’Europa: un ideale, un impegno, quello di dare al nostro continente un supplemento d’anima che rinnovi i suoi cittadini e le sue grandi o piccole istituzioni".

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PAROLE DE VIE D’AOÛT 2001

Dans l’Ancien Testament, le feu symbolise la parole de Dieu proclamée par les prophètes. Mais le feu est aussi le jugement divin qui, en passant au milieu du peuple, le purifie. Il en va de même de la parole de Jésus : elle construit tout en détruisant ce qui est sans importance, ce qui est corruptible, ce qui est vanité. Elle laisse debout la vérité seule.
Jean Baptiste avait désigné Jésus comme celui qui « vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu » . Il annonçait le baptême chrétien qui sera inauguré le jour de la Pentecôte avec l’effusion de l’Esprit Saint sous forme de langues de feu . Telle est donc la mission de Jésus : répandre le feu sur la terre, communiquer l’Esprit Saint et sa force rénovatrice et purificatrice.

« C’est un feu que je suis venu apporter sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! »

Jésus nous donne l’Esprit. Mais comment l’Esprit Saint agit-il ? En répandant l’amour en nos cœurs. Cet amour qu’il nous faut maintenir allumé en nous, selon son désir.
Quelle est la nature de cet amour ? C’est l’amour évangélique qui n’est ni terrestre, ni limité, mais universel comme celui du Père céleste qui envoie sa pluie et son soleil aussi bien sur les bons que sur les méchants, y compris sur les ennemis .
Cet amour n’attend rien des autres. Il a toujours l’initiative ; il aime en premier.
Cet amour se fait un avec chaque personne. Il souffre et se réjouit avec elle, se préoccupe ou espère avec elle. Il agit concrètement lorsque c’est nécessaire. C’est donc un amour qui n’est pas sentimental et ne se contente pas non plus de paroles.
Cet amour pousse à aimer le Christ en nos frères, se rappelant qu’il a dit : « C’est à moi que vous l’avez fait. »  Il tend à la réciprocité, à réaliser avec les autres l’amour réciproque.
Cet amour, expression concrète de notre vie évangélique, donne toute sa portée à la parole que nous pourrons et devrons annoncer pour évangéliser.

« C’est un feu que je suis venu apporter sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! »

L’amour est comme un feu. Pour rester allumé, il lui faut toujours quelque chose à brûler. Avant tout notre moi égoïste, afin qu’en aimant, nous soyons complètement projetés vers Dieu, en accomplissant sa volonté, ou vers le prochain, en l’aidant.
Un petit feu qui brûle peut devenir un grand incendie à condition d’être alimenté. C’est l’incendie d’amour, de paix, de fraternité universelle que Jésus a apporté sur la terre.

Chiara LUBICH

 

PAROLE DE VIE de JUILLET 2001

Sainte Thérèse de Lisieux disait qu’il est préférable de parler avec Dieu que de parler de lui, car dans nos conversations peut toujours entrer une part d’amour propre. Elle avait raison. Cependant, pour porter témoignage auprès des autres, nous devons aussi parler de Dieu.
Mais il est hors de doute qu’avant tout nous devons aimer Dieu, de cet amour qui est la base de la vie chrétienne et qui se manifeste dans la prière, dans la réalisation de sa volonté.
Il nous faut donc parler avec nos prochains, oui, mais avant tout parler avec Dieu.
Comment faire ?
En utilisant les simples prières de tout chrétien ; mais aussi en vérifiant, au long du jour, à l’aide de quelque brève prière, si notre cœur est vraiment en Lui, s’Il est l’idéal de notre vie ; si nous Le mettons véritablement à la première place dans notre cœur ; si nous L’aimons sincèrement de tout notre être.
Je veux parler de ces prières rapides qui sont particulièrement conseillées à ceux qui se trouvent au milieu du monde et qui n’ont pas le temps de prier longuement. Elles sont comme des flèches d’amour qui partent de notre cœur en direction de Dieu, comme des dards de feu. On les appelle les prières jaculatoires, car, étymologiquement, elles signifient justement dards, flèches. Elles servent magnifiquement à redresser notre cœur vers Dieu.
Dans la liturgie eucharistique de ce mois on trouve un verset qui peut être considéré comme une très belle prière jaculatoire et qui nous convient parfaitement. Il dit :

« Tu es, Seigneur, mon unique bien. » (cf. Psaume 16,2)

Répétons-le souvent au cours de nos journées, surtout quand divers attachements fixent notre cœur sur des biens, des personnes, ou sur nous-mêmes. Disons : « C’est toi, Seigneur, qui est mon unique bien, et non pas cette chose, cette personne ou bien moi-même. Tu es mon unique bien, je n’en ai pas d’autre. »
Essayons de le répéter lorsque l’agitation ou la hâte voudraient nous faire mal accomplir la volonté de Dieu du moment présent. « Tu es, Seigneur, mon unique bien, mon bien est donc de faire ta volonté et non pas ce que, moi, je désire. »
Lorsque la curiosité, l’amour propre et les mille attractions du monde tendent à entraver notre rapport avec Dieu, disons-lui de tout notre cœur : « Tu es, Seigneur, mon unique bien, et non pas ce dont mon avidité et mon orgueil voudraient se rassasier ! »
Essayons de le répéter souvent. Redisons-le quand l’ombre envahit notre âme et que la souffrance frappe à la porte. Ce sera une manière de préparer notre rencontre avec lui.

« Tu es, Seigneur, mon unique bien. »

Ces simples mots nous aideront à avoir confiance en lui, elles seront un entraînement pour vivre dans l’Amour. Ainsi, toujours plus unis à Dieu et remplis de lui, nous mettrons et remettrons les bases nécessaires à notre être véritable, fait à l’image de Dieu.
Notre vie se déroulera alors d’une manière juste. Notre bouche ne dira pas de simples paroles ou, pire, du bavardage, mais elle lancera des flèches capables d’ouvrir les cœurs à l’accueil de Jésus.
Cherchons toutes les occasions de prononcer ces simples mots, et à la fin de la journée nous aurons la confirmation qu’ils ont été un remède et un fortifiant pour notre âme. Ils auront fait de notre cœur – comme dirait Catherine de Sienne – une lampe qui brûle, toute droite.

Chiara LUBICH

 

PAROLE DE VIE DE JUIN 2001

Ne crois pas que le fait de passer dans les rues de ce monde t’autorise à regarder toutes les affiches publicitaires et à t’acheter n’importe quelle publication en librairie.
Ne crois pas non plus que le fait de vivre dans le monde t’autorise à adopter n’importe quelle façon de vivre: expériences faciles, immoralité, avortement, divorce, haine, violence, vol.
Non, non. Tu es dans le monde. C’est évident. Mais comme tu es chrétien, tu n’es pas « du monde » (cf. Jn 17,14).
Là réside toute la différence. Cette appartenance te classe parmi ceux qui ne se nourrissent pas des choses du monde, mais de la voix de Dieu qui parle au cœur de tout homme. Si tu l’écoutes, elle peut te faire entrer dans un royaume qui n’est pas de ce monde, où règnent l’amour vrai, la justice, la pureté, la miséricorde, la pauvreté. Un royaume où la maîtrise de soi est de mise.
Pourquoi tant de jeunes sont-ils attirés vers les religions orientales sinon parce qu’ils y trouvent un peu de silence et peuvent découvrir le secret de certains sages qui, grâce à la longue mortification de leur moi inférieur, rayonnent d’un amour profond qui surprend ceux qui les approchent ?
C’est une réaction compréhensible devant le tapage du monde, le vacarme qui domine en nous et autour de nous et étouffe le silence qui permet d’entendre Dieu.
Mais faut-il vraiment aller en Orient quand depuis deux mille ans le Christ nous répète : « Renie-toi toi-même… renie-toi toi-même » ?
Le monde t’assaille comme un fleuve en crue et tu dois marcher à contre-courant. Le monde, pour le chrétien, est un épais maquis et il faut être attentifs où marcher. Où donc ? Sur les traces que le Christ lui-même a laissées en venant sur la terre : il s’agit de ses propres paroles. Aujourd’hui à nouveau, c’est lui qui te dit :

« Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même… »

Cette parole t’exposera peut-être au mépris, aux incompréhensions, aux moqueries, aux calomnies. Elle t’isolera et tu devras courir le risque de perdre la face et d’abandonner un christianisme de façade.
Mais il faut aller encore plus loin :

«… qu’il prenne sa croix chaque jour, et qu’il me suive. »

Que tu le veuilles ou non, la souffrance assombrit chaque existence. Y compris la tienne. Des douleurs petites ou grandes surviennent tous les jours. Tu veux les éviter ? Tu te révoltes ? Tu lances des imprécations ? Eh bien tu n’es pas chrétien !
Le chrétien aime la croix. Il accueille la souffrance, au milieu des larmes certes, mais il en connaît la valeur. Car, parmi tous les moyens dont Dieu disposait pour sauver l’humanité, c’est la souffrance qu’il a choisie.
Mais Lui – ne l’oublie pas – après avoir porté la croix et y avoir été cloué, est ressuscité.
La résurrection est aussi ta destinée si, au lieu de mépriser la souffrance – celle qui naît de ta vie chrétienne cohérente ainsi que celle que t’apporte la vie – tu sais l’accepter avec amour. Tu expérimenteras alors que la croix est le chemin qui, dès cette terre, conduit à une joie encore jamais éprouvée. Ta vie intérieure commencera à grandir. Le règne de Dieu en toi prendra consistance et le monde qui t’entoure pâlira à tes yeux. Il te semblera fait de carton-pâte. Et tu n’envieras plus personne.
Tu pourras alors vraiment te dire disciple du Christ.

« Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même et prenne sa croix chaque jour, et qu’il me suive. »

Et, comme le Christ que tu as suivi, tu verseras sur les plaies qui déchirent l’humanité d’aujourd’hui un baume de lumière et d’amour.

Chiara LUBICH

PAROLE DE VIE DE MAI 2001

Au cours de son solennel et intense discours d’adieu, Jésus déclare, entre autres, à ses apôtres qu’ils le reverront car qu’il se manifestera à ceux qui l’aiment.
Jude, et non Judas l’Iscariote, lui demande alors pourquoi il pense se révéler à eux et pas au monde. Le disciple désirait plutôt une manifestation éclatante de Jésus pouvant changer le cours de l’histoire, plus utile, selon lui, au salut du monde. Pour les apôtres, en effet, Jésus était le prophète tant attendu des derniers temps, le Roi d’Israël qui devait prendre la tête du peuple de Dieu pour instaurer définitivement le règne du Seigneur.
Jésus répond au contraire qu’il ne se manifestera pas de façon extérieure et spectaculaire. Il s’agira d’une simple mais extraordinaire « venue » de la Trinité dans le cœur des fidèles qui advient lorsque la foi et l’amour y règnent.
Jésus précise ainsi par quelle sorte de présence il restera au milieu des siens après sa mort et il explique comment rester en contact avec lui.

« Si quelqu’un m’aime, il observera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui et nous établirons chez lui notre demeure. »

La présence de Jésus dans le cœur des chrétiens et au milieu de la communauté peut donc se réaliser immédiatement. Il n’est pas nécessaire d’attendre le futur. C’est le cœur même du chrétien qui devient le nouveau tabernacle, la demeure vivante de la Trinité.

« Si quelqu’un m’aime, il observera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui et nous établirons chez lui notre demeure. »

Mais comment le chrétien peut-il atteindre un but si élevé ? Comment porter Dieu en soi ? Comment entrer en profonde communion avec lui ?
Le chemin, c’est l’amour pour le Christ. Un amour qui n’est pas du sentimentalisme, mais se traduit en vie concrète et nous fait, précisément, observer sa Parole. C’est à cet amour du chrétien, prouvé par des actes, que Dieu répond par son amour : la Trinité vient habiter en lui.

« Si quelqu’un m’aime, il observera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui et nous établirons chez lui notre demeure. »

«… il observera ma parole. » Quelles paroles le chrétien est-il appelé à observer ?
Dans l’Evangile de Jean, « mes paroles » sont presque toujours synonymes de « mes commandements ». Le chrétien est donc appelé à observer les commandements de Jésus. Il ne faut pourtant pas les considérer comme une liste de lois. Il faut plutôt les voir comme tous résumés dans le commandement que Jésus a expliqué par le geste du lavement des pieds : le commandement de l’amour réciproque. Dieu commande à chaque chrétien d’aimer l’autre jusqu’au don complet de soi, comme Jésus l’a fait et enseigné.

« Si quelqu’un m’aime, il observera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui et nous établirons chez lui notre demeure. »

Comment bien vivre cette Parole, au point que le Père lui-même nous aime et que le Trinité établisse chez nous sa demeure ?
En vivant de tout notre cœur l’amour réciproque entre nous, avec décision et persévérance.
Ainsi le chrétien trouve la voie de la véritable ascèse chrétienne que le Crucifié exige de lui. C’est en effet l’amour réciproque qui fait fleurir dans son cœur les différentes vertus et lui permet de répondre à l’appel de sa propre sanctification.

Chiara LUBICH

 

Avril 2001

Ces paroles de saint Paul à la communauté des Colossiens nous parlent d’un monde où règnent l’amour vrai, la pleine communion, la justice, la paix, la sainteté, la joie ; un monde préservé du péché et de la corruption, où la volonté du Père est pleinement accomplie. C’est le monde auquel appartient Jésus et dont il nous a largement ouvert les portes par sa passion et sa résurrection. Et non seulement nous sommes appelés à entrer en ce monde-là, mais nous en faisons déjà partie par notre baptême.
Pourtant saint Paul sait bien que, malgré notre condition de baptisés et donc de ressuscités avec Jésus, mille dangers et tentations nous guettent dans ce monde, notamment tant d’“ attachements ” qui inévitablement nous piègent si l’on n’a pas le cœur ancré en Dieu et en sa Parole. Il s’agit des biens, des créatures, ou de nous-mêmes : nos propres idées, notre santé, notre temps, notre repos, nos études, notre travail, notre famille, nos propres consolations ou satisfactions… Elles sont souvent des “ priorités ” pour nous, mais n’étant pas de Dieu, elles n’ont pas à prendre la première place dans nos cœurs. Voilà pourquoi Paul nous exhorte :

« Du moment que vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez ce qui est en haut, là où se trouve le Christ, assis à la droite de Dieu »

Par “ ce qui est en haut ”, Paul entend les valeurs que Jésus a apportées sur terre et qui caractérisent ses disciples : l’amour, la concorde, la paix, le pardon, la rectitude, la pureté, l’honnêteté, la justice…
Ce sont des vertus et des richesses offertes par l’Évangile et qui, en protégeant les chrétiens des tentations du monde, leur permettent de vivre ce qu’ils sont réellement, à savoir ressuscités avec le Christ.
Mais comment rechercher chaque jour “ ce qui est en haut ” ? Et comment, vivant dans le monde, garder nos cœurs ancrés au ciel ?
En nous laissant inspirer par les pensées et les sentiments de Jésus, dont le regard intérieur était sans cesse tourné vers son Père, et dont la vie était à chaque instant le reflet de la loi du Ciel, la loi de l’amour.

« Du moment que vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez ce qui est en haut, là où se trouve le Christ, assis à la droite de Dieu »

En ce mois où l’on célèbre la sainte Pâque, nous ferons nôtre cette parole en vivant l’art d’aimer dans toutes nos actions, ce qui les rendra précieuses et fécondes. Faisons par exemple aux autres ce que nous aimerions que l’on nous fasse, “ faisons-nous un ” avec eux, en partageant leurs peines et leurs joies.
N’attendons pas que les autres fassent le premier pas si la paix de la famille et l’harmonie de notre milieu de vie entrent en jeu. C’est à nous de commencer. Et comme tout cela apparaît souvent humainement difficile, voire même impossible, nous aurons à tourner notre regard vers le haut, demandant au Ressuscité l’aide qu’il ne peut nous refuser. Ainsi, en regardant “ ce qui est en haut ” pour vivre sur la terre, nous porterons le royaume des cieux dans le domaine, petit ou grand, que le Seigneur nous a confié.

CHIARA LUBICH

PAROLE DE VIE DE MARS 2001

C’est à la fin de la parabole bien connue du “ fils prodigue ”, que l’on trouve cette phrase. Ces mots veulent nous montrer la grandeur de la miséricorde de Dieu. Ils forment la conclusion d’un chapitre entier de l’Évangile de Luc, dans lequel Jésus raconte deux autres paraboles illustrant le même thème.
Il s’agit, tu t’en souviens, de l’épisode de la “ brebis perdue ”, pour laquelle le berger laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert ?   Et de celui de la pièce égarée et de la joie de la femme qui, l’ayant retrouvée, réunit ses amies et ses voisines pour qu’elles se réjouissent avec elle. 

« Il fallait festoyer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et il est vivant, il était perdu et il est retrouvé. »

Par cette phrase Dieu t’invite – et invite tous les chrétiens – à se réjouir avec lui, à être en fête et à participer à sa joie pour le retour du pécheur qui s’était égaré et qui revient. Dans le contexte de la parabole, le père s’adresse à son fils aîné qui vivait avec lui, partageant tout, mais qui, après une journée de dur travail, refuse d’entrer dans la maison où l’on fête le retour de son frère.
Le père va alors au-devant du fils qui lui était resté fidèle, tout comme il avait été à la rencontre de son autre fils, celui qui s’était perdu. Il s’efforce de le convaincre. Le contraste entre les sentiments du fils et ceux du père est évident : l’amour du père est sans mesure et sa joie est telle qu’il voudrait la faire partager à tous. Le fils nourrit du mépris et de la jalousie envers son frère qu’il ne reconnaît plus comme tel puisqu’il déclare à son sujet : “ Ton fils qui revient après avoir dévoré ton bien ”  .
La joie du père et son amour pour son enfant retrouvé font d’autant plus ressortir la rancœur du fils. Rancœur qui révèle un rapport superficiel, sinon faux, avec le père lui-même. Le travail, l’accomplissement de son devoir tiennent à cœur à l’aîné des deux enfants. Mais il n’aime pas son père comme un fils. Il semble plutôt qu’il lui obéit comme à un patron.

« Il fallait festoyer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et il est vivant, il était perdu et il est retrouvé. »

En prononçant ces mots, Jésus dénonce un danger que nous pouvons courir nous aussi : celui de nous efforcer d’être une personne “ comme il faut ”, en investissant surtout dans la recherche de notre perfection et en jugeant nos frères moins “ bien ” que nous. En réalité si tu es “ attaché ” à la perfection, tu te forges une personnalité sans Dieu, tu es imbu de toi-même, plein d’admiration pour ta personne. Comme le fils resté à la maison, qui vante ses mérites devant son père : “ Voilà tant d’années que je te sers sans avoir jamais désobéi à tes ordres ”  .

« Il fallait festoyer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et il est vivant, il était perdu et il est retrouvé. »

Par ces mots, Jésus dénonce l’erreur selon laquelle le rapport avec Dieu découlerait uniquement de l'observance des commandements. Non, il ne suffit pas d'observer les commandements, ce dont la tradition judaïque était d'ailleurs bien consciente.
Par cette parabole, Jésus veut souligner l'amour de Dieu : il nous présente un Dieu-Amour qui fait le premier pas vers l'homme sans tenir compte du fait qu’il le mérite ou non. Mais il veut que l’homme s’ouvre à lui pour pouvoir établir une authentique communion de vie. Naturellement, on le comprend clairement, nous faisons obstacle à Dieu-Amour quand, au lieu de lui donner notre cœur, nous accumulons des réalisations, des activités.

« Il fallait festoyer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et il est vivant, il était perdu et il est retrouvé. »

Par ces mots, Jésus t’invite à avoir, vis-à-vis du pécheur le même amour sans mesure qu’a le Père. Jésus t’appelle à ne pas juger selon tes critères l’amour que le Père a envers tout homme.

En invitant son fils aîné à partager sa joie pour le retour du fils, le Père nous propose, à nous aussi, un changement de mentalité : en pratique, il nous faut accueillir comme des frères ceux envers qui nous pourrions nourrir des sentiments de mépris ou de supériorité. Cela provoquera en nous une vraie conversion. En agissant ainsi, nous serons libérés de la conviction d’être meilleurs que les autres. Nous éviterons l’intolérance religieuse et nous pourrons accueillir le salut que Jésus nous a procuré comme un don gratuit de l’amour de Dieu.

CHIARA LUBICH

 

PAROLE DE VIE DE FEVRIER 2001

T’est-il jamais arrivé de recevoir un cadeau d’un ami et de ressentir tout de suite le besoin d’y répondre ? Non pas tant pour t’acquitter d’une dette, mais poussé par un véritable amour reconnaissant ? Je suis sûre que si.
Si cela t’arrive, à toi, imagine combien plus cela peut arriver à Dieu, lui qui est Amour. Il nous comble toujours, chaque fois que nous donnons, en son nom, quelque chose à l’un de nos prochains. C’est une expérience que les chrétiens authentiques font très souvent. Et chaque fois, c’est une surprise. On ne s’habitue jamais à l’imagination de Dieu. On pourrait donner mille, dix mille exemples, on pourrait en écrire un livre entier. Et l’on verrait combien l’image de la “ bonne mesure, tassée, secouée, débordante, qu’on vous versera dans le pan de votre vêtement ” exprime réellement l’abondance et la générosité avec laquelle Dieu nous répond.
“ La nuit était déjà tombée sur Rome. Dans l’appartement du sous-sol qu’elles occupaient, le petit groupe de jeunes filles qui voulaient vivre l’Evangile – c’était les premiers temps du Mouvement – se souhaitaient une bonne nuit. Mais voilà qu’on sonne à la porte. Qui cela pouvait-il bien être à une heure pareille ? Un homme se présente, désespéré, au bord de la panique : il doit être expulsé de chez lui le lendemain avec sa famille, parce qu’il n’a pas payé son loyer. Les jeunes filles se regardent, et d’un commun accord, elles ouvrent le petit tiroir où elles ont rassemblé ce qui reste de leurs salaires. Elles donnent tout à cet homme, sans faire de raisonnements. Cette nuit-là elles dorment heureuses. Quelqu’un d’autre se serait occupé d’elles. Le jour n’est pas encore levé, que le téléphone sonne. “J’arrive tout de suite en taxi” dit la voix de l’homme de la veille. Toutes surprises par le choix d’un tel moyen de transport, les jeunes filles attendent. Le visage de leur visiteur montre que quelque chose a changé : “Hier soir, à peine rentré à la maison, j’ai trouvé un héritage que jamais je n’aurais imaginé recevoir. Mon cœur m’a dit de vous en donner la moitié.” C’était exactement le double de ce la somme qu’elles avaient donné généreusement. ”

« Donnez et on vous donnera ; c’est une bonne mesure, tassée, secouée, débordante, qu’on vous versera dans le pan de votre vêtement. »

En as-tu fais toi aussi l’expérience ? Si ce n’est pas le cas, souviens-toi qu’il faut donner de façon désintéressée, sans espoir de retour, à quiconque te demande.
Essaye. Mais fais-le par amour de Dieu et non pas pour obtenir un résultat.
Tu me diras : “ Mais je n’ai rien ”.
Ça n’est pas vrai. Nous possédons de véritables trésors si nous le voulons : notre temps libre, notre cœur, notre sourire, nos conseils, notre culture, notre paix, notre parole pour convaincre celui qui possède de donner à celui qui n’a pas…
Tu diras encore : “ Je ne sais pas à qui donner ”.
Regarde autour de toi : te souviens-tu de tel malade à l’hôpital, de la dame veuve qui souffre de solitude, de ton camarade complètement découragé parce qu’il ne réussit pas à l’école, du jeune chômeur toujours triste, de ton petit frère qui a besoin de ton aide, de tel ami en prison, de l’apprenti peu sûr de lui ? C’est en eux que le Christ t’attend.
Vis selon le nouveau style d’un vrai chrétien – dont l’Evangile est tout imprégné – ce qui est le contraire du repliement sur soi. Arrête de placer ta sécurité dans les biens de ce monde et appuie-toi sur Dieu. C’est là que ta foi en lui se manifestera et elle sera bientôt confirmée par ce qu’il te donnera en retour.
Ce n’est ni pour t’enrichir ni pour nous enrichir que Dieu se comporte ainsi. Il le fait pour que d’autres personnes, beaucoup d’autres, après avoir vu les petits miracles qui s’accumulent quand nous donnons, agissent de la même manière.
Il le fait pour qu’en possédant plus nous puissions donner plus ; et pour que – en véritables administrateurs des biens de Dieu – nous fassions tout circuler dans la communauté qui nous entoure, à tel point que l’on puise dire d’elle comme de la première communauté de Jérusalem : “ Nul parmi eux n’était pauvre ”  . Ne sens-tu pas qu’ainsi tu peux concourir à donner une âme authentique à la révolution sociale que le monde attend ?
“ Donnez et on vous donnera. ” Jésus pensait certainement d’abord à la récompense que nous aurons au Paradis, mais tout ce qui arrive sur cette terre en est déjà le prélude et la garantie.

CHIARA LUBICH

 

PAROLE DE VIE DE JANVIER 2001

Ces paroles de l’Écriture sont proposées à la réflexion des chrétiens au cours de la Semaine de prière pour l’unité que l’on célèbre durant ce mois de janvier. Elles sont peut-être la définition la plus haute et la plus complète que Jésus donne de lui-même dans les Évangiles. Elles représentent une synthèse de sa mission et de son identité. Il le dit pour nous, afin que nous puissions trouver en lui l’unique chemin et la voie la plus sûre qui mène au Père. Il termine en effet le verset par ces paroles : « Personne ne va au Père si ce n’est par moi ». Jésus nous révèle par là ce qu’il est et ce qu’il représente pour chacun.

« Je suis le chemin et la vérité et la vie. »

De quelle manière Jésus nous révèle-t-il qu’il est la vérité ? En rendant témoignage à la vérité par sa vie et son enseignement : « Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. »   La vérité, à laquelle Jésus s’identifie, désigne la personne de Jésus, sa parole, son œuvre. Nous vivons selon la vérité, nous sommes vérité dans la mesure où nous sommes la Parole de Jésus. Mais si Jésus est le chemin parce qu’il est la vérité, il l’est aussi parce qu’il est pour nous la vie. « Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. » 
Quand nous nous nourrissons de lui, qui s’est fait pain dans l’Eucharistie, et que nous vivons de sa Parole, le Christ grandit en nous. À notre tour – et comme condition pour qu’elle ne s’éteigne pas – nous devons communiquer cette vie qui est en nous en la donnant à nos frères, selon l’enseignement de Jésus.

«Je suis le chemin et la vérité et la vie. »

«Préparez le chemin du Seigneur » , criait le Baptiste dans le désert de Judée, se faisant l’écho du prophète Isaïe. Et voilà celui qui se présente comme le Seigneur-Chemin, comme Dieu fait homme afin que nous accédions au Père à travers son humanité. Mais quel chemin Jésus a-t-il emprunté ?
Fils de Dieu, qui est Amour, il est venu sur cette terre par amour, il a vécu par amour, en rayonnant d’amour, en donnant de l’amour, en portant la loi de l’amour, et il est mort par amour. Puis il est ressuscité et monté au ciel, accomplissant son dessein d’amour. On peut dire que la voie parcourue par Jésus n’a qu’un nom : amour. Pour le suivre, nous devons marcher sur ce chemin : la voie de l’amour.
Mais l’amour que Jésus a vécu et apporté est un amour spécial, unique. Ce n’est ni de la philanthropie, ni une simple forme de solidarité ou de bienveillance ; il ne s’agit pas non plus de pure amitié ou d’affection ; pas plus que de non-violence. C’est quelque chose d’exceptionnel, de divin : c’est l’amour même qui brûle en Dieu. Jésus nous a donné une flamme de cet incendie, un rayon de cet immense soleil : amour divin, allumé dans notre cœur par le baptême et par la foi, alimenté par les autres sacrements, dons de Dieu, qui demandent que nous remplissions notre rôle, que nous adhérions totalement.
Comment faire fructifier cet amour ? En aimant. Nous ne sommes chrétiens à part entière que si nous apportons cette contribution décisive. En aimant, nous suivrons Jésus, le chemin, et nous servirons comme lui de chemins vers le Père pour beaucoup de nos frères et de nos sœurs.
Si nous vivons ensemble ce commandement de l’amour que nous a donné Jésus nous serons des chrétiens plus convaincants.
Et bien que l’unité entre nous, disciples du Christ, ne soit pas encore parfaite, nous pouvons, par notre vie, donner la preuve que nous nous aimons réciproquement. Nous serons alors témoins de la promesse de Jésus : « Là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom – ce que certains Pères de l’Église interprètent comme “en mon amour” – je suis au milieu d’eux. »
Nous pouvons déjà, nous chrétiens, profiter de ce don de la présence de Jésus, par exemple entre un catholique et un anglican, entre une orthodoxe et une méthodiste, entre un vaudois et un arménien. Jésus au milieu des siens ! Lui-même alors pourra dire au monde qui ne le connaît pas encore : « Je suis le chemin et la vérité et la vie. »
Au cours de ce mois, pénétrons-nous encore davantage de ceci : l’unité des chrétiens est avant tout une grâce, un grand cadeau qu’il nous faut demander. Comptons sur la prière faite en commun, car Jésus a dit : « Je vous le déclare encore, si deux d’entre vous, sur la terre, se mettent d’accord pour demander quoique ce soit, cela leur sera accordé par mon Père qui est aux cieux. » 

CHIARA LUBICH

 

PAROLE DE VIE DE DÉCEMBRE 2000

Cette invitation de Jésus à rester éveillés se trouve en saint Luc dans le passage où il est question de la seconde venue du Fils de l’Homme : celle-ci adviendra pour l’univers créé au moment où l’on s’y attendra le moins et, pour chacun d’entre nous, elle aura lieu lors de notre mort physique, jour de notre rencontre face à face avec le Seigneur.
“ Levez-vous et priez ” dit encore Jésus au Jardin des Oliviers, afin de préparer ses disciples au scandale de sa passion.
Ces simples mots renferment le secret qui permet d’affronter aussi bien les événements dramatiques de la vie que les inévitables épreuves quotidiennes.
Vigilance et prière sont indispensables l’une à l’autre : on ne veille pas sans prier, et on ne prie pas sans être spirituellement éveillé. Déjà, les premiers ascètes du désert cherchaient de toutes leurs forces à conjuguer ces deux vertus, pour qu’aucune tentation ne puisse les cueillir par surprise. Et nombreux furent les moyens qu’ils imaginèrent pour rester vigilants et recueillis dans la prière.
Mais aujourd’hui, dans le rythme frénétique où la vie nous entraîne, comment réussir à ne pas nous laisser séduire par le chant de si nombreuses sirènes ? Et pourtant ces paroles de l’Évangile sont faites pour nous aussi…

« Restez éveillés dans une prière de tous les instants. »

Jésus ne peut pas nous demander quelque chose que nous ne serions pas en mesure de réaliser, même aujourd’hui. Il ne peut nous exhorter à faire quelque chose sans nous donner aussi le moyen de vivre selon sa parole.
Comment rester alors éveillés et sur nos gardes, comment être sans cesse recueillis dans la prière ? Peut-être avons-nous cherché à le faire en nous protégeant de tout et de tous ? Mais ce n’est pas la bonne route, et l’on ne tarde pas à s’apercevoir qu’il faudra, un jour ou l’autre, rebrousser chemin.
La voie qu’il faut suivre, nous la trouvons aussi bien dans l’Évangile que dans l’expérience humaine. Quand on aime une personne, notre cœur veille sans cesse tandis que nous l’attendons, chaque minute qui passe sans elle est vécue en fonction d’elle. Celui qui aime est un bon veilleur. Veiller est le propre de l’amour.
C’est ce que nous enseigne aussi la parabole des vierges sages et des vierges insensées. Quand on attend quelqu’un que l’on aime, on est vigilant ; on n’a pas d’effort à faire pour rester éveillé, car plus fort est le sentiment qui nous tient debout et nous rend prêts à la rencontre.
C’est ce que l’on vit en famille lorsque, éloignés les uns des autres, on attend de se revoir.
C’est ce que font une maman ou un papa au chevet de leur enfant malade, quand ils s’accordent quelques moments de repos. Ils dorment, mais leur cœur veille.
C’est ainsi qu’agit celui qui aime Jésus. Il fait tout en fonction de Lui, Lui qu’il rencontre à tout moment dans les manifestations simples de sa volonté, et qu’il rencontrera solennellement au jour de sa venue. La liturgie de ce mois nous prépare d’ailleurs à une prière vivante, une prière d’attente, d’accueil de dons, du Don : la naissance de Jésus sur cette terre, que l’on va célébrer au début de ce troisième millénaire.

« Restez éveillés dans une prière de tous les instants. »

La prière continuelle est aussi une question d’amour car, à part les moments dédiés à l’oraison, toute l’existence quotidienne peut devenir prière, offrande, entretien silencieux avec Dieu.
Ce sourire à donner, ce travail à accomplir, cette voiture à conduire, ce repas à préparer, cette activité à organiser, cette larme à verser pour le frère ou la sœur qui souffre, cet instrument à jouer, cet article ou cette lettre à écrire, cet événement joyeux à fêter, ce vêtement à nettoyer… Si nous faisons tout cela par amour, cela peut devenir prière.
Pour veiller, pour prier sans cesse, il faut donc être dans l’amour : aimer la volonté de Dieu et chaque prochain qu’il placera à nos côtés.
Aujourd’hui j’aimerai. Aujourd’hui je veillerai et je prierai à chaque instant.

CHIARA LUBICH