Mouvement des Focolari
TĆ©moignage de l’Irak/2

TĆ©moignage de l’Irak/2

Photo: S. Baldwin/UNHCR

Ā«Quelques membres de l’Eglise Ć©vangĆ©lique – explique V. – travaillent pour distribuer la nourriture de premiĆØre nĆ©cessitĆ© aux gens. Comme nous avons vu qu’ils avaient besoin d’aide, nous nous sommes mis Ć  leur disposition. Le pasteur Ć©vangĆ©lique Ć©tait trĆØs reconnaissant et nous heureux de nous sentir plus unis. Pour bien des motifs je n’arrive pas toujours Ć  sortir avec d’autres jeunes afin d’aider les personnes en difficultĆ©. Un jour, pendant que je faisais un tour dans l’école où se trouvent les familles rĆ©fugiĆ©es, j’ai vu deux nouveau-nĆ©s allongĆ©s sur un matelas par terre. Il faisait nuit et chaud. J’ai pris l’un d’eux dans mes bras. Quand la maman est arrivĆ©e nous avons commencĆ© Ć  parler et je lui ai demandĆ© si elle avait besoin de quelque chose. Elle, en me remerciant, m’a dit, un peu honteuse, qu’elle avait besoin d’un pyjama. Cela faisait plusieurs jours qu’elle dormait avec les mĆŖmes habits. De retour chez moi j’en ai parlĆ© Ć  ma famille et nous lui en avons trouvĆ© un. Une autre fois j’ai rencontrĆ© une petite fille toute seule dont je connaissais la famille, elle pleurait. Je l’ai invitĆ©e dans ma chambre et nous avons jouĆ© ensemble toute la matinĆ©e. Nous avons aussi apportĆ© des crayons et des cahiers pour les nombreux enfants qui sont lĆ . Ils se sont amusĆ©s Ć  dessiner et Ć  colorier, nous avons fait des jeux avec eux et priĆ© ensemble. Nous voulions leur faire sentir que le ā€œBienā€ existe encore dans le monde et qu’ils ne doivent pas avoir peur. Je sens que c’est notre rĆ“leĀ : rester solides dans un profond rapport avec Dieu pour pouvoir encourager les autres, donner joie, amour et paixā€. ā€œA Qaraqosh, petit village du nord – dit L. – je vois un prĆŖtre qui nettoie les rues avec une sœur, aprĆØs plusieurs jours où la saletĆ© s’est accumulĆ©e, parce que les services publiques n’en assuraient plus le ramassage. J’ai appelĆ© mes amis et nous nous sommes mis Ć  les aiderā€. ā€œMĆŖme Ć  Erbil – ajoute A. – où se trouve la majoritĆ© des familles dĆ©placĆ©es, nous avons fait une rencontre avec les jeunes de Qaraosh pour voir comme nous organiser afin d’aider qui est dans le besoin. Nous sommes entrĆ©s en contact avec quelques prĆŖtres et nous avons commencĆ© Ć  distribuer nourriture et eau Ć  beaucoup de gensā€. 20140825-01Certains voudraient quitter le pays pour rejoindre leurs familles qui ont dĆ©cidĆ© de partir. ā€œLa souffrance est grande – dit Aziz – mais nous avons dans le cœur un grand dĆ©sir de continuer Ć  aimer partout où nous serons appelĆ©s Ć  vivreā€. ā€œC’était Ć©mouvant – raconte R. – de voir certaines familles du mouvement qui, malgrĆ© la perte de leur maison et de tout ce qu’ils possĆ©daient, voulaient participer avec tous les membres des Focolari dans le monde Ć  l’initiative des Jeunes Pour un Monde Uni ā€œDĆ©bloquer le dialogueā€. Eux aussi ont postĆ© leurs photos dans le site rĆ©servĆ© pour Ƨa, comme engagement Ć  vivre pour la paix, mĆŖme au milieu de la tragĆ©dieā€. ā€œCeux de BaghdĆ¢d Ć  Bassora n’ont pas souffert de la situation actuelle – conclut R. – mĆŖme s’ils craignent de subir le mĆŖme sort si les mouvements politiques ne font rien au niveau mondial. Dans cette situation trĆØs douloureuse nous nous confions Ć  Dieu pour qu’Il donne espoir et rĆ©confort Ć  ces milliers de personnes qui ont pratiquement tout perdu mĆŖme l’espoir d’un futur sĆ»r et sereinĀ Ā». Pour ceux qui souhaitent aider les chrĆ©tiens d’Irak: IBAN JO09 ARAB 1110 0000 0011 1210 9985 98 Account: 0111 210998 0 598 Swiftcode: ARABJOAX100 Mention: Aide aux chrĆ©tiens en Irak ARAB Bank – Amman branch Amman – Jordan

TĆ©moignage de l’Irak/2

Le Projet Amazonie continue

20140824-02“Les mots ne peuvent exprimer le grand bonheur et le changement que je ressens…”, “Ces jours ont laissĆ© des traces.” Les impressions Ć  chaud de deux jeunes, Eduardo, de Abaetetuba, et Leticia, de Curupaiti (Ɖtat du ParĆ , Nord du BrĆ©sil), aprĆØs une intense semaine passĆ©e dans le cadre du “Projet Amazonie“. LancĆ© par le Mouvement des Focolari, le projet veut ĆŖtre une rĆ©ponse Ć  l’appel lancĆ© par les Ć©vĆŖques brĆ©siliens aux diffĆ©rentes expressions de l’Ɖglise pour l’Ć©vangĆ©lisation de cette grande rĆ©gion, où les catholiques diminuent, les prĆŖtres manquent, alors que l’adhĆ©sion aux sectes augmente. Abaetetuba est une des villes au centre de ce projet. En pleine forĆŖt, elle borde les rives du Rio Maratauira. Elle est rĆ©partie sur 72 Ć®les, sur lesquelles vit la moitiĆ© des 150Ā 000 habitants. La grande majoritĆ© de la population affronte chaque jour beaucoup de souffrances en raison de la grande pauvretĆ©, mais a un caractĆØre batailleur et joyeux, toujours prĆŖt Ć  donner aux autres ce qu’elle a de mieux. Les 45 “missionnaires” des Focolari, provenant de tout le BrĆ©sil, avec les membres du Mouvement local et les paroissiens de trois communautĆ©s, ont fait du porte Ć  porte (environ 1900 personnes), rencontrant partout un accueil chaleureux. 20140824-01“Dans une famille – raconte Laiane (MaranhĆ£o, Nordest) – j’ai rencontrĆ© une femme qui vivait un grand drame: son voisin, un jeune qu’elle considĆ©rait comme son fils, venait d’être tuĆ©. Elle avait pris soin de lui depuis petit et avait tout fait pour le faire sortir de la drogue, sans rĆ©ussir. Elle avait vraiment besoin d’ĆŖtre Ć©coutĆ©e. Lorsque nous nous sommes quittĆ©es, elle n’arrĆŖtait pas de me remercier: “Vous avez Ć©tĆ© un don de Dieu”. “Dans une autre famille, j’ai vu une personne Ć¢gĆ©e paralysĆ©e. Je lui ai donnĆ© la Parole de Vie de ce mois: ā€˜Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des temps’. J’ai croisĆ© son regard: elle acquiesƧait de tout son cœur”. “Parfois, je me laisse abattre par les difficultĆ©s, mais en Ć©coutant ces personnes, j’ai Ć©tĆ© touchĆ© par la foi qui les aide Ć  surmonter de gros problĆØmes”, affirme encore Eduardo. 20140824-03Le “Projet Amazonie” n’est pas seulement une Ć©vangĆ©lisation intense au sens spirituel, mais un service concret. “En partenariat avec les organismes publics – racontent Natalia (Rio de Janeiro) et Manuela (Sergipe, Nordest) – nous avons collaborĆ© dans une action sociale pour rĆ©pondre Ć  la demande de documents pour la recherche de travail, pour favoriser l’accĆØs aux services de santĆ© et la participation aux programmes sociaux du gouvernement.” Ce projet a dĆ©jĆ  huit ans. Les fruits sont nombreux: revitalisation des communautĆ©s, croissance des relations avec les institutions civiles, nouveau rĆ“le de la population pour le dĆ©veloppement social et spirituel de la ville. Ā 

TĆ©moignage de l’Irak/2

TĆ©moignages venant d’Irak/1

20140823-02Ā«AprĆØs les Ć©lections de cette annĆ©e – Ć©crit R. – la situation du pays a empirĆ©, parce qu’aucun gouvernement ne s’était formĆ© jusqu’à ces jours derniers. Des groupes extrĆ©mistes des Djihadistes de l’Isis ont profitĆ© de cette situation pour commencer Ć  avancer vers le nord. De nombreuses familles ont pris la fuite pour se rĆ©fugier dans des endroits plus sĆ©curisĆ©s. Quelques familles du mouvement vivant dans des lieux plus protĆ©gĆ©s les ont accueillies chez elles. Alors que les mĆ©dias transmettent des nouvelles tragiques, nous essayons de tĆ©moigner par des gestes concrets l’amour et la misĆ©ricorde envers tout le mondeā€. ā€œAvant que la situation n’empire – raconte V. – je pensais, avec un ami, encourager et donner espoir aux habitants de notre ville. De fait beaucoup Ć©migraient. Nous avons parlĆ© avec quelques autoritĆ©s de la ville pour demander de pouvoir afficher sur les murs des phrases d’encouragement, en essayant de mettre en Ć©vidence le positif Ć©tant donnĆ© que seules les nouvelles nĆ©gatives circulaient. Un jour nous avons aidĆ© une famille du mouvement qui s’était rĆ©fugiĆ©e dans notre ville. Elle avait besoin d’eau. Un de nos voisins, mĆŖme s’il ne nous connaissait pas beaucoup, nous a fourni de l’eau qui Ć©tait destinĆ©e Ć  sa famille en voyant qu’ils avaient plus besoin qu’eux. D’autres familles nous demandent de leur trouver un toit pour loger. Nous prions Dieu qu’Il nous aide. Nous nous sommes souvenu d’une maison fermĆ©e qui appartient Ć  des parents Ć©migrĆ©s Ć  l’étranger. Nous les contactons et ils nous la laissent tout de suite.ā€ L’expĆ©rience de V. se rĆ©fĆØre aux jours où les personnes Ć©taient incertaines de leur futur parce qu’à 20 km les groupes extrĆ©mistes avaient chassĆ© les chrĆ©tiens de Mosul. « Malheureusement par la suite ils ont mĆŖme attaquĆ© les petits villages, surtout de chrĆ©tiens – ajoute Rana – les obligeant Ć  quitter leur maison pendant la nuit et tout ce qu’ils possĆ©daient pour sauver leur vieĀ : biens, maisons, travaux, vĆŖtements et documents… Nombre d’entre eux sont maintenant obligĆ©s d’habiter au nord du pays avec d’autres familles mĆŖme inconnuesĀ ; ceux qui ont le plus de chance chez des parents. Mais beaucoup dorment encore Ć  la belle Ć©toile, sur les places ou dans les Ć©glises et les Ć©coles. D’autres vivent Ć  2 ou 3 familles dans une petite maison. Quelques-uns vivent d’aides qui arrivent d’ONG ou de l’Eglise, mais qui ne suffisent pas de toute faƧon pour une journĆ©e. Les espoirs de rentrer chez eux sont minimes et on parle de pas moins d’un ou deux ans. De nombreux enfants jouent sous le soleil brĆ»lant avec des cailloux ou des bouteilles d’eau videsĀ ! Ici l’étĆ© est trĆØs chaud, la tempĆ©rature arrive Ć  45° le jour et descend la nuit Ć  25°. ā€œPratiquement – continue R. – tous les jeunes que nous connaissons ont dĆ» tout laisserĀ : maison, Ć©cole, travaux… quelques-uns se sont rĆ©fugiĆ©s Ć  Duhok, une ville plus au nord du pays, où ils ont Ć©tĆ© accueillis par une famille du mouvement. Ils se sont retrouvĆ©s Ć  vivre ensemble dans une situation semblable Ć  celle des premiers temps du mouvement durant la seconde guerre mondiale, où malgrĆ© les bombes incessantes, on continuait Ć  aider tout le monde. SpontanĆ©ment, familles et jeunes se sont souvent retrouvĆ©s ensemble pour rĆ©citer le chapelet. Chaque jour d’autres s’ajoutent pour arriver en ce moment Ć  une soixantaine de personnes qui prient quotidiennement chaque fois dans une maison diffĆ©rente.Ā  Les familles dĆ©placĆ©es ont trouvĆ© refuge qui dans l’église, qui dans une Ć©cole, d’autres encore dans un bĆ¢timent en construction. La majoritĆ© est chrĆ©tienne et derniĆØrement des familles yazedites les ont rejoints. La rĆ©colte des fonds sur l’initiative des jeunes et du mouvement dans le monde nous donne la possibilitĆ© de les aider parce qu’ils n’ont rien. A Dohok nous avons pu acquĆ©rir de la nourriture, des matelas, des draps et des ventilateursĀ !ā€. ā€œAvec un ami – raconte V. – ils avaient dĆ©jĆ  acquis une bonne quantitĆ© de matelas, mais il en manquait encore beaucoup, nous sommes alors allĆ©s dans un autre village pour en prendre d’autres. AprĆØs avoir expliquĆ© le motif de notre acquisition, le propriĆ©taire du magasin a adhĆ©rĆ© Ć  notre initiative et nous a fait cadeau des matelas sans contrepartie. Ainsi nous avons pu acheter d’autres chosesā€. (Ć  suivre) Pour ceux qui souhaitent aider les chrĆ©tiens d’Irak: IBAN JO09 ARAB 1110 0000 0011 1210 9985 98 Account: 0111 210998 0 598 Swiftcode: ARABJOAX100 Mention: Aide aux chrĆ©tiens en Irak ARAB Bank – Amman branch Amman – Jordan Ā  Ā 

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Felipe, un marin qui vit l’Évangile

20140822-01Deux Ć©pisodes qui soulignent l’engagement de Felipe Ć  vivre pour la fraternitĆ©, racontĆ©s directement par le protagoniste. “Lorsque j’étais Ć  l’Internat naval, j’ai dormi dans un dortoir de 200 lits. Nous devions nous lever tĆ“t, et rester immobiles pendant que le supĆ©rieur parlait. Je comprenais que je pouvais voir et aimer JĆ©sus en beaucoup de collĆØgues qui Ć©taient loin de leurs familles et, dĆØs que nous pouvions bouger, je faisais mon lit et aussi les lits des autres, et je disais ‘Bonjour!’ Ć  tous ceux que je rencontrais dans les couloirs de l’école. Un soir, en disant bonne nuit avec un grand sourire Ć  un ami, il m’a rĆ©pondu: ā€˜Felipe, tu es heureux, et cela se voit que c’est Ć  cause de Dieu! Je pense que je viendrai Ć  la messe avec toi’. Pendant trois ans, j’ai essayĆ© de saluer et aimer tous ainsi et j’ai expĆ©rimentĆ© que cette phrase est vraie: où il n’y a pas d’amour, mets de l’amour et tu trouveras de l’amour. En effet, alors que j’étais en difficultĆ© dans la finale d’un tournoi d’escrime, mes collĆØgues ont tous commencĆ© Ć  m’encourager en rĆ©pĆ©tant: ā€˜Bonjour Felipe! ā€˜Bonjour Felipe!’ Et j’ai gagnĆ© le tournoi.” Mettre de l’amour où il n’y en a pas est aussi le secret qui lui a permis de surmonter les inĆ©vitables difficultĆ©s de vivre l’Évangile: “Un soir, deux collĆØgues, qui parfois se moquaient de moi en raison de ma faƧon de vivre, sont rentrĆ©s saouls dans le dortoir et m’ont rĆ©veillĆ© en me frappant. Le matin suivant, alors qu’ils dormaient encore, quelques amis m’ont incitĆ© Ć  me venger. Mais j’ai pensĆ©: j’aurai un autre type de vengeance, une vengeance d’amour. Alors je suis allĆ© Ć  la cuisine et j’ai prĆ©parĆ© un beau petit-dĆ©jeuner pour eux avec petits pains, lait, chocolat, fruits, jus et j’ai aussi Ć©crit un billet qui disait: bonjour! Lorsqu’ils se sont rĆ©veillĆ©s, ils ne comprenaient pas pourquoi j’avais fait cela et ils m’ont pris dans leurs bras en me demandant pardon. Le jour suivant, lorsque je me suis rĆ©veillĆ©, j’ai trouvĆ© un morceau de gĆ¢teau devant mon lit, avec un billet qui disait: bonjour!! C’était cet ami qui m’avait frappĆ©. Vraiment, l’amour vainc tout!” Source: www.loppiano.it

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Projet Ā« Learning fraternity Ā»

LearningFraternity « Learning fraternityĀ Ā», « Apprendre la fraternité » : c’est le titre du projet que l’AMU-Action pour un monde uni, accrĆ©ditĆ© auprĆØs du ministĆØre italien de l’Instruction, mettra en œuvre durant l’annĆ©e scolaire 2014-2015, en collaboration avec le Mouvement HumanitĆ© Nouvelle des Focolari. L’objectif de cette longue sĆ©rie d’actions, pour reprendre les termes mĆŖmes de l’AMU, est de « susciter une prise de conscience et un plus grand sentiment de responsabilitĆ© Ć  l’égard des dĆ©fis qui se posent au monde contemporain et pour lesquels chacun est appelĆ© Ć  s’engager de maniĆØre personnelleĀ Ā» Ć  travers l’éducation Ć  la citoyennetĆ© active, Ć  la sociĆ©tĆ© multiculturelle, Ć  la paix, au partage et Ć  la solidaritĆ©, et aux modes de vie durables et respectueux de l’environnement. L’AMU et HumanitĆ© Nouvelle peuvent compter sur la solide base des parcours dĆ©jĆ  rĆ©alisĆ©s au cours des annĆ©es prĆ©cĆ©dentes, et proposent donc des activitĆ©s de formation sur ces thĆØmes pour les enseignants et les Ć©ducateurs, au Campus de citoyennetĆ© planĆ©taire Ć  Loppiano (auquel nous consacrons un article spĆ©cial), et des ateliers thĆ©matiques pour les Ć©lĆØves. Ensuite un rĆ©seau de projets au niveau mondial. Parmi ceux qui ont dĆ©jĆ  Ć©tĆ© mis en route en Italie, rappelons celui-ci, « Construisons ensemble un monde de fraternitĆ© et de paixĀ Ā», qui fonctionne depuis quelques annĆ©es dans de nombreuses Ć©coles de Sicile et de Calabre et qui a pour objectif l’éducation Ć  l’écoute, Ć  la rencontre, au dialogue et au vivre ensemble entre ethnies et cultures diffĆ©rentes – notamment les cultures Rom, indienne et nord-africaine, qui sont prĆ©sentes sur ces territoires. WB-News-2014-07-11Perù-300x225 Des jumelages et des partenariats avec des Ć©coles Ć©trangĆØres, dont un qui tient cette annĆ©e une place particuliĆØre, intitulĆ© « Une Ć©cole dans les AndesĀ Ā» (voir article Ć  ce sujet). D’autres part, le projet international ā€œSchoolmatesā€ (www.school-mates.org) se poursuit, en collaboration avec les Juniors pour un monde uniĀ ; il s’agit d’un rĆ©seau mondial de classes qui permet d’échanger des expĆ©riences, par un partage de cultures, de langues, de traditions et d’initiatives en cours, et qui permet chaque annĆ©e de soutenir environ 600 bourses d’études pour des Ć©lĆØves de pays en voie de dĆ©veloppement, et d’autres microprojets de solidaritĆ©, dans diffĆ©rentes parties du monde, grĆ¢ce Ć  des initiatives de collecte de fonds effectuĆ©es par les juniors eux-mĆŖmes. Ā 

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«Petite flamme», le miracle continue.

20140820-02Un projet qui, dans la pĆ©riphĆ©rie de Kinshasa – capitale de la RĆ©publique DĆ©mocratique du Congo – veut donner aux enfants une instruction et une alimentation adĆ©quate, des soins mĆ©dicaux et de quoi se vĆŖtirĀ : voilĆ  « Petite FlammeĀ Ā», qui suit 1650 enfants rĆ©partis en 9 Ć©coles. « Cela fait maintenant 17 ans que je travaille dans ce projet que nous soutenons depuis 19 ans – raconte Edi, point de rĆ©fĆ©rence avec un autre du mouvement des Focolari –grĆ¢ce au Soutien Ć  Distance avec les Familles Nouvelles. En plus enfants, ce sont les enseignants et leur famille qui en bĆ©nĆ©ficient parce qu’ils ont trouvĆ© du travail mĆŖme si le salaire est modeste dans un pays où le chĆ“mage s’élĆØve Ć  80%. 20140820-03Les exemples de soutien concret que le projet rĆ©ussit Ć  donner sont innombrables. « Par exemple – continue Edi – une fille-mĆØre en difficultĆ© a rĆ©ussi Ć  obtenir un diplĆ“me de couturiĆØre, qui lui permet de pourvoir Ć  la nourriture de son enfant et pour elle-mĆŖme. Ou bien un orphelin sera le premier diplĆ“mĆ© en mathĆ©matique et informatique Ć  l’universitĆ© de KinshasaĀ Ā». A la « Petite FlammeĀ Ā» des non-voyants sont accueillis, ils suivent un cours de formation appropriĆ©. Et mĆŖme, une fois finies leurs Ć©tudes, les enfants ne s’en vont pas les mains videsĀ : les filles qui ont passĆ© le diplĆ“me de couturiĆØre par exemple, ont pu emporter chez elles une machine Ć  coudre et dĆ©marrer leur propre activitĆ© professionnelle. Et puis certains tĆ©moignages sont Ć©mouvantsĀ : « A Kinshasa, ville d’environ 12 millions d’habitants, il n’existe qu’un seul centre pour les porteurs de handicap, raconte Edi. Une de nos collaboratrices, en s’y rendant pour quelques sĆ©ances de physiothĆ©rapie, a rencontrĆ© un garƧon en uniforme scolaire, avec un gros handicap. « Mais qui est-ceĀ ?Ā Ā» s’est-il demandĆ©. « MalgrĆ© le handicap, il Ć©tait diffĆ©rent des autres malades, il paraissait heureuxĀ Ā». Le T-shirt du Genfest de Budapest que la collaboratrice portait a donnĆ© l’occasion de faire amitiĆ©, puisque le garƧon connaissait le mouvement des Focolari. La collaboratrice disaitĀ : « Finalement j’ai connu personnellement Jonathan – c’était le nom du garƧon – qui maintenant va Ć  l’école de soutien « Petite FlammeĀ Ā». Il y a quelque temps, le jeune homme vivait dans la misĆØre la plus sombre, alors nous avions cherchĆ© un matelas pour qu’il puisse ĆŖtre accueilli chez son oncle. Son niveau scolaire s’est amĆ©liorĆ©, ainsi que ses conditions physiques grĆ¢ce Ć  la physiothĆ©rapie. A la fin de l’annĆ©e scolaire il a pu passer l’examen qui lui a permis d’entrer Ć  l’école secondaireĀ Ā». Les tĆ©moignages de quelques filles qui frĆ©quentent l’école sont frappantsĀ : « la souffrance m’avait contrainte Ć  chercher de l’argent de faƧon malhonnĆŖte – raconte l’une d’entre elles – et je me suis retrouvĆ©e presque tout de suite enceinte. La naissance de ma fille Jordan a augmentĆ© ma souffrance, parce que maintenant nous Ć©tions Ć  deux Ć  ĆŖtre dans le besoin. Mais un jour, le responsable du groupe de base de l’Eglise catholique de la Marina « BaramatoĀ Ā» m’a fait entrer dans la « Petite FlammeĀ Ā». J’avais honte de porter de nouveau l’uniforme de l’école, mais je suis restĆ©e frappĆ©e par l’amour de nos enseignants. Ils se sont fait un avec moi malgrĆ© mon niveau scolaire trĆØs bas. J’ai fait la mĆŖme chose avec la ma petite Jordan. Maintenant je m’intĆ©resse beaucoup Ć  tous les coursĀ ; je voudrais continuer ma formation jusqu’au bout, et mon rĆŖve est de devenir une bonne couturiĆØreĀ Ā». Ā 

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FranƧois en CorƩe du Sud

20140819-03SĆ©oul, 14 aoĆ»t. Depuis aujourd’hui le Pape est en terre corĆ©enne. DĆØs son arrivĆ©e il a donnĆ© Ć  tout le monde l’impression d’une personne qui vit profondĆ©ment ce qu’elle dit. Tout au long de la route qui le conduit Ć  la Nonciature, une marĆ©e de monde. Nous y Ć©tions nous aussi, environ une centaine du Mouvement des Focolari, et nous en gardons une profonde Ć©motion. A la Nonciature, un petit fait nous frappe: ā€ En laissant une salle où il ne restait plus personne, c’est lui qui Ć©teint les lumiĆØres…”. Puis lors de l’homĆ©lie de la messe cĆ©lĆ©brĆ©e pour un cercle restreint, il parle du pardon comme condition nĆ©cessaire pour construire des relations fraternelles et aussi pourĀ  rĆ©soudre les conflits Ć  plus grande Ć©chelle. Dans la rĆ©sidence de la PrĆ©sidente il parle au corps diplomatique sur la paix et la nĆ©cessitĆ© de la rĆ©unification de la CorĆ©e. Demain une cĆ©lĆ©bration l’attend sur le grand stade de compĆ©titionsĀ  mondiales de Daejeon, suivi d’un dialogue avec les jeunes de « La JournĆ©e Asiatique de la jeunesseĀ Ā» (AYD). Partout on respire une atmosphĆØre de joie en raison de sa prĆ©sence et de grande attente pour l’impulsion qu’il peut donner Ć  toute la sociĆ©tĆ©. Daejeon, 15 AoĆ»t 2014. A cause du temps incertain le Pape arrive en train et sort de la gare comme un voyageur ordinaire, en empruntant les escaliers roulants, pour la surprise et la joie de tous. Il rencontre en premier lieu quelques survivants et parents des victimes du naufrage du ferry Sewol qui, en avril dernier, causa la mort de plus de 300 personnes. Puis la messe de l’Assomption en prĆ©sence de 50000 fidĆØles qui remplissent le World Cup Stadium. Ses paroles rĆ©sonnent avec forceĀ : « Qu’on rejette les modĆØles Ć©conomiques inhumains qui crĆ©ent de nouvelles formes de pauvretĆ© et marginalisent les travailleurs, ainsi que la culture de mort qui dĆ©valorise l’image de Dieu, le Dieu de la vie, et viole la dignitĆ© de chaque homme, femme et enfant.Ā Ā» Et il demande « une grande sollicitude envers les pauvres, ceux qui sont parmi nous faibles et dans le besoinĀ Ā» Les corĆ©ens sont toujours plus conquis par ce Pape qui les comprend et leur indique des raisons concrĆØtes d’espĆ©rer. Dans l’aprĆØs-midi c’est le dialogue trĆØs attendu avec les jeunes de l’AYD. Au sanctuaire de Solmoe 6 000 jeunes venus de 23 pays d’Asie l’accueillent avec des chants, des danses, des reprĆ©sentations théâtrales et des tĆ©moignages. FranƧois les exhorteĀ : « Avec les jeunes du monde entier vous voulez vous mobiliser pour bĆ¢tir un monde où tous puissent vivre ensemble dans la paix et l’amitiĆ©, en dĆ©passant les barriĆØres, en mettant fin aux divisions, en refusant la violence et les prĆ©jugĆ©sĀ Ā», et il invite Ć  «  prier ensemble en silence pour l’unitĆ© des deux CorĆ©esĀ Ā» AprĆØs cette priĆØre il improvise et dĆ©clareĀ : « La CorĆ©e est une, elle est une famille, vous ĆŖtes des frĆØres qui parlez la mĆŖme langueĀ Ā» C’est l’heure des prĆ©paratifs de la messe de demain. Ils vont bon train! Elle se dĆ©roulera Ć  la Porte de Gwanghwanum, a SĆ©oul, pour la bĆ©atification de Paul Yun Ji-Chung et ses 123 compagnons martyrs. En deux jours Ć  peine le Pape a enflammĆ© le cœur de tous les corĆ©ens, et pas seulement des catholiques. 20140819-02SĆ©oul, 16 aoĆ»t 2014. Aujourd’hui journĆ©e trĆØs intense. Un million de personnes capables de rester en silence absolu aprĆØs l’homĆ©lie et la communion, et s’inclinant toutes ensemble au son du gongĀ ! Le Pape FranƧois s’arrĆŖte en particulier sur le rĆ“le des laĆÆcs, qui, en CorĆ©e, ont diffusĆ© le christianisme avant mĆŖme l’arrivĆ©e des missionnaires. « Les martyrs nous invitent Ć  mettre le Christ au-dessus de tout – rappelle-t-il- et Ć  considĆ©rer tout le reste en relation avec Lui et son RĆØgne Ć©ternel. Ils nous poussent Ć  nous demander s’il existe une rĆ©alitĆ© pour laquelle nous sommes disposĆ©s Ć  mourirĀ Ā» La visite de l’aprĆØs midiĀ  au centre de personnes handicapĆ©es ā€œHouse of Hopeā€, a Kkottongnae, est peut-ĆŖtre le moment le plus Ć©mouvant du voyage. Le Pape aussi a les larmes aux yeux, lorsque les enfants chantent et dansent pour lui…jusqu’au moment où ils viennent l’entourer et l’embrasser. Lors de sa rencontre avec les religieux et les religieuses de CorĆ©e il remercie ā€œ…les supĆ©rieurs gĆ©nĆ©raux pour avoir parlĆ© clairement du danger que la globalisation et la sociĆ©tĆ© de consommation reprĆ©sentent pour la vie religieuseĀ Ā» Enfin sa rencontre avec les responsables de l’Apostolat des laĆÆcs, auquel participent quelques membres du Mouvement, parmi lesquels deux focolarini mariĆ©s qui adressent quelques mots au Saint PĆØre en notre nom. Demain le Pape se rendra Ć  Haemi pour rencontrer les Ć©vĆŖques du continent asiatiqueĀ ; suivraĀ  la messe de clĆ“ture de la sixiĆØme JournĆ©e asiatique de la Jeunesse, que les jeunes attendent de tout cœur. SĆ©oul, 17 aoĆ»t 2014. ā€œJ’espĆØre fermement – dit FranƧois aux Ć©vĆŖques d’Asie –Ā  que les Nations de votre continent avec lesquelles le Saint-SiĆØge n’a pas encore une pleine relation n’hĆ©siteront pas Ć  promouvoir un dialogue pour le bien de tous. Je ne me rĆ©fĆØre pas seulement au dialogue politique, mais aussi au dialogue fraternelĀ Ā» Puis dans l’aprĆØs-midi c’est la messe de clĆ“tureĀ  de l’AYD, toute imprĆ©gnĆ©e de l’enthousiasme et de l’élan trĆØs chaleureux qui caractĆ©risent les jeunes. Et le Pape de renchĆ©rir enĀ  les exhortant vigoureusement « à ne pas dormir, Ć  se rĆ©veiller et Ć  aller Ć  la rencontre du mondeĀ Ā»

Le pape est parti en laissant dans les cœurs une grande flamme, une espĆ©rance et Ā un courage tout neufs. On peut dire que l’Eglise et toute la sociĆ©tĆ© corĆ©enne ont reƧu un choc salutaire, le “wake up” qu’il a adressĆ© aux jeunes a Ć©tĆ© ressenti par tout le monde Ā comme si c’Ć©tait Ć  lui-mĆŖme et les CorĆ©ens ne veulent pas dĆ©cevoir la confiance de ce Pape, qui les aime beaucoup comme ils l’ont constatĆ©.

Séoul, Won-Ju Moon et Alberto Kim.  

TĆ©moignage de l’Irak/2

L’Évangile en direct

imagesJe suis un droguĆ© Un jeune s’était approchĆ© de nous: “Je suis un droguĆ©, mais je veux me soigner. J’ai besoin que quelqu’un m’aide Ć  ne plus me droguer, je veux entrer en dĆ©sintoxication. Je ne sais pas comment je suis arrivĆ© jusqu’ici. J’étais dans le train et je me suis endormi…”. Puisque, dans notre ville, il n’existe pas de centres de dĆ©sintoxication pour toxicomanes, nous l’avons invitĆ© chez nous. Alors qu’il mangeait le goĆ»ter que nous lui avions offert, il nous a confiĆ© que sa dĆ©pendance Ć©tait grave, si bien qu’il aurait fait n’importe quoi pour rĆ©ussir Ć  se procurer de la drogue. GrĆ¢ce Ć  Dieu, un ami mĆ©decin a trouvĆ© un moyen pour le faire hospitaliser. Le jour suivant, nous sommes allĆ©s le voir et lui avons apportĆ© des gĆ¢teaux. Il nous a suppliĆ©s de ne pas le laisser seul. Lorsqu’il est sorti de l’hĆ“pital pendant quelques jours, il s’est arrĆŖtĆ© chez nous. Entretemps, une possibilitĆ© d’entrer dans un centre de dĆ©sintoxication s’est prĆ©sentĆ©e. Nous l’avons vu partir heureux et sĆ»r de pouvoir compter encore sur nous. E. – Argentine L’Évangile en direct Un ex-dĆ©tenu dĆ©sirait me rencontrer, mais, au mĆŖme moment, je devais apporter des colis de vivres Ć  diffĆ©rentes familles en difficultĆ©, qui avaient urgemment besoin de soutien. Alors que je rĆ©flĆ©chissais Ć  ce que j’allais faire, je reƧois un appel: “As-tu besoin d’aide? J’ai la voiture et je suis disponible pour apporter quelques paquets aux familles”. Ressentant comment Dieu est proche et voit tout, Ć©coute tout, j’ai eu un choc. C’est vrai qu’Il envoie ses anges pour nous aider Ć  faire le bien. Je suis donc allĆ© voir mon ami rencontrĆ© en prison, alors que l’«angeĀ» est allĆ© apporter les paquets Ć  sept familles. C’est ainsi que fonctionne l’Ɖvangile en direct. A.D.N. – Italie Les saisonniers 20140818-bSur le chantier où je travaille, il y a beaucoup de “saisonniers”. C’était le jour où je devais payer la semaine de travail, mais, les comptes faits, l’argent n’était pas suffisant: la somme disponible Ć©tait donc destinĆ©e aux ouvriers fixes, alors que les saisonniers allaient devoir attendre. En sortant, je suis tombĆ© sur leurs femmes. AprĆØs avoir entendu mes explications, elles m’ont dit qu’elles allaient rester lĆ  jusqu’à ce qu’on les paye, parce qu’à la maison les enfants avaient faim. De retour au bureau, j’ai prĆ©levĆ© de ma paye une certaine quantitĆ© d’argent. Ensuite, j’ai proposĆ© aux ouvriers qui avaient dĆ©jĆ  Ć©tĆ© payĆ©s d’offrir chacun 10 bolivianos, de faƧon Ć  rĆ©colter l’argent qui manquait. AprĆØs quelque hĆ©sitation, ils ont acceptĆ©. Un seul n’a pas bougĆ©, mais, au moment où je donnais l’argent aux femmes, il m’a rejoint pour me donner ses 10 bolivianos. F.M. – Bolivie Faire quelque chose de plus Avec ma femme et nos deux enfants, nous ressentions fortement le besoin de faire quelque chose pour notre petit village, confrontĆ© Ć  beaucoup de problĆØmes: couples sĆ©parĆ©s, mĆØres adolescentes, immigrĆ©s, pauvretĆ© et misĆØre morale. Et, ainsi, notre joli appartement est devenu un centre d’écoute. Dans le village, ils ont Ć©tĆ© heureux de cette initiative; les parents aussi et beaucoup d’autres se sont engagĆ©s dans le bĆ©nĆ©volat. Beaucoup de possibilitĆ©s, pour aider quelques personnes en difficultĆ©, sont ainsi nĆ©es: l’accueil de Sonia, une mĆØre adolescente slave, soutenue avant et aprĆØs la naissance du petit Piero, les dĆ®ners pour les femmes ukrainiennes qui travaillent dans le village, une mini-Ć©cole pour parents et la collaboration avec diffĆ©rents jeunes pour la rĆ©alisation de quelques projets en Afrique. Notre appartement est petit, mais il abrite dĆ©sormais une petite semence de “monde uni”. TP. – Italie Source: L’Évangile du jour (SupplĆ©ment au n°11/2014 de la revue CittĆ  Nuova)

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Klaus Hemmerle – Le prĆŖtre aujourd’hui/4

20140817-03Le texte de Chiara Lubich vise le chrĆ©tien, mais plus encore l’Église. Aujourd’hui plus que jamais on mesure l’Église Ć  l’aune d’une double question. D’une part on se demandeĀ : L’Église est-elle totalement imprĆ©gnĆ©e d’ÉvangileĀ ? L’Église est-elle le lieu où la proximitĆ© de Dieu est tĆ©moignĆ©e, vĆ©cue, expĆ©rimentĆ©eĀ ? Et d’autre partĀ : L’Église est-elle proche de l’hommeĀ ? Cherche-t-elle Ć  le rencontrerĀ ? Est-il vrai que les espĆ©rances et les tristesses, les joies et les souffrances des hommes sont le style et le rythme de sa vieĀ ? Communion avec le Christ prĆ©sent au milieu d’elle et ĆŖtre l’expression concrĆØte de Dieu qui se tourne vers l’humanité : voilĆ  son mandat. Son accomplissement dĆ©pend de faƧon dĆ©cisive de la mesure où est rĆ©alisĆ© le Testament de JĆ©sus, contenu dans la PriĆØre sacerdotaleĀ : « que tous soient unĀ Ā» (cf. JnĀ 17,21sq). En effet, JĆ©sus est prĆ©sent dans l’Église de telle maniĆØre que l’on peut expĆ©rimenter sa prĆ©sence lĆ  où les croyants sont « unĀ Ā» en son nom, lĆ  où ils s’aiment comme il nous a aimĆ©s (cf. Jn 13,34 sq). Le monde pourra croire lorsqu’il verra que l’Église vit l’unitĆ© ainsi. Et c’est justement en cela que rĆ©side la mission du prĆŖtreĀ : ĆŖtre lien vivant de la communion. Mais ce service de l’unitĆ© et pour l’unitĆ© ne peut ĆŖtre rĆ©alisĆ© s’il vit dans l’isolement. Aujourd’hui comme peut-ĆŖtre jamais auparavant, la crĆ©dibilitĆ© du service sacerdotal dĆ©pend de la faƧon dont chaque prĆŖtre vit enracinĆ© dans une unitĆ© vĆ©cue, dans une forme de vie dans laquelle le service sacerdotal arrive Ć  ĆŖtre un tĆ©moignage commun, avec JĆ©sus lui-mĆŖme, unique PrĆŖtre, au milieu de tous. Si le prĆŖtre doit ĆŖtre un spĆ©cialiste, il doit l’être seulement dans la communion, dans l’unitĆ©. La spiritualitĆ© et la forme de vie du prĆŖtre sont celles de l’unitĆ©. L’homme d’aujourd’hui, disions-nous, cherche la mystique et l’engagement concret. Eh bienĀ ! vivre ensemble, avec le regard constamment tournĆ© vers le Christ au milieu de nous, dans l’engagement continu de l’avoir au milieu de nous et de le porter ainsi Ć  ceux qui sont proches et Ć  ceux qui sont loinĀ : voilĆ  ce que signifie ĆŖtre prĆŖtre aujourd’hui. Le prĆŖtre aujourd’hui. Mais n’est-ce pas trop peu direĀ ? Peut-ĆŖtre vaut-il mieux direĀ : « lesĀ Ā» prĆŖtres aujourd’hui, « unĀ Ā» entre eux, avec, au milieu d’eux, JĆ©sus. Klaus Hemmerle – Le prĆŖtre aujourd’hui/1Ā Ā  /2Ā Ā  /3

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Droit et environnement: la Summer School 2014

DSC00212Abrigada (Portugal): ils sont trente, venus du Kenya, de l’Angola, du Congo, du Portugal, d’Espagne et d’Italie; Cary (Angola) Ć©tudie le droit Ć  Lisbonne. C’est elle qui, au cours de la derniĆØre matinĆ©e, a prĆ©sentĆ© une sĆ©rie d’impressions et de propositionsĀ : « Je voudrais demander Ć  chacune et Ć  chacun de rester Ć  la hauteur. Si nous restons sains d’esprit, honnĆŖtes et pleins d’amour envers ceux qui sont dans le besoin, alors nous pourrons porter de l’avant notre rĆŖveĀ Ā» Federico, italien, a bien rĆ©sumĆ© ce qui est ressorti des travauxĀ : « AprĆØs cette Summer School il apparaĆ®t clairement qu’on ne peut pas traiter ces questions de droit sans qu’il soit comparé ;Ā  affronter les problĆØmes de l’environnement exige une approche globale et pluridisciplinaireĀ Ā». Les quatre jours de travail, du 26 au 29 juillet, ont essentiellement traitĆ© de la tutelle juridique de l’environnement naturel qui, de diffĆ©rentes maniĆØres, se trouve ĆŖtre menacĆ© dans les diverses parties du monde. La rĆ©flexion commune, grĆ¢ce Ć  l’aide de personnes spĆ©cialisĆ©es dans les disciplines juridiques et environnementales, a mis en lumiĆØre et a permis que chacun sente, de faƧon vitale, la nĆ©cessitĆ© de vivre en communion avec son environnement et de susciter en chacunĀ  le besoin de le protĆ©ger. Cette prise de conscience a crƩƩ entre tous les participants,Ā  au-delĆ  de leurs diffĆ©rentes origines,Ā  un dĆ©sir commun de dĆ©fendre l’intĆ©gritĆ© de la nature. Elle a aussi suscitĆ© un lien de fraternitĆ© entre tous ainsi qu’  une convictionĀ : contribuer tous ensemble Ć  la protection de l’environnement sur l’ensemble de la planĆØte est une voie concrĆØte, sĆ»re et efficace pour faire avancer la paix et la fraternitĆ© entre tous. 2014-07-26 18.03.33Marc’Angela du Congo sent qu’elle doit s’engager en Ā personne:ā€Je ne peux plus rester Ć  la traĆ®ne. J’ai pensĆ© solliciter un groupe de jeunes de mon Pays, dĆ©jĆ  engagĆ©s dans une ONG, pour pouvoir travailler ensemble Ć  la sauvegarde de l’environnement. Ici j’ai compris les erreurs que nous sommes en train de faire dans mon Pays. En Italie elles ont Ć©tĆ© commises il y a de nombreuses annĆ©es et aujourd’hui nous en voyons les consĆ©quences. Nous devons apprendre Ć  nous engager, quoi qu’il nous en coĆ»teĀ Ā». ā€œCe qui rend ces moments inoubliables, ce sont les liens qui se sont tissĆ©s: nous devons apprendre Ć  les crĆ©er dans la vie de tous les jours. Ce n’est pas la premiĆØre fois que je participe Ć  une rencontre de ce genre, mais ce qui me frappe chaque fois, c’est l’amour universel qui se vit iciĀ Ā» dit Michela, italienne. DSC00181ā€œA mon retour je veux m’engager et changer les choses autour de moi. Je ne suis qu’une goutte d’eau dans l’ocĆ©an, mais cette goutte peut faire la diffĆ©renceĀ !Ā Ā», explique Eva Maria, venue du Kenya. ā€œJe repars avec de fortes rĆ©solutions: participer activement et vivre pour les autres. Je viens volontiers ici parce qu’à la fin de ces rencontres je ne suis plus napolitaine ni italienne, mais citoyenne du monde. Ici je vis avec vous tous la fraternité » (Maria) Le prochain rendez-vous sera le CongrĆØs International, Ć  Castelgandolfo du 13 au 15 novembre 2015, Ā mais, concluent tous ces jeunes, « nous voulons en ĆŖtre les protagonistes et le prĆ©parer ensembleĀ Ā»