Nov 11, 2014 | Non classifiƩ(e)
Un Ć©vĆ©nement qui arrive 50 ans aprĆØs la premiĆØre audience accordĆ©e par le pape Paul VI Ć Chiara Lubich (31 octobre 1964) et au lendemain de la bĆ©atification du Ā Souverain pontife. Une occasion dāillustrer, avec des apports significatifs, la pensĆ©e de Paul VI sur les mouvements ecclĆ©siaux et leur signification en relation avec Ā la vision de lāEglise proposĆ©e par le Concile Vatican II. Tel est, en synthĆØse, le sens de ces JournĆ©es dāEtudes (Castelgandolfo, 7-8 novembre) ouvertes par Maria Voce, prĆ©sidente du Mouvement des Focolari et par le Professeur Angelo Maffeis, prĆ©sident de lāInstitut Paul VI, qui ont donnĆ© la parole Ć des spĆ©cialistes de diverses disciplines. Ce grand pape a eu un rĆ“le important dans lāhistoire du mouvement des focolariĀ : « Nous lui sommes redevables pour plusieurs raisons ā affirme la prĆ©sidente Maria Voce ā avant tout pour son magistĆØre lumineux qui a marquĆ© de faƧon claire et forte la formation de tous ceux qui se sont approchĆ©s de notre MouvementĀ Ā», mais aussi parce que, continue-t-elle, « dans lāexercice de son ministĆØre pĆ©trinien, le pape Paul VI a jouĆ© un rĆ“le dĆ©terminant pour la reconnaissance, la promotion et aussi lāindication de mises enĀ forme juridiques adaptĆ©es Ć lāexpression de la physionomie propre Ć cette Åuvre nouvelle dans lāEgliseĀ Ā»
Les exposĆ©s des professeurs AndrĆ©a Riccardi et Alberto Monticone ont prĆ©sentĆ© la trame historique gĆ©nĆ©rale de la naissance des mouvements ecclĆ©siaux, leur nouveautĆ© dans le contexte du XXĆØme siĆØcle et la maturation de la conception et du rĆ“le des laĆÆcs dans lāEglise. On est passĆ© ensuite Ć la prĆ©sentation deĀ recherches trĆØs fouillĆ©es concernant les deux personnalitĆ©s, Ć partir de documents inĆ©dits. Lāintervention de Lucia Abignenete (Centre Chiara Lubich) a commencĆ© par la premiĆØre rencontre de Chiara Lubich avec Mgr Montini, advenue en 1953 grĆ¢ce Ć Ā Giulia Folonari, et Ć©voqué aussi les moments dĆ©licats de lāhistoire, pour arriver jusquāen1964Ā : Ā en sāappuyant sur des journaux et Ā des textes inĆ©dits, elle a soulignĆ© ce quāavait Ć©tĆ© pour Chiara cette premiĆØre audience, Ć une Ć©poque où la laĆÆcitĆ© du Mouvement naissant Ć©tait menacĆ©e. Pour les membres du Mouvement des focolari il est donc important de se rendre compte du rĆ“le de Paul VI. Chiara Lubich parle de lui comme « pĆØre de lāOeuvreĀ Ā» Ā Ā Ā Ā Ā Ce fut ensuite au tour de Paolo Siniscalco de mettre en valeur lāimportance que revĆŖtait le Mouvement des Focolari pour Paul VI en Ā raison de son action dans les Pays de lāEst et de dĆ©montrer que ce pape Ā avait Ā personnellement encouragĆ© les initiatives concrĆØtes visant Ć y maintenir vivant lāesprit chrĆ©tien.
Autre thĆØme central et important, le dialogue oecumĆ©nique, qui a Ć©tĆ© analysĆ© par la professeure Joan Back. Il suffit de rappeler lāhistoire qui lie Paul VI, Chiara Lubich et le Patriarche AthĆ©nagoras. Adriana Cosseddu, juriste, a soulignĆ© la difficultĆ© de faire Ć©mergerĀ du Code de Droit Canonique (datant de 1917) des formes complĆØtement nouvelles rendant compte de la rĆ©alitĆ© des mouvements. Il semblait quāune Åuvre comportant diverses vocations ⦠ne soit pas possibleā¦elle nāĆ©tait pas prĆ©vue par le droit canonĀ ! « Le pape a voulu lui-mĆŖme prendreĀ personnellement en charge la chose et cāest ainsi quāon est arrivĆ© Ć lāapprobationĀ Ā», affirmait Chiara lors dāune interview Ć CittĆ Nuova en 1978.
Le professeur Alberto Lo Presti, directeur du Centre Igino Giordani, a prĆ©sentĆ© une perspective inĆ©dite de la conception de la doctrine sociale de lāEglise chez Giordani ā considĆ©rĆ© comme cofondateur du Mouvement des Focolari- en relation avec la pensĆ©e Ā sociale de Paul VI. Le professeur Piero Coda, recteur de lāInstitut Universitaire Sophia, Ā a admirablement conclu par une rĆ©flexion thĆ©ologique qui, en rĆ©fĆ©rence Ć lāEncyclique Ecclesiam Suam, texte emblĆ©matique du pontificat de Paul VI et Ć lāexpĆ©rience mystique vĆ©cue par Chiara Lubich au cours des annĆ©es 1949-1950, a mis en Ć©vidence la profonde convergence et synergie entre le ministĆØre du pape Montini et le charisme de lāunitĆ© de Chiara Lubich. Ce fut particuliĆØrement enrichissant pour moi de pouvoir voir le Mouvement des Focolari et sa fondatrice, Ć travers les yeux de Paul VI ā Ć©crit Fabio Ciardi, lāun des participants au colloque ā Ce grand homme, qui avait une vision trĆØs large de lāEglise et de la sociĆ©tĆ© de son temps, a portĆ© aussi Ā un regard particulier sur cette Åuvre de Dieu, en Ć©prouvant tout Ć la fois joie et doutes, encouragements et perplexitĆ©s, enthousiasme et espĆ©rances⦠En se plaƧant de son point de vue, on peut recueillir des aspects nouveaux de ce charisme, relatifs aussi Ć la faƧon dont il sāest frayĆ© un chemin dans lāEgliseĀ Ā» En conclusion des travaux le professeur JosĆ©-RomĆ”nĀ FlechaĀ AndresĀ a voulu comparer lāexpĆ©rience mystique de Chiara Ć celle des mystiques espagnols du XVIĆØme siĆØcle, en particulier ThĆ©rĆØse dāAvila. Rappelant la faƧon dont ils avaient eux-mĆŖmes compris la nĆ©cessitĆ© de faire don de la vie intĆ©rieure Ć toute lāEglise, il sāest exprimĆ© ainsiĀ : « Nous avons vu ici comment, grĆ¢ce Ć lāesprit de Dieu, Ć lāEsprit Saint, cela sāest rĆ©alisĆ© dans la vie de Chiara, de ce MouvementĀ Ā».
Nov 11, 2014 | Focolare Worldwide, Senza categoria

L’arcivescovo John Dew di Wellington
Nous sommes en Nouvelle-ZĆ©lande, au cÅur de Wellington, capitale dāune terre Ć lāapparence lointaine et aux confins du monde, et pourtant une terre qui a ouvert ses bras et ses portes Ć beaucoup de peuples.
Mus par les nouvelles des guerres en Irak, Ć Gaza, en Ukraine et en Centrafrique, tout comme par la crainte grandissante de lāincapacitĆ© Ć faire face Ć lāavancĆ©e dāEbola et mus aussi par les appels Ć la paix du Pape Ć de nombreuses occasions, tout comme par les personnes de la communautĆ© du Mouvement des Focolari, et pas seulement, provenant de ces pays, les jeunes nĆ©o-zĆ©landais ont ressenti lāurgence de se retrouver dans un lieu public pour rĆ©pondre Ć lāenvie de paix quāils portent Ć lāintĆ©rieur.
LāArchevĆŖque de Wellington, John Dew, a offert sa contribution Ć la soirĆ©e, entre chants, priĆØres et tĆ©moignages. Parmi ceux-ci, le tĆ©moignage de deux jeunes filles provenant dāIrak, qui se sont connues en Nouvelle-ZĆ©lande, aprĆØs que leurs deux familles ont dĆ©mĆ©nagĆ© dans ce pays: Sendirella et Ayssar, la premiĆØre chrĆ©tienne, la seconde musulmane. Elles racontent leur pays et ce qui les a unies. Elles se sont rencontrĆ©es pour la premiĆØre fois chez des amis communs et, de lĆ , a commencĆ© une amitiĆ© qui les a amenĆ©es Ć partager rĆŖves, Ć©tudes, passions et voyages. Sendirella dĆ©clare “nous sommes diffĆ©rentes” et immĆ©diatement Aysser ajoute “mais nous sommes pareilles”. Ensuite, elles continuent, en expliquant comment, pour de nombreuses personnes, la religion est une des plus grandes diversitĆ©s, peut-ĆŖtre aussi un obstacle, et comment pour elles, au contraire, cela nāa jamais Ć©tĆ© un problĆØme, cela les a mĆŖme rapprochĆ©es. “Dans la religion de lāune”, raconte Sendrella, “nous avons toujours vu et reconnu des Ć©lĆ©ments de la religion de lāautre.”

Sendirella et Ayssar
Ensuite, elles parlent de leur pays: un Irak associĆ© aujourdāhui Ć la guerre, des minoritĆ©s qui doivent fuir, les tortures, alors que le pays de leurs parents est un Irak où ton voisin peut ĆŖtre chrĆ©tien, musulman, juif ou yazidi; “un Irak, explique Ayssar, où la diffĆ©rence de religion a toujours Ć©tĆ© vĆ©cue comme une rĆ©alitĆ©, pas un problĆØme”. Aujourdāhui, cet Irak semble si lointain. Elle continue, “ils nous ont dit que la paix est impossible“. Sendirella poursuit: “nous savons que āPaixā n’est pas un mot dāune constitution, nāest pas un systĆØme de gouvernement particulier, nāest pas non plus dans des raids aĆ©riens qui veulent contraindre Ć la paix. Nous savons quāil est au contraire dans lāobservation quotidienne de nos principes et valeurs, que cāest quelque chose qui se construit du bas, plutĆ“t que du haut”.
Kathleen, jeune universitaire, raconte comment, suite Ć un malentendu dans lāappartement quāelle partage avec dāautres jeunes universitaires, elle a souhaitĆ© demander pardon et comment ce geste, avant trĆØs difficile et exigeant, a ensuite ouvert la porte Ć un rapport nouveau avec cette jeune.
Le moment de priĆØre sāest conclu par lāinvitation Ć ĆŖtre tous des constructeurs de paix, scellant cet engagement en nouant un ruban blanc Ć un petit arbre au nom maori, Kowhai. Cāest un des arbres originaires de Nouvelle-ZĆ©lande. Sa fleur, jaune intense, est une des images qui reprĆ©sentent la Nouvelle-ZĆ©lande. Elle a beaucoup de caractĆ©ristiques mĆ©dicinales et beaucoup dāespĆØces dāoiseaux trouvent des nutriments dans le nectar quāil produit. Semblant fragile, le Kowhai est un arbre solide, qui peut mesurer jusquāĆ 20Ā mĆØtres de haut. Un beau symbole du humble, mais fort cri de paix que les jeunes ont lancĆ© durant cette soirĆ©e.
Nov 10, 2014 | Focolare Worldwide
Des jeunes de Cagliari, Pise, TrĆ©vise, Prato, Macerata, Turin, Mantoue, Pescara, Rome et province ont mis en Åuvre temps, distances et Ć©nergies pour construire ce rendez-vous au titre stimulant et engageant: “DĆ©mocratie de tous: inverser la pyramide”. AprĆØs avoir vĆ©cu, le 4 octobre dernier, le programme commun riche et variĆ© de lāĆ©dition 2014 de LoppianoLab, qui abordait ā entre autres – certaines des thĆ©matiques les plus urgentes de lāactualitĆ© italienne, le sĆ©minaire a continuĆ© le 5 octobre, Ć lāAula magna de lāInstitut universitaire Sophia (IUS). La mĆ©thode a Ć©tĆ© celle qui guide chaque activitĆ© des Ćcoles, tant pour les leƧons thĆ©oriques, que pour les activitĆ©s en laboratoire dans les diffĆ©rents domaines: respect, Ć©coute, partage, pour faire avant tout une vraie expĆ©rience de fraternitĆ© et en dĆ©couvrir ensuite la validitĆ© et la dignitĆ© de paradigme politique Ć chaque niveau. Beaucoup de vie, dāengagements, de projets, dāexigences dāune politique vraiment nouvelle, que lāon entrevoit dĆ©jĆ dans les expĆ©riences dāadministrateurs (deux dāentre eux, du Nord et du Centre de lāItalie, ont donnĆ© leur contribution encourageante), de citoyens conscients, de jeunes intĆ©ressĆ©s et acteurs, aussi lĆ où la possibilitĆ© de se prĆ©senter dans les institutions est offerte, dāadultes qui, avec gĆ©nĆ©rositĆ©, sont disponibles pour accompagner les jeunes dans leur recherche.
Ć lāimage des diffĆ©rentes interventions, riches et variĆ©es dans leur fraĆ®cheur, nous proposons une rĆ©flexion que les jeunes de lāĆcole de Turin ont offerte aux personnes prĆ©sentes; des paroles qui rĆ©sument diffĆ©rents aspects de lāĆcole commentĆ©s par eux-mĆŖmes. SouverainetĆ© ā “Participer” signifie exercer collectivement sa part de souverainetĆ©, de faƧon non violente, constructive et consciente. (Chiara Andena) Devoir ā Le devoir de “participer” pour aller plus loin: la crise, le dĆ©faitisme, en plus de lāimmobilisme et, surtout, du renoncement Ć lutter, Ć sāavouer vaincus. (Matteo Dematteis) Croissance et volontĆ© ā La confrontation entre opinions diffĆ©rentes, expĆ©riences de vie, bagages culturels, permet un enrichissement personnel indispensable pour la formation de lāindividu; le tout liĆ© par la volontĆ©: une force qui incite Ć toujours rechercher de nouvelles perspectives. (Katia Follina) DĆ©couverte ā Si je regarde le monde de mon point de vue, jāai trois dimensions, si je regarde avec les yeux des autres, jāen ai des infinies. (Marco Titli)
CompĆ©tence ā “Participer”, pour moi, signifie se mettre Ć lāÅuvre, chacun selon ses aptitudes, ses intĆ©rĆŖts et ses connaissances. Mais “participer ensemble” signifie intĆ©grer les talents de chacun pour rendre les perspectives plus larges et plus inclusives dans lāoptique de la fraternitĆ©. (Federica Mensio) Coappartenance ā Nous rendre compte de faire partie dāun ensemble plus grand nous responsabilise. Cette prise de conscience nous rend collectivement actifs et en mesure de laisser une empreinte positive. (Paolo Cataldi) EspĆ©rance ā DĆ©couvrir quāun jeune engagĆ© en politique avec une orientation complĆØtement diffĆ©rente de la mienne peut vivre et se dĆ©penser pour les mĆŖmes idĆ©aux māa non seulement donnĆ© lāespĆ©rance dāun prĆ©sent et dāun futur meilleur, mais māa aussi rappelĆ© quāil ne faut jamais fermer les portes au dialogue, malgrĆ© les points de vue diffĆ©rents. (Elena Destefanis) Lutte et rĆ©sistance – La “participation” est une forme de lutte non violente, où l’Ć©coute rĆ©ciproque, le partage de ses pensĆ©es et de ses idĆ©es, de faƧon libre, sans prĆ©jugĆ©s, sont les armes de construction massive. (Matteo Bracco)
Nov 9, 2014 | Focolare Worldwide
Toutes les administrations locales de tous les coins du monde peuvent participer au concours, organisĆ© par lāAssociation Villes pour la FraternitĆ©.
Les projets et les initiatives peuvent concourir sāilsĀ :
–Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā fondent et/ou rĆ©pandent, sur le territoire local principalement, mais aussi national et international, des habitudes de fraternitĆ© universelle, selon les divers aspects qui se rĆ©fĆØrent Ć ce principe de baseĀ ;
–Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā stimulent les citoyens Ć sāengager pour le bien commun et Ć participer Ć la vie de la communautĆ© civile,
–Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā favorisent la croissance dāune culture de la citoyennetĆ© active et inclusive.
Le projet doit ĆŖtre reprĆ©sentatif dāune maniĆØre dāadministrer qui ne soit pas Ć©pisodique mais toujours plus consciente de la valeur du principe de la fraternitĆ© universelle.
Du cĆ“tĆ© des administrations publiques et dāautres entitĆ©s sociales, Ć©conomiques, culturelles, il est possible de se porter candidat soi-mĆŖme ainsi que de signaler des projets dāautres personnes.Ā Toutes les participations possibles doivent ĆŖtre envoyĆ©es dāici et pas plus tard que le 9 janvier 2015 Ć la prĆ©sidence de lāAssociation « Villes pour la Fraternité », s/c Mairie de Castel Gandolfo, Place LibertĆ , 700040Ā Castel Gandolfo (Rm).
DĆ©charger lāavis en italien
Nov 9, 2014 | Focolare Worldwide
Un fond pour qui se trouve dans le besoin Depuis plus de vingt ans je travaille Ć lāhĆ“pital universitaire. Un jour dans mon service de dermatologie, une patiente est arrivĆ©e, aucun des collĆØgues ne voulait la soigner Ć cause de prĆ©jugĆ©s. Les examens de sang ont de fait montrĆ© quāelle avait le SIDA. Ne pouvant pas lāopĆ©rer, jāai commencĆ© un traitement diffĆ©rent Ć base de radiothĆ©rapie. Trois mois plus tard elle allait mieux. Je ne pouvais cependant pas la garder Ć lāhĆ“pital plus longtemps et sachant que ses enfants nāĆ©taient pas capables de la soigner, je me suis informĆ©e pour savoir si elle avait des parents qui pouvaient sāen occuper. Elle en avait, mais ils habitaient dans un autre Etat. Jāai alors demandĆ© Ć mes collĆØgues sāils voulaient bien lāaider Ć acheter le billet Ć©tant donnĆ© quāil ne lui Ć©tait pas possible de le faire. Nous avons rĆ©coltĆ© lāargent non seulement pour le voyage mais aussi pour aider sa famille. Quand elle est partie, la patiente Ć©tait heureuse. AprĆØs cette expĆ©rience, nous avons dĆ©cidĆ© avec les autres collĆØgues de constituer un fond pour aider les patients dans le besoin. Combien de personnes ont Ć©tĆ© aidĆ©es ces annĆ©es-ci grĆ¢ce Ć ce fondĀ ! (K. L. ā Inde) Lāordonnance Jāai quarante ans et je souffre dāasthme. Quand je me rends compte que jāattends un enfant, la sage-femme me propose dāavorter. Je dis non. Elle māexplique que je dois choisir entre lāenfant et ma vie, qui est beaucoup plus importante pour les autres enfants que jāai. TroublĆ©e, je nāarrive pas Ć comprendre pourquoi je dois tuer cette crĆ©ature innocente. Mon mari, en voyant mon Ć©tat de santĆ©, me dit que cela dĆ©pendait de moi. A ce moment-lĆ on me donne lāordonnance dāun mĆ©dicament « trĆØs important pour ma santé ». Mon mariĀ lāachĆØte. Je ne sais pas suffisamment lire pour tout comprendre, mais dans le cÅur un doute surgit. Je demande plus dāinformationsĀ : cette piqure provoque lāavortement. Je ne la fais pas et je me confie Ć Dieu. Aux premiĆØres douleurs, jāai peur. Jāai prĆ©parĆ© le testament, je confie les enfants aux parents. Je nettoie un peu la maison et je vais Ć lāhĆ“pital. Lāaccouchement est plus facile que les autres fois, sans aucun problĆØme. Mon mari voudrait porter le bĆ©bĆ© Ć la sage-femme pour le lui montrer. Je ne prĆ©fĆØre pasĀ : pour moi ce fut une expĆ©rience personnelle de lāamour de Dieu et je ne peux en tirer de lāorgueil, mais seulement Lui dire merci. (D. A. ā CĆ“te dāIvoire) Re-tomber amoureux Ce jour-lĆ , il y a eu une forte tension entre mon mari et moi. « Quelque chose ne va pasĀ ?Ā Ā» lui ai-je demandĆ©. Et luiĀ : « il nāy a pas besoin dāun magicien pour le comprendreĀ Ā». A son avis je ne comprenais pas ses exigences. CāĆ©tait vrai, mais je disaisĀ : « Comment est-ce possible quāavec toutes ces belles choses que nous avons dans notre vie, lui sāarrĆŖte Ć lāunique qui ne va pasĀ ?Ā Ā». Nous sommes allĆ©s dormir en boudant. Le lendemain je pensaisĀ : « Nous sommes une Ć©quipe, pour le remonter je dois travailler sur moi, adoucir mon cÅur, demander pardonĀ Ā». Je nāy arrivais pas. Pour le rendre heureux, jāai dĆ©placĆ© le rendez-vous fixĆ© pour cette soirĆ©e-lĆ de maniĆØre quāil puisse voir la partie de foot de la coupe dāEurope. Mais pour recommencer vraiment nous devions clarifier les choses entre nous. Alors, malgrĆ© la fatigue et les engagements, nous sommes sortis un soir, et dāabord lāun puis lāautre, nous nous sommes ouverts dans une confiance profonde, comme cela ne nous arrivait pas depuis un bon bout de temps. Nous nous sommes revus diffĆ©rents et nous nous sommes compris. Je dirais de nouveau amoureux. (G. S. ā Italie)
Nov 8, 2014 | Non classifiƩ(e)

Foto: Jorge Mejia Peralta / Flickr
« Nous vivons sur un cimetiĆØre, nous exigeons la justiceĀ Ā», voilĆ ce quāexprime un des slogans de la protestation qui a entrainĆ© dans la rue des milliers dāĆ©tudiants. Depuis le 5 novembre, de fait, une grĆØve transversale a dĆ©butĆ© au Mexique. Une levĆ©e de boucliers des Ć©tudiants de trois jours qui demande au gouvernement de sāengager plus pour rechercher leurs 43 compagnons disparus dans lāĆ©tat de Guerrero le 26 septembre dernier.
Le maire de Iguala (la commune où sāest passĆ©e la disparition) JosĆ© Luis Abarca et sa femme Maria de los Angeles Pineda ont Ć©tĆ© arrĆŖtĆ©s, accusĆ©s dāĆŖtre les mandataires de lāenlĆØvement des Ć©tudiants disparus. Alors quāils sont interrogĆ©s pour obtenir plus dāinformations afin de faire la lumiĆØre sur la mystĆ©rieuse disparition, le mouvement des Focolari aussi au Mexique demande que clartĆ© soit faite sur les Ć©vĆ©nements.
« La violence et lāinjustice commises contre les 43 jeunes disparus et contre des milliers dāautres disparus ces derniĆØres annĆ©es dans notre pays, sont des faits face auxquels nous affirmons notre ferme rejet et indignation, et nous exigeons que des Ć©vĆ©nements semblables nāarrivent plus jamaisĀ ; ils nous Ć©meuvent profondĆ©ment et nous interpellent en tant que personne et en tant que sociĆ©té », Ć©crivent-ils dans un communiquĆ©.
En plus, ils invitent Ć un engagement encore plus net pour construire un pays pacifié : « On ne construit pas la paix avec la violence. Se renouveler comme sociĆ©tĆ© plus humaine veut dire rĆ©pondre par la charitĆ© et le pardon. Non pas Ć considĆ©rer comme des gestes dāindiffĆ©rence et de tolĆ©rance, mais comme engagement Ć travailler concrĆØtement pour le bien communĀ Ā». Le rappel donc, vise Ć transformer avant tout son cÅur, mĆŖme et surtout pour celui qui gouverneĀ : « LāĆ©tat de droit ne suffit pas, il faut transformer le cÅur de celui qui fait les institutionsĀ Ā».
Lāappel se tourne vers « toutes les personnes qui professent une foi, peu importe laquelle et Ć toutes les personnes de bonne volontĆ©, afin que tous un, nous puissions faire vivre et renouveler lāengagement Ć ĆŖtre des bĆ¢tisseurs de paix lĆ où nous vivons et travaillonsĀ Ā».
Enfin, ils proposent au peuple mexicain le āTime Out pour la paixĀ Ā», afin de rappeler lāattention sur la situation tragique qui se vit au Mexique et dans tous les pays où lāon souffre de violenceĀ : « Une minute de silence et de priĆØre pour la paix, chaque jour Ć midi, comme signe visible et concret de fraternitĆ© et de solidaritĆ© envers toute personne qui souffreĀ Ā».
Le mouvement des Focolari rĆ©pandu dans le monde adhĆØre Ć la « minute pour la paixĀ Ā», en soutien au peuple mexicain souhaitant que le respect pour la vie, la recherche de la vĆ©ritĆ© et de la justice, aient lāavantage sur tout abus.
Nov 7, 2014 | Non classifiƩ(e)
Cāest un appel Ć lāunitĆ© que le Pape FranƧois a lancĆ© ce vendredi matin au Vatican aux participants de la confĆ©rence ÅcumĆ©nique des Ć©vĆŖques amis du Mouvement des Focolari, dont le thĆØme est « lāeucharistie, mystĆØre de communionĀ Ā». Dans son discours, le Pape a soulignĆ© lāimportance « dāun tĆ©moignage clair dāunitĆ© entre les chrĆ©tiens et dāune marque dāestime explicite, de respect et de fraternitĆ© entreĀ Ā» eux. « Cette fraternitĆ© est un signe lumineux et attrayant de notre foi dans le Christ ressuscitĆ©,Ā Ā» a-t-il ajoutĆ©. Cette unitĆ© et cette fraternitĆ© est dāautant plus nĆ©cessaire dans un monde difficile. Notre conscience de chrĆ©tiens et de pasteurs est interpelĆ©e par plusieurs rĆ©alitĆ©s malheureusesĀ : lāabsence de « libertĆ© de manifester publiquement sa religion et de vivre ouvertement selon les exigences de lāĆ©thique chrĆ©tienneĀ Ā», « les persĆ©cutions envers les chrĆ©tiens et les autres minoritĆ©s, le triste phĆ©nomĆØne du terrorisme, le drame des rĆ©fugiĆ©s Ć cause de la guerre, les dĆ©fis du fondamentalisme ou de lāautre extrĆŖme, le sĆ©cularisme exaspĆ©ré ». Autant de rĆ©alitĆ©s listĆ©es par le Pape et qui nous poussent, comme chrĆ©tiens, à « rĆ©pondre de maniĆØre incisiveĀ Ā», « à parler et Ć agir comme des frĆØres, dāune maniĆØre que tout le monde puisse facilement reconnaĆ®treĀ Ā». Selon le Pape, cāest mĆŖme le meilleur moyen de « rĆ©pondre Ć la mondialisation de lāindiffĆ©rence par une mondialisation de la solidaritĆ© et de la fraternitĆ©, qui devra pour les baptisĆ©s, resplendir de maniĆØre encore plus nette.Ā Ā» « Ces dĆ©fis sont un appel Ć chercher, avec un engagement renouvelĆ©, avec constance et avec patience, les chemins qui conduisent vers lāunitĆ© pour que le monde croieĀ Ā», a expliquĆ© ensuite le Pape. Lāun de ces chemins, cāest lāeucharistie, comme mystĆØre de communion, « moment de la vĆ©rité » comme lāa Ć©crit saint Paul. « Cāest lĆ que lāon vĆ©rifie le mieux la rencontre entre la grĆ¢ce du Christ et notre responsabilitĆ©. Nous sentons clairement, dans lāeucharistie que lāunitĆ© est un don, et quāen mĆŖme temps, cāest une grave responsabilité ». Radio Vatican
Nov 7, 2014 | Focolare Worldwide
“Comme en prison”, otages Ć la maison, sans possibilitĆ© de se rencontrer. C’est une des sensations les plus diffuses dans les pays touchĆ©s par Ebola et partagĆ©e aussi par Antonette, une des jeunes membres des Focolari de Sierra Leone. “Ce virus semble nous rendre plus Ć©goĆÆstes et dĆ©couragĆ©s les uns vers les autres; il ne nous permet pas dāaller librement vers nos amis.” Cāest pour cela quāAntonette s’est encouragĆ©e et a dĆ©cidĆ© de prĆ©parer les repas pour quelques familles voisines qui nāont rien Ć manger, durant la quarantaine de trois jours qui les empĆŖchait de sortir. Un drame humain atroce est en cours: “Les personnes voient leurs proches mourir ou ĆŖtre transportĆ©s dans les centres spĆ©cialisĆ©s pour Ebola. Ce sont des centres loin dāici ā Ć©crit le PĆØre Carlo Di Sopra du diocĆØse de Makeni ā et beaucoup, une fois partis, ne reviennent plus. Les familles ne savent plus rien dāeux, ni eux de leur famille. On comprend alors pourquoi certains se cachent et dāautres prĆ©fĆØrent mourir dans leur village. Mais ainsi le virus se propage et fait encore de nouvelles victimes.” Oui, parce quāil ne faut pas seulement vaincre le virus, mais aussi lāignorance. Les gens se demandent: Ebola existe vraiment ou cāest de la propagande? Qui a provoquĆ© cette maladie? Ne voudront-ils pas seulement nous vendre les vaccins pour gagner de lāargent? ā Ć©crit Carlo Montaguti, mĆ©decin focolarino en CĆ“te dāIvoire, qui a publiĆ© un approfondissement sur lāĆ©pidĆ©mie dāEbola dans le dernier numĆ©ro de Nouvelle CitĆ© Afrique. Ć cela, ajoutons les soi-disant guĆ©risseurs, comme la LibĆ©rienne qui aurait attirĆ© des malades de la GuinĆ©e voisine, contribuant Ć la diffusion de l’Ć©pidĆ©mie au LibĆ©ria. Et lāinsuffisance des systĆØmes de santĆ© nationaux, leur incapacitĆ© Ć rĆ©pondre vigoureusement Ć une telle urgence et, surtout, le manque de moyens. “Dans des villes comme Monrovia (la capitale du LibĆ©ria), avec deux millions dāhabitants, la majeure partie des hĆ“pitaux et des centres de santĆ© sont fermĆ©s par peur de la contagion. Ainsi, il est difficile de soigner non seulement Ebola, mais toutes les autres maladies.” Une situation qui doit ĆŖtre assumĆ©e par la communautĆ© internationale, comme le Pape FranƧois aussi a invitĆ© Ć le faire dans son rĆ©cent appel.
“Nous sommes en train de constituer un āfonds Ebolaā pour aider les plus touchĆ©s ā Ć©crit encore le PĆØre Carlo. Les Focolari en CĆ“te dāIvoire nous ont envoyĆ© des aides concrĆØtes que nous distribuons maintenant. Il y a beaucoup dāorphelins: parfois, certaines familles sont dĆ©cimĆ©es par le virus. Un autre religieux, le PĆØre Natale, cherche dĆ©sespĆ©rĆ©ment une Ć©quipe venant de lāĆ©tranger qui ait un laboratoire pour les tests du virus et qui puisse venir ici dans le Nord.” Il continue: “Ces derniers jours, deux de nos religieux ont aussi eu une forte fiĆØvre. CāĆ©tait probablement la malaria, parce que la fiĆØvre est tombĆ©e, mais, au dĆ©but, il y a toujours une apprĆ©hension et on est dĆ©sarmĆ©s, juste dans les mains de Dieu. Toujours plus de cas sont recensĆ©s et pas loin de notre maison. Aussi la zone de Kabala, qui nāavait pas encore enregistrĆ© de cas, en compte maintenant. Des nouvelles annoncent que le virus est hors de contrĆ“le, surtout parce quāil a pris dans les villes. Un arrĆŖt brutal.” En outre, on ne peut pas voyager comme avant, parce que le district est en quarantaine. Avec les semaines qui passent, le PĆØre Carlo confie quāil comprend que “ce nāest pas un ācoin de mondeā, comme je lāavais dĆ©fini avant, mais cāest āle cÅur de Celui que Chiara Lubich appelle le Super-Amourā”, JĆ©sus abandonnĆ©, qui sur la Croix ne trouve pas de rĆ©ponses, mais continue Ć aimer. Cāest lāunique arme qui reste, puissante, parce quāelle aide Ć ne pas perdre espoir, Ć rester unis, Ć prier pour les malades: “ils peuvent nous enlever la possibilitĆ© de nous retrouver, mais la prĆ©sence de JĆ©sus parmi nous peut sāĆ©tablir aussi Ć travers les portes fermĆ©es des maisons”, Ć©crit un jeune. Et un autre: “Oui, cāest notre impression. Celle dāĆŖtre comme en prison, mais lĆ aussi nous pouvons aimer.” Ā
Nov 6, 2014 | Focolare Worldwide

31 octobre 1999 – signature de la DĆ©claration Commune
Il y a 15 ans la FĆ©dĆ©ration Mondiale LuthĆ©rienne et lāEglise Catholique signaient la « DĆ©claration Commune sur la JustificationĀ Ā». Quel souvenir avez-vous de ce jour où vous avez signĆ© cet important document au nom de lāEglise LuthĆ©rienneĀ ? Ā« CāĆ©tait le 31 octobre 1999: nous avons rĆ©ussi Ć la signer avant dāentrer dans le XXIĆØme siĆØcle, grĆ¢ce aussi Ć Jean-Paul II. Cela nāa pas Ć©tĆ© facile dāy parvenir, il y avait une forte discussion aussi au sein de lāEglise Ć©vangĆ©lique, surtout en Allemagne. Jāai pris conscience de lāimportance de cet acte lorsque jāai vu, dans lāĆ©glise Sainte Anne (Augsbourg) des personnes venues du monde entier. Jāai alors Ć©prouvĆ© un sentiment de gratitude, de libertĆ© et dāespĆ©rance. Dans lāaprĆØs-midi de ce mĆŖme jour, se sont rencontrĆ©s, pour la premiĆØre fois, les fondateurs et les responsables de mouvements et communautĆ©s, Ć©vangĆ©liques et catholiques. Cela sāest passĆ© Ć la CitĆ© Pilote dāAugsbourg, avec Chiara Lubich et dāautres responsables. Je considĆØre comme un miracle le fruit de cette rencontre qui a vu naĆ®tre « Ensemble pour lāEuropeĀ Ā», un chemin de Ā communion affective et effective entre des mouvements et des communautĆ©s trĆØs diffĆ©rentsĀ Ā». Quāest-ce qui a changĆ© au cours de ces 15 ans? Ā« On a mis fin aux condamnations rĆ©ciproques du XVIĆØme siĆØcle et les prĆ©jugĆ©s sont tombĆ©s. Cāest ce qui me semble la chose la plus importante. DĆ©sormais on peut se rencontrer comme frĆØres et sÅurs. Le fait que ce mĆŖme document ait Ć©tĆ© signĆ© en 2006 par les Eglises mĆ©thodistes met en lumiĆØre son importance. Depuis les Eglises nāont pas fait de nouveaux pas, mais sur beaucoup de questions nous pouvons dire que nous avanƧons ensembleĀ ; dans les paroisses et les communautĆ©s on vit de cette espĆ©ranceĀ Ā». Quelle est la signification du document intitulĆ© āDu conflit Ć la communionā, signĆ© Ć nouveau par les deux Ć©glises, en vue de lāanniversaire de la RĆ©forme? « Cāest un inventaire du dialogue entre catholiques et luthĆ©riens au niveau mondial. Ce document a pu naĆ®tre sur la base de la DĆ©claration Commune Ā sur la Justification. Cāest un compte-rendu de la situation actuelle où lāon souligne ce qui nous unit, sans taire les points qui nous divisent encore. Je me rĆ©jouis de ce document parce quāil nous situe dans une dimension globale et parce quāil donne une ouverture importante, prĆ©cisĆ©ment en vue du jubilĆ© de 2017 que nous dĆ©sirons voir commĆ©morĆ© conjointement par les chrĆ©tiens luthĆ©riens et catholiquesĀ Ā». Votre souhait pour 2017? « Faire voir au monde quāen tant que chrĆ©tiens nous allons ensemble vers le Christ, cāest ce qui devrait ressortir. Il ne sāagit pas de faire de Luther un hĆ©ros, mais de nous concentrer sur le contenu de la RĆ©formeĀ : comment pouvons-nous annoncer aujourdāhui au monde lāEvangile de la grĆ¢ce, que Dieu est avec nousĀ ? Ce serait beau si en 2017 nous arrivions Ć une confession commune et publique de notre foi au Christ et Ć vivre Ć de nombreux niveaux une vraie unitĆ© en LuiĀ Ā».
Quelle est pour vous la signification des rencontres entre Ć©vĆŖques de diffĆ©rentes Eglises auxquelles vous participez depuis plusieurs annĆ©esĀ ? « Cāest Mgr Klaus Hemmerle qui māa mis en contact avec le Mouvement des Focolari. Ces rencontres sont comme des panneaux indicateurs qui nous indiquent une direction. Cāest trĆØs enrichissant de pouvoir se rencontrer entre frĆØres de diffĆ©rentes nations et Eglises. Par exemple je suis frappĆ© par ce que sont en train de vivre mes frĆØres Ć©vĆŖques au Moyen-Orient. En parlant avec eux, loin des micros et des camĆ©ras, je peux connaĆ®tre et partager leurs souffrances, mais aussi leur vitalitĆ©. Nous vivons une communion profonde et nous prions ensemble. Il y a toujours, bien sĆ»r, la souffrance de ne pouvoir encore cĆ©lĆ©brer ensemble la Sainte CĆØne, mais cāest toujours une immense joie de revoir des frĆØres. Cāest un niveau de communion spirituelle profond, je dirais unique, comme est unique le fait quāun mouvement de laĆÆcs invite des Ć©vĆŖques Ć se rencontrer. Cāest merveilleux que cette possibilitĆ© nous soit donnĆ©e chaque annĆ©e par les Focolari. Nous vivons une communion effective, et cela a une grande signification. Nous faisons route ensembleĀ Ā».
Nov 5, 2014 | Non classifiƩ(e)

Andrea e Fiorella Turatti
« Comme tous les jeunes, mĆŖme si de maniĆØres diffĆ©rentes, nous Ć©tions Ć la recherche du bonheur. Andrea Ć©tait du genre Ć avoir du succĆØs, surtout avec les filles, il ne croyait pas quāon puisse sāaimer pour toujours et ne croyait pas en Dieu. Petit Ć petit je me suis faite Ć ses idĆ©es non-conformistes. FiancĆ©e depuis deux ans, je rencontre Dieu, qui est Amour pour moi aussi, Ć travers les jeunes du mouvement des Focolari. Je me sens habitĆ©e par le dĆ©sir de vivre lāEvangile, de voir JĆ©sus en chaque personne. Je me lance: une vraie rĆ©volution! Ma vie est bouleversĆ©eĀ Ā». āEntre temps Fiorella māa demandĆ© de lāaccompagner Ć des rencontres de familles. Jāai Ć©tĆ© conquis par leur style de vieĀ : elles voulaient vivre le Ā«commandement nouveauĀ Ā» de JĆ©sus, lāamour rĆ©ciproque. Jāai Ć©tĆ© frappĆ© par la faƧon dont un couple sāaimait: profitant de lāabsence de Fiorella, je suis allĆ© le voir et nous avons parlĆ© de la vie de famille, de la relation au sein du couple, de la foi⦠je sentais que jāavais fait lāexpĆ©rience dāune rĆ©alitĆ© plus grande Ā que lāamour, pourtant dĆ©jĆ trĆØs beau, que je vivais avec FiorellaĀ : moi aussi jāavais rencontrĆ© DieuĀ Ā». āLors dāun congrĆØs āFamilles Nouvellesā, nousĀ Ć©coutons le tĆ©moignage de familles qui, ayant mis Dieu Ć la premiĆØre place, partentĀ avec leurs enfants porter le message de lāEvangile Ć travers leĀ monde. Nous sommes frappĆ©s et attirĆ©s par cette expĆ©rience. Nous Ć©crivons Ć Chiara Lubich Ā que nous aussi nous sommes disposĆ©s Ć tout quitter pour aller lĆ où Dieu veut. Quelque temps aprĆØs, la possibilitĆ© de partir se prĆ©sente Ć nous de faƧon inattendue. Jāai un moment de peur, je prends soudain conscience de tout ce que je dois laisser, puis mon regard croise celui duĀ Christ en croix et je comprends quāen Lui jāai la clĆ© pour affronter toutes les situations. Chiara nous donne un conseilĀ : « Vous ne devez rien faire de particulier, il suffit que vous gardiez entre vous la prĆ©sence de JĆ©susĀ Ā» Et pour cela, nous devons faire grandir chaque jour notre amour rĆ©ciproque, ce qui nous conduit Ć Ā nous voir chaque jour Ā nouveaux, Ć nous pardonner lāun lāautre et Ć chercher Ć ne jamais aller nous coucher sans avoir fait la paixĀ Ā». 
Au Honduras
Ā Ā«Nous avons donc passĆ© huit ans au Honduras, en vivant Ā toutes sortes de situations, au sein dāune culture trĆØs diffĆ©rente de la nĆ“tre. Des jeunes sont venus rejoindre la petite communautĆ© que nous avons trouvĆ©e et cela grĆ¢ce Ć nos enfants qui ont su crĆ©er des liens tout simples en se mĆŖlant sans problĆØmes Ć leurs camarades, quāils soient riches ou pauvresĀ : ils jouaient auĀ milieu des baraques et se faisaient des amis. Nous avons vĆ©cu une forte expĆ©rience dāinculturation et appris, non sans difficultĆ© parfois, Ć partager la vie des personnes, leurs souffrances et leurs joies, et nous avons trouvĆ© de trĆØs bons amis, un peuple gĆ©nĆ©reuxā¦dont nous avons Ć©normĆ©ment reƧuĀ Ā».
āDes enfants pauvres frappaient continuellement Ć notre porte en demandant un peu de nourriture. Un jour jāĆ©tais fatiguĆ©e et jāai dit Ć lāun dāeux « Non, pas aujourdāhuiĀ !Ā Ā» Notre fils Ć©tait tout prĆØs et māa dit: « Mais maman, il y a JĆ©sus en luiĀ Ā». Nous faisions de nombreux voyages pour rencontrer les communautĆ©s Ć©loignĆ©es et en voiture nous pouvions Ć©changer entre parents et enfants, nous dire ce que nous dĆ©sirions pour faire grandir lāamour entre nous. Notre Ć©vĆŖque aussi, le cardinal Maradiaga nous a soutenus, encouragĆ©s. Il avait une grande estime de Chiara et une relation profonde avec notre famille. Il nous a souvent invitĆ©s Ć travailler avec dāautres mouvements et associations, en cherchant Ć apporter entre tous le charisme de lāunité ».
āLa providence nous a toujours accompagnĆ©s. A notre arrivĆ©e, une maison et une voiture utilitaire ont Ć©tĆ© mises Ć notre disposition pour un an. Un jour une somme dāargent nous est arrivĆ©e de la part de mes anciens collĆØgues de travail italiens pour payer nos billets dāavion, en vue dāun voyage que nous devions faire. PĆ©riodiquement nous manquions de denrĆ©es alimentaires de base comme le sucre, le lait etc.ā¦Et trĆØs souvent quelquāun arrivait avec du lait ou du sucre juste au moment où nous en avions besoin. AprĆØs avoir cherchĆ© du travail pendant quelque temps, jāai trouvĆ© un excellent emploi auprĆØs dāune entreprise italienne. Par ailleurs un monsieur nous a fait cadeau dāune maison et sont arrivĆ©s des fonds pour la restructurer et lāagrandir dāune salle de 180 places pour les rencontres de communautĆ©. Nous avons vraiment expĆ©rimentĆ© Ć quel point sont vraies les paroles de lāEvangileĀ Ā». āAu bout de huit ans nous avons quittĆ© lāAmĆ©rique Centrale pour permettre Ć nos enfants de poursuivre leurs Ć©tudes. Ce fut une vraie sĆ©paration qui nous a coĆ»tĆ© parce quāen partant de lāItalie nous avions laissĆ© nos « champsĀ Ā», tandis quāen laissant le Honduras nous avons dĆ» surtout nous dĆ©tacher de personnes avec lesquelles nous avions Ć©tabli des liens de rĆ©ciprocitĆ© extraordinaires. Andrea et moi avons expĆ©rimentĆ© que notre amour durerait toujours, non seulement ici-bas, mais aussi toute lāĆ©ternité ».