Mouvement des Focolari
Sophia: la proposition culturelle de Chiara Lubich et l’AmĆ©rique latine

Sophia: la proposition culturelle de Chiara Lubich et l’AmĆ©rique latine

20141115-01

L’option privilĆ©giĆ©e pour les pauvres, le chemin difficile de la thĆ©ologie de la libĆ©ration, l’actuelle crise religieuse, la foi “autogĆ©rĆ©e” et vide de sens. Mais aussi l’inĆ©galitĆ© sociale et le manque de relations. Ce sont quelques-uns des points abordĆ©s durant les trois jours de rencontre au BrĆ©sil (Mariapolis Ginetta, 31 octobre-2 novembre) par un groupe de professeurs universitaires et jeunes diplĆ“mĆ©s, Ć  la recherche d’une nouvelle perspective culturelle pour l’AmĆ©rique latine. Des points en rapport avec la question de tĆ©moins et la soif spirituelle, la valorisation des cultures originelles et des afro-descendants. Des jours durant lesquels a Ć©mergĆ© la vocation typiquement plurielle et sociale du continent.

Parmi les personnes prĆ©sentes, le professeur Piero Coda, thĆ©ologien, doyen de l’Institut universitaire Sophia (Loppiano, Florence) qui a vu passer parmi ses Ć©tudiants de nombreux latino-amĆ©ricains, dont quelques BrĆ©siliens, prĆ©sents Ć  la rencontre. “En ce moment de grand tournant, de changement d’époque, de vision de l’homme et du monde, c’est une urgence historique d’offrir la contribution mĆ»rie durant ces dĆ©cennies par le don d’un charisme, le charisme de l’unitĆ© confiĆ© Ć  Chiara Lubich“, a affirmĆ© le professeur Coda.

Et durant les plus de 50Ā ans de prĆ©sence du Mouvement des Focolari au BrĆ©sil et dans les diffĆ©rents pays de l’AmĆ©rique latine, nombreuses ont Ć©tĆ© les initiatives Ć  caractĆØre culturel nĆ©es dans les diffĆ©rentes universitĆ©s. La fraternitĆ© a Ć©tĆ© souvent proposĆ©e comme une catĆ©gorie qui peut donner un nouveau souffle aux diffĆ©rentes disciplines, de la politique et Ć©conomie au droit et pĆ©dagogie.

Avec l’intense Ć©change d’expĆ©riences, propositions, rĆ©flexions, qui a caractĆ©risĆ© les trois jours de rencontre, s’est ouvert une nouvelle perspective, une nouvelle Ć©tape Ć  franchir: que naisse, en AmĆ©rique latine aussi, un centre universitaire avec la mĆŖme inspiration qui a donnĆ© vie Ć  Sophia.

Il s’agit d’un projet embryonnaire, avec des connotations spĆ©cifiquement latino-amĆ©ricaines. Y ont pris part Ć©galement la thĆ©ologienne Maria Clara Bingemer, de l’UniversitĆ© pontificale catholique de Rio de Janeiro, qui a retracĆ© la dĆ©marche conciliaire et post conciliaire de l’Église dans le continent, et le politologue argentin Juan Esteban Belderrain, qui a mis le doigt sur certaines des plaies les plus profondes du continent et ses causes, dont le manque de cohĆ©sion sociale.

La proposition culturelle de Sophia se profile ici donc avec une connotation spĆ©cifique, en harmonie avec les orientations de l’Église latino-amĆ©ricaine et avec les racines dans l’inspiration et mĆ©thodologie originelles prĆ©sentĆ©es par Chiara Lubich en 2001. Ces derniĆØres annĆ©es, Sophia a Ć©tĆ© un laboratoire d’expĆ©rimentation, comme les anciens Ć©lĆØves en tĆ©moignent: “ici, Ć©tudiants et professeurs cherchent Ć  conjuguer pensĆ©e et vie, privilĆ©giant les rapports Ć  tous les niveaux et visant Ć  la transdisciplinaritĆ©, en rĆ©ponse au morcellement des savoirs”. “En Chiara, il n’y a jamais eu d’opposition entre vie et pensĆ©e” – remarque le coprĆ©sident des Focolari, JesĆŗs MorĆ”n, dans une rĆ©cente interview – “Chiara est la ā€˜dĆ©votion Ć  l’esprit de JĆ©sus’ et la fondatrice de l’École Abba et de l’UniversitĆ© Sophia. Comme tous les grands fondateurs, elle Ć©tait pleinement consciente qu’un charisme où il n’y a pas de culture n’a pas de futur. La culture est toujours vie.”

Actuellement, les Ć©tudiants de l’Institut universitaire Sophia proviennent de 30 nations. La cohabitation internationale offre une contribution supplĆ©mentaire Ć  former des “hommes-monde”, où la culture typique de chacun s’ouvre Ć  une dimension universelle. Un projet en harmonie avec les consignes remises rĆ©cemment par le pape FranƧois aux Focolari: contempler, sortir, faire Ć©cole. Et le pape, dans son message vidĆ©o pour le 50ĆØme anniversaire de la citĆ©-pilote de Loppiano, a justement rappelĆ© que Sophia est un lieu où peuvent ĆŖtre formĆ©s des jeunes hommes et femmes “qui, en plus d’être opportunĆ©ment prĆ©parĆ©s dans les diffĆ©rentes disciplines, sont en mĆŖme temps imprĆ©gnĆ©s par la sagesse qui naĆ®t de l’amour de Dieu”.

 

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A Udine, la mosquƩe ne doit pas faire peur.

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Dans d’autres rĆ©gions d’Italie et du monde ce type de rencontre a dĆ©jĆ  eu lieu, mais pour la ville d’Udine (au nord-est de l’Italie) ce fut une nouveautĆ©,Ā  largement rĆ©percutĆ©e par la presse localeĀ : le dimanche 19 octobre se sont rencontrĆ©s au Centre Culturel Balducci 150 personnes, membres du mouvement des Focolari et fidĆØles musulmans, pour un aprĆØs-midi de rencontre, d’échanges, de priĆØre et aussi –pourquoi pas– de fĆŖte commune. Au moment de la priĆØre les Ā musulmans se sont rendus dans une autre piĆØce pour prier selon leur habitude. Juste avant, l’Imam avait rĆ©citĆ© une priĆØre en arabe et le prĆŖtre catholique un Notre PĆØre, dans le respect le plus absolu et un grand silence observĆ©s par Ā tous.

Deux mondes qui ne sont pas si Ć©loignĆ©s: outre le fait qu’ils partagent la ā€œrĆØgle d’orā€ commune Ć  toutes les grandes religions, ā€œ Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasseā€, ā€œChrĆ©tiens et musulmans croient au Dieu unique – a soulignĆ© Franco Vasta, l’un des responsables du Mouvement Ć  Udine,Ā  – ils sont tous fils d’Abraham, ont un amour dĆ©sintĆ©ressĆ© pour le prochain et un sens aigu de la familleā€.

Musulmans et chrĆ©tiens ont beaucoup de choses en commun – a confirmĆ© le prĆ©sident de l’association ā€œMisĆ©ricorde et solidaritĆ©ā€ du centre musulman d’Udine, Errachidi Abderrazak – et il est important qu’ils rĆ©ussissent Ć  unir leurs forces. Nous pensons aux jeunes. RĆ©ussir Ć  les rejoindre, Ć  leur transmettre des valeurs est un engagement commun, pour les empĆŖcher de prendre des mauvais chemins. Les jeunes sont notre principale mission. C’est aussi une raison pour travailler ensembleĀ Ā».

Une amitiĆ© existe entre les Focolari et la communautĆ© musulmane, elle est nĆ©e Ā Ć  TriesteĀ  grĆ¢ce Ć  l’Imam Aziz El Barikhi, qui a aussi mis des racines Ć  Udine. Au cours de l’aprĆØs-midi passĆ© ensemble il y a eu la projection du discours de la fondatrice du Mouvement, Chiara Lubich, dans la mosquĆ©e Malcom Shabazz de Harlem, Ć  New-York en 1997, considĆ©rĆ© comme le dĆ©but de ce chemin de dialogueĀ ; puis ont suivi des rĆ©cits, des tĆ©moignages, des priĆØres et de la musique qui ont fondu en une seule voix chrĆ©tiens et musulmans, mĆŖme en cet moment dĆ©licat que nous traversonsĀ : « Les mĆ©dias lancent de mauvais signaux en associant les images de Isis avec, par exemple, celles des mosquĆ©es –Ā  aĀ  dĆ©clarĆ© don Pierluigi du Centre Balducci – un amalgame trĆØs fallacieux et dangereux parce que Ā les gens risquent d’utiliser la religion pour justifier la violenceĀ Ā»

Mais la volontĆ© de se rencontrer reste forte Ć  Udine, au point de porter Abderrazak Ć  dĆ©clarer Ć  la presse que ā€œsi un italien entrait dans notre mosquĆ©e, il serait le bienvenu. Elle ne doit pas faire peur; c’est un lieu d’éducation. On y enseigne Ć  faire du bien Ć  son prochain. On y Ć©duque les jeunes Ć  suivre le droit chemin, qui n’est pas celui de la duretĆ© et de l’intransigeanceĀ Ā».
Cette rencontre, qui a concernĆ© un si grand nombre de personnes, ne sera pas la derniĆØreĀ : Ć  un journaliste qui lui demandait s’il y en aura d’autres, Abderrazak a rĆ©pondu « Certainement. Ce sont des rencontres qui invitent au dialogue, Ć  la connaissance rĆ©ciproque. Le chemin, je l’admets, n’est pas simple. Mais cela vaut la peine de continuer, parce que lorsqu’il y a connaissance et intĆ©gration, la peur disparaĆ®tĀ Ā».

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Croatie: congrĆØs ƉdeC europĆ©en

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“L’Économie de communion n’est pas ā€˜un fait’, mais ā€˜un processus’“, un concept rĆ©pĆ©tĆ© plusieurs fois durant le 5ĆØme rendez-vous des entrepreneurs et protagonistes de l’ÉdeC europĆ©enne en Croatie, dans la citĆ©-pilote des Focolari, Ć  Križevci (17-20 octobre 2014). Cette rencontre a aussi Ć©tĆ© un processus, une communion qui s’est crƩƩe jour aprĆØs jour.

Les participants, plus de 150, provenaient de 23 pays: en plus de l’Europe, il y avait des reprĆ©sentants du BrĆ©sil, de l’Argentine, du Congo et de l’Inde. ƀ la rencontre ont aussi participĆ© 42 jeunes entre 18 et 30 ans des sept pays qui ont adhĆ©rĆ© au projet “Together we grow: youth towards an inclusive economy”. En pratique, sept associations europĆ©ennes (de Croatie, Roumanie, Hongrie, MacĆ©doine, Bulgarie, Allemagne et Italie) ont pensĆ© organiser en parallĆØle, et faisant partie intĆ©grante de la rencontre des entrepreneurs, “un Ć©change” pour les jeunes intitulĆ© “Grandir ensemble: des jeunes pour une Ć©conomie qui favorise l’intĆ©gration”, avec le soutien de la Commission europĆ©enne qui cofinance le projet.

Qu’est-ce que l’ÉdeC aujourd’hui, où en sommes-nous et quelles sont ses perspectives?

Le professeur Luigino Bruni a rĆ©pondu Ć  ces questions, rappelant les dĆ©buts du Mouvement des Focolari en 1943, lorsque Chiara Lubich et les premiĆØres focolarines accueillaient les pauvres chez elles pour manger. “C’est la premiĆØre image de l’ÉdeC – a-t-il affirmĆ©. Dans cette image, le pauvre est dans la maison et c’est cela la fraternitĆ©.” Et concernant les dĆ©fis auxquels l’Économie de Communion est confrontĆ©e, Bruni les a rĆ©sumĆ©s en trois titres: proposer un grand idĆ©al, les premiers pauvres d’aujourd’hui sont les jeunes parce qu’ils n’ont pas de travail, et faire les choses avec ceux qui dĆ©jĆ  partagent les mĆŖmes valeurs de communion et de fraternitĆ©.

DSC00143Les trois journĆ©es en Croatie ont Ć©tĆ© riches en tĆ©moignages des entrepreneurs prĆ©sents. Nico Daenens (Belgique) a prĆ©sentĆ© son entreprise, qui fournit des services d’aide Ć  domicile, avec 3000 collaborateurs. Koen et Chris de la Belgique, avec Atila et Boglarka de la Serbie, ont aussi racontĆ© la collaboration qui est nĆ©e grĆ¢ce au partage des valeurs de l’ÉdeC et qui aujourd’hui s’est concrĆ©tisĆ©e dans une entreprise en Serbie.

Les aprĆØs-midis Ć©taient rĆ©servĆ©s aux ateliers sur diffĆ©rents thĆØmes: “Que faut-il pour rĆ©aliser un business plan et une start-up ƉdeC?”, “Les voies d’inclusion des pauvres au niveau local dans la vie de l’entreprise de communion”, “La diffusion du projet ƉdeC et de sa culture”, “Management des associations Ć  but non lucratif”, etc.

Une des personnes prĆ©sentes rĆ©sumaient la rencontre ainsi: “Un vrai laboratoire de fraternitĆ©, ouvert Ć  des projets futurs qui, espĆ©rons-le, nous guident au-delĆ  des vieilles frontiĆØres gĆ©ographiques et mentales, en suivant la voie de la communion”.

Source: ƉdeC online

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Mouvement des focolari: nouveau logo

focolare_francais_Facebookā€œEn 2000 – nous expliquent Walter Kostner et Margarida Nobre, en charge de la rĆ©alisation du logo – Chiara Lubich avait vu dans Ā« La Madonna del popolo (la Vierge du peuple) Ā», qui rassemble tout le monde, l’image qui pouvait en quelque maniĆØre reprĆ©senter le Mouvement. Le nouveau logo veut exprimer cette idĆ©e : la touche bleue rappelle Marie qui ouvre ses bras Ć  l’humanitĆ©, pour la soutenir, essuyer ses larmes et l’orienter vers le ciel. La touche plus petite, qui a la mĆŖme forme, reprĆ©sente la Mouvement des Focolari qui veut la Ā« revivre Ā» ; mais elle a la couleur d’une flamme qui exprime la prĆ©sence du RessuscitĆ© entre ses membres Ā», effet de la mise en pratique de l’amour rĆ©ciproque demandĆ© par JĆ©sus.

Deux experts en communication, les allemands Andrea Fleming et Ludger Elfgen, ont recueilli les travaux de graphistes de plusieurs continents: la derniĆØre version a Ć©tĆ© conƧue par l’italien Andrea Re. Vu la prĆ©sence du Mouvement des Focolari dans le monde entier, le logo a Ć©tĆ© dessinĆ© en 44 langues et prĆ©sentĆ© officiellement en streaming au cours de la vidĆ©oconfĆ©rence du 25 octobre dernier.

Le choix de l’image qui permettra dĆ©sormais d’identifier les focolari dans les diverses rĆ©alitĆ©s qui le composent et sur des supports variĆ©s (App, rĆ©seaux sociaux, vidĆ©os, tracts, communiquĆ©s, Ć©vĆ©nements, cartes de visite…), ne pouvait pas rester sans effets sur le graphisme du site web officiel.

Sa structure reste la même, mais pour ce qui est du nouveau graphisme, nos remerciements vont à Gabriele De Sanctis qui en a peaufiné le dessin, Marius Teleman qui, en collaboration avec Andrea Baldas, a réalisé sa mise en service et Marija Bonnici qui a coordonné le travail

Notons, parmi les nouveautĆ©s, l’harmonisation des couleurs rappelant les nuances du bleu et celles du jaune-orange du logo, la galerie multimĆ©dia avec un rappel en page d’accueil, la stylisation des boĆ®tes latĆ©rales. Quant Ć  la navigation Ć  l’intĆ©rieur du site, elle reste inchangĆ©e : le lecteur pourra continuer Ć  se sentir chez lui !

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Paul VI et Chiara Lubich

20141107Ā© Mendes - CSC 5409PaoloVI_ChiaraLUn Ć©vĆ©nement qui arrive 50 ans aprĆØs la premiĆØre audience accordĆ©e par le pape Paul VI Ć  Chiara Lubich (31 octobre 1964) et au lendemain de la bĆ©atification du Ā Souverain pontife. Une occasion d’illustrer, avec des apports significatifs, la pensĆ©e de Paul VI sur les mouvements ecclĆ©siaux et leur signification en relation avec Ā la vision de l’Eglise proposĆ©e par le Concile Vatican II. Tel est, en synthĆØse, le sens de ces JournĆ©es d’Etudes (Castelgandolfo, 7-8 novembre) ouvertes par Maria Voce, prĆ©sidente du Mouvement des Focolari et par le Professeur Angelo Maffeis, prĆ©sident de l’Institut Paul VI, qui ont donnĆ© la parole Ć  des spĆ©cialistes de diverses disciplines. Ce grand pape a eu un rĆ“le important dans l’histoire du mouvement des focolariĀ : « Nous lui sommes redevables pour plusieurs raisons – affirme la prĆ©sidente Maria Voce – avant tout pour son magistĆØre lumineux qui a marquĆ© de faƧon claire et forte la formation de tous ceux qui se sont approchĆ©s de notre MouvementĀ Ā», mais aussi parce que, continue-t-elle, « dans l’exercice de son ministĆØre pĆ©trinien, le pape Paul VI a jouĆ© un rĆ“le dĆ©terminant pour la reconnaissance, la promotion et aussi l’indication de mises enĀ  forme juridiques adaptĆ©es Ć  l’expression de la physionomie propre Ć  cette Œuvre nouvelle dans l’EgliseĀ Ā» 20141107Ā© Mendes - CSC 5477PaoloVI_ChiaraLLes exposĆ©s des professeurs AndrĆ©a Riccardi et Alberto Monticone ont prĆ©sentĆ© la trame historique gĆ©nĆ©rale de la naissance des mouvements ecclĆ©siaux, leur nouveautĆ© dans le contexte du XXĆØme siĆØcle et la maturation de la conception et du rĆ“le des laĆÆcs dans l’Eglise. On est passĆ© ensuite Ć  la prĆ©sentation deĀ  recherches trĆØs fouillĆ©es concernant les deux personnalitĆ©s, Ć  partir de documents inĆ©dits. L’intervention de Lucia Abignenete (Centre Chiara Lubich) a commencĆ© par la premiĆØre rencontre de Chiara Lubich avec Mgr Montini, advenue en 1953 grĆ¢ce Ć  Ā Giulia Folonari, et Ć©voqué  aussi les moments dĆ©licats de l’histoire, pour arriver jusqu’en1964Ā : Ā en s’appuyant sur des journaux et Ā des textes inĆ©dits, elle a soulignĆ© ce qu’avait Ć©tĆ© pour Chiara cette premiĆØre audience, Ć  une Ć©poque où  la laĆÆcitĆ© du Mouvement naissant Ć©tait menacĆ©e. Pour les membres du Mouvement des focolari il est donc important de se rendre compte du rĆ“le de Paul VI. Chiara Lubich parle de lui comme « pĆØre de l’OeuvreĀ Ā» Ā Ā Ā Ā Ā  Ce fut ensuite au tour de Paolo Siniscalco de mettre en valeur l’importance que revĆŖtait le Mouvement des Focolari pour Paul VI en Ā raison de son action dans les Pays de l’Est et de dĆ©montrer que ce pape Ā avait Ā personnellement encouragĆ© les initiatives concrĆØtes visant Ć  y maintenir vivant l’esprit chrĆ©tien. 20141107Ā© Mendes - CSC 5455PaoloVI_ChiaraLAutre thĆØme central et important, le dialogue oecumĆ©nique, qui a Ć©tĆ© analysĆ© par la professeure Joan Back. Il suffit de rappeler l’histoire qui lie Paul VI, Chiara Lubich et le Patriarche AthĆ©nagoras. Adriana Cosseddu, juriste, a soulignĆ© la difficultĆ© de faire Ć©mergerĀ  du Code de Droit Canonique (datant de 1917) des formes complĆØtement nouvelles rendant compte de la rĆ©alitĆ© des mouvements. Il semblait qu’une œuvre comportant diverses vocations … ne soit pas possible…elle n’était pas prĆ©vue par le droit canonĀ ! « Le pape a voulu lui-mĆŖme prendreĀ  personnellement en charge la chose et c’est ainsi qu’on est arrivĆ© Ć  l’approbationĀ Ā», affirmait Chiara lors d’une interview Ć  CittĆ  Nuova en 1978. DSCF2439Le professeur Alberto Lo Presti, directeur du Centre Igino Giordani, a prĆ©sentĆ© une perspective inĆ©dite de la conception de la doctrine sociale de l’Eglise chez Giordani – considĆ©rĆ© comme cofondateur du Mouvement des Focolari- en relation avec la pensĆ©e Ā sociale de Paul VI. Le professeur Piero Coda, recteur de l’Institut Universitaire Sophia, Ā a admirablement conclu par une rĆ©flexion thĆ©ologique qui, en rĆ©fĆ©rence Ć  l’Encyclique Ecclesiam Suam, texte emblĆ©matique du pontificat de Paul VI et Ć  l’expĆ©rience mystique vĆ©cue par Chiara Lubich au cours des annĆ©es 1949-1950, a mis en Ć©vidence la profonde convergence et synergie entre le ministĆØre du pape Montini et le charisme de l’unitĆ© de Chiara Lubich. Ce fut particuliĆØrement enrichissant pour moi de pouvoir voir le Mouvement des Focolari et sa fondatrice, Ć  travers les yeux de Paul VI – Ć©crit Fabio Ciardi, l’un des participants au colloque – Ce grand homme, qui avait une vision trĆØs large de l’Eglise et de la sociĆ©tĆ© de son temps, a portĆ© aussi Ā un regard particulier sur cette œuvre de Dieu, en Ć©prouvant tout Ć  la fois joie et doutes, encouragements et perplexitĆ©s, enthousiasme et espĆ©rances… En se plaƧant de son point de vue, on peut recueillir des aspects nouveaux de ce charisme, relatifs aussi Ć  la faƧon dont il s’est frayĆ© un chemin dans l’EgliseĀ Ā» En conclusion des travaux le professeur JosĆ©-RomĆ”nĀ FlechaĀ AndresĀ a voulu comparer l’expĆ©rience mystique de Chiara Ć  celle des mystiques espagnols du XVIĆØme siĆØcle, en particulier ThĆ©rĆØse d’Avila. Rappelant la faƧon dont ils avaient eux-mĆŖmes compris la nĆ©cessitĆ© de faire don de la vie intĆ©rieure Ć  toute l’Eglise, il s’est exprimĆ© ainsiĀ : « Nous avons vu ici comment, grĆ¢ce Ć  l’esprit de Dieu, Ć  l’Esprit Saint, cela s’est rĆ©alisĆ© dans la vie de Chiara, de ce MouvementĀ Ā».  

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Nouvelle-ZƩlande: paix, fragile et solide comme le Kowhai

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L’arcivescovo John Dew di Wellington

Nous sommes en Nouvelle-ZĆ©lande, au cœur de Wellington, capitale d’une terre Ć  l’apparence lointaine et aux confins du monde, et pourtant une terre qui a ouvert ses bras et ses portes Ć  beaucoup de peuples.
Mus par les nouvelles des guerres en Irak, Ć  Gaza, en Ukraine et en Centrafrique, tout comme par la crainte grandissante de l’incapacitĆ© Ć  faire face Ć  l’avancĆ©e d’Ebola et mus aussi par les appels Ć  la paix du Pape Ć  de nombreuses occasions, tout comme par les personnes de la communautĆ© du Mouvement des Focolari, et pas seulement, provenant de ces pays, les jeunes nĆ©o-zĆ©landais ont ressenti l’urgence de se retrouver dans un lieu public pour rĆ©pondre Ć  l’envie de paix qu’ils portent Ć  l’intĆ©rieur.

L’ArchevĆŖque de Wellington, John Dew, a offert sa contribution Ć  la soirĆ©e, entre chants, priĆØres et tĆ©moignages. Parmi ceux-ci, le tĆ©moignage de deux jeunes filles provenant d’Irak, qui se sont connues en Nouvelle-ZĆ©lande, aprĆØs que leurs deux familles ont dĆ©mĆ©nagĆ© dans ce pays: Sendirella et Ayssar, la premiĆØre chrĆ©tienne, la seconde musulmane. Elles racontent leur pays et ce qui les a unies. Elles se sont rencontrĆ©es pour la premiĆØre fois chez des amis communs et, de lĆ , a commencĆ© une amitiĆ© qui les a amenĆ©es Ć  partager rĆŖves, Ć©tudes, passions et voyages. Sendirella dĆ©clare “nous sommes diffĆ©rentes” et immĆ©diatement Aysser ajoute “mais nous sommes pareilles”. Ensuite, elles continuent, en expliquant comment, pour de nombreuses personnes, la religion est une des plus grandes diversitĆ©s, peut-ĆŖtre aussi un obstacle, et comment pour elles, au contraire, cela n’a jamais Ć©tĆ© un problĆØme, cela les a mĆŖme rapprochĆ©es. “Dans la religion de l’une”, raconte Sendrella, “nous avons toujours vu et reconnu des Ć©lĆ©ments de la religion de l’autre.”

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Sendirella et Ayssar

Ensuite, elles parlent de leur pays: un Irak associĆ© aujourd’hui Ć  la guerre, des minoritĆ©s qui doivent fuir, les tortures, alors que le pays de leurs parents est un Irak où ton voisin peut ĆŖtre chrĆ©tien, musulman, juif ou yazidi; “un Irak, explique Ayssar, où la diffĆ©rence de religion a toujours Ć©tĆ© vĆ©cue comme une rĆ©alitĆ©, pas un problĆØme”. Aujourd’hui, cet Irak semble si lointain. Elle continue, “ils nous ont dit que la paix est impossible“. Sendirella poursuit: “nous savons que ā€˜Paix’ n’est pas un mot d’une constitution, n’est pas un systĆØme de gouvernement particulier, n’est pas non plus dans des raids aĆ©riens qui veulent contraindre Ć  la paix. Nous savons qu’il est au contraire dans l’observation quotidienne de nos principes et valeurs, que c’est quelque chose qui se construit du bas, plutĆ“t que du haut”.

20141111-01bKathleen, jeune universitaire, raconte comment, suite Ć  un malentendu dans l’appartement qu’elle partage avec d’autres jeunes universitaires, elle a souhaitĆ© demander pardon et comment ce geste, avant trĆØs difficile et exigeant, a ensuite ouvert la porte Ć  un rapport nouveau avec cette jeune.

20141111-02Le moment de priĆØre s’est conclu par l’invitation Ć  ĆŖtre tous des constructeurs de paix, scellant cet engagement en nouant un ruban blanc Ć  un petit arbre au nom maori, Kowhai. C’est un des arbres originaires de Nouvelle-ZĆ©lande. Sa fleur, jaune intense, est une des images qui reprĆ©sentent la Nouvelle-ZĆ©lande. Elle a beaucoup de caractĆ©ristiques mĆ©dicinales et beaucoup d’espĆØces d’oiseaux trouvent des nutriments dans le nectar qu’il produit. Semblant fragile, le Kowhai est un arbre solide, qui peut mesurer jusqu’à 20Ā mĆØtres de haut. Un beau symbole du humble, mais fort cri de paix que les jeunes ont lancĆ© durant cette soirĆ©e.

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Politique: dƩmocratie de tous, pyramide inversƩe

201411ScuolePartecipazione1Des jeunes de Cagliari, Pise, TrĆ©vise, Prato, Macerata, Turin, Mantoue, Pescara, Rome et province ont mis en œuvre temps, distances et Ć©nergies pour construire ce rendez-vous au titre stimulant et engageant: “DĆ©mocratie de tous: inverser la pyramide”. AprĆØs avoir vĆ©cu, le 4 octobre dernier, le programme commun riche et variĆ© de l’édition 2014 de LoppianoLab, qui abordait – entre autres – certaines des thĆ©matiques les plus urgentes de l’actualitĆ© italienne, le sĆ©minaire a continuĆ© le 5 octobre, Ć  l’Aula magna de l’Institut universitaire Sophia (IUS). La mĆ©thode a Ć©tĆ© celle qui guide chaque activitĆ© des Ɖcoles, tant pour les leƧons thĆ©oriques, que pour les activitĆ©s en laboratoire dans les diffĆ©rents domaines: respect, Ć©coute, partage, pour faire avant tout une vraie expĆ©rience de fraternitĆ© et en dĆ©couvrir ensuite la validitĆ© et la dignitĆ© de paradigme politique Ć  chaque niveau. Beaucoup de vie, d’engagements, de projets, d’exigences d’une politique vraiment nouvelle, que l’on entrevoit dĆ©jĆ  dans les expĆ©riences d’administrateurs (deux d’entre eux, du Nord et du Centre de l’Italie, ont donnĆ© leur contribution encourageante), de citoyens conscients, de jeunes intĆ©ressĆ©s et acteurs, aussi lĆ  où la possibilitĆ© de se prĆ©senter dans les institutions est offerte, d’adultes qui, avec gĆ©nĆ©rositĆ©, sont disponibles pour accompagner les jeunes dans leur recherche. 201411ScuolePartecipazione3ƀ l’image des diffĆ©rentes interventions, riches et variĆ©es dans leur fraĆ®cheur, nous proposons une rĆ©flexion que les jeunes de l’École de Turin ont offerte aux personnes prĆ©sentes; des paroles qui rĆ©sument diffĆ©rents aspects de l’École commentĆ©s par eux-mĆŖmes. SouverainetĆ© – “Participer” signifie exercer collectivement sa part de souverainetĆ©, de faƧon non violente, constructive et consciente. (Chiara Andena) Devoir – Le devoir de “participer” pour aller plus loin: la crise, le dĆ©faitisme, en plus de l’immobilisme et, surtout, du renoncement Ć  lutter, Ć  s’avouer vaincus. (Matteo Dematteis) Croissance et volontĆ© – La confrontation entre opinions diffĆ©rentes, expĆ©riences de vie, bagages culturels, permet un enrichissement personnel indispensable pour la formation de l’individu; le tout liĆ© par la volontĆ©: une force qui incite Ć  toujours rechercher de nouvelles perspectives. (Katia Follina) DĆ©couverte – Si je regarde le monde de mon point de vue, j’ai trois dimensions, si je regarde avec les yeux des autres, j’en ai des infinies. (Marco Titli) 201411ScuolePartecipazione4CompĆ©tence – “Participer”, pour moi, signifie se mettre Ć  l’œuvre, chacun selon ses aptitudes, ses intĆ©rĆŖts et ses connaissances. Mais “participer ensemble” signifie intĆ©grer les talents de chacun pour rendre les perspectives plus larges et plus inclusives dans l’optique de la fraternitĆ©. (Federica Mensio) Coappartenance – Nous rendre compte de faire partie d’un ensemble plus grand nous responsabilise. Cette prise de conscience nous rend collectivement actifs et en mesure de laisser une empreinte positive. (Paolo Cataldi) EspĆ©rance – DĆ©couvrir qu’un jeune engagĆ© en politique avec une orientation complĆØtement diffĆ©rente de la mienne peut vivre et se dĆ©penser pour les mĆŖmes idĆ©aux m’a non seulement donnĆ© l’espĆ©rance d’un prĆ©sent et d’un futur meilleur, mais m’a aussi rappelĆ© qu’il ne faut jamais fermer les portes au dialogue, malgrĆ© les points de vue diffĆ©rents. (Elena Destefanis) Lutte et rĆ©sistance – La “participation” est une forme de lutte non violente, où l’Ć©coute rĆ©ciproque, le partage de ses pensĆ©es et de ses idĆ©es, de faƧon libre, sans prĆ©jugĆ©s, sont les armes de construction massive. (Matteo Bracco)

Prix ā€œChiara Lubich pour la fraternitĆ©ā€

Toutes les administrations locales de tous les coins du monde peuvent participer au concours, organisĆ© par l’Association Villes pour la FraternitĆ©.

Les projets et les initiatives peuvent concourir s’ilsĀ :

–Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā  fondent et/ou rĆ©pandent, sur le territoire local principalement, mais aussi national et international, des habitudes de fraternitĆ© universelle, selon les divers aspects qui se rĆ©fĆØrent Ć  ce principe de baseĀ ;

–Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā  stimulent les citoyens Ć  s’engager pour le bien commun et Ć  participer Ć  la vie de la communautĆ© civile,

–Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā  favorisent la croissance d’une culture de la citoyennetĆ© active et inclusive.

 

Le projet doit ĆŖtre reprĆ©sentatif d’une maniĆØre d’administrer qui ne soit pas Ć©pisodique mais toujours plus consciente de la valeur du principe de la fraternitĆ© universelle.

Du cĆ“tĆ© des administrations publiques et d’autres entitĆ©s sociales, Ć©conomiques, culturelles, il est possible de se porter candidat soi-mĆŖme ainsi que de signaler des projets d’autres personnes.Ā  Toutes les participations possibles doivent ĆŖtre envoyĆ©es d’ici et pas plus tard que le 9 janvier 2015 Ć  la prĆ©sidence de l’Association « Villes pour la Fraternité », s/c Mairie de Castel Gandolfo, Place LibertĆ , 700040Ā  Castel Gandolfo (Rm).

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Sophia: la proposition culturelle de Chiara Lubich et l’AmĆ©rique latine

Evangile vƩcu : trouver la force en Dieu

20141108-01Un fond pour qui se trouve dans le besoin Depuis plus de vingt ans je travaille Ć  l’hĆ“pital universitaire. Un jour dans mon service de dermatologie, une patiente est arrivĆ©e, aucun des collĆØgues ne voulait la soigner Ć  cause de prĆ©jugĆ©s. Les examens de sang ont de fait montrĆ© qu’elle avait le SIDA. Ne pouvant pas l’opĆ©rer, j’ai commencĆ© un traitement diffĆ©rent Ć  base de radiothĆ©rapie. Trois mois plus tard elle allait mieux. Je ne pouvais cependant pas la garder Ć  l’hĆ“pital plus longtemps et sachant que ses enfants n’étaient pas capables de la soigner, je me suis informĆ©e pour savoir si elle avait des parents qui pouvaient s’en occuper. Elle en avait, mais ils habitaient dans un autre Etat. J’ai alors demandĆ© Ć  mes collĆØgues s’ils voulaient bien l’aider Ć  acheter le billet Ć©tant donnĆ© qu’il ne lui Ć©tait pas possible de le faire. Nous avons rĆ©coltĆ© l’argent non seulement pour le voyage mais aussi pour aider sa famille. Quand elle est partie, la patiente Ć©tait heureuse. AprĆØs cette expĆ©rience, nous avons dĆ©cidĆ© avec les autres collĆØgues de constituer un fond pour aider les patients dans le besoin. Combien de personnes ont Ć©tĆ© aidĆ©es ces annĆ©es-ci grĆ¢ce Ć  ce fondĀ ! (K. L. – Inde) L’ordonnance J’ai quarante ans et je souffre d’asthme. Quand je me rends compte que j’attends un enfant, la sage-femme me propose d’avorter. Je dis non. Elle m’explique que je dois choisir entre l’enfant et ma vie, qui est beaucoup plus importante pour les autres enfants que j’ai. TroublĆ©e, je n’arrive pas Ć  comprendre pourquoi je dois tuer cette crĆ©ature innocente. Mon mari, en voyant mon Ć©tat de santĆ©, me dit que cela dĆ©pendait de moi. A ce moment-lĆ  on me donne l’ordonnance d’un mĆ©dicament « trĆØs important pour ma santé ». Mon mariĀ l’achĆØte. Je ne sais pas suffisamment lire pour tout comprendre, mais dans le cœur un doute surgit. Je demande plus d’informationsĀ : cette piqure provoque l’avortement. Je ne la fais pas et je me confie Ć  Dieu. Aux premiĆØres douleurs, j’ai peur. J’ai prĆ©parĆ© le testament, je confie les enfants aux parents. Je nettoie un peu la maison et je vais Ć  l’hĆ“pital. L’accouchement est plus facile que les autres fois, sans aucun problĆØme. Mon mari voudrait porter le bĆ©bĆ© Ć  la sage-femme pour le lui montrer. Je ne prĆ©fĆØre pasĀ : pour moi ce fut une expĆ©rience personnelle de l’amour de Dieu et je ne peux en tirer de l’orgueil, mais seulement Lui dire merci. (D. A. – CĆ“te d’Ivoire) Re-tomber amoureux Ce jour-lĆ , il y a eu une forte tension entre mon mari et moi. « Quelque chose ne va pasĀ ?Ā Ā» lui ai-je demandĆ©. Et luiĀ : « il n’y a pas besoin d’un magicien pour le comprendreĀ Ā». A son avis je ne comprenais pas ses exigences. C’était vrai, mais je disaisĀ : « Comment est-ce possible qu’avec toutes ces belles choses que nous avons dans notre vie, lui s’arrĆŖte Ć  l’unique qui ne va pasĀ ?Ā Ā». Nous sommes allĆ©s dormir en boudant. Le lendemain je pensaisĀ : « Nous sommes une Ć©quipe, pour le remonter je dois travailler sur moi, adoucir mon cœur, demander pardonĀ Ā». Je n’y arrivais pas. Pour le rendre heureux, j’ai dĆ©placĆ© le rendez-vous fixĆ© pour cette soirĆ©e-lĆ  de maniĆØre qu’il puisse voir la partie de foot de la coupe d’Europe. Mais pour recommencer vraiment nous devions clarifier les choses entre nous. Alors, malgrĆ© la fatigue et les engagements, nous sommes sortis un soir, et d’abord l’un puis l’autre, nous nous sommes ouverts dans une confiance profonde, comme cela ne nous arrivait pas depuis un bon bout de temps. Nous nous sommes revus diffĆ©rents et nous nous sommes compris. Je dirais de nouveau amoureux. (G. S. – Italie)