Nov 24, 2014 | Non classifiƩ(e)

“CrĆ©er un rĆ©seau de femmes, dĆ©passant la diversitĆ© de religions et cultures; approfondir les textes sacrĆ©s pour rĆ©cupĆ©rer la place de la femme dans la sociĆ©tĆ© dāaujourdāhui; et promouvoir le dialogue interreligieux avec une dimension plus humaine”. Voici certaines des conclusions du Symposium international qui a eu lieu les 12 et 13 novembre derniers Ć Rabat, capitale du Maroc.
OrganisĆ© par le Centre des Ćtudes fĆ©minines en Islam (Centre for Womenās Studies in Islam), affiliĆ© au Conseil des OulĆ©mas du Maroc (Moroccan Council of Ulama), la rencontre sāest dĆ©roulĆ©e dans le cadre du Dialogue stratĆ©gique entre le Maroc et les Ćtats-Unis, sous le haut patronat du Roi MohammedĀ VI.
Une centaine de spƩcialistes Ʃtaient prƩsentes, provenant de 25 nations, en majoritƩ musulmanes, mais aussi chrƩtiennes et juives, expertes et engagƩes dans le domaine juridique et dans les organismes pour les droits des femmes.
La rencontre, intitulĆ©e “Femmes au cÅur des monothĆ©ismes: une histoire plurielle”, a voulu aborder lāimportante contribution des femmes dans le dialogue interreligieux, où souvent leur voix reste marginale.
Elle a commencĆ© par un regard sur le rĆ“le de la femme dans lāhistoire des trois religions monothĆ©istes. Lāimportance de partir des textes sacrĆ©s a Ć©tĆ© soulignĆ©e, au lieu des logiques de rupture, avec lāobjectif de retrouver la dignitĆ© de la femme en visant une plus grande Ć©galitĆ© entre homme et femme, tant au niveau spirituel que moral et social. De lĆ , la nĆ©cessitĆ© dāinterprĆ©tations correctes des textes sur la figure fĆ©minine, souvent conditionnĆ©s par les habitudes du temps et par d’autres facteurs: politiques, Ć©conomiques et sociaux.

Christina Lee, coresponsable du dialogue interreligieux des Focolari, a prĆ©sentĆ© lāexpĆ©rience, dans le dialogue interreligieux, du Mouvement des Focolari fondĆ© par une femme, Chiara Lubich. Elle a parlĆ© du “gĆ©nie fĆ©minin” ā comme lāa dĆ©fini Jean-PaulĀ II ā cāest-Ć -dire cette capacitĆ© qu’ont les femmes de vivre pour les autres, de prendre soin des autres et de nouer des relations entre les personnes. Cette vision a Ć©tĆ© apprĆ©ciĆ©e en raison de sa profondeur, sa spiritualitĆ© et ses perspectives futures.
Il y a eu dāautres interventions importantes sur diffĆ©rentes formes de dialogue menĆ©es par les femmes d’aujourd’hui avec leurs difficultĆ©s, espĆ©rances et tĆ©moignages. La professeure Aicha Hajjami, du Maroc, se demandait pourquoi, dans beaucoup de nations islamiques, certaines lois injustes envers les femmes persistent encore. “Cāest une situation qui demande une profonde rĆ©flexion ā ajoutait-elle ā sur comment arriver Ć modifier ces lois avec les valeurs soutenues par lāislam.” Yolande Iliano, prĆ©sidente de Religions for Peace Europe, a tĆ©moignĆ© sur comment la sensibilitĆ© fĆ©minine fait naĆ®tre des engagements collectifs interreligieux au niveau social et politique.
Beaucoup de jeunes filles ont aussi apportĆ© leurs expĆ©riences et attentes, qui ont mis en Ć©vidence le rĆ“le crucial que la femme a Ć remplir pour construire lāunitĆ© de la famille humaine. Comme lāaffirmait la professeure Asma Lamrabet, directrice du Centre des Ćtudes, “le symposium a dĆ©jĆ Ć©tĆ© une rĆ©alitĆ© et un dĆ©fi, pas uniquement un rĆŖve“.
Nov 23, 2014 | Focolare Worldwide
Ā«Christopher Dawson, in The Making of Europe, Ć©crit: Ā«L’influence du christianisme dans la formation de l’unitĆ© europĆ©enne est un impressionnant exemple de la maniĆØre avec laquelle le cours de l’histoire est modifiĆ© et dĆ©terminĆ© par l’intervention d’influences spirituelles nouvelles. C’est ainsi que dans le monde antique, nous voyons que la civilisation matĆ©rialiste et artificielle de l’Empire romain avait besoin d’une inspiration religieuse, d’une sorte plus profonde que celle du culte officiel…Ā». Celle-ci vint; et ce fut le christianisme.
[ā¦] On pourrait dire que les divisions religieuses, sanctionnĆ©es par la rĆØgle: cuius regio eius religio, furent cogitĆ©es surtout pour accepter les divisions politiques, les isolements nationaux, et comme corollaire, les guerres. Dans l’unitĆ© religieuse, les conflits Ć©taient considĆ©rĆ©s fratricides, et on s’efforƧait de les Ć©liminer. Ensuite, dans la division de la chrĆ©tientĆ©, les conflits devinrent des gloires nationales. Et malgrĆ© tout, la conscience chrĆ©tienne et europĆ©enne n’Ć©tant jamais morte, ces guerres en Europe, Ć plusieurs personnes, apparurent encore comme des guerres intestines. Que la conscience de la communautĆ© europĆ©enne n’ ait jamais Ć©tĆ© moins forte.
Une bureaucratie commune n’est pas suffisante.
Le russe Soloviov, Ć©crivit que lāĆglise, tout comme elle avait unifiĆ© l’Europe auparavant, avec les Francs, puis avec les Saxons, aujourd’hui, elle l’aurait rĆ©unifiĆ©e avec la justice sociale, en allant au-delĆ des divisions de classes, de caste et de race. Et c’est-Ć -dire, en Ć©liminant les plus grandes causes de conflit. Justice sociale signifie cette communion des biens spirituels et matĆ©riels, que la conception chrĆ©tienne, pour laquelle les hommes sont tous des fils d’un mĆŖme pĆØre, Ć©gaux entre eux, propose et suscite en vue de la paix, dans le bien-ĆŖtre et la libertĆ©. Penser obtenir cet ordre rationnel avec la seule lutte des classes Ć©quivaut Ć rĆ©pĆ©ter l’erreur du militarisme germanique, slave, etc., qui prĆ©tendit unifier l’Europe seulement avec les armes.
Le christianisme signifie une unification dans la libertĆ© et dans la paix, avec l’Ć©limination des guerres et de tout motif de frictions.
L’apport de la religion, dans ce sens-lĆ , n’est pas dirigĆ© tellement vers la structuration des instituts mais bien plutĆ“t vers la formation des esprits.
De la religion en ressortent aujourd’hui deux poussĆ©es unificatrices: 1) le sens en progression du Corps mystique; 2) l’ ÅcumĆ©nisme renaissant pour lequel l’unitĆ© de lāĆglise provoque l’unitĆ© des peuples.
Deux impulsions qui, alors qu’elles rectifient des courants et Ć©liminent des passions, d’où vint la vivisection de l’Europe, suscitent des Ć©nergies spirituelles capables de donner une Ć¢me Ć cette union politique; de donner une inspiration surnaturelle Ć cette opĆ©ration humaine; de rendre populaire l’instance de l’unitĆ©. Si celle-ci Ć©tait rĆ©servĆ©e aux seuls facteurs Ć©conomiques et politiques et militaires, elle faillirait.
Il ne suffit pas de faire de l’Europe une armĆ©e commune, une bureaucratie commune. Ce n’est pas pour rien que les hommes politiques tendent Ć y insĆ©rer des idĆ©ologies; c’est-Ć -dire qu’ils tiennent Ć donner une Ć¢me au corps. L’Europe a dĆ©jĆ une Ć¢me: le christianisme, son essence et sa genĆØseĀ».
Igino Giordani
(CittĆ Nuova n.5 du 10.03. 1972 pp. 23-23)
Nov 22, 2014 | Non classifiƩ(e)
JesĆŗs MorĆ”n, philosophe et thĆ©ologien espagnol, a Ć©tĆ© Ć©lu nouveau coprĆ©sident du mouvement des Focolari durant lāAssemblĆ©e gĆ©nĆ©rale 2014, qui sāest tenue en septembre dernier.
Voici lāentretien avec lui :
āJāai connu lāidĆ©al de lāunitĆ© ā commence-t-il ā lorsque jāavais Ć peine terminĆ© mes Ć©tudes littĆ©raires au lycĆ©e et je me prĆ©parais Ć entrer Ć la facultĆ© de philosophie de lāuniversitĆ© autonome de Madrid. LāEspagne Ć©tait en grande agitation socio-politique dans ce temps-lĆ . On avait un grand dĆ©sir de changements. La sociĆ©tĆ© et en particulier les jeunes rĆ©clamaient libertĆ© et dĆ©mocratie. Si jāai choisi la carriĆØre philosophique cāĆ©tait parce que les religieux du lycĆ©e où jāavais Ć©tudiĆ© nous avaient inculquĆ© un christianisme engagĆ© dans la transformation sociale. La rencontre avec la spiritualitĆ© de Chiara Lubich fut pour moi dāavoir trouvĆ© le visage de ce que je voulais ĆŖtre. Cette spiritualitĆ©, en plus de changer la sociĆ©tĆ©, pouvait me changer moi-mĆŖme et cāest ce que je dĆ©sirais au plus profond de moi. Jāai trouvĆ© la libertĆ© dāaimer, la rĆ©ponse Ć toutes mes exigences Ā».
āJāai vĆ©cu en AmĆ©rique Latine la majore partie de ma vie, continue JesĆŗs MorĆ”n. Je suis arrivĆ© au Chili Ć 23 ans et jāai quittĆ© le Mexique alors que jāen avais 50. LĆ , jāai vĆ©cu mes premiĆØres expĆ©riences de travail et jāai touchĆ© du doigt lāhistoire des populations millĆ©naires avec leurs contrastes, leurs immenses richesses culturelles et leurs drames identitaires. En AmĆ©rique Latine jāai appris la valeur incalculable de la vie, de la nature et des rapports interpersonnels. Ce fut une Ć©cole de socialitĆ©. Ce continent māa donnĆ© le sens de la pensĆ©e organique, de culture qui se fait praxis quotidienne et histoire, de la religiositĆ© qui touche les fibres plus intimes du cÅur Ā».
LāexpĆ©rience des derniĆØres annĆ©es au centre du mouvement, confesse-t-il, lāa enrichi dāun regard plus universel, sans minimiser une intense maturation humaine et spirituelle.
āDans ma vie, jāai eu des moments particuliĆØrement lumineux avec Chiara Lubich durant lesquels jāai senti sa maternitĆ© Ć mon Ć©gardā.
Deux mois se sont Ć©coulĆ©s depuis son Ć©lection en tant que coprĆ©sident et il nous confie quāil est en train de vivre Ā« une trĆØs forte et en mĆŖme temps trĆØs simple expĆ©rience de Dieu. Jamais comme en ce moment je me suis senti autant aimĆ© par tant de personnes. Jāen suis infiniment reconnaissant Ć Dieuā.
A la question si Ć son avis il sāest passĆ© quelque chose de nouveau avec lāAssemblĆ©e 2014, il rĆ©pond: ālāÅuvre de Marie vit un moment crucial pour son futur. Il sāagit de vĆ©rifier combien cette premiĆØre gĆ©nĆ©ration a vraiment compris le don charismatique que Dieu a fait Ć lāEglise et Ć lāhumanitĆ© avec Chiara Lubich. De cela dĆ©pend lāincarnation du charisme pour quāil en soit Ć la hauteur. Cāest un moment de prise de conscience personnelle, nouvelle et forte qui doit porter comme fruit une radicalitĆ© de vie semblable aux premiers temps du mouvement, mĆŖme si de maniĆØre diffĆ©rente. Cāest le temps de la āfidĆ©litĆ© crĆ©ativeā. Plus nous serons fidĆØles plus nous serons crĆ©atifs et inversement, plus nous serons crĆ©atifs et plus nous serons fidĆØles. Evidemment, cela veut dire actualisation du charisme sur tous les fronts, nouvel Ć©lan apostolique, dilatation de la capacitĆ© de dialogue Ć 360°. Mais il me semble que lāAssemblĆ©e, avec son document-programme, et la touche finale du message du pape FranƧois, se soit orientĆ©e dans ce sensā.
Ć propos de ce quāil pense sur de possibles oppositions entre formation spirituelle et formation culturelle : āChez Chiara il nāy a jamais eu opposition entre la vie et la pensĆ©e. De fait, elle sent quāelle doit reprendre ses livres juste aprĆØs une expĆ©rience mystique. Cāest pour moi trĆØs significatif. Chiara est la fondatrice de lāEcole Abba et de lāInstitut universitaire Sophia. Comme tous les grands fondateurs, elle Ć©tait pleinement consciente quāun charisme qui ne devient pas culture nāa pas de futur Ā».
Nous lui demandons pour finir ce quāil aimerait pour lui et pour le mouvement : Ā« Un don que je demande tous les jours est celui du discernement et la docilitĆ© Ć lāEsprit, sans avoir peur Ā».
Propos recueillis par Aurora Nicosia
Nov 21, 2014 | Focolare Worldwide
« Je nāoublierai jamais son sourire lorsquāil me saluait tard le soir avant de rentrer chez lui⦠MĆŖme si ses heures de sommeil Ć©taient toujours rĆ©duites, il ne manquait jamais la messe tĆ“t le matin⦠Il ne se prĆ©sentait pas au focolare avec les problĆØmes de politique, mĆŖme si dans certaines circonstances il nous demandait notre avis. De fait, il devait souvent aller Ć contre-courant, mais je ne lāai jamais vu avoir de la haine pour ses adversairesĀ Ā». « Le matin en partant au travail il nous saluait par ces motsĀ : āToujours, tout de suite, avec joieā. CāĆ©tait sa maniĆØre de nous dire quāil Ć©tait prĆŖt Ć accueillir toute situation mĆŖme difficile que la journĆ©e lui aurait rĆ©servĆ©e. Cette attitude Ć©tait le vĆ©ritable secret de sa vie qui lui donnait la possibilitĆ© de dialoguer avec tout le monde, mĆŖme dans des situations souvent difficilesĀ Ā». Ce sont les souvenirs quāont de lui deux focolarini du focolare auquel appartenait Josef Lux.
NĆ© le 1° fĆ©vrier 1956, il avait connu la spiritualitĆ© de Chiara Lubich Ć la fin des annĆ©es 70, Ć Chocen, sa ville natale en BohĆØme orientale, où il travaillait comme zootechnicien dans une coopĆ©rative agricole. En 1986, dĆ©jĆ mariĆ© avec Vera, il sent lāappel Ć suivre JĆ©sus dans le focolare. Chiara lui indique une phrase de lāĆ©vangile qui oriente sa vieĀ : āRendez Ć CĆ©sar ce qui appartient Ć CĆ©sar et Ć Dieu ce qui appartient Ć Dieuā (Mt 22,21).

Josef Lux con moglie Vera
Les Ć©vĆ©nements de novembre 89, suivis de la chute du communisme, changent sa vie de maniĆØre dĆ©cisive. Depuis le dĆ©but du processus de changements politiques il se trouve parmi les organisateurs des manifestations de rues, et en janvier 90 il est Ć©lu au Parlement national pour le compte du Parti Populaire. Sa dĆ©cision dāentrer en politique est le fruit dāune rĆ©flexion profonde. Il est en fait convaincu quāelle peut ĆŖtre purifiĆ©e par des personnes prĆŖtes Ć sāoffrir personnellement. En septembre 90, aprĆØs un brillant discours devant le congrĆØs du Parti Populaire, il est Ć©lu prĆ©sident. Il travaille pour la transformation de ce regroupement politique en un partit moderne dāorientation chrĆ©tienne. Dans son bureau, au mur trĆ“ne un grand tableau de JĆ©sus en croix. Il veut lāavoir toujours devant, surtout pendant les tractations que lui demande son travail engageant.
En 92 il est rƩƩlu en tant que dĆ©putĆ© et devient vice Premier Ministre et Ministre de lāagriculture du gouvernement tchĆØque jusquāen 98. Il est pour beaucoup un « signe de contradiction » : estimĆ© par bon nombre de ceux qui partagent ses choix et rejetĆ© par les adversaires politiques.
Vera et ses six enfants lui sont dāun grand soutien.

Josepf Lex avec Vaclav Havel
En 98 lāannonce dāune grave maladieĀ : leucĆ©mie. La nouvelle suscite une chaĆ®ne de solidarité : de nombreux citoyens de la RĆ©publique tchĆØque et bien dāautres, sāoffrent pour donner leur moelle osseuse. MĆŖme sāil est difficile dāen trouver une compatible, Josef est content, parce que de cette maniĆØre sāenrichit la base de donnĆ©es des donneurs possibles qui pourront aider dāautres malades. A la fin on trouve en Italie un donneur appropriĆ© et lāintervention chirurgicale se fait Ć Seattle (USA). LāopĆ©ration rĆ©ussit bien, mais durant la convalescence une infection entraine une aggravation de son Ć©tat.
Ses enfants arrivent Ć Seattle, accompagnĆ©s dāun focolarino prĆŖtre qui cĆ©lĆØbre la messe dans sa chambre. Moments vĆ©cus dans un climat spirituel spĆ©cial. Il rĆ©pĆØte souvent quāil offre sa souffrance pour la diffusion du Royaume de Dieu et pour les jeunes. Chiara Lubich le suit de prĆØs et lui assure sa priĆØre quotidienne.
Vera les enfants et lui se tiennent par la main, chantent et prient le psaume prĆ©fĆ©rĆ© de JosefĀ : « Mon refuge et ma force, mon Dieu en qui je me confieĀ Ā» (Ps 90,2). MĆŖme sāil est conscient de la gravitĆ© de sa situation, il reste calme et demande de prier pour lui. Et encoreĀ : « Souriez, ne pleurez pasĀ Ā», phrase qui deviendra son testament.
Chiara annonce son « dĆ©partĀ Ā» le 21 novembre 1999. Elle exprime le dĆ©sir que Josef Lux soit, avec Igino Giordani, protecteur du mouvement politique pour lāunitĆ©.
Le premier « miracleĀ Ā» opĆ©rĆ© par son dĆ©part est un moment dāunitĆ© dans toute la nation, du presque jamais vu aprĆØs la « rĆ©volution de velours » : dans les journaux, la radio et Ć la tĆ©lĆ©vision tous ā mĆŖme ses adversaires politiques ā expriment leur estime envers lui et pour les valeurs quāil dĆ©fendait et diffusait dans sa fonction publique. Nombreux sont ceux qui dĆ©couvrent son visage « dāhomme dāEtatĀ Ā», mais aussi de chrĆ©tien qui a puisĆ© dans la foi en Dieu la force de son action courageuse en faveur de son propre pays.
Nov 20, 2014 | Focolare Worldwide
Kheit Abdelhafid ne trouve pas les mots pour conclure la journĆ©eĀ : « Croyez-moi, je suis sans voix, je ne trouve pas les mots Ć la fin de cette trĆØs belle journĆ©e. Parce que lāannĆ©e derniĆØre avant la rencontre sur le thĆØme de la famille nous nous sommes demandĆ© si nous aurions Ć©tĆ© capables de faire une rencontre ensemble. Maintenant que nous sommes en conclusion de la seconde, je me rends compte que nous avons rĆ©ussi, cette journĆ©e-ci le prouve. Le futur, je le vois Ć partir de nos enfants ensemble, sera meilleur que ce que nous voyons dans le monde dāaujourdāhuiĀ Ā».
Ce nāĆ©tait pas facile non plus pour lāImam ā habituĆ© aux grandes foules ā de trouver une maniĆØre de conclure la seconde rencontre organisĆ©e par le mouvement des Focolari et la communautĆ© musulmane de Sicile, le 16 novembre Ć Catane, sur le thĆØme « Culture du don et bien communĀ Ā». Environ 450 personnes venant de diffĆ©rentes villes de la Sicile orientale ont rempli la salle du congrĆØs dans un mĆ©lange bizarre de langues et de dialectes.
Les intervenants de grande valeur ont participĆ© positivement Ć la table ronde dont le modĆ©rateur Ć©tait Michele Zanzucchi, directeur de CittĆ Nuova. Mgr. Gaetano Zito, vicaire Ć©piscopal pour la culture de lāarchidiocĆØse de Catane, a soulignĆ© la valeur de la culture de lāĆŖtre et vivre ensemble. Samia Chouchane, dĆ©lĆ©guĆ©e pour le dialogue interreligieux de lāUnion des communautĆ©s musulmanes dāItalie (U.CO.I.I.) en Sicile, a mis lāaccent, au cours de son intervention, sur les motivations de lāagirĀ : « Les motivations sont au cÅur de toutĀ : pensez donc si la motivation est lāamour pour DieuĀ ! Cela nous amĆØne Ć ne pas ĆŖtre indiffĆ©rents Ć ce qui se passe Ć cĆ“tĆ© de nous et dans le mondeĀ Ā».
Kamel Layachi du ComitĆ© Scientifique du dĆ©partement du dialogue interreligieux de lāU.CO.I.I. a lancĆ© un grand dĆ©fi aux deux communautĆ©sĀ : sāouvrir non seulement au dialogue interreligieux mais aussi intra religieux pour dĆ©marrer une rĆ©flexion Ć lāintĆ©rieur des expĆ©riences religieuses particuliĆØres. Margareth Karram du mouvement des Focolari en Terre Sainte a partagĆ© son expĆ©rience particuliĆØreĀ : chrĆ©tienne, palestinienne, ayant grandi dans un contexte Ć majoritĆ© hĆ©braĆÆque, elle est nĆ©e, de fait, dans un monde de dialogue, mĆŖme si Ć grand peine et parsemĆ© de temps morts. De toute faƧon il faut toujours essayer de connaĆ®tre lāautre, ses diffĆ©rences, son histoire, sa cultureĀ : « Il faut se connaĆ®tre Ć fond, lāamitiĆ© ne suffit pas, une connaissance approfondie est nĆ©cessaireĀ : cāest lāignorance qui draine la peurĀ Ā». Giusy Brogna chargĆ©e du dialogue interreligieux du mouvement des Focolari en Sicile, exprime sa grande satisfaction pour la rencontreĀ : « le parcours que nous avons commencĆ© il y a quelques annĆ©es est en train de porter ses fruits, je sens un grand espoir et je suis sure que les deux communautĆ©s, focolarine et musulmane, feront avancer le dialogue non seulement Ć Catane mais aussi dans dāautres villes siciliennesĀ Ā».
Au terme des travaux les participants ont pris lāengagement de contribuer Ć©conomiquement Ć lāavancement du forage dāun puits au Cameroun sous la tutelle dāun projet de lāAction pour un monde uni (AMU). Ā«Lāeau cāest la vie ā a conclu Kheit Abdelhafid ā et le puits que nous creuserons ensemble sera le signe de la vie qui existe entre nousā.
Nov 19, 2014 | Non classifiƩ(e)
Cielo Lee Young-Hee travaille comme infirmiĆØre Ć domicile pour un hĆ“pital Ć SĆ©oul. En CorĆ©e, le pourcentage de suicide des personnes Ć¢gĆ©es de plus de 80Ā ans est le plus Ć©levĆ© au monde. “AprĆØs avoir lu certaines donnĆ©es, jāai commencĆ© Ć travailler avec un grand engagement pour la prĆ©vention, puisque 50% de mes patients ont justement plus de 80Ā ans.” AprĆØs une expĆ©rience nĆ©gative avec une patiente fortement dĆ©primĆ©e, Cielo Lee dĆ©cide dāorganiser un cours sur la prĆ©vention du suicide pour 100Ā professionnels en gĆ©riatrie et 30Ā bĆ©nĆ©voles qui aident dans les paroisses. “En visitant chaque semaine environ 40Ā patients Ć haut risque, avec un autre collĆØgue nous avons Ć©valuĆ© leur Ć©tat dāĆ¢me selon des paramĆØtres de santĆ©. Sur la base des rĆ©sultats, nous avons dĆ©cidĆ© de rendre visite deux fois par semaine aux dix personnes Ć plus haut risque.”
Le projet “Gate-keeper” ā littĆ©ralement “gardien”, mais aussi une sorte de “garde du corps” ā est un des services publics promu par le gouvernement de SĆ©oul. Il est offert dans chaque quartier de la capitale pour prĆ©venir les suicides, en collaboration Ć©troite avec les structures de santĆ© locales. “Dans ce projet ā explique Cielo Lee ā nous formons aussi des personnes Ć¢gĆ©es comme gate-keeper. Avec les infirmiers, ces contemporains vont rendre visite aux patients en donnant des conseils de santĆ© utiles.”
“Avec le dĆ©sir de protĆ©ger la vie mĆŖme dāune seule personne, au travail jāai communiquĆ© mon intention Ć une SÅur, infirmiĆØre en chef, et ensuite 60 de mes collĆØgues infirmiĆØres ont participĆ© Ć ce cours de prĆ©vention.”
Un des patients souffrait dāune maladie grave depuis 10Ā ans: “Avant d’entrer chez lui ā raconte-t-elle ā je priais et j’essayais ensuite de bien Ć©couter ce quāil me disait. Depuis quelque temps, ce patient sāest rapprochĆ© de la priĆØre et rĆ©cupĆØre des conditions stables.”
Une amie souffrait dāinsomnie aprĆØs avoir perdu son fils aĆ®nĆ©. Elle rĆ©ussissait Ć dormir seulement avec lāaide de mĆ©dicaments. Cependant, aprĆØs avoir frĆ©quentĆ© le cours, elle prend soin dāune dame Ć¢gĆ©e sans famille qui vit prĆØs de chez elle. Maintenant, elle peut dormir sans mĆ©dicaments et elle est reconnaissante de pouvoir aider d’autres personnes.
“Un jour, le tĆ©lĆ©phone sonne” ā raconte encore Cielo Lee. “CāĆ©tait le centre de santĆ© mentale avec lequel je travaille. Jāai Ć©tĆ© informĆ©e que le maire de SĆ©oul allait donner un prix Ć une personne dans chaque quartier et j’avais Ć©tĆ© proposĆ©e Ć l’unanimitĆ©! Quelques jours aprĆØs, jāai reƧu un autre prix du directeur de lāhĆ“pital.”
Les membres du Mouvement des Focolari Ć SĆ©oul qui ont frĆ©quentĆ© le cours ont Ć©crit que cāĆ©tait “une occasion prĆ©cieuse dāapprofondir la connaissance du mystĆØre de la vie et d’aller vers les pĆ©riphĆ©ries existentielles”.
Nov 18, 2014 | Non classifiƩ(e)

« Je remercie avant tout son Ćminence le Card. StanisÅaw RyÅko, de m’avoir invitĆ©e Ć prendre part Ć cette confĆ©rence de presse. Je saisis cette occasion pour remercier publiquement le Conseil Pontifical pour les LaĆÆcs d’avoir promu ce 3Āŗ CongrĆØs mondial. En cela, je pense interprĆ©ter le sentiment des nombreux Mouvements EcclĆ©siaux et nouvelles CommunautĆ©s qui enrichissent lāĆglise et la sociĆ©tĆ© d’aujourd’hui.Ā Ā»
Qu’attend le Mouvement des Focolari – et peut-ĆŖtre aussi les autres Mouvements – de ce congrĆØsĀ ?
Avant tout, je pense qu’il a Ć©tĆ© convoquĆ© Ć un moment propice et pour diffĆ©rentes raisonsĀ : Nous sommes en plein dans le 50° anniversaire du Concile Vatican II. Toute lāĆglise, donc nous tous, nous sommes confrontĆ©s Ć ses grandes intuitions et Ć son enseignement. Vatican II continue Ć ĆŖtre, et aujourd’hui plus que jamais de faƧon particuliĆØre pour nous, laĆÆcs, stimulant et miroir de notre fonction, vocation et responsabilitĆ© par rapport Ć lāĆglise et au monde contemporain.
Une autre raison stimulante, est la personne de Paul VI, venue occuper le devant de la scĆØne Ć l’occasion de sa bĆ©atification, par son magistĆØre lucide et souvent prophĆ©tique, comme Pape du dialogue et comme Pape des laĆÆcs.
Les questions que le Pape FranƧois continue Ć poser Ć toute lāĆglise constituent une autre raison importante, lāĆglise considĆ©rĆ©e comme institution et comme peuple de Dieu. C’est pour cela que nous qui faisons partie du Mouvement des Focolari, nous sentons le devoir de nous laisser interroger par ses paroles et ses choix. Il ne suffit pas d’admirer mais nous travaillons pour qu’elles puissent nous interpeller en profondeur, en fait de ‘radicalitĆ©’, d’ouverture et d’aspect concret.
Le programme du 3° CongrĆØs prochain, pour ce que nous en savons pour l’instant, parcours les grandes sollicitations de l’exhortation Evangelii Gaudium.Ā Par ces sollicitations, le Pape FranƧois stimule et accompagne lāĆglise vers la dilatation maximaleĀ : il nous fait pĆ©nĆ©trer dans toutes les “pĆ©riphĆ©ries” pour lesquelles nous existons, avec le devoir d’offrir – par notre ĆŖtre et nos Åuvres – la lumiĆØre qui vient de la certitude que “Dieu nous aime immensĆ©ment”.
Je voudrais faire briĆØvement allusion Ć notre AssemblĆ©e qui a eu lieu il y a deux mois avec la participation d’environ 500 reprĆ©sentants de 137 nations, de toutes les branches, gĆ©nĆ©rations et dialogues qui constituent la Mouvement et qui s’est pratiquement terminĆ©e le 26Ā septembre dernier par l’audience privĆ©e avec le Pape FranƧois.
Ć cette occasion, le Pape FranƧois, reparcourant le chemin de lāĆglise appelĆ©e Ć une nouvelle Ć©vangĆ©lisation, 50 ans aprĆØs le Concile Vatican II, a offert trois “verbes”. En eux, ils soulignent une perspective qui – me semble-t-il – peut inspirer, solliciter aussi d’autres rĆ©alitĆ©s associatives de lāĆglise.
PremiĆØrementĀ : contempler. Contempler Dieu et vivre en compagnie des hommesĀ ; persĆ©vĆ©rer dans l’amour mutuel, a dit le Pape en citant un Ć©crit de notre fondatrice Chiara Lubich qui « inspirĆ©e par Dieu en rĆ©ponse aux signes des tempsĀ Ā» – a-t-il dit – a Ć©critĀ : « Voici le grand attrait des temps modernesĀ : s’Ć©lever dans la plus haute contemplation en restant au milieu du monde, homme parmi les hommesĀ Ā».
DeuxiĆØmementĀ : sortir. Je citeĀ : « Sortir (…) pour communiquer Ć tous, gĆ©nĆ©reusement, l’amour de DieuĀ Ā» avec respect, gratuitĆ© et crĆ©ativitĆ©. « Pour le rĆ©aliser, il faut devenir experts en cet art qui s’appelle ‘dialogue’ et qui ne s’apprend pas Ć bon marchĆ©. Nous ne pouvons pas nous contenter de demi-mesuresĀ Ā» mais « avec l’aide de Dieu, viser haut et Ć©largir son regardĀ Ā». Sortir courageusement lĆ où l’on entend les « gĆ©missements de nos frĆØres, les plaies de la sociĆ©tĆ© et les interrogations de la culture de notre tempsĀ Ā».
TroisiĆØmementĀ : faire Ć©cole. Le Pape FranƧois a rappelĆ© l’expression de Jean Paul II dans la Novo millennio ineunte, où il invitait toute lāĆglise Ć devenir “maison et Ć©cole de la communion” (cf. n.Ā 43). Il a ajouté : « vous avez pris cette consigne au sĆ©rieux. Il faut former, comme lāexige lāĆvangile, des hommes et des femmes nouveaux et dans ce but, une Ć©cole dāhumanitĆ© est nĆ©cessaire Ć la mesure de lāhumanitĆ© de JĆ©sus. (…) Sans une Åuvre adĆ©quate de formation des nouvelles gĆ©nĆ©rations, il est illusoire de penser pouvoir rĆ©aliser un projet sĆ©rieux et durable au service dāune nouvelle humanité ». Il faut former des “hommes-monde”, a-t-il dit, citant une expression que « Chiara Lubich avait inventĆ©e Ć son Ć©poque, une expression qui demeure dāune grande actualité⦠des hommes et des femmes avec lāĆ¢me, le cÅur, lāesprit de JĆ©sus et pour cela capables de reconnaĆ®tre et dāinterprĆ©ter les besoins, les prĆ©occupations et les espĆ©rances qui habitent le cÅur de tout hommeĀ Ā».
Ces trois verbes se fondent avec les trois mots qui avaient Ć©mergĆ© Ć l’AssemblĆ©e gĆ©nĆ©rale des Focolari, en nous efforƧant de cueillir l’essentiel des 3650 instances parvenues au cours des mois de prĆ©paration par la communautĆ© des Focolari du monde entier pour offrir des pistes et des orientations pour l’avenir. Trois mots qui veulent indiquer en une extrĆŖme synthĆØse, l’engagement et les perspectives du Mouvement au cours des prochaines annĆ©esĀ : “sortir, ensemble, bien prĆ©parĆ©s”.
Ce prochain congrĆØsĀ se place dans une histoire commune et fĆ©conde qui a vu le Mouvement naĆ®tre, se dĆ©velopper et donner sa contribution Ć lāĆglise et Ć l’humanitĆ© selon le charisme spĆ©cifique dont chacun Ć©tait porteur. Mais pas uniquement. TrĆØs souvent, en particulier Ć partir du moment fondateur de la PentecĆ“te 1998, cette histoire a vu Ć©galement plusieurs Mouvements et/ou communautĆ©s ensemble, collaborer Ć certains projets et Ć diffĆ©rentes occasions.

Dans ce travail commun, le Conseil Pontifical pour les LaĆÆcs a toujours Ć©tĆ© Ć nos cĆ“tĆ©s, nous donnant ainsi la garantie que ce que portait chacun des Mouvements servait Ć la rĆ©alisation d’un projet au bĆ©nĆ©fice du corps ecclĆ©sial tout entier, veillant toujours avec amour et discernement pour valoriser le bon et faire tomber ce qu’il pouvait y avoir d’accessoire. Combien de fois le Mouvement des Focolari s’est senti soutenu en favorisant de son charisme de l’unitĆ© les rencontres les plus variĆ©es, parfois complexes comme par exemple les JournĆ©es des jeunes ou les CongrĆØs des LaĆÆcs, en CorĆ©e par exempleā¦
Nous souhaitons que le prochain CongrĆØs qui continue cette histoire, marque un pas de maturitĆ© c’est-Ć -dire que, rĆ©flexions et confrontation, communion de rĆ©ussite et d’Ć©chec, d’expĆ©riences et de projets, mettent les conditions pour que Dieu, Seigneur de l’histoire, puisse en tirer non seulement des fruits de communion et d’enrichissement rĆ©ciproque mais le fruit d’orienter davantage tous et tous ensemble, Ć regarder et Ć toujours vivre dans une joie renouvelĆ©e, pour l’unique but de lāĆglise du ChristĀ : “PĆØre que tous soient une seule chose⦠que tous soient un” (Jn 17,21). C’est le “rĆŖve de Dieu”. Nous espĆ©rons pouvoir rĆ©pondre aux attentes les plus profondes des hommes et des femmes d’aujourd’hui et contribuer Ć faire de l’humanitĆ© une seule grande famille. Dans cette disposition, nous nous prĆ©parons Ć aller Ć la rencontre de tous les participants au CongrĆØsĀ Ā».
Extraits de l’intervention de Maria Voce Ć la confĆ©rence de presseĀ de prĆ©sentation du 3° congrĆØs des Mouvements ecclĆ©siaux et nouvelles communautĆ©s.
Nov 18, 2014 | Non classifiƩ(e)
Cāest le PrĆ©sident du dicastĆØre, le cardinal Stanislaw Rylko, avec le scrĆ©taire Mgr Josef Clemens, qui a prĆ©sentĆ© Ć la presse le III° congrĆØs mondial au Vatican. Les attentes des mouvements et des communautĆ©s ont Ć©tĆ© confiĆ©es Ć Maria Voce, prĆ©sidente des Focolari, et Ć Jean Luc Moens, responsable pour les relations internationales de la « CommunautĆ© de lāEmmanuelĀ Ā».
Il sāagit de la troisiĆØme Ć©tape dāune « croissance vers la maturitĆ© ecclĆ©sialeĀ Ā». La premiĆØre manifestation se dĆ©roula en 1998 puis en 2006, en mĆŖme temps que les deux grands rassemblements des mouvements avec Jean Paul II dāabord ā qui dĆ©finissait le phĆ©nomĆØne des mouvements comme un « courant de grĆ¢ceĀ Ā», et affirmait que lāEglise sāattendait dāeux des « fruits mĆ»rs de communion et dāengagementsĀ Ā» – et avec Benoit XVI, qui voyait dans ce chemin « une provocation salutaireĀ Ā» pour lāEglise, « minoritĆ© crĆ©ativeĀ Ā» dĆ©cisive pour le futur de lāhumanitĆ©.
Le pape FranƧois a rencontrĆ© les mouvements et les communautĆ©s le 18 mai 2013, et maintenant le 3° congrĆØs mondial part de son exhortation Evangelii Gaudium. Dans cette lettre FranƧois appelle les mouvements à « être de vrais protagonistes dāune nouvelle Ć©tape dans la mission Ć©vangĆ©lisatrice de lāEglise, marquĆ©e par la joieĀ Ā», tendue vers les « pĆ©riphĆ©ries gĆ©ographiques et existentielles de notre mondeĀ Ā», « proche de tous les pauvres, les souffrants et les exclus ā produit amer de la culture du dĆ©chet qui domine aujourdāhuiĀ Ā».
Face aux journalistes, le cardinal Stanislaw Rylko se fait lāexpression dāun bon nombre en posant une question. Comment se fait-il que « dans un monde qui refuse Dieu de maniĆØre aussi radicale, on trouve encore tant dāhommes, de femmes, adultes et jeunes, qui dĆ©couvrent la joie et la beautĆ© dāĆŖtre chrĆ©tiensĀ Ā» et « choisissent le Christ et son Ć©vangile comme boussole sure pour leur existenceĀ ?Ā Ā». La variĆ©tĆ© et la richesse des nouveaux charismes « proposent des itinĆ©raires pĆ©dagogiquesĀ Ā» de vie chrĆ©tienne dāune « efficacitĆ© surprenante, capables de changer la vie des personnes et de rĆ©veiller en elles un Ć©lan Ć©vangĆ©lique extraordinaireĀ Ā», avec « leur fantaisie missionnaire, la capacitĆ© de trouver des expressions et des voies toujours nouvelles de tĆ©moignage et dāannonce de lāĆ©vangileĀ Ā».
Le secrĆ©taire du Conseil Pontifical pour les laĆÆcs, Mgr Josef Clemens, sāest par contre arrĆŖtĆ© sur le contenu des trois journĆ©esĀ : contexte et aspect diffĆ©rents de lāĆ©vangĆ©lisation, purification des obstacles et des empĆŖchements, dynamisme et collaboration entre charismes, rĆ“le des femmes et parcours pour inclure les pauvres.
Maria Voce, prĆ©sidente des Focolari, a mis en Ć©vidence ce que le Concile Vatican II aujourdāhui reprĆ©sente pour les laĆÆcs comme « stimulent et refletĀ Ā» de sa propre « vocation et responsabilitĆ© vis-Ć -vis de lāEglise et du monde contemporainĀ Ā». En exprimant les attentes des laĆÆcs, elle a souhaitĆ© que le CongrĆØs « marque une Ć©tape vers la maturité », et que Ā« les rĆ©flexions et confrontations, en communion de succĆØs et d’Ć©checs, d’expĆ©riences et de projets, posent les conditions pour que Dieu, Seigneur de l’histoire, puisse en extraire non seulement des fruits de communion et d’enrichissement mutuel, mais aussi qu’Il oriente davantage tous les participants, et tous ensemble, Ć vivre toujours et avec une joie renouvelĆ©e, pour l’unique grand objectif de lāĆglise du ChristĀ : « PĆØre qu’ils soient un⦠que tous soient unĀ Ā». VoilĆ quel est le ārĆŖve de Dieuā. EspĆ©rons que nous saurons rĆ©pondre aux attentes plus profondes des hommes et des femmes dāaujourdāhui et contribuer Ć faire de lāhumanitĆ© une seule et grande familleĀ Ā».
ā Nous voulons avancer sur le chemin de la conversion pastoraleĀ Ā» que nous demande le pape, et surtout « faire une expĆ©rience de communionĀ Ā», a dit Jean Luc Moens de la CommunautĆ© de lāEmmanuel, qui a confirmĆ© « pour nous il est trĆØs intĆ©ressant de dĆ©couvrir comment lāEsprit Saint travaille chez les autres. Le CongrĆØs sera une occasion unique pour faire cette dĆ©couverte rĆ©ciproqueĀ Ā».
InfoĀ : www.laici.va
De lāintervention de Maria Voce Ć la confĆ©rence de presse de prĆ©sentation du 3° CongrĆØs des Mouvements ecclĆ©siaux et des nouvelles communautĆ©s
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Nov 17, 2014 | Focolare Worldwide
āCette expĆ©rience a Ć©tĆ© fantastique, jāaurais alors pu perdre la vue sans problĆØme parce que jāavais le sentiment dāavoir dĆ©jĆ tout vu. Si dans vingt ans je suis professeur, je dirai Ć mes Ć©lĆØves: cette expĆ©rience je lāai faite avec mes anciens camarades, jamais je ne serais arrivĆ© Ć faire tout cela sans eux et sans le grand artiste Antonino Ā»
4700 fragments de verre ont constituĆ© la matiĆØre premiĆØre pour donner vie Ć lāatelier de crĆ©ation qui sāest dĆ©roulĆ© dans 12 classes. Une expĆ©rience que tous les jeunes ont considĆ©rĆ©e comme inoubliable, et qui a aidĆ© Ć dĆ©brider leur imagination ā tout en favorisant, au cours du travail, le respect de lāautre. Lāatelier, conƧu par lāassociation Alessandro Mammucari ā inspirĆ©e par la spiritualitĆ© des Focolari ā partenaire du projet promu par la commune de Latina, a pour principal support lāart.
Lāartiste Antonino Casarin qui travaille le verre, son bras droit, Patrizia Sarallo, et la coordonatrice du projet, Tatiana Falsini, professeur dāhistoire de lāart, ont mobilisĆ© les 120 Ć©lĆØves pendant deux jours: une vĆ©ritable aventure crĆ©atrice!
Joie, tristesse, colĆØre, peur: ce sont les quatre Ć©motions fondamentales pour notre survie, choisies comme thĆØme de base de lāatelier. On commence par une introduction Ć lāart abstrait, en soulignant son lien Ć©troit avec le monde des Ć©motions. Comment cela se passe-t-il ? La coordonnatrice, Tatiana, explique : Ā« Les jeunes sont invitĆ©s Ć observer les Åuvres dāart en verre de lāartiste Casarin, pour en saisir la signification profonde, Ć travers les sens de la vue et du toucher. Nous nous approchons de chaque tableā¦une Ć©coute profonde et stupĆ©fiante, aprĆØs quoi nous invitons les jeunes Ć Ć©crire sur une feuille, de faƧon anonyme, les Ć©motions que chacun a Ć©prouvĆ©es. Puis on leur propose Ć nouveau une Ć©coute, intĆ©rieure cette fois-ci, de faƧon Ć ce que chacun reconnaisse ses propres Ć©motions Ā»
Cāest alors pour eux le moment dāexpĆ©rimenter Ć leur tour le travail du verre dans un atelier de crĆ©ation : ils sont invitĆ©s Ć rĆ©aliser un panneau pour chaque classe, deux par Ć©cole, qui doit reprĆ©senter un arbre dans chacune de ses quatre phases, symbole des quatre Ć©motions.
Ā« ArrivĆ© Ć ce point, chacun reƧoit une plaque de verre transparente ā explique Antonino Casarin ā les jeunes doivent en couvrir la surface en y encastrant les divers fragments et en les collant. AprĆØs quoi les plaques seront mises Ć cuire dans un four spĆ©cialement conƧu pour le verre. Les jeunes sont alors invitĆ©s Ć travailler en Ć©quipes parce quāil sāagit dāune Åuvre collective, en faisant en sorte que chacun puisse travailler de son mieux, en partageant ses fragments et ses talents Ā» Cāest parti : Ā« Quand nous avons commencĆ© Ć composĆ© les plaques jāavais peur de me tromper ou de ne pas trouver la piĆØce qui manquait. Mais lorsquāils les ont retirĆ©es du four jāai Ć©prouvĆ© une sensation de bonheur Ā», Ć©crit lāun des jeunes.
Les jeunes sont enthousiastes, trĆØs concentrĆ©s. Ils travaillent sans arrĆŖt, mĆŖme pendant la rĆ©crĆ©ation : leur plaque une fois terminĆ©e, ils en demandent aussitĆ“t une autre ! Une fois que toutes sont finies, ils ne se font pas prier pour se lever et aller aider leurs camarades qui nāont pas fini. AprĆØs la cuisson des plaques, nous nous retrouvons avec les jeunes et nous recomposons le dessin des arbres: nous Ć©levons le panneau et les applaudissements Ć©clatent ! Tous reconnaissent la beautĆ© de ce travail collectif qui porte en lui la caractĆ©ristique et la diversitĆ© de chacun, ce qui le rend encore plus unique.
Nov 16, 2014 | Non classifiƩ(e)