TĆ©moignage de lāIrak/2

Photo: S. Baldwin/UNHCR

Photo: S. Baldwin/UNHCR
“Les mots ne peuvent exprimer le grand bonheur et le changement que je ressens⦔, “Ces jours ont laissĆ© des traces.” Les impressions Ć chaud de deux jeunes, Eduardo, de Abaetetuba, et Leticia, de Curupaiti (Ćtat du ParĆ , Nord du BrĆ©sil), aprĆØs une intense semaine passĆ©e dans le cadre du “Projet Amazonie“. LancĆ© par le Mouvement des Focolari, le projet veut ĆŖtre une rĆ©ponse Ć l’appel lancĆ© par les Ć©vĆŖques brĆ©siliens aux diffĆ©rentes expressions de l’Ćglise pour l’Ć©vangĆ©lisation de cette grande rĆ©gion, où les catholiques diminuent, les prĆŖtres manquent, alors que lāadhĆ©sion aux sectes augmente. Abaetetuba est une des villes au centre de ce projet. En pleine forĆŖt, elle borde les rives du Rio Maratauira. Elle est rĆ©partie sur 72 Ć®les, sur lesquelles vit la moitiĆ© des 150Ā 000 habitants. La grande majoritĆ© de la population affronte chaque jour beaucoup de souffrances en raison de la grande pauvretĆ©, mais a un caractĆØre batailleur et joyeux, toujours prĆŖt Ć donner aux autres ce quāelle a de mieux. Les 45 “missionnaires” des Focolari, provenant de tout le BrĆ©sil, avec les membres du Mouvement local et les paroissiens de trois communautĆ©s, ont fait du porte Ć porte (environ 1900 personnes), rencontrant partout un accueil chaleureux.
“Dans une famille ā raconte Laiane (MaranhĆ£o, Nordest) ā jāai rencontrĆ© une femme qui vivait un grand drame: son voisin, un jeune qu’elle considĆ©rait comme son fils, venait dāĆŖtre tuĆ©. Elle avait pris soin de lui depuis petit et avait tout fait pour le faire sortir de la drogue, sans rĆ©ussir. Elle avait vraiment besoin d’ĆŖtre Ć©coutĆ©e. Lorsque nous nous sommes quittĆ©es, elle n’arrĆŖtait pas de me remercier: “Vous avez Ć©tĆ© un don de Dieu”. “Dans une autre famille, jāai vu une personne Ć¢gĆ©e paralysĆ©e. Je lui ai donnĆ© la Parole de Vie de ce mois: āJe suis avec vous tous les jours, jusquāĆ la fin des tempsā. Jāai croisĆ© son regard: elle acquiesƧait de tout son cÅur”. “Parfois, je me laisse abattre par les difficultĆ©s, mais en Ć©coutant ces personnes, jāai Ć©tĆ© touchĆ© par la foi qui les aide Ć surmonter de gros problĆØmes”, affirme encore Eduardo.
Le “Projet Amazonie” nāest pas seulement une Ć©vangĆ©lisation intense au sens spirituel, mais un service concret. “En partenariat avec les organismes publics ā racontent Natalia (Rio de Janeiro) et Manuela (Sergipe, Nordest) ā nous avons collaborĆ© dans une action sociale pour rĆ©pondre Ć la demande de documents pour la recherche de travail, pour favoriser lāaccĆØs aux services de santĆ© et la participation aux programmes sociaux du gouvernement.” Ce projet a dĆ©jĆ huit ans. Les fruits sont nombreux: revitalisation des communautĆ©s, croissance des relations avec les institutions civiles, nouveau rĆ“le de la population pour le dĆ©veloppement social et spirituel de la ville. Ā
Ā«AprĆØs les Ć©lections de cette annĆ©e ā Ć©crit R. ā la situation du pays a empirĆ©, parce quāaucun gouvernement ne sāĆ©tait formĆ© jusquāĆ ces jours derniers. Des groupes extrĆ©mistes des Djihadistes de lāIsis ont profitĆ© de cette situation pour commencer Ć avancer vers le nord. De nombreuses familles ont pris la fuite pour se rĆ©fugier dans des endroits plus sĆ©curisĆ©s. Quelques familles du mouvement vivant dans des lieux plus protĆ©gĆ©s les ont accueillies chez elles. Alors que les mĆ©dias transmettent des nouvelles tragiques, nous essayons de tĆ©moigner par des gestes concrets lāamour et la misĆ©ricorde envers tout le mondeā. āAvant que la situation nāempire ā raconte V. ā je pensais, avec un ami, encourager et donner espoir aux habitants de notre ville. De fait beaucoup Ć©migraient. Nous avons parlĆ© avec quelques autoritĆ©s de la ville pour demander de pouvoir afficher sur les murs des phrases dāencouragement, en essayant de mettre en Ć©vidence le positif Ć©tant donnĆ© que seules les nouvelles nĆ©gatives circulaient. Un jour nous avons aidĆ© une famille du mouvement qui sāĆ©tait rĆ©fugiĆ©e dans notre ville. Elle avait besoin dāeau. Un de nos voisins, mĆŖme sāil ne nous connaissait pas beaucoup, nous a fourni de lāeau qui Ć©tait destinĆ©e Ć sa famille en voyant quāils avaient plus besoin quāeux. Dāautres familles nous demandent de leur trouver un toit pour loger. Nous prions Dieu quāIl nous aide. Nous nous sommes souvenu dāune maison fermĆ©e qui appartient Ć des parents Ć©migrĆ©s Ć lāĆ©tranger. Nous les contactons et ils nous la laissent tout de suite.ā LāexpĆ©rience de V. se rĆ©fĆØre aux jours où les personnes Ć©taient incertaines de leur futur parce quāĆ 20 km les groupes extrĆ©mistes avaient chassĆ© les chrĆ©tiens de Mosul. « Malheureusement par la suite ils ont mĆŖme attaquĆ© les petits villages, surtout de chrĆ©tiens ā ajoute Rana – les obligeant Ć quitter leur maison pendant la nuit et tout ce quāils possĆ©daient pour sauver leur vieĀ : biens, maisons, travaux, vĆŖtements et documents⦠Nombre dāentre eux sont maintenant obligĆ©s dāhabiter au nord du pays avec dāautres familles mĆŖme inconnuesĀ ; ceux qui ont le plus de chance chez des parents. Mais beaucoup dorment encore Ć la belle Ć©toile, sur les places ou dans les Ć©glises et les Ć©coles. Dāautres vivent Ć 2 ou 3 familles dans une petite maison. Quelques-uns vivent dāaides qui arrivent dāONG ou de lāEglise, mais qui ne suffisent pas de toute faƧon pour une journĆ©e. Les espoirs de rentrer chez eux sont minimes et on parle de pas moins dāun ou deux ans. De nombreux enfants jouent sous le soleil brĆ»lant avec des cailloux ou des bouteilles dāeau videsĀ ! Ici lāĆ©tĆ© est trĆØs chaud, la tempĆ©rature arrive Ć 45° le jour et descend la nuit Ć 25°. āPratiquement ā continue R. ā tous les jeunes que nous connaissons ont dĆ» tout laisserĀ : maison, Ć©cole, travaux… quelques-uns se sont rĆ©fugiĆ©s Ć Duhok, une ville plus au nord du pays, où ils ont Ć©tĆ© accueillis par une famille du mouvement. Ils se sont retrouvĆ©s Ć vivre ensemble dans une situation semblable Ć celle des premiers temps du mouvement durant la seconde guerre mondiale, où malgrĆ© les bombes incessantes, on continuait Ć aider tout le monde. SpontanĆ©ment, familles et jeunes se sont souvent retrouvĆ©s ensemble pour rĆ©citer le chapelet. Chaque jour dāautres sāajoutent pour arriver en ce moment Ć une soixantaine de personnes qui prient quotidiennement chaque fois dans une maison diffĆ©rente.Ā Les familles dĆ©placĆ©es ont trouvĆ© refuge qui dans lāĆ©glise, qui dans une Ć©cole, dāautres encore dans un bĆ¢timent en construction. La majoritĆ© est chrĆ©tienne et derniĆØrement des familles yazedites les ont rejoints. La rĆ©colte des fonds sur lāinitiative des jeunes et du mouvement dans le monde nous donne la possibilitĆ© de les aider parce quāils nāont rien. A Dohok nous avons pu acquĆ©rir de la nourriture, des matelas, des draps et des ventilateursĀ !ā. āAvec un ami ā raconte V. ā ils avaient dĆ©jĆ acquis une bonne quantitĆ© de matelas, mais il en manquait encore beaucoup, nous sommes alors allĆ©s dans un autre village pour en prendre dāautres. AprĆØs avoir expliquĆ© le motif de notre acquisition, le propriĆ©taire du magasin a adhĆ©rĆ© Ć notre initiative et nous a fait cadeau des matelas sans contrepartie. Ainsi nous avons pu acheter dāautres chosesā. (Ć suivre) Pour ceux qui souhaitent aider les chrĆ©tiens d’Irak: IBAN JO09 ARAB 1110 0000 0011 1210 9985 98 Account: 0111 210998 0 598 Swiftcode: ARABJOAX100 Mention: Aide aux chrĆ©tiens en Irak ARAB Bank ā Amman branch Amman – Jordan Ā Ā
Deux Ć©pisodes qui soulignent lāengagement de Felipe Ć vivre pour la fraternitĆ©, racontĆ©s directement par le protagoniste. “Lorsque jāĆ©tais Ć lāInternat naval, jāai dormi dans un dortoir de 200 lits. Nous devions nous lever tĆ“t, et rester immobiles pendant que le supĆ©rieur parlait. Je comprenais que je pouvais voir et aimer JĆ©sus en beaucoup de collĆØgues qui Ć©taient loin de leurs familles et, dĆØs que nous pouvions bouger, je faisais mon lit et aussi les lits des autres, et je disais ‘Bonjour!’ Ć tous ceux que je rencontrais dans les couloirs de lāĆ©cole. Un soir, en disant bonne nuit avec un grand sourire Ć un ami, il m’a rĆ©pondu: āFelipe, tu es heureux, et cela se voit que cāest Ć cause de Dieu! Je pense que je viendrai Ć la messe avec toiā. Pendant trois ans, jāai essayĆ© de saluer et aimer tous ainsi et jāai expĆ©rimentĆ© que cette phrase est vraie: où il nāy a pas dāamour, mets de lāamour et tu trouveras de lāamour. En effet, alors que jāĆ©tais en difficultĆ© dans la finale dāun tournoi dāescrime, mes collĆØgues ont tous commencĆ© Ć māencourager en rĆ©pĆ©tant: āBonjour Felipe! āBonjour Felipe!ā Et jāai gagnĆ© le tournoi.” Mettre de lāamour où il nāy en a pas est aussi le secret qui lui a permis de surmonter les inĆ©vitables difficultĆ©s de vivre lāĆvangile: “Un soir, deux collĆØgues, qui parfois se moquaient de moi en raison de ma faƧon de vivre, sont rentrĆ©s saouls dans le dortoir et m’ont rĆ©veillĆ© en me frappant. Le matin suivant, alors quāils dormaient encore, quelques amis māont incitĆ© Ć me venger. Mais jāai pensĆ©: jāaurai un autre type de vengeance, une vengeance dāamour. Alors je suis allĆ© Ć la cuisine et jāai prĆ©parĆ© un beau petit-dĆ©jeuner pour eux avec petits pains, lait, chocolat, fruits, jus et jāai aussi Ć©crit un billet qui disait: bonjour! Lorsquāils se sont rĆ©veillĆ©s, ils ne comprenaient pas pourquoi jāavais fait cela et ils māont pris dans leurs bras en me demandant pardon. Le jour suivant, lorsque je me suis rĆ©veillĆ©, jāai trouvĆ© un morceau de gĆ¢teau devant mon lit, avec un billet qui disait: bonjour!! CāĆ©tait cet ami qui māavait frappĆ©. Vraiment, lāamour vainc tout!” Source: www.loppiano.it
« Learning fraternityĀ Ā», « Apprendre la fraternité » : cāest le titre du projet que l’AMU-Action pour un monde uni, accrĆ©ditĆ© auprĆØs du ministĆØre italien de lāInstruction, mettra en Åuvre durant lāannĆ©e scolaire 2014-2015, en collaboration avec le Mouvement HumanitĆ© Nouvelle des Focolari. L’objectif de cette longue sĆ©rie dāactions, pour reprendre les termes mĆŖmes de lāAMU, est de « susciter une prise de conscience et un plus grand sentiment de responsabilitĆ© Ć lāĆ©gard des dĆ©fis qui se posent au monde contemporain et pour lesquels chacun est appelĆ© Ć sāengager de maniĆØre personnelleĀ Ā» Ć travers lāĆ©ducation Ć la citoyennetĆ© active, Ć la sociĆ©tĆ© multiculturelle, Ć la paix, au partage et Ć la solidaritĆ©, et aux modes de vie durables et respectueux de lāenvironnement. LāAMU et HumanitĆ© Nouvelle peuvent compter sur la solide base des parcours dĆ©jĆ rĆ©alisĆ©s au cours des annĆ©es prĆ©cĆ©dentes, et proposent donc des activitĆ©s de formation sur ces thĆØmes pour les enseignants et les Ć©ducateurs, au Campus de citoyennetĆ© planĆ©taire Ć Loppiano (auquel nous consacrons un article spĆ©cial), et des ateliers thĆ©matiques pour les Ć©lĆØves. Ensuite un rĆ©seau de projets au niveau mondial. Parmi ceux qui ont dĆ©jĆ Ć©tĆ© mis en route en Italie, rappelons celui-ci, « Construisons ensemble un monde de fraternitĆ© et de paixĀ Ā», qui fonctionne depuis quelques annĆ©es dans de nombreuses Ć©coles de Sicile et de Calabre et qui a pour objectif lāĆ©ducation Ć lāĆ©coute, Ć la rencontre, au dialogue et au vivre ensemble entre ethnies et cultures diffĆ©rentes ā notamment les cultures Rom, indienne et nord-africaine, qui sont prĆ©sentes sur ces territoires.
Des jumelages et des partenariats avec des Ć©coles Ć©trangĆØres, dont un qui tient cette annĆ©e une place particuliĆØre, intitulĆ© « Une Ć©cole dans les AndesĀ Ā» (voir article Ć ce sujet). Dāautres part, le projet international āSchoolmatesā (www.school-mates.org) se poursuit, en collaboration avec les Juniors pour un monde uniĀ ; il sāagit dāun rĆ©seau mondial de classes qui permet dāĆ©changer des expĆ©riences, par un partage de cultures, de langues, de traditions et dāinitiatives en cours, et qui permet chaque annĆ©e de soutenir environ 600 bourses dāĆ©tudes pour des Ć©lĆØves de pays en voie de dĆ©veloppement, et dāautres microprojets de solidaritĆ©, dans diffĆ©rentes parties du monde, grĆ¢ce Ć des initiatives de collecte de fonds effectuĆ©es par les juniors eux-mĆŖmes. Ā
Un projet qui, dans la pĆ©riphĆ©rie de Kinshasa ā capitale de la RĆ©publique DĆ©mocratique du Congo ā veut donner aux enfants une instruction et une alimentation adĆ©quate, des soins mĆ©dicaux et de quoi se vĆŖtirĀ : voilà « Petite FlammeĀ Ā», qui suit 1650 enfants rĆ©partis en 9 Ć©coles. « Cela fait maintenant 17 ans que je travaille dans ce projet que nous soutenons depuis 19 ans ā raconte Edi, point de rĆ©fĆ©rence avec un autre du mouvement des Focolari āgrĆ¢ce au Soutien Ć Distance avec les Familles Nouvelles. En plus enfants, ce sont les enseignants et leur famille qui en bĆ©nĆ©ficient parce quāils ont trouvĆ© du travail mĆŖme si le salaire est modeste dans un pays où le chĆ“mage sāĆ©lĆØve Ć 80%.
Les exemples de soutien concret que le projet rĆ©ussit Ć donner sont innombrables. « Par exemple ā continue Edi ā une fille-mĆØre en difficultĆ© a rĆ©ussi Ć obtenir un diplĆ“me de couturiĆØre, qui lui permet de pourvoir Ć la nourriture de son enfant et pour elle-mĆŖme. Ou bien un orphelin sera le premier diplĆ“mĆ© en mathĆ©matique et informatique Ć lāuniversitĆ© de KinshasaĀ Ā». A la « Petite FlammeĀ Ā» des non-voyants sont accueillis, ils suivent un cours de formation appropriĆ©. Et mĆŖme, une fois finies leurs Ć©tudes, les enfants ne sāen vont pas les mains videsĀ : les filles qui ont passĆ© le diplĆ“me de couturiĆØre par exemple, ont pu emporter chez elles une machine Ć coudre et dĆ©marrer leur propre activitĆ© professionnelle.
Et puis certains tĆ©moignages sont Ć©mouvantsĀ : « A Kinshasa, ville dāenviron 12 millions dāhabitants, il nāexiste quāun seul centre pour les porteurs de handicap, raconte Edi. Une de nos collaboratrices, en sāy rendant pour quelques sĆ©ances de physiothĆ©rapie, a rencontrĆ© un garƧon en uniforme scolaire, avec un gros handicap. « Mais qui est-ceĀ ?Ā Ā» sāest-il demandĆ©. « MalgrĆ© le handicap, il Ć©tait diffĆ©rent des autres malades, il paraissait heureuxĀ Ā». Le T-shirt du Genfest de Budapest que la collaboratrice portait a donnĆ© lāoccasion de faire amitiĆ©, puisque le garƧon connaissait le mouvement des Focolari. La collaboratrice disaitĀ : « Finalement jāai connu personnellement Jonathan ā cāĆ©tait le nom du garƧon ā qui maintenant va Ć lāĆ©cole de soutien « Petite FlammeĀ Ā». Il y a quelque temps, le jeune homme vivait dans la misĆØre la plus sombre, alors nous avions cherchĆ© un matelas pour quāil puisse ĆŖtre accueilli chez son oncle. Son niveau scolaire sāest amĆ©liorĆ©, ainsi que ses conditions physiques grĆ¢ce Ć la physiothĆ©rapie. A la fin de lāannĆ©e scolaire il a pu passer lāexamen qui lui a permis dāentrer Ć lāĆ©cole secondaireĀ Ā». Les tĆ©moignages de quelques filles qui frĆ©quentent lāĆ©cole sont frappantsĀ : « la souffrance māavait contrainte Ć chercher de lāargent de faƧon malhonnĆŖte ā raconte lāune dāentre elles ā et je me suis retrouvĆ©e presque tout de suite enceinte. La naissance de ma fille Jordan a augmentĆ© ma souffrance, parce que maintenant nous Ć©tions Ć deux Ć ĆŖtre dans le besoin. Mais un jour, le responsable du groupe de base de lāEglise catholique de la Marina « BaramatoĀ Ā» māa fait entrer dans la « Petite FlammeĀ Ā». Jāavais honte de porter de nouveau lāuniforme de lāĆ©cole, mais je suis restĆ©e frappĆ©e par lāamour de nos enseignants. Ils se sont fait un avec moi malgrĆ© mon niveau scolaire trĆØs bas. Jāai fait la mĆŖme chose avec la ma petite Jordan. Maintenant je māintĆ©resse beaucoup Ć tous les coursĀ ; je voudrais continuer ma formation jusquāau bout, et mon rĆŖve est de devenir une bonne couturiĆØreĀ Ā». Ā
SĆ©oul, 14 aoĆ»t. Depuis aujourdāhui le Pape est en terre corĆ©enne. DĆØs son arrivĆ©e il a donnĆ© Ć tout le monde lāimpression dāune personne qui vit profondĆ©ment ce quāelle dit. Tout au long de la route qui le conduit Ć la Nonciature, une marĆ©e de monde. Nous y Ć©tions nous aussi, environ une centaine du Mouvement des Focolari, et nous en gardons une profonde Ć©motion. A la Nonciature, un petit fait nous frappe: ā En laissant une salle où il ne restait plus personne, cāest lui qui Ć©teint les lumiĆØres…”. Puis lors de lāhomĆ©lie de la messe cĆ©lĆ©brĆ©e pour un cercle restreint, il parle du pardon comme condition nĆ©cessaire pour construire des relations fraternelles et aussi pourĀ rĆ©soudre les conflits Ć plus grande Ć©chelle. Dans la rĆ©sidence de la PrĆ©sidente il parle au corps diplomatique sur la paix et la nĆ©cessitĆ© de la rĆ©unification de la CorĆ©e. Demain une cĆ©lĆ©bration lāattend sur le grand stade de compĆ©titionsĀ mondiales de Daejeon, suivi dāun dialogue avec les jeunes de « La JournĆ©e Asiatique de la jeunesseĀ Ā» (AYD). Partout on respire une atmosphĆØre de joie en raison de sa prĆ©sence et de grande attente pour lāimpulsion quāil peut donner Ć toute la sociĆ©tĆ©. Daejeon, 15 AoĆ»t 2014. A cause du temps incertain le Pape arrive en train et sort de la gare comme un voyageur ordinaire, en empruntant les escaliers roulants, pour la surprise et la joie de tous. Il rencontre en premier lieu quelques survivants et parents des victimes du naufrage du ferry Sewol qui, en avril dernier, causa la mort de plus de 300 personnes. Puis la messe de lāAssomption en prĆ©sence de 50000 fidĆØles qui remplissent le World Cup Stadium. Ses paroles rĆ©sonnent avec forceĀ : « Quāon rejette les modĆØles Ć©conomiques inhumains qui crĆ©ent de nouvelles formes de pauvretĆ© et marginalisent les travailleurs, ainsi que la culture de mort qui dĆ©valorise lāimage de Dieu, le Dieu de la vie, et viole la dignitĆ© de chaque homme, femme et enfant.Ā Ā» Et il demande « une grande sollicitude envers les pauvres, ceux qui sont parmi nous faibles et dans le besoinĀ Ā» Les corĆ©ens sont toujours plus conquis par ce Pape qui les comprend et leur indique des raisons concrĆØtes dāespĆ©rer. Dans lāaprĆØs-midi cāest le dialogue trĆØs attendu avec les jeunes de lāAYD. Au sanctuaire de Solmoe 6 000 jeunes venus de 23 pays dāAsie lāaccueillent avec des chants, des danses, des reprĆ©sentations théâtrales et des tĆ©moignages. FranƧois les exhorteĀ : « Avec les jeunes du monde entier vous voulez vous mobiliser pour bĆ¢tir un monde où tous puissent vivre ensemble dans la paix et lāamitiĆ©, en dĆ©passant les barriĆØres, en mettant fin aux divisions, en refusant la violence et les prĆ©jugĆ©sĀ Ā», et il invite à « prier ensemble en silence pour lāunitĆ© des deux CorĆ©esĀ Ā» AprĆØs cette priĆØre il improvise et dĆ©clareĀ : « La CorĆ©e est une, elle est une famille, vous ĆŖtes des frĆØres qui parlez la mĆŖme langueĀ Ā» Cāest lāheure des prĆ©paratifs de la messe de demain. Ils vont bon train! Elle se dĆ©roulera Ć la Porte de Gwanghwanum, a SĆ©oul, pour la bĆ©atification de Paul Yun Ji-Chung et ses 123 compagnons martyrs. En deux jours Ć peine le Pape a enflammĆ© le cÅur de tous les corĆ©ens, et pas seulement des catholiques.
SĆ©oul, 16 aoĆ»t 2014. Aujourdāhui journĆ©e trĆØs intense. Un million de personnes capables de rester en silence absolu aprĆØs lāhomĆ©lie et la communion, et sāinclinant toutes ensemble au son du gongĀ ! Le Pape FranƧois sāarrĆŖte en particulier sur le rĆ“le des laĆÆcs, qui, en CorĆ©e, ont diffusĆ© le christianisme avant mĆŖme lāarrivĆ©e des missionnaires. « Les martyrs nous invitent Ć mettre le Christ au-dessus de tout ā rappelle-t-il- et Ć considĆ©rer tout le reste en relation avec Lui et son RĆØgne Ć©ternel. Ils nous poussent Ć nous demander sāil existe une rĆ©alitĆ© pour laquelle nous sommes disposĆ©s Ć mourirĀ Ā» La visite de lāaprĆØs midiĀ au centre de personnes handicapĆ©es āHouse of Hopeā, a Kkottongnae, est peut-ĆŖtre le moment le plus Ć©mouvant du voyage. Le Pape aussi a les larmes aux yeux, lorsque les enfants chantent et dansent pour luiā¦jusquāau moment où ils viennent lāentourer et lāembrasser. Lors de sa rencontre avec les religieux et les religieuses de CorĆ©e il remercie ā…les supĆ©rieurs gĆ©nĆ©raux pour avoir parlĆ© clairement du danger que la globalisation et la sociĆ©tĆ© de consommation reprĆ©sentent pour la vie religieuseĀ Ā» Enfin sa rencontre avec les responsables de lāApostolat des laĆÆcs, auquel participent quelques membres du Mouvement, parmi lesquels deux focolarini mariĆ©s qui adressent quelques mots au Saint PĆØre en notre nom. Demain le Pape se rendra Ć Haemi pour rencontrer les Ć©vĆŖques du continent asiatiqueĀ ; suivraĀ la messe de clĆ“ture de la sixiĆØme JournĆ©e asiatique de la Jeunesse, que les jeunes attendent de tout cÅur. SĆ©oul, 17 aoĆ»t 2014. āJāespĆØre fermement ā dit FranƧois aux Ć©vĆŖques dāAsie –Ā que les Nations de votre continent avec lesquelles le Saint-SiĆØge nāa pas encore une pleine relation nāhĆ©siteront pas Ć promouvoir un dialogue pour le bien de tous. Je ne me rĆ©fĆØre pas seulement au dialogue politique, mais aussi au dialogue fraternelĀ Ā» Puis dans lāaprĆØs-midi cāest la messe de clĆ“tureĀ de lāAYD, toute imprĆ©gnĆ©e de lāenthousiasme et de lāĆ©lan trĆØs chaleureux qui caractĆ©risent les jeunes. Et le Pape de renchĆ©rir enĀ les exhortant vigoureusement « à ne pas dormir, Ć se rĆ©veiller et Ć aller Ć la rencontre du mondeĀ Ā»
SĆ©oul, Won-Ju Moon et Alberto Kim. Ā
Je suis un droguĆ© Un jeune sāĆ©tait approchĆ© de nous: “Je suis un droguĆ©, mais je veux me soigner. Jāai besoin que quelquāun māaide Ć ne plus me droguer, je veux entrer en dĆ©sintoxication. Je ne sais pas comment je suis arrivĆ© jusquāici. JāĆ©tais dans le train et je me suis endormi⦔. Puisque, dans notre ville, il nāexiste pas de centres de dĆ©sintoxication pour toxicomanes, nous lāavons invitĆ© chez nous. Alors quāil mangeait le goĆ»ter que nous lui avions offert, il nous a confiĆ© que sa dĆ©pendance Ć©tait grave, si bien quāil aurait fait nāimporte quoi pour rĆ©ussir Ć se procurer de la drogue. GrĆ¢ce Ć Dieu, un ami mĆ©decin a trouvĆ© un moyen pour le faire hospitaliser. Le jour suivant, nous sommes allĆ©s le voir et lui avons apportĆ© des gĆ¢teaux. Il nous a suppliĆ©s de ne pas le laisser seul. Lorsquāil est sorti de lāhĆ“pital pendant quelques jours, il sāest arrĆŖtĆ© chez nous. Entretemps, une possibilitĆ© dāentrer dans un centre de dĆ©sintoxication sāest prĆ©sentĆ©e. Nous lāavons vu partir heureux et sĆ»r de pouvoir compter encore sur nous. E. ā Argentine LāĆvangile en direct Un ex-dĆ©tenu dĆ©sirait me rencontrer, mais, au mĆŖme moment, je devais apporter des colis de vivres Ć diffĆ©rentes familles en difficultĆ©, qui avaient urgemment besoin de soutien. Alors que je rĆ©flĆ©chissais Ć ce que jāallais faire, je reƧois un appel: “As-tu besoin dāaide? Jāai la voiture et je suis disponible pour apporter quelques paquets aux familles”. Ressentant comment Dieu est proche et voit tout, Ć©coute tout, jāai eu un choc. Cāest vrai quāIl envoie ses anges pour nous aider Ć faire le bien. Je suis donc allĆ© voir mon ami rencontrĆ© en prison, alors que lāĀ«angeĀ» est allĆ© apporter les paquets Ć sept familles. Cāest ainsi que fonctionne l’Ćvangile en direct. A.D.N. ā Italie Les saisonniers
Sur le chantier où je travaille, il y a beaucoup de “saisonniers”. CāĆ©tait le jour où je devais payer la semaine de travail, mais, les comptes faits, lāargent nāĆ©tait pas suffisant: la somme disponible Ć©tait donc destinĆ©e aux ouvriers fixes, alors que les saisonniers allaient devoir attendre. En sortant, je suis tombĆ© sur leurs femmes. AprĆØs avoir entendu mes explications, elles māont dit quāelles allaient rester lĆ jusquāĆ ce quāon les paye, parce quāĆ la maison les enfants avaient faim. De retour au bureau, jāai prĆ©levĆ© de ma paye une certaine quantitĆ© dāargent. Ensuite, jāai proposĆ© aux ouvriers qui avaient dĆ©jĆ Ć©tĆ© payĆ©s dāoffrir chacun 10 bolivianos, de faƧon Ć rĆ©colter lāargent qui manquait. AprĆØs quelque hĆ©sitation, ils ont acceptĆ©. Un seul nāa pas bougĆ©, mais, au moment où je donnais lāargent aux femmes, il māa rejoint pour me donner ses 10 bolivianos. F.M. ā Bolivie Faire quelque chose de plus Avec ma femme et nos deux enfants, nous ressentions fortement le besoin de faire quelque chose pour notre petit village, confrontĆ© Ć beaucoup de problĆØmes: couples sĆ©parĆ©s, mĆØres adolescentes, immigrĆ©s, pauvretĆ© et misĆØre morale. Et, ainsi, notre joli appartement est devenu un centre dāĆ©coute. Dans le village, ils ont Ć©tĆ© heureux de cette initiative; les parents aussi et beaucoup dāautres se sont engagĆ©s dans le bĆ©nĆ©volat. Beaucoup de possibilitĆ©s, pour aider quelques personnes en difficultĆ©, sont ainsi nĆ©es: lāaccueil de Sonia, une mĆØre adolescente slave, soutenue avant et aprĆØs la naissance du petit Piero, les dĆ®ners pour les femmes ukrainiennes qui travaillent dans le village, une mini-Ć©cole pour parents et la collaboration avec diffĆ©rents jeunes pour la rĆ©alisation de quelques projets en Afrique. Notre appartement est petit, mais il abrite dĆ©sormais une petite semence de “monde uni”. TP. ā Italie Source: LāĆvangile du jour (SupplĆ©ment au n°11/2014 de la revue CittĆ Nuova)
Le texte de Chiara Lubich vise le chrĆ©tien, mais plus encore lāĆglise. Aujourdāhui plus que jamais on mesure lāĆglise Ć lāaune dāune double question. Dāune part on se demandeĀ : LāĆglise est-elle totalement imprĆ©gnĆ©e dāĆvangileĀ ? LāĆglise est-elle le lieu où la proximitĆ© de Dieu est tĆ©moignĆ©e, vĆ©cue, expĆ©rimentĆ©eĀ ? Et dāautre partĀ : LāĆglise est-elle proche de lāhommeĀ ? Cherche-t-elle Ć le rencontrerĀ ? Est-il vrai que les espĆ©rances et les tristesses, les joies et les souffrances des hommes sont le style et le rythme de sa vieĀ ? Communion avec le Christ prĆ©sent au milieu dāelle et ĆŖtre lāexpression concrĆØte de Dieu qui se tourne vers lāhumanité : voilĆ son mandat. Son accomplissement dĆ©pend de faƧon dĆ©cisive de la mesure où est rĆ©alisĆ© le Testament de JĆ©sus, contenu dans la PriĆØre sacerdotaleĀ : « que tous soient unĀ Ā» (cf. JnĀ 17,21sq). En effet, JĆ©sus est prĆ©sent dans lāĆglise de telle maniĆØre que lāon peut expĆ©rimenter sa prĆ©sence lĆ où les croyants sont « unĀ Ā» en son nom, lĆ où ils sāaiment comme il nous a aimĆ©s (cf. Jn 13,34 sq). Le monde pourra croire lorsquāil verra que lāĆglise vit lāunitĆ© ainsi. Et cāest justement en cela que rĆ©side la mission du prĆŖtreĀ : ĆŖtre lien vivant de la communion. Mais ce service de lāunitĆ© et pour lāunitĆ© ne peut ĆŖtre rĆ©alisĆ© sāil vit dans lāisolement. Aujourd’hui comme peut-ĆŖtre jamais auparavant, la crĆ©dibilitĆ© du service sacerdotal dĆ©pend de la faƧon dont chaque prĆŖtre vit enracinĆ© dans une unitĆ© vĆ©cue, dans une forme de vie dans laquelle le service sacerdotal arrive Ć ĆŖtre un tĆ©moignage commun, avec JĆ©sus lui-mĆŖme, unique PrĆŖtre, au milieu de tous. Si le prĆŖtre doit ĆŖtre un spĆ©cialiste, il doit lāĆŖtre seulement dans la communion, dans lāunitĆ©. La spiritualitĆ© et la forme de vie du prĆŖtre sont celles de lāunitĆ©. L’homme dāaujourd’hui, disions-nous, cherche la mystique et lāengagement concret. Eh bienĀ ! vivre ensemble, avec le regard constamment tournĆ© vers le Christ au milieu de nous, dans lāengagement continu de lāavoir au milieu de nous et de le porter ainsi Ć ceux qui sont proches et Ć ceux qui sont loinĀ : voilĆ ce que signifie ĆŖtre prĆŖtre aujourd’hui. Le prĆŖtre aujourd’hui. Mais nāest-ce pas trop peu direĀ ? Peut-ĆŖtre vaut-il mieux direĀ : « lesĀ Ā» prĆŖtres aujourd’hui, « unĀ Ā» entre eux, avec, au milieu dāeux, JĆ©sus. Klaus Hemmerle ā Le prĆŖtre aujourdāhui/1Ā Ā /2Ā Ā /3
Abrigada (Portugal): ils sont trente, venus du Kenya, de lāAngola, du Congo, du Portugal, dāEspagne et dāItalie; Cary (Angola) Ć©tudie le droit Ć Lisbonne. Cāest elle qui, au cours de la derniĆØre matinĆ©e, a prĆ©sentĆ© une sĆ©rie dāimpressions et de propositionsĀ : « Je voudrais demander Ć chacune et Ć chacun de rester Ć la hauteur. Si nous restons sains dāesprit, honnĆŖtes et pleins dāamour envers ceux qui sont dans le besoin, alors nous pourrons porter de lāavant notre rĆŖveĀ Ā» Federico, italien, a bien rĆ©sumĆ© ce qui est ressorti des travauxĀ : « AprĆØs cette Summer School il apparaĆ®t clairement quāon ne peut pas traiter ces questions de droit sans quāil soit comparé ;Ā affronter les problĆØmes de lāenvironnement exige une approche globale et pluridisciplinaireĀ Ā». Les quatre jours de travail, du 26 au 29 juillet, ont essentiellement traitĆ© de la tutelle juridique de lāenvironnement naturel qui, de diffĆ©rentes maniĆØres, se trouve ĆŖtre menacĆ© dans les diverses parties du monde. La rĆ©flexion commune, grĆ¢ce Ć lāaide de personnes spĆ©cialisĆ©es dans les disciplines juridiques et environnementales, a mis en lumiĆØre et a permis que chacun sente, de faƧon vitale, la nĆ©cessitĆ© de vivre en communion avec son environnement et de susciter en chacunĀ le besoin de le protĆ©ger. Cette prise de conscience a crƩƩ entre tous les participants,Ā au-delĆ de leurs diffĆ©rentes origines,Ā un dĆ©sir commun de dĆ©fendre lāintĆ©gritĆ© de la nature. Elle a aussi suscitĆ© un lien de fraternitĆ© entre tous ainsi quāĀ une convictionĀ : contribuer tous ensemble Ć la protection de lāenvironnement sur lāensemble de la planĆØte est une voie concrĆØte, sĆ»re et efficace pour faire avancer la paix et la fraternitĆ© entre tous.
MarcāAngela du Congo sent quāelle doit sāengager en Ā personne:āJe ne peux plus rester Ć la traĆ®ne. Jāai pensĆ© solliciter un groupe de jeunes de mon Pays, dĆ©jĆ engagĆ©s dans une ONG, pour pouvoir travailler ensemble Ć la sauvegarde de lāenvironnement. Ici jāai compris les erreurs que nous sommes en train de faire dans mon Pays. En Italie elles ont Ć©tĆ© commises il y a de nombreuses annĆ©es et aujourdāhui nous en voyons les consĆ©quences. Nous devons apprendre Ć nous engager, quoi quāil nous en coĆ»teĀ Ā». āCe qui rend ces moments inoubliables, ce sont les liens qui se sont tissĆ©s: nous devons apprendre Ć les crĆ©er dans la vie de tous les jours. Ce nāest pas la premiĆØre fois que je participe Ć une rencontre de ce genre, mais ce qui me frappe chaque fois, cāest lāamour universel qui se vit iciĀ Ā» dit Michela, italienne.
āA mon retour je veux māengager et changer les choses autour de moi. Je ne suis quāune goutte dāeau dans lāocĆ©an, mais cette goutte peut faire la diffĆ©renceĀ !Ā Ā», explique Eva Maria, venue du Kenya. āJe repars avec de fortes rĆ©solutions: participer activement et vivre pour les autres. Je viens volontiers ici parce quāĆ la fin de ces rencontres je ne suis plus napolitaine ni italienne, mais citoyenne du monde. Ici je vis avec vous tous la fraternité » (Maria) Le prochain rendez-vous sera le CongrĆØs International, Ć Castelgandolfo du 13 au 15 novembre 2015, Ā mais, concluent tous ces jeunes, « nous voulons en ĆŖtre les protagonistes et le prĆ©parer ensembleĀ Ā»