Mar 18, 2024 | Non classifiƩ(e)
GrĆ¢ce aux dons de nombreuses personnes, des interventions ont pu ĆŖtre menĆ©es pour soulager les souffrances des populations frappĆ©es par des catastrophes naturelles ou des guerres. La Coordination des Urgences des Focolari fait le point sur la situation de la collecte de fonds pour la Syrie, la Turquie lāUkraine, lāItalie, le Pakistan et les Philippines. Les conflits armĆ©s, les Ć©pidĆ©mies et les catastrophes environnementales telles que les inondations ou les tremblements de terre peuvent mettre des populations entiĆØres dans une situation dramatique, avec des effets immĆ©diats et Ć long terme. Afin de rĆ©pondre Ć ces situations graves, le mouvement des Focolari a crƩƩ la Coordination des urgences qui, Ć la suite d’urgences humanitaires, lance des collectes de fonds pour venir en aide aux populations touchĆ©es par le biais de programmes soutenus par les membres des Focolari ou par des organisations de Focolari du monde entier, travaillant seules ou en partenariat avec d’autres.
RĆ©cemment, la Coordination des Urgences a prĆ©sentĆ© le Rapport 2023, dans lequel nous apprenons que, de 2016 Ć la fin de 2023, un total de 5 361 505 ⬠a Ć©tĆ© collectĆ© pour les urgences en Syrie, en Turquie, en Ukraine, en Italie, au Pakistan et aux Philippines. En Syrie, le projet “Graines d’espoir”, qui a dĆ©butĆ© en septembre 2018, a permis de fournir des soins socio-sanitaires aux familles, un accĆØs aux mĆ©dicaments essentiels, des services de santĆ© de base et des interventions chirurgicales pour les patients atteints de maladies chroniques, ainsi qu’un soutien Ć©ducatif aux enfants et aux adolescents. A ce jour, 23 170 personnes ont bĆ©nĆ©ficiĆ© de ce programme. Pour le tremblement de terre en Syrie et en Turquie, qui a eu lieu en fĆ©vrier 2023, 6 273 personnes ont Ć©tĆ© aidĆ©es sous diverses formes : aide financiĆØre Ć 405 familles, distribution de dĆ©tergents Ć 490 familles et de nourriture et de vĆŖtements Ć 712 familles, ainsi que soutien psychologique pour les personnes Ć¢gĆ©es, les adultes et les jeunes et assistance mĆ©dicale. En outre, 16 familles et 32 personnes ont bĆ©nĆ©ficiĆ© d’une aide au travail (valorisation des compĆ©tences professionnelles de chacun grĆ¢ce Ć des microcrĆ©dits) et 138 familles ont bĆ©nĆ©ficiĆ© d’une aide au logement. Une ferme laitiĆØre communautaire a Ć©galement Ć©tĆ© mise sur pied pour fournir du lait et gĆ©nĆ©rer des revenus pour les familles d’un village turc habitĆ© par des rĆ©fugiĆ©s afghans.
En Ukraine, en revanche, la situation d’urgence est en constante Ć©volution : le conflit se prolonge et les besoins de la population sont nombreux et croissants. Ces derniĆØres annĆ©es, des soins de santĆ© de base ont Ć©tĆ© dispensĆ©s Ć environ 12 000 personnes et un soutien Ć©conomique extraordinaire a Ć©tĆ© apportĆ© Ć plus de 2 000 familles. Diverses activitĆ©s ont Ć©tĆ© entreprises pour accueillir les familles et les enfants dĆ©placĆ©s en Italie.Ā Un camp scolaire a Ć©galement Ć©tĆ© mis en place en Autriche avec 30 enfants d’une Ć©cole primaire de Kiev. Un centre de jour protĆ©gĆ© pour les enfants et les mĆØres a Ć©tĆ© ouvert.
Les inondations qui ont touchĆ© plusieurs rĆ©gions du monde ont constituĆ© une autre urgence cette annĆ©e. En particulier, lors de l’inondation qui a frappĆ© le Pakistan, il a Ć©tĆ© possible de fournir des matĆ©riaux de construction pour restaurer 20 maisons dĆ©truites et aider 1 150 personnes. Pour l’inondation en Emilie-Romagne (Italie) en 2023, en revanche, il a Ć©tĆ© possible d’aider 16 familles pour l’achat ou la rĆ©paration de biens matĆ©riels endommagĆ©s par l’eau, et des travaux de rĆ©novation ont Ć©tĆ© effectuĆ©s dans les maisons de 7 familles. En outre, un chantier et la rĆ©novation d’une ferme pĆ©dagogique ont Ć©tĆ© rĆ©alisĆ©s. La Coordination des Urgences du mouvement des Focolari gĆØre ces projets par l’intermĆ©diaire de l’Amu (Action pour un monde uni) et d’AFN (Action pour les familles nouvelles), deux ONG issues du mouvement des Focolari qui travaillent dans le domaine social. Ć ce jour, la collecte de fonds pour les urgences en Ukraine et pour les consĆ©quences du tremblement de terre en Syrie et en Turquie se poursuit.
Carlos Mana
Mar 14, 2024 | Non classifiƩ(e)
Aujourdāhui, 14 mars, jour où nous rappelons le dĆ©part pour le Ciel de Chiara Lubich, nous publions quelques-unes de ses paroles, prononcĆ©es lors de la rencontre du Mouvement Politique pour lāUnitĆ©, Ć Berne (Suisse), le 4 septembre 2004. Une rĆ©flexion sur le style d'”amour” nĆ©cessaire pour que la fraternitĆ© universelle devienne possible. La fraternitĆ© ne se rĆ©alise que grĆ¢ce Ć un amour spĆ©cial. Cāest un amour qui doit sāadresser Ć tous, comme Dieu le PĆØre qui envoie la pluie et le soleil sur les mĆ©chants et sur les bons. Ce nāest pas un amour qui sāadresse seulement aux parents, aux amis, Ć certaines personnes, il doit sāadresser Ć tous ; et cāest dĆ©jĆ une gymnastique. Si nous partions de cette salle en ayant pour seule rĆ©solution dāaimer toutes les personnes que nous rencontrerons, en nous efforƧant, si nous sommes chrĆ©tiens, de voir le Christ en eux ā car alors Il nous dira : Ā« Cāest Ć moi que tu lāas fait Ā», Ā« cāest Ć moi que tu lāas fait Ā», Ā« cāest Ć moi que tu lāas fait Ā» ā, Ć mon avis nous aurions dĆ©jĆ gagnĆ© parce que de lĆ partirait la rĆ©volution chrĆ©tienne. Ensuite, cet amour, qui est nĆ©cessaire pour la fraternitĆ©, qui nāest pas la tolĆ©rance mais qui est quand mĆŖme tolĆ©rant, qui nāest pas la solidaritĆ© mais qui est quand mĆŖme solidaire, cet amour est quelque chose de diffĆ©rent, car cāest lāamour mĆŖme de Dieu ā nous, chrĆ©tiens, disons : [lāamour] rĆ©pandu dans notre cÅur par lāEsprit Saint. Cāest un amour qui aime en premier, qui nāattend pas dāĆŖtre aimĆ©, qui est le premier Ć se mouvoir, qui sāintĆ©resse aux personnes lorsque⦠bien sĆ»r, il ne sāagit pas de les dĆ©ranger ; il agit le premier, il nāattend pas dāĆŖtre aimĆ©. En gĆ©nĆ©ral, dans lāamour, on attend dāĆŖtre aimĆ© afin dāaimer en retour. Au contraire, cet amour est le premier Ć se manifester, Ć se mettre en branle [route]⦠Et cāest la rĆ©volution. Ainsi notre Mouvement est arrivĆ©, grĆ¢ce Ć un charisme [reƧu] de Dieu et non par nos propres forces, jusquāaux extrĆ©mitĆ©s de la terre ; car si lāon part dāici avec lāidĆ©e dāaimer tout le monde et de toujours aimer en premier, sans attendre⦠; eh⦠; cāest dĆ©jĆ un Ćvangile en acte. Comprenez-vous ce quāest lāĆvangile ? Cāest cela lāĆvangile. Et cet amour nāest pas sentimental ; ce nāest pas un amour platonique, ce nāest pas un amour Ć©vanescent mais un amour concret qui Ā« se fait un Ā» avec la personne aimĆ©e : si elle est malade, il se sent malade avec elle ; si elle se rĆ©jouit, il se rĆ©jouit avec elle ; si elle rĆ©alise une conquĆŖte, cette conquĆŖte est aussi la sienne. Cāest un amour qui⦠comme le dit saint Paul : āSe faire tout Ć tousā, se faire pauvre, malade avec les autres. Partager : cāest ce quāil est cet amour, quelque chose de concret. Par consĆ©quent : un amour qui doit sāadresser Ć tous, un amour qui commence le premier ; un amour concret. Et puis il faut aimer les autres comme soi-mĆŖme : cāest ce que dit lāĆvangile. Donc, ma compagne, Eli, qui est ici dans la salle, cāest moi car je dois lāaimer comme moi-mĆŖme, comme je māaime moimĆŖme. De mĆŖme Clara : je dois lāaimer comme moi-mĆŖme ; cette dame, je dois lāaimer comme moimĆŖme ; cette autre dame, je dois lāaimer comme moi-mĆŖme, cāest Ƨa, lāĆvangile. Cāest vraiment quelque chose dāĆ©norme : quand est-ce que nous aimons les autres comme nous-mĆŖmes ? On se transporte, en quelque sorte, dans les autres, pour nous aimer comme nous-mĆŖmes. Cāest aussi un amour qui, sāil est vĆ©cu par plusieurs personnes, devient rĆ©ciproque car jāaime Marius et Marius māaime ; jāaime Clara et Clara māaime. Cet amour rĆ©ciproque est la perle de lāĆvangile. JĆ©sus a dit : Ā« Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimĆ©s Ā» ; il a dit que cāest son commandement et quāil est nouveau. Il rĆ©sume donc lāĆvangile. Cāest la base de la fraternitĆ©. Que pouvons-nous faire pour ĆŖtre frĆØres les uns des autres sinon nous aimer et nous aimer comme Lui nous a aimĆ©s jusquāĆ ĆŖtre prĆŖt Ć donner sa vie pour nous ? Il nous faut avoir tout cela prĆ©sent Ć lāesprit. Avoir prĆ©sent Ć lāesprit comment est cet amour (ā¦), pour rĆ©pondre au monsieur qui māa posĆ© la question : comment devons-nous penser notre relation aux autres ? Nous devons la penser sur le modĆØle du dialogue. Je dois voir lāautre comme quelquāun avec qui je dois dialoguer. Cependant, pour pouvoir dialoguer, je dois le connaĆ®tre ; je dois alors entrer dans lāautre et non pas commencer Ć parler, et māefforcer de le comprendre lāautre, en le laissant sāexprimer. [ā¦] Nous devons entrer dans lāautre, le laisser sāouvrir, le laisser parler et quāil sente en nous le vide, la capacitĆ© de le comprendre. Il se passe alors ā cāest notre expĆ©rience ā que lāautre comprend quāil est aimĆ© et alors il devient bien disposĆ© Ć Ć©couter ce que nous avons Ć dire. Le Pape a une trĆØs belle expression pour dĆ©crire le dialogue. Lorsque le moment est venu de donner notre vĆ©ritĆ©, ce que nous pensons, cela doit ĆŖtre une Ā« annonce respectueuse Ā» cāest-Ć -dire une annonce qui respecte la pensĆ©e de lāautre, qui nāentend pas faire de prosĆ©lytes, bref, un amour qui ne veut pas leur assĆ©ner nos convictions. VoilĆ le dialogue tel quāon doit le vivre, Monsieur. Il est la base de notre vie, de la fraternitĆ© universelle.
Chiara Lubich
https://youtu.be/_fgMA4sSGTc
Mar 7, 2024 | Non classifiƩ(e)
Le vendredi 1er mars, la 40e ConfĆ©rence ÅcumĆ©nique des ĆvĆŖques amis du Mouvement des Focolari s’est achevĆ©e dans la ville historique d’Augsbourg, en Allemagne. Elle a rĆ©uni 60 participants issus de 26 nations et appartenant Ć 29 Ćglises chrĆ©tiennes. « Oser l’unitĆ©. Un appel de JĆ©sus Ć vivre l’avenir, dĆØs maintenantĀ Ā», tel est le titre et, plus encore, la rĆ©alitĆ© vĆ©cue lors de cette rencontre. 1518. Ć Augsbourg (Allemagne), le cardinal romain Caetano, thĆ©ologien thomiste rĆ©putĆ©, et le moine augustinien Martin Luther, professeur d’Ćcriture sainte Ć l’universitĆ© de Wittenberg (Allemagne) dĆ©battent au sujet des 95 thĆØses de Luther sur les indulgences. Rien Ć faire. Ils ne se comprennent pas. Luther craint pour sa vie et s’enfuit de nuit. 1530. La DiĆØte du Saint Empire Romain germanique fait venir Ć Augsbourg l’empereur Charles Quint, qui a l’intention de rĆ©unir Ć nouveau les protestants et les catholiques, dĆ©sormais divisĆ©s. Pour cette occasion, Philippe Melanchthon, un thĆ©ologien ami de Luther, a prĆ©parĆ© la Confessio Augustana, la « Confession dāAugsbourgĀ Ā», une profession de foi destinĆ©e Ć rassembler tout le monde. La tentative Ć©choue. 1555. Lors d’une nouvelle DiĆØte Ć Augsbourg, la Paix religieuse est signĆ©e, assurant la coexistence entre catholiques et luthĆ©riens. Chaque prince de l’Empire dĆ©cide de la confession qui sera suivie sur son territoire, dĆ©cision rĆ©sumĆ©e dans l’expression latine cuius regio eius religio (tel prince, telle religion). 1650. AprĆØs la sanglante guerre de 30 ans, qui a Ć©galement touchĆ© Augsbourg, la libertĆ© d’expression religieuse et l’Ć©galitĆ© des protestants et des catholiques dans toutes les fonctions publiques ont Ć©tĆ© sanctionnĆ©es. C’est ainsi qu’est nĆ©e la Grande FĆŖte de la Paix, qui est toujours cĆ©lĆ©brĆ©e le 8 aoĆ»t.
C’est dans ce lieu chargĆ© d’histoire, Augsbourg, que s’est tenue, du 27 fĆ©vrier au 1er mars, Ć l’invitation de l’Ć©vĆŖque catholique du lieu, Bertram Meier, la 40e ConfĆ©rence ÅcumĆ©nique des ĆvĆŖques amis du Mouvement des Focolari. Y ont participĆ© 60 Ć©vĆŖques de 26 nations, appartenant Ć toutes les grandes familles d’Ćglises : orthodoxes, Ćglises orthodoxes orientales, anglicanes, mĆ©thodistes, Ć©vangĆ©liques, rĆ©formĆ©es, catholiques de rite latin, armĆ©nien et byzantin. Jamais ils n’avaient Ć©tĆ© aussi nombreux et d’origine aussi universelle, ce que n’a pas manquĆ© de souligner la maire de la ville, Eva Weber, lorsqu’elle a reƧu les Ć©vĆŖques Ć l’HĆ“tel de Ville. DĆØs leur arrivĆ©e, la relation entre ces Ć©vĆŖques, parmi lesquels se trouvent Ć©galement deux femmes ĆvĆŖques d’Ćglises issues de la RĆ©forme, est frappante. Chaque Ćglise est accueillie telle qu’elle est. Un esprit de fraternitĆ© toute simple imprĆØgne les journĆ©es, sans mĆ©connaĆ®tre les blessures ni les points de dĆ©saccord qui subsistent entre les Ćglises. Mais tout est sous-tendu par ce pacte d’amour rĆ©ciproque qui caractĆ©rise ces ConfĆ©rences depuis le dĆ©but et que les Ć©vĆŖques renouvellent solennellement cette annĆ©e encore, en promettant de partager les joies et les croix des uns et des autres. Il en rĆ©sulte une synodalitĆ© ÅcumĆ©nique originale, comme l’ont dĆ©finie plusieurs participants.
āDare to Be One. A call from Jesus to live the future, nowā (Oser l’unitĆ©. Un appel de JĆ©sus Ć vivre l’avenir, dĆØs maintenant) telle est la devise audacieuse de la ConfĆ©rence et, plus encore, du voyage auquel participent Ć©galement la PrĆ©sidente et le CoprĆ©sident des Focolari, Margaret Karram et JesĆŗs MorĆ”n. Trois thĆØmes principaux ont Ć©tĆ© approfondis, chacun illustrĆ© par des expĆ©riences : l’ÅcumĆ©nisme rĆ©ceptif en tant que mĆ©thodologie ÅcumĆ©nique qui permet d’apprendre les uns des autres ; l’appel commun Ć tĆ©moigner de l’Ćvangile dans un monde divisĆ© en quĆŖte de paix ; JĆ©sus crucifiĆ© et abandonnĆ© comme moyen d’affronter la nuit du monde et d’y rĆ©pondre d’une maniĆØre gĆ©nĆ©rative. Autre date : le 31 octobre 1999, il y a 25 ans, la FĆ©dĆ©ration LuthĆ©rienne Mondiale et l’Ćglise catholique signaient Ć Augsbourg la « DĆ©claration commune sur la doctrine de la justificationĀ Ā», reconnaissant que, sur ce point central de dĆ©saccord au XVIe siĆØcle, il n’y avait plus de raison de se sĆ©parer. Une priĆØre ÅcumĆ©nique a commĆ©morĆ© cet Ć©vĆ©nement historique sur le lieu de la signature : l’Ć©glise Ć©vangĆ©lique Sainte-Anne. Le lendemain, une table ronde a permis d’approfondir la signification de l’Ć©vĆ©nement. Le Rev. Ismael Noko, Ć lāĆ©poque secrĆ©taire gĆ©nĆ©ral de la FĆ©dĆ©ration LuthĆ©rienne Mondiale, a retracĆ© le chemin humble et tenace qui a rendu possible cette signature et qui a vu l’adhĆ©sion ultĆ©rieure de trois autres Communions Mondiales (mĆ©thodistes, rĆ©formĆ©s et anglicans). Ernst Ćffner, alors Ć©vĆŖque rĆ©gional du district dāAugsbourg, a racontĆ© comment lui et l’Ć©vĆŖque catholique d’Augsbourg s’Ć©taient efforcĆ©s dāassocier la populationĀ : toute la ville Ć©tait en fĆŖte. L’Ć©vĆŖque catholique Bertram Meier a parlĆ© des dĆ©fis et des chances du parcours qui se profile devant nous. Tout au long de la confĆ©rence, les menaces qui pĆØsent actuellement sur la paix et la justice ont Ć©tĆ© abordĆ©es Ć maintes reprises. Notons lāimportance du message vidĆ©o sur la situation en Terre Sainte, envoyĆ© par le Cardinal Pizzaballa aux Ć©vĆŖques participant Ć la confĆ©rence. Dans ce contexte, deux rĆ©alitĆ©s ont suscitĆ© une espĆ©rance particuliĆØre : le dĆ©veloppement du rĆ©seau ÅcumĆ©nique « Ensemble pour l’EuropeĀ Ā», auquel participent environ 300 Mouvements et communautĆ©s de diverses Ćglises, et la visite de la CitĆ© pilote ÅcumĆ©nique d’Ottmaring (Allemagne) où, depuis 56 ans, catholiques et luthĆ©riens de diffĆ©rents Mouvements tĆ©moignent de l’unitĆ© dans la diversitĆ©, un chemin qui n’a pas toujours Ć©tĆ© facile, mais où chaque crise a donnĆ© lieu Ć de nouveaux dĆ©veloppements. Pour l’avenir, l’accent est mis sur la croissance des rĆ©seaux locaux, la connexion entre tous par le biais de liens Internet rĆ©guliers et de bulletins d’information, en vue d’une prochaine rencontre internationale dans deux ou trois ans.
Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Hubertus Blaumeiser
Mar 6, 2024 | Non classifiƩ(e)
NetOne, une association internationale de professionnels des mĆ©dias, du cinĆ©ma et des technologies de l’information, ainsi que New Humanity, une organisation non gouvernementale (ONG) fondĆ©e sur l’esprit et les valeurs qui animent le mouvement des Focolari, en collaboration avec la mission du Saint-SiĆØge auprĆØs des Nations unies, ont lancĆ© l’initiative “IA: une voie vers la paix mondiale et le dĆ©veloppement humain intĆ©gral”, une rĆ©flexion sur l’Ć©thique de l’intelligence artificielle et ses implications. Le mercredi 21 fĆ©vrier, NetOne et lāONG New Humanity, en collaboration avec la Mission du Saint-SiĆØge auprĆØs des Nations Unies, ont co-organisĆ© lāinitiative āLāIA: une voie vers la paix mondiale et le dĆ©veloppement humain intĆ©gralā, qui sāest dĆ©roulĆ©e Ć New York, UNHQ, Conference Room 6, de 13h15 Ć 14h45 et qui a Ć©tĆ© suivie en ligne depuis diffĆ©rentes parties du monde.
Le discours dāouverture de Son Excellence lāarchevĆŖque Gabriele Caccia, observateur permanent du Saint-SiĆØge auprĆØs des Nations Unies, a donnĆ© le ton des rĆ©flexions: Ā« Nous nous trouvons au seuil dāune rĆ©volution technologique sans prĆ©cĆ©dent dans lāhistoire de lāhumanitĆ©. LāĆ©mergence de lāIA est en train de remodeler notre monde de maniĆØre profonde et sans prĆ©cĆ©dent. En rĆ©volutionnant les industries et en transformant notre faƧon de vivre, de travailler et dāinteragir, lāIA est devenue une force motrice du changement au 21e siĆØcle Ā». Ces derniĆØres annĆ©es, le progrĆØs numĆ©rique a apportĆ© des opportunitĆ©s et des dĆ©fis significatifs, avec de sĆ©rieuses implications dans tous les domaines de la sociĆ©tĆ©. En cette ĆØre dāĆ©volution technologique rapide, lāintelligence artificielle (IA) est apparue comme lāun des outils les plus puissants, capable de transformer les sociĆ©tĆ©s, de faire progresser la paix et de parvenir Ć un dĆ©veloppement durable. Cependant, ses implications Ć©thiques font toujours lāobjet dāun dĆ©bat intense.
Maddalena Maltese, journaliste et reprĆ©sentante de lāONG New Humanity, modĆ©ratrice de la table ronde de lāĆ©vĆ©nement, a rappelĆ© que Ā« le 1er janvier, le pape FranƧois, dans son message pour la JournĆ©e internationale de la paix, a soulevĆ© des questions urgentes sur lāIA : Ā« Quelles seront les consĆ©quences, Ć moyen et Ć long terme, de ces nouvelles technologies numĆ©riques ? Et quel impact auront-elles sur les vies individuelles et les sociĆ©tĆ©s, ainsi que sur la stabilitĆ© et la paix internationales ? Ā» Elle a Ć©galement soulignĆ© que le SecrĆ©taire gĆ©nĆ©ral Antonio Guterres, discutant des prioritĆ©s pour 2024, a insistĆ© sur le fait que lāIA affectera lāensemble de lāhumanitĆ©, rĆ©itĆ©rant la nĆ©cessitĆ© dāune approche universelle pour y faire face. La table ronde, avec un dialogue multipartite sur les dĆ©fis Ć©thiques posĆ©s par lāIA et les stratĆ©gies, a examinĆ© lāinteraction entre les considĆ©rations techniques, Ć©thiques, politiques, juridiques et Ć©conomiques.
Le pĆØre Philip Larrey, professeur de philosophie au Boston College, ancien doyen de la facultĆ© de philosophie de lāUniversitĆ© pontificale du Latran et prĆ©sident de Humanity 2.0, a exposĆ© un certain nombre de questions urgentes, en commenƧant par le thĆØme de la paix. Ā« ChatGPT ou Gemini pourraient Ć©crire un plan de paix parfait, en regardant les situations que nous vivons, mais serions-nous prĆŖts Ć suivre ses directives? Ā» a dĆ©clarĆ© le pĆØre Larrey, soulignant que le facteur humain est dĆ©cisif dans les dĆ©cisions Ć prendre, mĆŖme lorsquāil sāagit dāarmes mortelles. Un autre thĆØme central de son intervention a Ć©tĆ© lāempathie dont les machines peuvent faire preuve et qui est parfois prĆ©fĆ©rĆ©e Ć lāĆ©lĆ©ment humain. Ā« Les humains comprennent les significations. Les machines ne le font pas, mĆŖme si elles deviennent trĆØs, trĆØs douĆ©es pour simuler ce que nous considĆ©rons comme significatif Ā», a insistĆ© le professeur du Boston College, mettant en garde contre le dĆ©fi de plus en plus difficile Ć relever pour discerner ce qui appartient aux humains et ce qui appartient Ć la technologie, avec des machines qui, Ć lāavenir, pourraient mĆŖme ĆŖtre programmĆ©es pour ressentir des sentiments.
Laura Gherlone, chercheuse en sĆ©miotique au Conseil national de la recherche scientifique et technique dāArgentine et professeur Ć lāUniversitĆ© catholique dāArgentine, membre de la Commission Internationale de NetOne, a parlĆ© de lāintelligence artificielle et, plus gĆ©nĆ©ralement, des technologies numĆ©riques Ć la lumiĆØre de la pensĆ©e de la dĆ©colonisation numĆ©rique. Elle a soutenu que: Ā« aujourdāhui, les contextes post-coloniaux sont Ć la croisĆ©e des chemins : soit ils prennent du retard, soit ils le rattrapent. Ils sont obligĆ©s, en dāautres termes, dāaccĆ©lĆ©rer considĆ©rablement certains processus qui incarnent aujourdāhui un modĆØle de connaissance technocentrique et prĆ©tendument universel: la numĆ©risation et la mise en Åuvre de systĆØmes dāintelligence artificielle font partie de ces processus Ā». Elle prĆ©cise que ce processus Ā« a presque toujours un coĆ»t trĆØs Ć©levĆ©, Ć au moins trois niveaux : au niveau Ć©conomique et technico-structurel, au niveau social et enfin, lāadoption accĆ©lĆ©rĆ©e et forcĆ©e du progrĆØs technologique comme voie vers un modĆØle universel de connaissance Ā». Elle suggĆØre : Ā« Le dĆ©bat Ć©thique sur lāIA pourrait ĆŖtre grandement enrichi par une rĆ©flexion dĆ©coloniale, intĆ©grant, par exemple, le travail de ces mouvements collectifs engagĆ©s Ć repenser et Ć redessiner les architectures techniques Ā« depuis le Sud Ā», cāest-Ć -dire des solutions thĆ©orico-mĆ©thodologiques et pratiques qui sont souvent mises Ć lāĆ©cart parce quāelles sont Ć©loignĆ©es des logiques de profit. Deux bonnes pratiques de la sociĆ©tĆ© civile ont clĆ“turĆ© lāĆ©vĆ©nement. Marianne Najm, ingĆ©nieure en communication basĆ©e Ć Beyrouth, a parlĆ© de lāĆ©thique de lāIA et du concept de serment numĆ©rique pour les ingĆ©nieurs et toute personne active dans le monde numĆ©rique. Le projet a dĆ©marrĆ© en 2019 en sāinspirant du serment dāHippocrate, le serment que la plupart des mĆ©decins prononcent Ć la fin de leur parcours acadĆ©mique. Tout comme le serment dāHippocrate vise Ć Ć©veiller lāobligation humaine des mĆ©decins, de la mĆŖme maniĆØre le serment numĆ©rique vise Ć Ć©veiller lāobligation humaine des acteurs du numĆ©rique en orientant leur travail vers une conception Ć©thiquement centrĆ©e sur lāhumain. Marcelle Momha, Camerounaise vivant aux Ćtats-Unis, analyste politique et chercheuse spĆ©cialisĆ©e dans lāintelligence artificielle, les technologies Ć©mergentes et la cybersĆ©curitĆ©, avait prĆ©parĆ© une intervention sur la communautĆ© AI 2030, quāelle nāa pas pu dāillustrĆ© en raison du temps, mais son document est disponible sur le lien ci-dessous. āAI 2030 est une communautĆ© dynamique de chefs dāentreprise, de scientifiques des donnĆ©es, de constructeurs techniques et de chercheurs pionniers qui se consacrent Ć lāexploitation du pouvoir de transformation de lāIA au profit de lāhumanitĆ© tout en minimisant son impact nĆ©gatif potentiel.ā a-t-elle expliquĆ© dans son thĆØme. Dans son message pour la JournĆ©e mondiale de la paix, le Saint-PĆØre rappelle que Ā« les dĆ©veloppements technologiques ne conduisent pas Ć une amĆ©lioration de la qualitĆ© de vie de toute lāhumanitĆ©, mais au contraire aggravent les inĆ©galitĆ©s et les conflits, ne peuvent jamais ĆŖtre considĆ©rĆ©s comme un vĆ©ritable progress.Ā» En tant quāorganisations de la sociĆ©tĆ© civile, nous voulons accompagner les efforts des Nations Unies et de toutes les institutions qui travaillent pour un engagement Ć©thique dans le domaine de la technologie qui soutient les dĆ©veloppements numĆ©riques comme une contribution Ć la promotion des principes humains de paix et de fraternitĆ©. Pour suivre la transmission en direct, vous pouvez accĆ©der Ć ce lien: https://webtv.un.org/en/asset/k1h/ Pour une nouvelle lecture des discours et pour plus d’informations, veuillez consulter le site: https://www.net-one.org/ia-una-via-per-la-pace-globale-e-lo-sviluppo-umano-integrale/
Source : https://www.net-one.org
Mar 4, 2024 | Non classifiƩ(e)
Du 2 au 8 fĆ©vrier 2024, une semaine de mobilisation et de priĆØre contre la traite des ĆŖtres humains. Ć Rome (Italie), une rencontre de 50 jeunes de tous les continents, dont des garƧons et des filles du mouvement des Focolari. La traite des ĆŖtres humains est un processus par lequel des personnes sont forcĆ©es ou attirĆ©es par de fausses perspectives, recrutĆ©es, transfĆ©rĆ©es et forcĆ©es Ć travailler et Ć vivre dans des conditions d’exploitation ou d’abus. Il s’agit d’un phĆ©nomĆØne en constante et dramatique Ć©volution, comme le soulignent les rĆ©cents rapports des Nations Unies rapporti delle Nazioni Unite
La Semaine de priĆØre contre la traite des personnes s’est dĆ©roulĆ©e du 2 au 8 fĆ©vrier 2024. InstaurĆ©e par le pape FranƧois en 2015, la semaine inclut toujours le 8 fĆ©vrier, fĆŖte de sainte Bakhita, une religieuse soudanaise qui, jeune fille, a Ć©tĆ© rĆ©duite en esclavage, vendue et abusĆ©e, une victime de la traite et un symbole universel de la lutte contre ce flĆ©au de l’humanitĆ©. Le thĆØme de cette annĆ©e Ć©tait « Marcher pour la dignitĆ©. Ćcouter, rĆŖver et agir.Ā Ā» Des milliers de personnes du monde entier se sont rĆ©unies pour rĆ©flĆ©chir, prier et partager leur expĆ©rience d’engagement contre ce phĆ©nomĆØne mondial. Ć Rome (Italie), de nombreux jeunes de diffĆ©rents pays – Kenya, Japon, Ćtats-Unis, ThaĆÆlande, Albanie, Canada, Mexique, France, Italie – ont participĆ© Ć des confĆ©rences, Ć des flash mobs, Ć des moments de priĆØre sur ce thĆØme, Ć l’AngĆ©lus et Ć l’audience avec le pape FranƧois qui qui s’est dĆ©roulĆ©e pendant la semaine. Parmi eux se trouvaient Ć©galement des Gen2, des jeunes du mouvement des Focolari. Prisque Dipinda, de la RĆ©publique dĆ©mocratique du Congo, raconte : « L’Ć©vĆ©nement le plus marquant pour moi a Ć©tĆ© la veillĆ©e de priĆØre dans l’Ć©glise Santa Maria in Trastevere, au cÅur de Rome. C’Ć©tait un moment important
devant Dieu, l’Ć©motion de le partager avec d’autres jeunes qui portent le dĆ©fi de la traite des ĆŖtres humains dans leur cÅur. Mais aussi la responsabilitĆ© de faire partie des protagonistes de la lutte contre ce phĆ©nomĆØne. Je pense que pour les jeunes qui ont participĆ©, cela a Ć©galement servi Ć leur faire prendre conscience que tant de personnes dans le monde souffrent, pour diverses raisons : Ć©conomiques, politiques, religieuses. C’Ć©tait l’occasion de rĆ©flĆ©chir et de commencer ensemble Ć planifier quelque chose contre la souffrance.Ā Ā» Parmi les Gen2 prĆ©sents, Michel Haroun, franco-libanais, et Miriana Dante, italienne. « Je n’ai jamais eu d’engagement particulier contre la traite des ĆŖtres humains – explique Michel- mais j’ai une certaine expĆ©rience de l’aide aux migrants qui arrivent dans ma ville ou aux frontiĆØres entre les Ćtats. Par exemple, il y a quelques annĆ©es, j’Ć©tais Ć Trieste (Italie), le point d’arrivĆ©e de la route des Balkans par laquelle les migrants de nombreuses rĆ©gions du monde dĆ©vastĆ©es par les conflits arrivent en Italie. Mais je n’Ć©tais pas suffisamment conscient du fait que les rĆ©fugiĆ©s, avant d’arriver en Europe – mais c’est Ć©galement vrai pour l’AmĆ©rique latine, les Ćtats-Unis ou d’autres parties du monde – subissent des violences et des abus de maniĆØre organisĆ©e.
Ces journĆ©es passĆ©es Ć Rome avec d’autres jeunes de diffĆ©rents continents, de diffĆ©rentes langues, de diffĆ©rentes cultures, appartenant Ć diffĆ©rentes Ć©glises chrĆ©tiennes, ont Ć©tĆ© une riche expĆ©rience de relations personnelles qui, je l’espĆØre, dureront, parce qu’Ć la fin nous affronterons (mais nous affrontons dĆ©jĆ ) le monde ensemble, en tant que membres de la mĆŖme gĆ©nĆ©ration.Ā Ā» « J’ai Ć©tĆ© Ć©mue de dĆ©couvrir l’histoire de Sainte Bakhita – poursuit Miriana – qui a Ć©tĆ© esclave, vendue. Par la suite, elle a courageusement fait face Ć tout ce qu’elle avait vĆ©cu, en envoyant des messages contre la traite des ĆŖtres humains. Je me demandais où elle puisait toute cette force. Cela m’a fait beaucoup de bien de rencontrer autant de mes pairs qui s’engagent sur ces questions. Il ne s’agit pas d’adultes ayant une longue expĆ©rience derriĆØre eux, mais de jeunes de mon Ć¢ge, originaires du monde entier, qui ont des rĆŖves et l’espoir d’un avenir meilleur. Nous n’avons pas ressenti les diffĆ©rences culturelles, car nous Ć©tions liĆ©s par notre objectif commun : lutter contre la traite des ĆŖtres humains.Ā Ā»
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Mar 1, 2024 | Centro internazionale, Non classifiƩ(e), Tutela minori
Le Mouvement des Focolari publie le rapport dāactivitĆ©s sur la protection de la personne et les donnĆ©es relatives aux cas dāabus en 2023. Entretien avec Catherine Belzung, professeur de neurosciences et coordinatrice de la Chaire UNESCO en maltraitance infantile. Le 1Ā mars, paraĆ®t le deuxiĆØme rapport annuel du Mouvement des Focolari sur les activitĆ©s et les donnĆ©es relatives aux cas dāabus sexuels sur mineurs, personnes vulnĆ©rables, abus de conscience, spirituels et dāautoritĆ©. Nous avons demandĆ© une lecture et une Ć©valuation du document Ć Catherine Belzung, professeur dāuniversitĆ© en neurosciences en France. Elle est aussi membre senior de lāInstitut Universitaire de France (2014) et directrice du centre de recherche multidisciplinaire iBrain. Depuis 2022, elle est coordinatrice de la Chaire Unesco en maltraitance infantile, qui correspond Ć un partenariat dāuniversitĆ©s et dāinstitutions de 16 pays dans le monde. Elle est Ć©galement co-responsable du Centre international pour le dialogue avec la Culture contemporaine du Mouvement des Focolari. En 2023, les Focolari ont fait le choix de publier un rapport annuel sur les abus sexuels sur mineurs, mais aussi sur les abus de conscience, les abus spirituels et d’autoritĆ©. Depuis votre poste d’observation international, que pensez-vous de ce choixĀ ? Quelle est votre Ć©valuation concernant ce deuxiĆØme rapportĀ ?
Je pense que ce rapport est un vrai pas en avant. En effet, le rapport de 2023 avait Ć©tĆ© critiquĆ©, en particulier car les lieux et les dates des abus sexuels nāy Ć©taient pas mentionnĆ©s. Le nouveau rapport porte sur les cas signalĆ©s pendant ces 10 derniĆØres annĆ©es et apporte ces prĆ©cisions : on observe que les abus sexuels ont Ć©tĆ© perpĆ©trĆ©s sur les 5 continents (une vingtaine de pays), avec un pic des cas dans les annĆ©es 90-99, ainsi que dans la dĆ©cennie prĆ©cĆ©dente et la suivante. Les faits se rĆ©pĆØtent parfois sur plusieurs dĆ©cennies, suggĆ©rant quāil sāagit dāauteurs multirĆ©cidivistes, dont la succession dāabus nāa pas Ć©tĆ© interrompue. Quelques faits se sont aussi produits et ont Ć©tĆ© traitĆ©s vers 2020, ce qui indique que des victimes ont pu signaler des faits dāabus quasiment en temps rĆ©el, ce qui est une avancĆ©e. Tous les abus sexuels signalĆ©s ont Ć©tĆ© perpĆ©trĆ©s par des hommes. Cāest lāinverse pour les abus dāautoritĆ©, qui dans 77% des cas sont perpĆ©trĆ©s par des femmes, ce qui est Ć mettre en relation avec les proportions plus importantes de femmes parmi les membres de ce Mouvement. Le rapport comporte aussi une section sur les mesures mises en place au courant de lāannĆ©e, en particulier concernant la formation,Ā qui est dĆ©taillĆ© et clair. Il restera Ć comprendre quelles sont les causes profondes de ces abusĀ : au-delĆ des mesures de prĆ©vention et des sanctions, il faudrait poursuivre le travail permettant dāidentifier les causes systĆ©miques qui pourraient expliquer ces chiffres, afin de mettre en place une stratĆ©gie permettant dāy mettre fin. Dans ce second rapport, les auteurs sont identifiĆ©s selon des critĆØres prĆ©cis, dĆ©finis dans la “Politique en matiĆØre dāinformation” publiĆ©e rĆ©cemment par les Focolari. Que pensez-vous de ce choixĀ ? Il sāagit dāun conflit Ć©thique. En effet, il faut dāune part se fier au vĆ©cu des victimes et prendre au sĆ©rieux les signalements quāelles effectuent, et mettre en place rapidement des mesures permettant de les protĆ©ger. Dāautre part, il sāagit de respecter la prĆ©somption dāinnocence concernant les auteurs prĆ©sumĆ©s, dāĆ©viter la diffamation, lorsque aucune condamnation pĆ©nale dĆ©finitive nāa Ć©tĆ© prononcĆ©e. La question est complexe, et trouver une solution satisfaisante nĆ©cessitera sans doute beaucoup dāĆ©coute et de dialogue. La chaire UNESCO sur la maltraitance infantile que vous coordonnez est nĆ©e parce que vous-mĆŖme avez Ć©tĆ© en contact avec un cas dāabus sur mineurs dont vous connaissiez Ć la fois lāune des victimes et lāauteur. Il sāagit dāun cas survenu dans lāĆglise catholique en France. La communautĆ© sociale ou religieuse est dĆ©finie comme “victime secondaire“. Quāest-ce que cela signifieĀ ? Quelles blessures les personnes portent-elles, comment contribuer Ć leur guĆ©rison au niveau social et communautaireĀ ? Oui, en effet, cette chaire est nĆ©e suite au contact avec une victime, contact qui māa marquĆ©e trĆØs profondĆ©mentĀ : jāai Ć©tĆ© touchĆ©e Ć vif par cette souffrance, et de lĆ est nĆ© le dĆ©sir dāagir. Les abus touchent dāabord la victime, qui souffrira souvent durablement de sĆ©quelles psychologiques. Parfois la rĆ©vĆ©lation des faits peut ouvrir une fenĆŖtre de grande vulnĆ©rabilitĆ© chez la personne, qui nĆ©cessite un accompagnement spĆ©cifique. Par ricochet, cela touche les proches de la victime comme son conjoint, ses enfants, mais aussi ses parents qui se sentent responsables dāavoir confiĆ© leur enfant Ć une institution qui ne lāa pas protĆ©gĆ©. Ā Les effets dĆ©vastateurs touchent aussi toute la communautĆ©, les membres ignorant souvent quāen son sein se cachait un prĆ©dateur multirĆ©cidiviste, avec lequel ils pouvaient avoir un lien de proximitĆ©, dāamitiĆ©. Cela interroge profondĆ©mentĀ : pourquoi nāai-je rien vuĀ ? Un autre aspect concerne le lien avec lāinstitution qui peut avoir protĆ©gĆ© lāagresseur, parfois de bonne foi, suscitant un sentiment de trahison et la dĆ©fiance. Et pour finir, la communautĆ© peut aussi se diviser, en fonction des analyses divergentes des uns et des autres, entre ceux qui se rĆ©fugient dans le dĆ©ni, et ceux qui veulent se battre pour Ć©viter que cela ne se reproduise. RĆ©parer tout cela nĆ©cessite un vaste arsenal de mesuresĀ : il est crucial de prendre en charge lāaccompagnement des victimes et de leur famille mais il faut aussi redonner confiance en lāinstitution qui sāest rĆ©vĆ©lĆ©e dĆ©faillante, lorsque celle-ci montre une volontĆ© sincĆØre dāapprendre de ses erreurs passĆ©es. Pour cela, seuls les actes comptentĀ : lāinstitution doit promouvoir la transparence en communiquant des informations trĆØs prĆ©cises, mettre en place des procĆ©dures claires, crĆ©er des lieux dāĆ©coute, mettre en place des procĆ©dures de rĆ©paration et, pour les communautĆ©s, des espaces de dialogue où les opinions opposĆ©es peuvent sāĆ©changer. Le Mouvement des Focolari est une organisation mondiale, dont les membres sont issus de cultures, religions diffĆ©rentes, sont soumis Ć des systĆØmes juridiques diffĆ©rents et adoptent des styles de vie diffĆ©rents. Comment mettre en Åuvre des pratiques contre les abus dans un environnement aussi multiculturel et diversifié ? Tout dāabord, les consĆ©quences des abus sexuels sur mineurs existent dans toutes les cultures, elles sont universelles. Outre les sĆ©quelles psychologiques et sociales, les victimes peuvent prĆ©senter des sĆ©quelles biologiques, comme une augmentation des hormones du stress, une altĆ©ration de lāexpression de certains gĆØnes ainsi que de la morphologie et du fonctionnement cĆ©rĆ©bralĀ : ces dysfonctions se maintiennent tout au long de lāexistence du survivant et peuvent se transmettre Ć la gĆ©nĆ©ration suivante. On ne peut donc pas dire quāil y aurait des variations culturelles dans la gravitĆ© des consĆ©quences sur les victimes, quāil y aurait des cultures où les victimes souffriraient moinsĀ : cāest dĆ©vastateur toujours et partout. Il faut donc mettre en place des mesures de prĆ©vention, mais aussi de rĆ©paration partout dans le monde. On peut noter que la conscience de la gravitĆ© de ces situations est en progrĆØsĀ : par exemple dans lāĆglise catholique, des commissions dāenquĆŖte nationales ont Ć©tĆ© mises en place dans de nombreux pays dāEurope, dāAmĆ©rique du Nord, dāAmĆ©rique latine mais aussi en Australie, en Inde, en Afrique du Sud. Si la souffrance ne varie pas, ce qui peut varier est la rĆ©sistance Ć dĆ©noncer les faits et la capacitĆ© Ć mettre en place de mesures de protection et de rĆ©paration. Cela peut ĆŖtre liĆ© au fait que dans certaines cultures, parler de sexualitĆ© est tabou. Le premier pas est de sensibiliser les populations aux consĆ©quences des abusĀ : des programmes promus par diverses associations existent dĆ©jĆ qui prennent en compte la reprĆ©sentation de la sexualitĆ© dans les diverses cultures. Par exemple proposer dāĆ©couter la souffrance de victimes membres de la mĆŖme culture peut susciter de lāempathie et donner lāenvie dāagir.Ā La prĆ©vention peut aussi ĆŖtre adressĆ©e directement aux enfants, par une Ć©ducation Ć leurs droitsĀ : lĆ aussi, des programmes existent basĆ©s par exemple sur des chansons. Une autre chose qui varie est la capacitĆ© des Ć©tats et des institutions Ć prendre des mesures de protection et de rĆ©paration. Le dialogue respectueux et non stigmatisant avec les protagonistes est la voie Ć suivreĀ : cela permettra Ć chacun de comprendre la gravitĆ© des abus, mais aussi de trouver les modalitĆ©s propres Ć chaque culture pour libĆ©rer la parole, pour mettre en place les rĆ©parations et former les membres de la communautĆ©. Au sein du Mouvement des Focolari comme dans dāautres contextes, certains expriment la conviction que le moment est venu dāaller de lāavantĀ ; cāest-Ć -dire quāil ne faut pas continuer Ć parler seulement dāabus, mais se concentrer sur la “mission” du Mouvement et sur ce que la mise en Åuvre de ce charisme gĆ©nĆØre de beau et de positif dans le monde. Quelle est votre opinion Ć ce sujetĀ ? Quelle est la Ā«mission» ? Nāest-ce pas dāavancer vers la fraternitĆ© universelle, vers une culture qui mette la souffrance des plus faibles Ć la premiĆØre place, une culture du dialogue, de lāouverture, de lāhumilitĆ© ? Il me semble que la lutte contre les abus de toutes sortes est justement une faƧon de mettre en Åuvre ce dĆ©sir de placer celui qui souffre Ć la premiĆØre place. Aider Ć rĆ©parer les blessures des victimes est justement une faƧon dāavancer vers la fraternitĆ© universelle. Cela implique dāailleurs aussi dāaccompagner les auteurs dāabus, afin dāĆ©viter la rĆ©cidive. Reconnaitre ses erreurs, sa vulnĆ©rabilitĆ©, pour construire des solutions en prenant en compte les avis dāexperts du domaine est justement une faƧon de construire la culture du dialogue. Lutter avec dĆ©termination contre les abus, accompagner les victimes est justement au cÅur de cette « missionĀ Ā». Il nāy a donc pas Ć choisir entre la lutte contre les abus et la mission, car cette lutte est un Ć©lĆ©ment central de la mission. Cāest une prioritĆ© douloureuse mais nĆ©cessaire dans le contexte dāaujourdāhui.
Stefania Tanesini
Rapport annuel 2023: “La protection de la personne au sein du Movuvement des Focolari” (TĆ©lĆ©charger PDF)
FƩv 27, 2024 | Non classifiƩ(e)
L’amour chrĆ©tien est un “Amour” qui a une forme spĆ©cifique et tangible, qui se traduit par des actions, des plus petites aux plus grandes. C’est donner sa vie pour ceux qui nous entourent, Ć l’image de celui qui, le premier, a donnĆ© sa vie pour nous, en nous aimant d’un amour immense.
Ćchec Ć un examen
Notre fille s’Ć©tait bien prĆ©parĆ©e pour un examen, mais elle est rentrĆ©e Ć la maison en pleurant parce que l’examen ne s’Ć©tait pas bien passĆ©. AprĆØs concertation, mon mari et moi avons dĆ©cidĆ© que le dĆ®ner serait une vĆ©ritable fĆŖte, plus que si l’examen avait Ć©tĆ© rĆ©ussi. Les autres enfants ont Ć©galement apprĆ©ciĆ© l’idĆ©e. Mais le moment le plus Ć©mouvant a Ć©tĆ© celui où nous, les parents, avons commencĆ© Ć Ć©numĆ©rer les Ć©checs de notre vie et la maniĆØre dont nous les avions surmontĆ©s. Avec l’ajout des “confessions” des autres, le dĆ®ner est devenu une profonde communion, une occasion de grandir ensemble. Elle Ć©tait ravie : Ā« Peut-ĆŖtre que cet Ć©chec Ć©tait nĆ©cessaire non seulement pour moi, mais aussi pour toute la famille. Je n’aurais jamais pensĆ© que les Ć©checs pouvaient aider Ć grandir et Ć comprendre la vie. Je vous en suis trĆØs reconnaissante ! Ā». RacontĆ© Ć©galement Ć d’autres parents et amis, l’Ć©pisode a Ć©tĆ© rĆ©pĆ©tĆ© par plusieurs d’entre eux, sous quelque prĆ©texte que ce soit, Ć leurs enfants. A la fin, ils sont tous d’accord pour dire que la famille a besoin d’accepter les fragilitĆ©s des uns et des autres pour grandir dans l’amour. (W.R. – Pays-Bas)
L’amour qui va et qui revient
Quand j’ai du temps libre, je garde les deux petites filles d’un couple sĆ©nĆ©galais lorsquāils en ont besoin. Les parents sont toujours trĆØs reconnaissants : Ā« Sans toi, nous sommes perdus Ā», disent-ils. Il m’arrive d’anticiper mon offre d’aide sans attendre la demande. Ainsi, il y a quelques jours, j’ai envoyĆ© un SMS au pĆØre pour l’informer de ma disponibilitĆ© pour le dimanche matin. Peu aprĆØs, il m’a tĆ©lĆ©phonĆ© : Ā« Lorenza, il faut que tu m’expliques comment tu as devinĆ© nos besoins ! Ta proposition est arrivĆ©e au bon moment ! Ā». Et j’ai rĆ©pondu : Ā« C’est Dieu qui fait bouger les cÅurs, Tacko, c’est lui que nous devons remercier parce qu’il fait de nous des sÅurs et des frĆØres Ā». GrĆ¢ce Ć cette relation de famille que jāai avec eux, lorsque j’ai dĆ» partir Ć une heure du matin pour un voyage, je lui ai demandĆ© de m’accompagner en voiture jusqu’Ć la gare et cela lui a donnĆ© l’occasion d’aimer Ć son tour. Et avec quelle prĆ©venance il est restĆ© avec moi jusqu’Ć l’arrivĆ©e des autres membres du groupe ! Il y a quelques jours, Tacko et sa femme sont venus m’apporter Ć la maison une portion de riz et de poulet cuisinĆ©s Ć leur faƧon. Ā« Maintenant nous connaissons tes goĆ»ts, tu es aussi un peu africaine toi aussi Ā». (Lorenza ā Italie)
Cueillir l’inspiration
L’occasion d’ĆŖtre un artisan de la paix par le respect et le dialogue avec ceux qui sont diffĆ©rents de nous, de notre culture ou de notre foi, s’est prĆ©sentĆ©e lors d’une rĆ©union de l’entreprise où je travaille. L’atmosphĆØre Ć©tait tendue, le ton de la voix Ć©tait Ć©levĆ© et accusateur. Comment pouvais-je contribuer Ć calmer les esprits ? Parler me semblait impossible et peut-ĆŖtre contre-productif. J’ai Ć©coutĆ© ceux qui parlaient, ou criaient, avec un esprit calme et j’ai essayĆ© de comprendre leurs raisons. Ce n’Ć©tait pas facile. C’est un effort qui m’Ć©puisait. Au moment de la pause, le collĆØgue qui avait le plus haussĆ© le ton s’est approchĆ© de moi et s’est excusĆ© pour son comportement. Je l’ai pris dans mes bras sans rien dire. Il a continuĆ© en se confiant : Ā« Ma femme a appris hier qu’elle Ć©tait atteinte d’une maladie incurable. Je suis dĆ©sespĆ©rĆ© Ā». Je lui ai conseillĆ© de consulter un ami mĆ©decin et il m’en a Ć©tĆ© reconnaissant. J’ai conclu en lui promettant de continuer Ć le soutenir. Lorsque nous sommes retournĆ©s dans la salle, l’atmosphĆØre n’Ć©tait plus la mĆŖme. L’important est le moment prĆ©sent pour cueillir l’inspiration que Dieu nous donne pour agir.
Ā (E.J. – USA)
Maria Grazia Berretta Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā (extrait de ā Il Vangelo del Giornoā, CittĆ Nuova, annĆ©e X- no.1 janvier-fĆ©vrier 2024)
FƩv 22, 2024 | Non classifiƩ(e)
Le 20 fĆ©vrier 2024 s’est tenue Ć Rome la prĆ©sentation du « Bilan de la CommunionĀ Ā» du mouvement des Focolari, un aperƧu des activitĆ©s et des initiatives promues dans le monde entier au cours de l’annĆ©e 2022. Le thĆØme central est le dialogue.
« En vivant constamment la āspiritualitĆ© de l’unitĆ©ā ou āde la communionā, je peux contribuer efficacement Ć faire de mon Ćglise āune maison et une Ć©cole de communionā ; Ć faire progresser, avec les fidĆØles des autres Ćglises ou CommunautĆ©s ecclĆ©siales, l’unitĆ© de l’Ćglise ; Ć crĆ©er, avec les personnes d’autres religions et cultures, des espaces toujours plus vastes de fraternitĆ© universelleĀ Ā» [1]. C’est par ces mots que Chiara Lubich, fondatrice du mouvement des Focolari, a rĆ©flĆ©chi Ć l’importance d’agir au quotidien en tant qu’āapĆ“tres du dialogueā, gĆ©nĆ©rant ainsi de nouveaux modes de relation Ć l’autre, d’Ć©coute et d’accueil de la rĆ©alitĆ© de l’autre dans sa spĆ©cificitĆ©. Il s’agit d’une dimension Ć laquelle chacun d’entre nous semble ĆŖtre appelĆ©, une dimension qui peut devenir une expĆ©rience concrĆØte et vivante, non seulement Ć āquantifierā en chiffres, mais qui, pour porter du fruit, doit ĆŖtre mise en commun.
Tel est le thĆØme du deuxiĆØme āBilan de communionā du mouvement des Focolari, l’Ć©noncĆ© de mission prĆ©sentĆ© le 20 fĆ©vrier 2024 Ć la Curie gĆ©nĆ©rale de la Compagnie de JĆ©sus, Ć Rome. Le document, traduit en cinq langues (italien, anglais, franƧais, espagnol et portugais), est un aperƧu des activitĆ©s et des initiatives promues par le mouvement des Focolari en 2022Ā ; une narration non seulement du partage spontanĆ© des biens, mais aussi des expĆ©riences et des initiatives vĆ©cues au niveau mondial, inspirĆ©es, spĆ©cifiquement pour cette publication, par et dans les dialogues : celui entre les Mouvements ecclĆ©siaux et les nouvelles CommunautĆ©s de l’Ćglise catholique ; celui entre les diffĆ©rentes Ćglises chrĆ©tiennes ; celui entre les diffĆ©rentes religions, avec les diffĆ©rentes cultures, avec les institutions et dans l’engagement pour faire face aux nombreux dĆ©fis mondiaux. Margaret Karram et JesĆŗs MorĆ”n, prĆ©sidente et coprĆ©sident des Focolari, Mgr Juan Fernando Usma Gómez, responsable de la section occidentale du DicastĆØre pour la promotion de l’unitĆ© des chrĆ©tiens, Giuseppe Notarstefano, PrĆ©sident national de l’Action catholique italienne, Rita Moussallem, responsable du Centre de dialogue interreligieux des Focolari, et Giancarlo Crisanti, Administrateur gĆ©nĆ©ral des Focolari, ont pris la parole lors de la confĆ©rence de presse de prĆ©sentation. Monseigneur Athenagoras Fasiolo, ĆvĆŖque de Terme et auxiliaire du Saint ArchidiocĆØse orthodoxe d’Italie, et le Professeur Stefano Zamagni, Ć©conomiste et professeur d’Ć©conomie politique Ć l’UniversitĆ© de Bologne, sont intervenus par le biais d’un lien Internet. La session, animĆ©e par le journaliste Alessandro de Carolis, a donnĆ© lieu Ć un vĆ©ritable Ć©change de rĆ©flexions et a soulignĆ© comment des termes apparemment antipodaux tels que ābilanā et ācommunionā peuvent se complĆ©ter, en rendant compte non seulement des chiffres, mais aussi de la vie.
« Le bilan social a Ć©tĆ© une grande opportunitĆ© pour nous, a dĆ©clarĆ© le Dr Notarstefano, PrĆ©sident national de l’Action Catholique, l’une des premiĆØres rĆ©alitĆ©s ecclĆ©siales Ć avoir Ć©tabli un bilan de mission, et il nous a encouragĆ©s dans cette conversion pastorale urgente Ć laquelle nous sommes appelĆ©s par le Pape. C’Ć©tait aussi une faƧon de commencer Ć rĆ©flĆ©chir sur la maniĆØre de mieux communiquer cette vie associative, (…) de nous regarder nous-mĆŖmes, avec transparence, de rendre des comptes au monde extĆ©rieur, mais de mieux les communiquer, de les mettre en communĀ Ā».
Selon Mgr Usma Gómez, Ć la lumiĆØre du scĆ©nario actuel qui semble de plus en plus fragmentĆ©, lorsqu’on parle du chemin d’unitĆ© entre les Eglises, faire le point en tant que chrĆ©tiens « signifie regarder les plans de Dieu, nos plans, les plans du monde. (…) Le projet de Dieu serait de prĆ©server l’unitĆ© de l’esprit par le lien de la paixĀ Ā», a-t-elle poursuivi, « mais nous voyons que dans le monde, c’est le projet de la guerre qui s’impose. Il est possible de dĆ©velopper la communion dans les diffĆ©rences, (…) mais cette diversitĆ© rĆ©conciliĆ©e nous appelle Ć faire la paix, cÅur de l’ÅcumĆ©nisme et de l’ÅcumĆ©nisme, le cÅur de la paixĀ Ā».
Un encouragement Ć promouvoir des chemins de fraternitĆ© en rĆ©seau, dans un style synodal, et plus prĆ©cisĆ©ment, Ć la lumiĆØre du thĆØme choisi, Ć le faire Ć travers une “mĆ©thode” qui peut rapprocher les plus incrĆ©dules. « C’est trĆØs important de faire le bilan de la communion d’un Mouvement si ouvert, si capable d’amener les autres Ć comprendre que le dialogue n’enlĆØve rien, mais ajoute et enrichitĀ Ā». Mgr Athenagoras Fasiolo, ĆvĆŖque de Terme et auxiliaire du SacrĆ© ArchidiocĆØse orthodoxe d’Italie, a soulignĆ© le grand engagement des Focolari sur le chemin de l’unitĆ© entre les diffĆ©rentes Ćglises et a rĆ©flĆ©chi au rĆ“le prophĆ©tique que les diffĆ©rentes religions peuvent jouer dans le monde, sans tomber dans le piĆØge des idĆ©ologies : « Si, en tant que religions, nous parvenons Ć ĆŖtre une prophĆ©tie, alors nous parvenons Ć rĆ©veiller ce qu’il y a de meilleur dans le cÅur de l’hommeĀ Ā».
Et c’est prĆ©cisĆ©ment “la vie et la prophĆ©tie” qui ont Ć©tĆ© les deux voies sur lesquelles le mouvement des Focolari s’est engagĆ© au cours de ces 80 ans d’histoire, y compris la voie du dialogue interreligieux, comme l’a dĆ©clarĆ© le Dr Rita Mussallem en prĆ©senceĀ :  « un chemin qui a amenĆ© la rĆ©alitĆ© fondĆ©e par Chiara Lubich Ć entrer en contact, dans de nombreux pays, avec des personnes de diverses religions, crĆ©ant, dans l’apprĆ©ciation de la diversitĆ© et de la rĆ©ciprocitĆ©, un terrain commun où elles peuvent se relier Ć la spiritualitĆ© de l’unitĆ©, apprendre Ć se connaĆ®tre et donner la disponibilitĆ© d’apprendre les uns des autres, partager les douleurs, les dĆ©fis, les espoirs et aussi l’engagement commun Ć travailler pour la paix, pour le bien, pour la fraternité ». Dans un monde dĆ©chirĆ© par des polarisations où les religions sont trop souvent instrumentalisĆ©es, lorsqu’on parle du concept de paix, « le dialogue authentique, a-t-elle poursuivi, est un remĆØde trĆØs utile (…) parce qu’il fait dĆ©couvrir et voir l’humanitĆ© de l’autre et te dĆ©sarmeĀ Ā».
La “personne” est donc le cÅur qui bat d’une trajectoire circulaire qui a donnĆ© vie, au fil du temps, aux nombreuses Åuvres dont ce texte tĆ©moigne : « Quand on parle de “bilan”, a dĆ©clarĆ© Giancarlo Crisanti, on s’attend Ć beaucoup de chiffres, mais dans le “Bilan de la Communion”, il y a beaucoup plus de narration et dans les chiffres il manque les personnes qui permettent aux Åuvres de se rĆ©aliser. Le bilan montre comment cette communion de biens est en mesure de rĆ©aliser des initiatives, des projets, des Åuvres qui vont dans le sens du dialogue (…), qui aident le monde Ć dialoguer un peu plusĀ Ā».
Se rĆ©fĆ©rant Ć l’intuition de l’Ćconomie de communion, le professeur Stefano Zamagni a affirmĆ© qu’elle est aussi « une mĆ©thode pour attaquer les causes qui gĆ©nĆØrent des situations de guerreĀ Ā» et, insistant sur l’application, au concept de justice, du concept d’Ć©quitĆ©, il a affirmĆ© qu’il est Ć©vident que la publication de ce “Bilan de communion” aujourd’hui, ne peut pas ĆŖtre seulement une faƧon de rendre compte, mais une occasion d’ĆŖtre vraiment des “apĆ“tres”, des messagers de la bonne nouvelle. En ces temps « le mal attire plus que le bien, tandis que la beautĆ© attire plus que la laideur, et la connaissance plus que l’ignoranceĀ Ā», a affirmĆ© Zamagni, invitant tout le monde Ć “dire le bien”, Ć “bien dire” prĆ©cisĆ©ment : « nous devons veiller Ć faire connaĆ®tre, Ć©videmment avec humilitĆ©, la gratuitĆ© avec laquelle le bien est fait. (…) cette notion de “bilan de communion” signifie que nous racontons ce qui a Ć©tĆ© fait, mais en pensant Ć l’avenirĀ Ā».
Maria Grazia Berretta
TĆ©lĆ©charger le bilan de la communion en PDF PrĆ©sentation du Bilan de la Communion 2022- VidĆ©o en italien https://www.youtube.com/watch?v=3jizpECFoss [1] Chiara Lubich, āApĆ“tres du dialogueā, Castel Gandolfo (Italie), 22.1.2004 lors de la ConfĆ©rence tĆ©lĆ©phonique mondiale.
FƩv 20, 2024 | Non classifiƩ(e)
Un prĆŖtre de Gaeta (Italie) ne s’est pas seulement dĆ©pensĆ© pour ses paroissiens, mais il les a aussi impliquĆ©s en faveur de la ville.
Don Cosimino Fronzuto Ć©tait un prĆŖtre italien nĆ© Ć Gaeta en 1939. Il est mort Ć l’Ć¢ge de 49 ans, en 1989, aprĆØs une vie intense passĆ©e au service de son prochain, des nĆ©cessiteux et de la sociĆ©tĆ© de sa ville. Il vivait prĆØs de la mer, mais n’aimait pas se baigner et avait peur des profondeurs. Un jour, enfant, il voulut surmonter cette difficultĆ© et plongeaĀ ; pour prouver qu’il avait touchĆ© le fond, il mit sa main dans le sable et ramassa, Ć sa grande surprise, un petit crucifix en fer, qu’il porta ensuite toute sa vie. En 1963, il a Ć©tĆ© ordonnĆ© prĆŖtre et a commencĆ© son service en tant que vice-recteur du SĆ©minaire diocĆ©sain local. Il dĆ©couvra la spiritualitĆ© de l’unitĆ© et adhĆØra au mouvement des Focolari. En 1967, il est nommĆ© curĆ© de la paroisse Saint-Paul-ApĆ“tre de Gaeta, poste qu’il occupera jusqu’Ć la fin de sa vie. Au cours de ces annĆ©es, le Mouvement Paroissial s’est dĆ©veloppĆ©, expression du mouvement des Focolari dans l’Ćglise locale. Il porta beaucoup de fruits, en particulier parmi les jeunes qui, aujourd’hui, sont engagĆ©s dans la ville comme prĆŖtres, dans la famille, dans la vie politique et dans diverses sphĆØres civiles et professionnelles, dans les diffĆ©rentes rĆ©alitĆ©s du mouvement des Focolari et qui continuent Ć ĆŖtre trĆØs actifs dans la vie paroissiale. Au cours de son ministĆØre pastoral dans la paroisse, avec un style plein d’amour et d’attention Ć tous, en particulier aux plus faibles (mĆØres cĆ©libataires, anciens dĆ©tenus, toxicomanes, expulsĆ©s, marginaux), il crĆ©a la communautĆ© optant simplement, mais avec force et dĆ©cision, de vivre l’Ćvangile dans toutes les situations et dans les rĆ©alitĆ©s les plus diverses. Il nāhĆ©sitait pas Ć prendre position, mĆŖme face aux nombreuses rĆ©alitĆ©s sociales Ć©loignĆ©es d’une dimension vraiment humaine et chrĆ©tienne.
Il Ć©crivit dans son journal : « Nous avons remarquĆ© pendant les heures de catĆ©chisme des enfants plutĆ“t mal en point, mal nourris et je me suis souvenu que dans cette mĆŖme famille, les enfants plus Ć¢gĆ©s n’avaient reƧu ni Confirmation, ni Communion, vraiment rien. Nous Ć©tions vers la mi-mars et je me suis dit : si nous ne les prenons pas maintenant, nous ne les prendrons plus jamais. Je suis donc allĆ© chez eux et je me suis rendu compte (il Ć©tait 12h30) qu’ils Ć©taient en train de cuire des pĆ¢tes et qu’il n’y aurait rien d’autre Ć manger. Je me suis rendu compte que, bien que le chef de famille soit un petit entrepreneur, une vitre manquait Ć la porte qui donnait sur le balcon et que plusieurs des dix enfants dormaient dans cette piĆØce. J’ai tout de suite commencĆ© Ć parler du catĆ©chisme mais j’ai aussi essayĆ© de regarder autour de moi et de me rendre compte de la situation. Le soir, aprĆØs l’adoration, j’ai parlĆ© de cette situation Ć la communautĆ©. Au fur et Ć mesure que j’en prenais conscience, j’ai rassemblĆ© toutes les donnĆ©es : instabilitĆ© Ć©conomique, avis de saisie, problĆØmes de santĆ© des enfants. Puis nous avons passĆ© la matinĆ©e Ć ne penser qu’Ć cette famille, Ć voir sous diffĆ©rents aspects comment les choses se passaient, Ć partager le travail, Ć assurer la nourriture et, en mĆŖme temps, Ć retenir les aĆ®nĆ©s pour qu’ils reƧoivent une vraie catĆ©chĆØse. Un soir, je me suis rendu compte que je devais faire une proposition. En moi-mĆŖme, j’avais dĆ©cidĆ©, mais que valait ma dĆ©cision en tant que curĆ© ? Elle pouvait ĆŖtre bonne mais je voulais que la dĆ©cision vienne de Dieu et qu’elle soit donc choisie en unitĆ© avec la communautĆ©, ce qui me donnerait la garantie que c’Ć©tait Dieu lui-mĆŖme qui faisait les choses. J’ai donc proposĆ© de mettre Ć la disposition de cette famille les quelque deux millions de lires que nous avions dans la paroisse pour rĆ©soudre le cas jusqu’Ć ce qu’il puisse reprendre le travail. Je peux dire que dĆØs le premier instant, tout le monde a Ć©tĆ© favorable. C’Ć©tait le dĆ©but, puis cette situation a connu plusieurs dĆ©veloppements. Pas plus tard qu’hier, j’ai assistĆ© Ć une rĆ©union de copropriĆ©tĆ© où l’on avait dĆ©cidĆ© de retirer au pĆØre le travail qu’il avait commencĆ© et qu’il n’avait pas terminĆ©. J’ai tout fait pour qu’il puisse le terminer et obtenir de l’argent. Le chemin sera encore long, nous sommes avec lui depuis plus d’un mois, prĆØs de lui, et il māa dit : “Ma volontĆ© de vivre revient, ma volontĆ© de vivre revient”. Mais ce nāest pas seulement moi qui suis intervenuĀ car l’intervention a Ć©tĆ© un peu collectiveĀ ; beaucoup de personnes vont continuellement apporter tout ce qui est nĆ©cessaire et nous ne sommes pas tellement prĆ©occupĆ©s par le manque de choses, mais nous sommes prĆ©occupĆ©s de ne pas faire manquer l’amour, parce que ces personnes ont clairement Ć©tĆ© mal aimĆ©es, elles ont Ć©tĆ© bafouĆ©es dans certains droits (…)Ā Ā».
Le dimanche 21 janvier 2024, l’archevĆŖque de Gaeta, Monseigneur Luigi Vari, a ouvert la cause de bĆ©atification de Don Cosimino Fronzuto dans une cathĆ©drale remplie de personnalitĆ©s civiles et religieuses et de fidĆØles.
Carlos Mana
FƩv 17, 2024 | Non classifiƩ(e)
Du focolare de Montevideo, en Uruguay, l’expĆ©rience quotidienne de l’Ć©cologie intĆ©grale Ć travers la transformation des dĆ©chets alimentaires en engrais.
Chaque jour, des millions de dĆ©chets sont produits dans le monde entier. Qu’advient-il de ces dĆ©chets ? Certains sont recyclĆ©s et connaissent une nouvelle vie. D’autres finissent dans des dĆ©charges ou dans des usines de valorisation Ć©nergĆ©tique. Avant de jeter les dĆ©chets alimentaires, ne nous sommes-nous jamais demandĆ© si nous ne pouvions pas faire quelque chose d’autre ? C’est la question que se sont posĆ©e certains membres de la communautĆ© des Focolari en Uruguay, qui ont commencĆ© Ć faire du compostage.
Ā« Je fais partie de ceux qui essaient de vivre l’Ć©cologie au quotidien Ā», explique Maria Florencia, focolarine de Montevideo, en Uruguay, où elle enseigne l’Ć©cologie intĆ©grale, Ā« mais je me suis rendu compte qu’il y avait toujours des choses Ć amĆ©liorer et qu’il manquait quelque chose d’important dans la gestion des rĆ©sidus alimentaires Ć la maison : nous ne faisions pas de compostage. Comme cette action ne dĆ©pend pas que de moi, j’ai essayĆ© d’impliquer tous les habitants de la maison Ā». Les organismes du sol utilisent les dĆ©chets vĆ©gĆ©taux et animaux ou les dĆ©rivĆ©s de la matiĆØre organique comme nourriture. En dĆ©composant ces dĆ©chets, les nutriments excĆ©dentaires (azote, phosphore et soufre) sont libĆ©rĆ©s dans le sol sous des formes utilisables par les plantes. En outre, les dĆ©chets gĆ©nĆ©rĆ©s par les micro-organismes contribuent Ć la formation de la matiĆØre organique du sol.
Le compostage est donc un processus de dĆ©composition des matiĆØres organiques Ć forte teneur en substances utiles, qui permet d’amĆ©liorer les caractĆ©ristiques du sol sans nuire Ć l’environnement. Pour 100 kg de dĆ©chets et de matiĆØres organiques, on obtient 30 kg de compost. Une alternative au compost est le lombricompost, un produit organique obtenu par bio-oxydation de la matiĆØre organique Ć l’aide de vers de terre.
Ā« Nous avons acquis un composteur et des vers de terre californiens, poursuit Maria Florencia, et je me suis mise au travail. Nous disposons maintenant d’un engrais naturel pour les plantes de notre jardin et tout le monde est heureux de cette action en faveur de l’environnement. Nous pouvons Ć©galement partager le compost avec nos amis, qui sont curieux de cette initiative. Mais ce n’est pas tout. En tant que microbiologiste, je ne pouvais pas m’arrĆŖter aux manuels habituels. J’ai donc voulu partager mon expĆ©rience en publiant un article dans le magazine des Focolari Ciudad Nueva et en encourageant de nombreuses personnes Ć faire de mĆŖme Ā», conclut-elle. Qu’il s’agisse de compost ou de lombricompost, ils favorisent la fertilitĆ© des sols sans qu’il soit nĆ©cessaire d’appliquer des engrais chimiques. La stabilitĆ© du sol s’amĆ©liore, la permĆ©abilitĆ© Ć l’eau et aux gaz augmente, de mĆŖme que la capacitĆ© de rĆ©tention d’eau grĆ¢ce Ć la formation d’agrĆ©gats. Il s’agit donc d’un engrais naturel prĆ©cieux. Les restes des aliments consommĆ©s ne sont donc pas des dĆ©chets mais une ressource prĆ©cieuse qui, transformĆ©e en compost, aide la nature et rĆ©duit ainsi les niveaux de pollution de l’environnement.
Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Lorenzo Russo