
Inde: Piggy Bank, plus on donne et plus on obtient
Avec le Shanti Ashram, mouvement hindou dāinspiration gandhienne, Udisha dĆ©veloppe et soutient diverses activitĆ©s, et parmi elles la Piggy Bank, qui a comme devise : Ā« Plus on donne, et plus on obtient Ā». Ā« DĆ©marrĆ© en mars 2014, le projet sāinspire de la ā culture du don ā – Ć©crit Valentino Agri, lāun des coordinateurs ā selon une dĆ©finition chĆØre Ć Chiara Lubich. InhĆ©rent au projet, un grand dĆ©sir de partager avec les enfants et leur famille la dĆ©couverte de lāamour immense de Dieu pour chacun dāentre nous Ā». Lāinitiative vise Ć faire grandir lāimportance de lāĆ©pargne pour subvenir aux nĆ©cessitĆ©s de celui qui se trouve dans le besoin. En pratique il sāagit dāune petite tirelire personnelle appelĆ©e justement, Piggy Bank, où chaque enfant peut mettre ce quāil a Ć©pargnĆ© lui-mĆŖme. A la fin la somme est partagĆ©e en deux : lāune va Ć ces enfants qui vivent sous le seuil de pauvretĆ©, lāautre Ć la famille de lāenfant qui a mis son Ć©pargne dans la Piggy Bank. āIl
y a quelques mois sāest dĆ©roulĆ©e une rencontre interactive sur le problĆØme de la pauvretĆ© avec M. Vija du Shanti Ashram ā raconte Valentino ā qui a ouvert leurs yeux sur un panorama de la pauvretĆ© où vivent beaucoup dāenfants dans les villages de lāInde, dans un contexte diffĆ©rent de celui des villes. On sāest aperƧu que les enfants de Mumbai, mĆŖme dans les conditions difficiles de leur vie quotidienne de bidonville, peuvent sāestimer chanceux dāavoir une famille, dāaller Ć lāĆ©cole etc. Alors que des milliers dāenfants mineurs nāont personne qui sāoccupe dāeux et souvent nāont mĆŖme pas de nourriture, dāeau, ni lāoccasion dāĆ©tudier ou de se soigner. En plus, M. Vijav a expliquĆ© aux enfants combien leur aide, si minime soit-elle, peut faire la diffĆ©rence avec les autres qui nāont rien. Ā« Notre pays sera une terre meilleure pour tout enfant, si nous partageons ce que nous possĆ©dons Ā», a-t-il affirmĆ© Ā». Les enfants se sont encore plus engagĆ©s Ć Ć©pargner dans la Piggy Bank : Ā« A lāoccasion de lāanniversaire de Gandhi ā Ć©crit Valentino ā nous avons cassĆ© les tirelires et nous avons rĆ©coltĆ© environ 3000 roupies, lāĆ©quivalent de 45 Euros Ā». Dans ce contexte et considĆ©rant le fait que ce sont des enfants, cāĆ©tait une vĆ©ritable fortune !
ā Comme dāhabitude, maman māachĆØte un gĆ¢teau le jour de mon anniversaire. Cette fois-ci je lui ai demandĆ© de me donner la somme correspondante ce qui māa permis de la mettre dans ma tirelire. JāĆ©tais heureux⦠», raconte Alisha, de 10 ans. Ā« Quelquefois ma mĆØre me donne de lāargent pour me rendre en pousse-pousse Ć lāĆ©cole, certaines fois jāy vais Ć pied pour Ć©conomiser et mettre lāargent dans ma tirelire⦠», dit Rachel de 11 ans. A son tour ValĆ©rie, Ć peine 6 ans : āMon oncle māa donnĆ© dix roupies pour māacheter des biscuits. Il a vu que je les ai mises dans ma Piggy Bank pour mes frĆØres et sÅurs qui nāont pas de maman ou de papa et ne peuvent aller Ć lāĆ©cole comme moi. Alors il māen a donnĆ© dix autres Ā». Et un sourire en coin plein de malice qui ne fait pas de mal : Ā« Je voulais acheter un stylo de valeur comme tous mes copains de classe. Je me suis souvenu de ma Piggy Bank et jāen ai achetĆ© un plus Ć©conomique de cinq roupies. Comme Ƨa personne ne me le volera ! Ā», raconte Ryan de 9 ans. ā Cāest une petite goutte dans la mer, mais cāest toujours une goutte, conclut Valentino. Nous vous conseillons de proposer de la mĆŖme maniĆØre cette initiative dans vos milieux, pour que la goutte devienne un fleuve ! Ā».

Canada, des pas vers lāÅcumĆ©nisme
« Je travaille en tant que coordinatrice des relations ÅcumĆ©niques et interreligieuses de l’ArchidiocĆØse de Vancouver. En 2014, le service de priĆØre a Ć©tĆ© organisĆ© ensemble avec le diocĆØse anglican, l’Eglise Ć©vangĆ©lique luthĆ©rienne, l’Eglise MĆ©nnonite, United Church of Canada et l’Eglise apostolique armĆ©nienne. Le moment d’Ć©change des cadeaux a Ć©tĆ© un moment solennel et on sentait combien les Ć©glises ont Ć offrir. Les moments musicaux ont Ć©galement Ć©tĆ© un cadeau rĆ©ciproque. Nous avons invitĆ© des chorales et des chanteurs de cinq traditions diffĆ©rentes qui ont enrichi les moments de priĆØre. Nous sentions la joie tangible d’ ĆŖtre ensemble et de reconnaĆ®tre la puissance de la priĆØre commune et le courage de s’ouvrir Ć l’ autre.
A partir de ce service est nĆ© le projet d’un concert ÅcumĆ©nique, en invitant des chorales de diffĆ©rentes traditions. L’initiative a Ć©tĆ© rĆ©alisĆ©e le deuxiĆØme dimanche de l’Avent, le 7 dĆ©cembre 2014, Ć Vancouver. Le concert a Ć©tĆ© composĆ© de trois chorales (Chorale ÅcumĆ©nique Fatima, la chorale de lāĆglise apostolique armĆ©nienne et le Focolare) ainsi que d’un chanteur de l’United Church of Canada. La chorale du Focolare a offert deux chants exprimant la joie lorsque JĆ©sus est prĆ©sent au milieu de nous. La variĆ©tĆ© du programme qui incluait des chants traditionnels de la pĆ©riode de NoĆ«l et de musique contemporaine, alternĆ©s avec des lectures du deuxiĆØme dimanche de l’Avent, a attirĆ© des personnes de nombreuses dĆ©nominations prĆ©sentes Ć Vancouver. Le service s’est conclu avec le geste symbolique d’allumer une bougie pour porter la lumiĆØre du Christ dans le monde. Les gens ont beaucoup apprĆ©ciĆ© cet Ć©vĆ©nement et surtout la possibilitĆ© de rassembler des personnes appartenant aux diffĆ©rentes Ć©glises et communautĆ©s chrĆ©tiennes dans la pĆ©riode de l’Avent et de rendre gloire Ć Dieu Ć travers des chants de diffĆ©rentes traditions.
Le service ÅcumĆ©nique de l’Avent n’a Ć©tĆ© qu’un Ć©vĆ©nement parmi d’autres. LāĆglise catholique Ć Vancouver marquera le 50° anniversaire de la publication du DĆ©cret sur lāÅcumĆ©nisme avec une confĆ©rence ayant pour titre ‘UnitĆ© des chrĆ©tiensĀ : Avons-nous une rĆ©ponse Ć l’appelĀ ?’ qui se dĆ©roulera Ć Vancouver le 17 janvier et fera partie des Ć©vĆ©nements de la Semaine de priĆØre pour l’unitĆ© des chrĆ©tiens. Les intervenants qui prĆ©senteront le thĆØme appartiennent aux diffĆ©rentes Eglises chrĆ©tiennesĀ ; le programme et l’invitation qui ont Ć©tĆ© envoyĆ©s Ć toutes les communautĆ©s chrĆ©tiennes de la ville ont Ć©tĆ© fort apprĆ©ciĆ©s et celles-ci ont exprimĆ© le dĆ©sir d’y participerĀ Ā».
Marieta (Focolare Vancouver)

Vivre lāĆvangile: “Donne-moi Ć boire”
Une diversitƩ qui rend amoureux
Un soir, Toni, mon mari, a fait une plaisanterie qui māa choquĆ©e: je ne māĆ©tais pas aperƧu quāil ressentait tant dāincomprĆ©hensions et mĆŖme de la rancÅur. Je pensais: “Comment, il avait tout cela de non rĆ©solu et il ne me lāa jamais confiĆ©?” JāĆ©tais dƩƧue. Nous nous efforcions de vivre un mariage chrĆ©tien, sa transparence māavait toujours plu, par contre cette fois… Pour les vacances, Toni māa proposĆ© de passer quelques jours chez ses parents. MĆŖme si lāidĆ©e me rebutait (nous avions beaucoup plus besoin de rester seuls), jāai dit oui. Toutefois, nous nous sommes mis dāaccord pour absolument prendre du temps aussi pour nous: pour recommencer, pour retrouver une communion. Ainsi, pendant que mes beaux-parents sāoccupaient des enfants, nous sommes sortis: jāĆ©tais impatiente de voir le rĆ©sultat. Nous sommes allĆ©s dans un endroit charmant, nous avons mangĆ© quelque chose et puis, dāabord lui ensuite moi, nous nous sommes ouverts dans une confiance totale. Comme cela nāarrivait plus depuis longtemps, chacun a essayĆ© dāoublier son point de vue, pour accueillir lāautre. Nous nous sommes compris, choisis Ć nouveau, nous redĆ©couvrant si diffĆ©rents, mais de cette diversitĆ© qui nous avait rendu amoureux.
G.P. ā Italie
Camp de rƩfugiƩs
Je viens d’Afghanistan et je suis musulman. Aux Pays-Bas, jāai dĆ©posĆ© une demande dāasile pour moi, ma femme et nos deux enfants. Pendant presque trois ans, nous avons habitĆ© dans une petite piĆØce dans un camp de rĆ©fugiĆ©s. Parfois, jāallais en ville Ć la recherche dāamis. En vain. Nous avons un dicton: “Si tu veux prier, cherche une mosquĆ©e. Si tu ne trouves pas la mosquĆ©e, alors va dans une Ć©glise, parce que toutes deux sont des lieux de priĆØre”. Ć cĆ“tĆ© du marchĆ© se trouvait une Ć©glise. Je suis entrĆ© et lĆ jāai fait la connaissance dāune famille, grĆ¢ce Ć laquelle nous avons ensuite rencontrĆ© d’autres chrĆ©tiens. Nous ne nous sommes plus sentis seuls. GrĆ¢ce Ć eux, nous avons appris Ć mettre en pratique l’amour, en commenƧant par le camp de rĆ©fugiĆ©s, lieu de misĆØre, problĆØmes, blessures. Nous frĆ©quentions rĆ©guliĆØrement un psychiatre spĆ©cialisĆ© dans les traumatismes de guerre. Mais lorsque nous avons trouvĆ© nos nouveaux amis, nous avons arrĆŖtĆ© la psychothĆ©rapie. Pour mon travail dāĆ©crivain et traducteur, jāavais reƧu en don une machine Ć Ć©crire Ć©lectronique, que jāai ensuite offerte Ć une personne qui Ć©tait journaliste dans son pays. Une semaine aprĆØs, un ami m’a apportĆ© un ordinateur… L’amour peut ĆŖtre vĆ©cu partout.
G.M. ā Pays-Bas
Jouets
MĆŖme si je nāai que sept ans, je peux faire quelque chose pour que le monde soit meilleur. Par exemple, quand quelquāun māoffre de lāargent, je le partage avec les pauvres et mon cÅur se sent heureux. En pensant aux enfants qui nāont mĆŖme pas un jouet, jāai cherchĆ© parmi ceux que j’avais, je les ai bien rangĆ©s et mis dans une boĆ®te, pour eux. Ce nāest pas si facile de donner ses affaires, mais Ć la pensĆ©e quāils allaient ĆŖtre contents, jāĆ©tais moi aussi contente. Je finissais justement de prĆ©parer la boĆ®te, lorsque ma grand-mĆØre a tĆ©lĆ©phonĆ©: elle me disait quāune des mes cousines avait laissĆ© pour moi des jouets quāelle nāutilisait plus. Jāai sautĆ© de joie! Pour moi, cāĆ©tait la rĆ©ponse de Dieu.
J.E. ā BrĆ©sil

Charlie Hebdo : le dialogue pour apporter un frein Ć la barbarie
“NetOne, association de journalistes et techniciens de la communication des cinq continents, soutenue par le Mouvement des Focolari, condamne fermement le lĆ¢che attentat contre la rĆ©daction de Charlie Hebdo. NetOne exprime sa solidaritĆ© et combien il est proche de ces collĆØgues, de leurs familles et de tous ceux qui soutiennent les victimes. Que des journalistes sont assassinĆ©s pour leur travail, cela ne peut, en aucun cas, relever d’une excuse quelconque.
En mĆŖme temps, nous souhaitons que se poursuive de faƧon plus efficace le travail de nombreux journalistes et opĆ©rateurs de la communication engagĆ©s dans l’Ć©tude, dans la voie de la connaissance, dans la reconnaissance rĆ©ciproque et dans la valorisation de cultures, de religions et de mondes si Ć©loignĆ©s des leurs. Bien plus, nous souhaitons que leur travail soit soutenu et encouragĆ© par les institutions publiques et par la sociĆ©tĆ© civile.
Les journalistes et les techniciens de la communication adhĆ©rant Ć NetOne sont convaincus que le chemin de la violence est une voie sans issue. Seul un vrai dialogue, respectueux et sincĆØre, pourra Ć©viter l’accroissement d’une barbarie sans fin. La voie de l’estime rĆ©ciproque et d’une rĆ©elle fraternitĆ© universelle doit ĆŖtre courageusement empruntĆ©e. NetOne s’engage Ć agir dans cette direction, dans le respect de la libertĆ© d’expression et de conviction de ceux qui travaillent dans les mĆ©dias et du public”.
Argentine: Gen 3 et Scout, une rencontre spƩciale
« J’ai compris que je peux vivre ma promesse scoute Ć tout momentĀ Ā». « ‘C’Ć©tait trĆØs chouette d’ĆŖtre ensemble et de se rendre compte que nous vivons pour le mĆŖme objectifĀ Ā». « Merci Ć tous d’avoir participĆ© Ć cette aprĆØs-midi rĆ©ellement uniqueĀ Ā». « Merci beaucoup Ć tous, une initiative super gĆ©niale, pleine de sourires et d’enseignementsĀ ! Nous devons continuerĀ Ā».
Ce ne sont que quelques impressions des ados, donnĆ©es Ć chaud, tandis que le soleil se couchait sur une des places de la ville de Bahia Blanca, où s’Ć©taient rĆ©unis scouts et gen 3, les adolescents du Mouvement des Focolari. Une aprĆØs-midi sous l’enseigne de la connaissance rĆ©ciproque, en approfondissant les caractĆ©ristiques des uns et des autres.
Mais ce qui dĆ©crit peut-ĆŖtre le mieux ce joyeux moment de rencontre, c’est le message mis sur le social network de Clarita, une fille qui participe aussi bien chez les scouts que chez les gen 3 et qui, avec son frĆØre Junafra et sa maman Rosa, tous deux membres de la communautĆ© scoute, a voulu et lancĆ© cette rencontre. Clarita Ć©critĀ : « Un rĆŖve s’est finalement rĆ©alisé ! Mettre ensemble deux mouvements qui, avec des mĆ©thodes diffĆ©rentes, cherchent Ć rejoindre le mĆŖme objectifĀ : ĆŖtre « toujours prĆŖtsĀ Ā» pour « faire aux autres ce que nous aimerions que les autres nous fassentĀ Ā». Heureuse, voilĆ la meilleure parole pour dĆ©crire comment je me sensĀ Ā».
L’aprĆØs-midi a Ć©tĆ© une occasion, aussi bien pour les scouts que pour les gen 3, d’apprendre Ć respecter les autres, pour s’ouvrir et Ć©couterĀ ; mais aussi une aprĆØs-midi de multiples jeux, activitĆ©s et rires. Clarita continueĀ : « Merci Ć tous ceux qui ont pu participer. J’ai vu combien les Gen 3 et les Scouts se sont intĆ©grĆ©s avec facilitĆ©. Maintenant, mes copains scouts connaissent la « RĆØgle d’orĀ Ā» et pourront ainsi avoir plus d’une corde Ć leur arc pour mettre en pratique, dans leur vie quotidienne, la « Loi ScouteĀ Ā». Mais aussi, les Gen 3 connaissent maintenant la devise des scoutsĀ : « Toujours prĆŖtsĀ Ā» et pourront renforcer leur esprit de serviceĀ Ā».
Cette activitĆ© rĆ©alisĆ©e ensemble, cependant, a Ć©tĆ© aussi une opportunitĆ© pour les dirigeants des deux mouvements. Les responsables des scouts, ont rĆ©pondu ceci Ć la proposition de faire quelque chose ensembleĀ : « Nous mettons l’aventure et le service et vous la spiritualitĆ© de l’unité ». En tout cas, avec le temps, le nous et le vous ont peu Ć peu disparu pour laisser la place seulement au ”Nous”, dans lequel tous nous nous sentions protagonistes d’un unique programme.
Comme souvenir de l’initiative, chacun a reƧu un marque-page avec Ć©crit sur un cĆ“té : « Faire aux autres ce que tu aimerais qu’on fasse Ć toi-mĆŖmeĀ Ā» et de l’autre « Laisse le monde meilleur que tu l’as trouvé ».
Cette aprĆØs-midi ne restera pas une expĆ©rimentation isolĆ©e, mais l’expĆ©rience continuera avec la crĆ©ation d’une « entreprise solidaireĀ Ā» au service de la communauté : le monde uni avance en marchant ensembleĀ !

NoĆ«l en Russie : Š” Š ŠŠŠŠŠ”Š¢ŠŠŠ!
Chez les Orthodoxes, on cĆ©lĆØbre NoĆ«l le 7 janvier, neuf mois aprĆØs lāAnnonciation faite Ć Marie. Cette date correspond au 25 dĆ©cembre, selon le calendrier dit Ā« Vieux Julien Ā». La fĆŖte de NoĆ«l est prĆ©cĆ©dĆ©e dāune pĆ©riode de jeĆ»ne de 40 jours qui dĆ©bute le 27 novembre.
āPour des motifs historiques ā raconte Serghej, focolarino orthodoxe de Moscou ā aprĆØs la rĆ©volution de 1917 et jusquāaux annĆ©es quatre-vingt-dix, on ne fĆŖtait plus NoĆ«l en Russie. On a introduit Ć sa place les fĆŖtes du Nouvel An, avec lāarbre et le pĆØre NoĆ«l, Ded Moroz en russe, en traduction littĆ©rale: Ā« Grand-pĆØre de Glace Ā».
Ā« Jāai appris lāexistence de NoĆ«l, comme de toute Ā« lāhistoire du salut Ā» – continue Serghej ā lorsque jāai connu le mouvement des Focolari. A ce moment-lĆ je nāĆ©tais mĆŖme pas baptisĆ©, voilĆ pourquoi la rencontre avec les Focolari a coĆÆncidĆ©, pour moi, avec la rencontre de Dieu Ā».
Selon la coutume, la veillĆ©e de NoĆ«l sāappelle āSoÄelnikā, Ć cause de la nourriture soÄivo, qui est constituĆ©e de fruits et de blĆ© bouilli, seuls aliments permis ce jour-lĆ . Le jeĆ»ne dure jusquāau soir, en particulier tant que lāhymne de NoĆ«l nāest pas entonnĆ©e. Un cierge est allumĆ©, il symbolise lāĆ©toile comĆØte de BethlĆ©em, dont la disparition met fin au jeĆ»ne.
Ā« MalgrĆ© la tradition, pour de nombreuses personnes en Russie ā constate Serghej ā NoĆ«l continue Ć ne pas exister. Pratiquement JĆ©sus est complĆØtement Ā« dĆ©logĆ© Ā» de leur vie. La sociĆ©tĆ© de consommation, bien installĆ©e en Occident, a aussi jouĆ© son rĆ“le en faisant irruption chez nous dĆØs que le communisme sāest Ć©croulĆ© Ā».
Ā« Cāest la raison pour laquelle nous nous engageons chaque jour ā conclut Seghej ā pour que le plus de gens possible puissent dĆ©couvrir cet Enfant, dont nous cĆ©lĆ©brons la naissance ces jours-ci. Quāils puissent le voir Ā« naĆ®tre parmi nous Ā», par notre amour rĆ©ciproque (Mt 18,20). Cāest mon souhait pour ce NoĆ«l : que nous chrĆ©tiens soyons capables de donner JĆ©sus au monde, par lāamour Ć©vangĆ©lique concret, et le porter ainsi au milieu des gens. Bon NoĆ«l ! Š” Š ŠŠŠŠŠ”Š¢ŠŠŠ!Ā».

Apparition du Seigneur aux Mages
L’Ć©toile nous invite Ć nous mettre en route,
l’ Ć©toile veut nous libĆ©rer des chaĆ®nes qui nous tiennent liĆ©s Ć nous-mĆŖmes ou Ć un simple et pur systĆØme,
elle veut nous encourager Ć aller,
elle veut nous faire cheminer vers un lieu où nous n’Ć©tions jamais allĆ©s.
C’est cela que veut l’Ć©toile.
Et la nature de cette Ć©toile est que celle-ci va plus loinĀ ; mais elle s’arrĆŖte aussi.
Elle traverse le dĆ©sert et nous pousse jusqu’aux distances les plus Ć©loignĆ©es,
mais puis, elle s’arrĆŖte au-dessus de la maison.
Et sur quelle maison?
Sur mon Ʃcole, par exemple, ou sur mon bureau,
ou de toute façon, là où se trouve mon endroit de travail habituel.
LĆ , l’Ć©toile s’arrĆŖte et dit:Ā«VoilĆ l’endroit: c’est ici!Ā».
Et lorsqu’ ensuite, je rentre Ć la maison,
elle s’arrĆŖte au-dessus de ma maison, de mon petit monde: lĆ s’arrĆŖte l’Ć©toile.
C’est dans le lieu dans lequel je suis, que je dois trouver ce qui est prĆ©cieux,
ce qui compte.
Mais ce qui est prƩcieux, ce qui compte,
je le trouve ici, prĆØs de moi, seulement lorsque je dĆ©couvre, que l’Ć©toile s’arrĆŖte aussi au-dessus de la maison de mon prochain.
Là , je trouverai Jésus.
(K.Hemmerle, La lumière au-dedans des choses. Méditations pour chaque jour. Città Nuova, Roma 1998).

Burkina Faso: mouvements, jeunes et amis se mobilisent
La āMisĆ©ricordeā, et donc le pardon, conduisent Ć la paix, āpour un monde nouveauā: cāest lāinvitation proposĆ©e aux jeunes du diocĆØse de Bobo-Dioulasso ā la deuxiĆØme ville du pays – comme thĆØme de rĆ©flexion pour lāannĆ©e 2015. Le Burkina Faso est dans une phase de transition aprĆØs les turbulences qui ont eu lieu fin octobre. Vu lāampleur des manifestations de lāopposition et des civils dans la capitale Ouagadougou, on avait alors parlĆ© de Ā« printemps burkinabĆ© Ā».
Le 7 dĆ©cembre, lors de cette journĆ©e des jeunes, FidĆØle raconte comment il a rĆ©ussi Ć pardonner : alors quāil sāen allait chercher du travail, il se laisse convaincre par un ami dāaller cueillir des fruits sur un arbre pour une personne Ć¢gĆ©e et infirme, suscitant la colĆØre de celui qui avait indĆ»ment pris possession de lāarbre. Pour FidĆØle lāaffaire se termine avec le nez cassĆ© par un coup de bĆ¢ton en pleine figure. Ā« La colĆØre grandissait en moi et je cherchais par quel moyen me venger. JāĆ©tais en train de rentrer chez moi pour soigner ma blessure lorsque se prĆ©sente le garƧon qui māavait frappĆ©. Il y avait aussi ma mĆØre, trĆØs contrariĆ©e. Je ne voulais pas cĆ©der, mais je me suis souvenu de la phrase de lāEvangile où JĆ©sus dit que nous devons pardonner soixante-dix fois sept fois⦠Le lendemain je lāai rencontrĆ© dans un magasin et je lāai saluĆ© le premier, lui signifiant ainsi que je lui avais pardonnĆ©. Depuis ce jour nous sommes devenus de bons amis Ā».
David et Laetitia nous racontent, au nom des Jeunes pour un Monde Uni de Bobo-Dioulasso, comment est nĆ©e cette journĆ©e: āCette annĆ©e nous avons dĆ©cidĆ© de sortir de notre routine habituelle et pour cela de privilĆ©gier les actions menĆ©es avec dāautres groupes. Aussi nous nous sommes engagĆ©s Ć coordonner les activitĆ©s de lāAumĆ“nerie des Jeunes. FrappĆ©s par le dernier Festival des Jeunes, les responsables de lāAumĆ“nerie nous ont demandĆ© dāorganiser une journĆ©e de lāamitiĆ© partagĆ©e par tous les mouvements de jeunes de la ville, autour du thĆØme choisi pour cette annĆ©e : Ā« Jeunes, soyez misĆ©ricordieux en vue dāun monde nouveau ! Ā»
Ā«Nous nāavions que peu de temps ā poursuivent-ils ā et la chose la plus difficile Ć©tait de travailler avec des personnes qui avaient des faƧons trĆØs diffĆ©rentes de voir les choses. Les difficultĆ©s pour se mettre dāaccord nāont pas manquĆ©, surtout lorsquāil a fallu bĆ¢tir le programme de la journĆ©e ; mais notre objectif Ć©tait surtout de construire lāunitĆ© entre tous, mĆŖme aux dĆ©pens de la qualitĆ© de lāorganisation. Cāest notre dĆ©sir commun de travailler ensemble, de nous connaĆ®tre, de nous apprĆ©cier qui lāa emportĆ©… et nous sommes arrivĆ©s Ć cette fameuse journĆ©e ! Ā».
TĆ©moignages sur le pardon, parmi lesquels celui de FidĆØle, danses, chants : Ā« Cette journĆ©e a permis de mieux nous connaĆ®tre. Il y a eu de nombreux Ć©changes et prises de contacts : nous avons compris combien les apports trĆØs divers des uns et des autres Ć©taient nĆ©cessaires et fait lāexpĆ©rience de la complĆ©mentaritĆ© des mouvements appelĆ©s Ć travailler ensemble pour rĆ©aliser lāunitĆ©, celle que JĆ©sus ne cesse de nous enseigner Ā»
Ā«VoilĆ ā concluent-ils ā qui nous encourage et nous donne envie de travailler encore ensemble. Rendez-vous dans un an pour la prochaine Ć©dition ! Ā»

EdeC: La boutique āPetit Fourā grandit !
Gonzalo PerrĆn nāaurait jamais imaginĆ© que ses 29 ans lāauraient portĆ© Ć devenir associĆ© et manager dāune usine de biscuits. Il Ć©tudiait encore dans le secteur de lāhĆ“tellerie lorsquāil a connu lāEconomie de Communion (EdeC) ; il en est restĆ© tellement impressionnĆ© quāil a tout laissĆ© pour en mettre en pratique les idĆ©aux. Ā« En 2008 ā raconte-t-il ā jāai renoncĆ© Ć mon travail et je suis rentrĆ© dans mon pays, Ć OāHiggins pour produire des biscuits ; au dĆ©but cāĆ©tait chez moi, où je suis restĆ© plusieurs annĆ©es pendant que jāarrangeais le hangar et achetais les machines dont jāavais besoin. Ā» Aujourdāhui il dirige Ā« Petit Four Ā», une usine qui se trouve dans le PĆ“le industriel Solidaridad, dans la citĆ© pilote argentine des Focolari. Il produit un million et demi de biscuits par mois, quāil distribue Ć 25 chaĆ®nes de bars et cafĆ©tĆ©rias. Il Ć©tudie actuellement la possibilitĆ© dāouvrir une succursale au BrĆ©sil, dans le pĆ“le Spartaco de la citĆ© pilote proche de San Paolo.
Pour rester fidĆØle Ć lāesprit de lāEdeC et partager les bĆ©nĆ©fices de lāentreprise avec ceux qui sont dans le besoin, Gonzalo est allĆ© mĆŖme jusquāĆ demander des prĆŖts Ć la banque. Une autre expĆ©rience particuliĆØre est quāau Ā« Petit Four Ā» on vit avec les employĆ©s, spĆ©cialement avec Charly, un non voyant. Pendant sa visite, une personne avait fait cette remarque Ć Gonzalo que Charly occasionnait un coĆ»t extra Ć lāentreprise : Ā« Il se peut quāĆ la fin le coĆ»t soit un peu supĆ©rieur ā a-t-il rĆ©pondu ā mais ce qui ne se voit pas dans le bilan est quāil reprĆ©sente une richesse Ć©norme pour lāentreprise, grĆ¢ce aux idĆ©es quāil propose et le bon climat quāil a suscitĆ© entre les collĆØgues Ā». Au point quāaujourdāhui Gonzalo considĆØre Charly plus quāun employĆ©, mais un conseiller et un ami.
A celui qui lui demande si Ƨa vaut la peine et sāil ne vaudrait pas mieux gagner un peu plus, il rĆ©pond : Ā« quand des fois je monte dans la voiture dāun ami, je me dis : quelle belle voiture ! Mais je ne manque jamais de rien et les choses les plus importantes dans la vie ne sāachĆØtent pas avec de lāargent parce que ce sont les relations. Je ne sais pas combien durera lāentreprise, mais si elle se termine, les relations resteront et Ƨa cāest le bien le plus prĆ©cieux que jāai Ā».
DerniĆØrement Gonzalo devait conclure une grosse affaire avec un nouveau client : Ā« Jāai dĆ©jĆ assistĆ© Ć cinq rĆ©unions. Il y a dix jours je suis allĆ© Ć la sixiĆØme et des possibilitĆ©s ont vu le jour. Depuis je vivais accrochĆ© au tĆ©lĆ©phone Ć attendre. Je devenais fou, lorsque, Ć lāanniversaire de mon pĆØre, ma grand-mĆØre de 82 ans māa demandĆ© comment allait lāentreprise. Je lui ai racontĆ© Ć fond toute lāaffaire et elle māa rĆ©pondu : Ā« Ne te prĆ©occupe pas Gonzalo, si tu nāarrives pas Ć conclure de marchĆ© avec cette usine cāest que ce sera pour quelque chose de mieux Ā». Je ne sais pas comment, mais ces paroles māont dĆ©gonflĆ© ma prĆ©occupation Ā».
Quelques jours plus tard, cāĆ©tait par contre lāanniversaire de ma grand-mĆØre Ā« et justement ce jour-lĆ le grand client dont je parlais a acceptĆ© que je sois son fournisseur ! Le Ā« Petit Four Ā» grandit ! Ā».