Sep 11, 2017 | Focolare Worldwide
Après le passage d’ “Irma” venu des îles Caraïbes qui a fait des morts et causé beaucoup de destructions, le violent ouragan a frappé la Floride où l’état d’urgence a été décrété. Sans parler des 5,8 millions de personnes privées d’électricité, d’eau courante et de connexion internet. Au moins cinq personnes sont déclarées mortes. Désormais passé en catégorie 1 (avec des vents de 136 km/h), Irma se dirige vers Atlanta (Géorgie). La communauté des focolari de cette ville écrit : « Nous sommes en contact permanent avec nos communautés du sud de la Floride. Beaucoup ont dû abandonner leur maison et se trouvent en lieu sûr. Ils nous disent qu’ils cherchent à aider ceux qui sont seuls, leurs voisins et essayent de rentrer en contact avec leurs proches qui se trouvent à l’étranger ; même chose pour les communautés frappées dans les îles. A Atlanta, l’arrivée de l’ouragan est prévue pour lundi ou mardi : peut-être se limitera-t-il à des pluies abondantes et à des vents forts. Par delà la souffrance, nous expérimentons l’amour de Dieu : cet état d’urgence nous rappelle que nous sommes tous frères, que nous pouvons nous aider les uns les autres malgré les conflits sociaux qui, en ce moment, passent au second plan ».
Sep 11, 2017 | Non classifié(e)
https://vimeo.com/222530802
Sep 9, 2017 | Non classifié(e)
Marie. Les philologues interprètent ce nom de nombreuses manières, toutes belles ; mais le sens le plus dense de ce nom en terme de beauté est de la dévoiler de façon toute particulière et sans confusion possible : Marie, l’unique parmi toutes les femmes. Un nom que l’on ne finira jamais de prononcer ; et qui chaque fois procure la joie. Dans la salutation de l’ange, qui s’incruste dans l’aventure humaine comme une fontaine de bonheur, des millions de créatures plusieurs fois par jour l’appellent ainsi. C’est par ce nom que l’appelaient ses parents, sa famille et ses voisins à Nazareth. Tous, nous continuons à l’appeler familièrement ainsi à chaque ‘Ave’, dans le but de lui demander son intercession pour le cours de la vie qui culmine avec la mort, porte vers la vie sans fin. « Marie » : prononcer uniquement ce nom fait battre notre cœur comme celui l’enfant dans le sein d’Élisabeth, « Et Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint ». « Marie », c’est ainsi que l’appelaient les pasteurs et les artisans lorsqu’ils se montraient dans l’ouverture de cette sorte de masure qui servait d’habitation à la sainte famille sur la colline de Nazareth, pour lui demander un service : elle était si serviable avec tout le monde, si riche de bontés envers chacun. Et s’ils n’avaient rien à lui demander, ils se montraient juste pour la joie de la saluer : la joie de prononcer ce nom riche de nombreux trésors puisqu’il résume les mystères de l’amour. Le nom féminin de l’Amour. A plusieurs siècles de distance, sur les pas de l’archange et de Joseph, comme tous les saints et tant de pécheurs, nous continuons à l’appeler ainsi : Marie ; cinquante, cent fois et plus par jour, mais sans jamais associer ce nom à des titres de noblesse, à des épithètes vaniteux, à des reconnaissances de valeurs suprêmes. Nous aimons, comme elle d’ailleurs, nous rapprocher d’elle, non pas l’écarter, pour rendre proche l’Époux, qui avec elle fait unité. La multiplicité des voies, la force des passions, la trace de l’esprit sont marqués, creusés par ce nom, sur lesquels transite l’amour de la terre vers le ciel. L’humilité rapproche, et l’amour unifie ; c’est le plus grand honneur. Nous nous sentons chez nous dans l’Église du Christ, nous nous sentons chez nous dans la communion des saints, dans le même milieu que la Trinité, parce que Marie s’y trouve également : la mère est là et donc les enfants peuvent y être. Là où se trouve Marie, là est l’amour : et là où est l’amour, là se trouve Dieu. Aussi invoquer son nom en toute circonstance et en tout lieu, c’est pénétrer d’un seul coup dans une atmosphère divine, c’est allumer une étoile dans la nuit ; faire jaillir une source de poésie là où domine une froide technologie. Faire fleurir des lys d’un marécage. C’est restituer la chaleur de la famille dans un camp de travaux forcés. Marie aime : et dans l’amour elle se cache. Le véritable amour est contemplation de la personne aimée. Là encore, en imitant la jeune fille de Nazareth, on peut devenir contemplatif, tout en restant dans le monde, aussi bien dans une chaumière de paysans que dans un appartement en ville. En elle, l’amour fut si grand qu’elle nous donna Dieu : Dieu qui est amour. Elle l’a presque arraché au ciel pour le donner à la terre, Lui, pleinement Dieu, pour le faire devenir homme et pour nous servir. Aimer vraiment, c’est se faire un avec l’Aimé : Marie s’est faite tellement une avec Dieu que Dieu se donna à elle, pour se donner, par son intermédiaire, à tous les hommes. En somme, nous vivons dans le monde, de manières différentes, revêtus d’habits de toutes sortes ; mais, en étant comme Marie, nous préparons continuellement et partout une demeure pour Jésus. (Igino Giordani, Maria modello perfetto, Città Nuova, Roma 2012, pp. 17-20)
Sep 8, 2017 | Non classifié(e)
Sep 8, 2017 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Le laboratoire national d’économie, de culture, de communication, de formation et d’innovation, est chaque année organisé par Città Nuova, le Pôle Lionello Bonfanti, l’Institut Universitaire Sophia et la cité-pilote de Loppiano, qui accueille l’événement. Se faisant l’écho de l’invitation du pape François, la manifestation profite de l’occasion pour réfléchir et lancer des propositions autour des thèmes de grande actualité dans notre pays : de l’immigration au travail, de la pauvreté à l’exclusion sociale, de la lutte contre la corruption à l’engagement pour le bien commun, puis famille, jeunes, éducations et beaucoup d’autres sujets. Contre toute forme d’exclusion et pour l’accueil, contre la recherche d’intérêts personnels et pour la promotion de nouvelles vertus civiles, en travaillant pour trouver des issues de secours aux contradictions de notre temps et pour agir sur les structures iniques qui produisent, justement, « les victimes et les escrocs ». LoppianoLab est donc un laboratoire culturel où lancer les semences d’une nouvelle pensée et suite à cela, agir, avec la conviction que la recherche du profit ne peut pas être la boussole de toute activité humaine.
Sep 7, 2017 | Focolare Worldwide
Le 26 aout dernier, le Parc des Nations de Córdoba (Argentine) est rempli de jeunes et d’enfants, comme toujours à l’occasion de ces manifestations prévues pour le « Día del Niño », la Fête de l’Enfant, le troisième dimanche d’aout. Le Parc est l’endroit idéal pour organiser des jeux, des tournois, des promenades. Cette année, une foule en fête suscite la curiosité des passants : l’inauguration d’un petit monument d’une grande signification. Il s’agit d’un dé tournant et coloré, fixé sur un piédestal : le Dé de la Paix. Des jeux, un Jim cana, de la musique et un goûter précèdent l’acte officiel de l’inauguration, en présence, parmi d’autres, de représentants du Comité interreligieux pour la Paix (le Comipaz), de l’Eglise arménienne et évangélique, des communautés juive et musulmane. Pour représenter les Focolari, Fernanda Otero, Francisco Drab et Amelia Milagros López Loforte prennent la parole. En conclusion la salutation de l’évêque auxiliaire, Mgr. Ricardo Seirutti, qui bénit le monument. Impossible de résister à la tentation de l’approcher et de le faire tourner. Sur chaque face une proposition, qui, malgré les couleurs et l’atmosphère joyeuse et entrainante, demande d’être mise en pratique avec sérieux et engagement. Et la fatigue en fait aussi partie. Le dé propose de fait six actions à vivre dans le quotidien, des expressions de la « règle d’or » présente en toutes les religions : « fais aux autres ce que tu voudrais qu’on te fasse à toi-même ” : “Amo a todos, Soy el primero en amar, Amo al enemigo, Perdono al otro…..” (aimer tout le monde, aimer en premier, aimer son ennemi, pardonner…) sont des gestes concrets qui s’inspirent d’un style de vie courageux et qui va à contrecourant, pour construire une société plus empathique et solidaire. L’inauguration n’est pas un fait isolé, mais le couronnement de longs mois de contacts et de travail sur le terrain, durant lesquels les jeunes des Focolari, avec le soutien de nombreux adultes, ont utilisé avec enthousiasme le Dé dans différents quartiers de la ville comme instrument d’éducation à la paix par le jeu et le théâtre. Cela s’est passé dans les quartiers périphériques de Ciudad Evita, San Roque, Cabildo, Müller, Argüello – zones périphériques, où les gens côtoient la violence et où les droits sont souvent bafoués – et avec les enfants de la Fondations Sierra Dorada à San Marcos Sierras (à 60 km de la capitale). Ils ont travaillé coude à coude avec les communautés et les organisations de quartiers, qui désirent une plus grande prise de conscience des problèmes locaux et de faire des actions en faveur de l’éducation sociale plus incisive et plus efficace. Des initiatives du même genre se multiplient dans beaucoup d’autres pays (par exemple en Italie, en Espagne, Egypte, Hongrie et Brésil), où le célèbre « cube » est devenu le centre de différentes initiatives pédagogiques et de séminaires d’étude. En Argentine, en plus de Córdoba, un Dé de la Paix se trouve dans un autre lieu public à Concepción, dans la province de Tucumán. A Córdoba même, trois jours plus tôt, l’initiative du Dé avait été déclarée d’intérêt culturel par le Conseil Communal. Petit « monument » qui se transforme partout en vie.
Sep 7, 2017 | Non classifié(e)
Le dimanche 17 septembre une course, la « Rome Half Marathon Via Pacis”, partira de la Place Saint Pierre. Ce semi-marathon multi religieux veut promouvoir la paix, l’intégration, l’inclusion, la solidarité. Organisé par Rome Capitale et par le Conseil Pontifical pour la Culture, un Dicastère du Saint-Siège, en partenariat avec la FIDAL (Fédération Italienne d’Athlétisme Léger) et avec le patronage du CONI et du CIP, c’est un événement ouvert à tous, pour dire non à la violence, au racisme, aux discriminations, quelles qu’elles soient et d’où qu’elles viennent. Deux parcours pédestres (21 et 5 km), avec 5 étapes (la Basilique Saint-Pierre, la Synagogue, la Mosquée, l’Eglise vaudoise et l’église Orthodoxe) pour souligner la participation de diverses confessions et communautés religieuses. Sportmeet aussi, le réseau mondial des sportifs, acteurs et professionnels du sport du Mouvement des Focolari, sera présent avec une seule équipe: “Sportmeet for a United World”. Pour ceux qui voudraient se joindre à Sportmeet, écrire à: info@sportmeet.org (y compris pour l’éventuel séjour à Rome).
Sep 6, 2017 | Senza categoria
Une “Summer school” dans les vallées de Primiero (Italie) n’est pas une nouveauté. Au cours de ces dernières années quelques-unes ont déjà eu lieu à l’initiative de l’Institut Universitaire Sophia. Cette année, la session d’été, du 25 au 30 août, a revêtu un caractère nettement religieux, avec la présence d’étudiants chiites et chrétiens. Au-delà de son succès, l’événement n’avait rien d’occasionnel : il s’inscrivait à la suite d’un parcours d’une vingtaine d’années d’amitié entre musulmans chiites et catholiques, dans le contexte de la spiritualité de communion du mouvement des Focolari. Durant la deuxième moitié des années quatre-vingt-dix, le professeur Mohammed Shomali et sa femme Mahnaz, universitaire elle aussi, tous deux originaires de Qom (ville sainte de l’Islam chiite en Iran), se trouvaient en Angleterre. En plus de leurs études, ils désiraient trouver des chemins pour entrer en lien avec des groupes actifs au sein du christianisme. En chacun d’eux se manifestait déjà l’appel à un engagement interreligieux. C’est dans ce contexte que les deux jeunes universitaires ont rencontré le mouvement des Focolari. Une amitié spirituelle profonde est née, fondée sur l’amour comme voie principale pour rejoindre Dieu et les frères et sœurs que nous côtoyons.
Une autre expérience profonde a mis les Shomali en contact avec la spiritualité bénédictine du monastère d’Ampleforth, où ils ont approfondi la spiritualité de communion en rencontrant aussi d’autres chrétiens et musulmans à l’occasion de rencontres internationales qui se sont tenues à Rome et dans la cité-pilote de Loppiano. Après leur retour à Qom, ils ont continué à entretenir des relations avec les Focolari et à partir de 2010 elles se sont enrichies d’une importante collaboration universitaire. En effet, le prof. Shomali, dans le but de favoriser le lien entre ses étudiants chiites de Qom et l’Église catholique, a organisé différents voyages en Italie pour des groupes d’étudiants : des rencontres ont eu lieu avec le Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux, l’Université de Saint Anselme et le Pisai (Institut Pontifical pour les Etudes Arabes et Islamiques) ainsi qu’avec le mouvement des Focolari. En 2014 une délégation du centre du Dialogue interreligieux du mouvement a passé une semaine à Qom pour rencontrer les différentes instances universitaires et religieuses et établir des rapports de confiance et de communion. L’année suivante, un groupe d’étudiantes iraniennes a vécu un mois dans la cité-pilote de Loppiano, en se plongeant dans la spiritualité de communion. Une expérience qui a nourri leur vie et leur pensée, tout en leur permettant d’approfondir le patrimoine religieux chrétien et de relever ce qui nous rapproche ainsi que des possibilités de voies de dialogue.
C’est dans ce contexte qu’est née une relation avec l’Institut Universitaire Sophia, en particulier entre le Recteur, Mgr. Piero Coda et le Professeur Shomali. Successivement ont eu lieu des rencontres, des cours dispensés par le professeur aux étudiants de l’Institut et aux habitants de la cité-pilote de Loppiano. Puis, en collaboration avec Rita Moussalem et Roberto Catalano, coresponsables du Centre du Dialogue Interreligieux des Focolari, Coda et Shomali ont mûri l’idée de faire naître un projet commun de recherche universitaire et de réalisations concrètes auxquelles ils ont donné le nom de Wings of Unity. Le cœur de l’initiative se concentre sur la recherche de l’unité de Dieu et de l’unité en Dieu. Elle veut aussi focaliser la perception de Dieu dans les deux traditions et, à la lumière de ces deux perceptions, offrir la possibilité de construire un véritable esprit de fraternité. Le but est de créer des espaces de réflexion commune entre musulmans chiites et chrétiens et d’encourager la formation des jeunes générations au dialogue interreligieux. Comme l’a bien résumé le professeur Shomali, au cours de ces dernières années on a dépassé le dialogue. Désormais on est arrivé à penser ensemble.
Sep 5, 2017 | Focolare Worldwide
Tandis que la fureur de Harvey semble s’atténuer et que l’on pleure les victimes dont le nombre s’accroît presque d’heure en heure, le tragique bilan des dégâts de l’ouragan s’impose, auquel s’ajoute une préoccupation très inquiétante : celle du risque de contamination des eaux, en particulier à Houston où se trouvent des centaines de complexes industriels chimiques et pétroliers. Après Harvey, un mélange de pesticides, de déchets et de solvants peut causer à l’avenir de sérieux dommages sur la santé de l’homme et l’équilibre de l’environnement. Du coup l’appel unanime du 1er septembre, invitant à prêter une plus grande attention à l’environnement et à en prendre encore plus soin, est plus que jamais d’actualité, et cela au moment où, après le retrait des eaux, apparaissent aussi les responsabilités des hommes. Et ce n’est pas seulement les forces incontrôlées de la nature qui donnent à réfléchir, mais aussi les responsabilités liées à l’usage des biens de la Terre. A propos du risque de contamination, on estime que des milliers de personnes, dans les 38 comtés du Texas (USA) frappés par l’ouragan Harvey, ont recours à des sources d’eau privées qui ne sont pas assujetties aux mêmes contrôles que celles du réseau public. Elles présentent donc un risque potentiel.
« Il est temps de réfléchir sur le terrible pouvoir de la nature et sur notre responsabilité humaine en vue d’être de bons et sages administrateurs de l’environnement » écrit le Patriarche Œcuménique Bartholomée 1er, connu pour son engagement en faveur de la protection de la nature. « Nous sommes tous appelés à participer à la rédemption et à la gestion de notre monde, en travaillant à prévenir la force destructrice de tels ouragans grâce à une meilleure planification environnementale ; ou en nous engageant plus sérieusement à combattre le grave problème du changement climatique et de son incidence sur notre planète ; ou encore à engager directement sur le terrain des projets dictés par la charité pour aider et soutenir ceux dont la vie est soudainement cruellement bouleversée à cause des changements environnementaux ». Le Pape François et le Patriarche Bartholomée – dans leur communiqué commun à l’occasion de la Journée de prière – ont déclaré : « Nous adressons à tous ceux qui exercent une fonction importante dans le domaine social, économique, politique et culturel un appel urgent à (…) encourager l’adhésion de tous en faveur de notre planète blessée. Nous somme convaincus qu’il ne peut y avoir de solution véritable et durable au défi de la crise écologique et des changements climatiques sans une réponse concertée et collective, sans une responsabilité partagée, capable de rendre compte des actions engagées, sans donner la priorité à la solidarité et au service ».
Par ailleurs nous arrivent des nouvelles de la communauté des Focolari de Houston. Joelma, Carmina, Chiara et Kate nous écrivent : « Merci pour vos prières, votre proximité et les nombreux messages reçus. A Houston, toute notre communauté a été épargnée. Quelques personnes on dû quitter leur maison, d’autres ont vu leur habitation inondée mais n’ont pas été obligés de la quitter. En tout cas elles ont en sécurité. Le secteur du quartier où se trouve la maison des Focolari est suffisamment en hauteur pour rester assez sec, mais c’est devenu uns sorte d’îlot parce que tous les espaces alentour ont été inondés. Ce fut une dure expérience de voir notre quartier en train d’être inondé depuis notre maison épargnée et sèche, en sachant que tout près de nous la vie de nombreuses personnes était en danger. Malheureusement nous venons d’apprendre que des proches de quelques personnes de notre communauté, à Corpus Christi (la première ville du Texas frappée par l’ouragan), sont morts : une famille de six personnes a péri en essayant de fuir les eaux. Nous sommes en train de chercher le meilleur moyen pour venir en aide aux personnes en ce moment, sachant qu’il est encore très dangereux de prendre le volant. Deux infirmières de notre communauté, Marga et Augie, sont en train de travailler sans arrêt, dans leurs hôpitaux respectifs, à cause du manque de personnel. Un jeune a pu aller repérer les lieux et rejoindre d’autres bénévoles, tandis qu’un couple, a pu venir en aide aux personnes en se déplaçant en canoë dans le quartier ».
Sep 4, 2017 | Non classifié(e)
C’est le titre de l’événement LoppianoLab (30 sept. – 1er oct. 2017), le laboratoire national d’économie, de culture, de communication, formation et innovation, promu chaque année par Città Nuova, par le pôle Lionello Bonfanti, par l’Institut Universitaire Sophia (IUS) et la Cité Pilote internationale de Loppiano. Immigration, travail, pauvreté, insertion sociale, lutte contre la corruption, engagement pour le bien commun, famille, jeunes, éducation… ce seront, parmi beaucoup d’autres, les sujets abordés au cours de la huitième édition du Laboratoire.
Sep 4, 2017 | Non classifié(e)
L’ivrogne J’avais assisté par hasard à une bagarre entre un ivrogne et un groupe de jeunes qui, dérangés par lui, s’étaient révoltés en le piétinant. Le tout s’était passé en très peu de temps. S’étant péniblement relevé et crachant du sang (il avait perdu deux dents), l’ivrogne a commencé à invectiver et à menacer de vengeance ses assaillants qui, entre temps, avaient disparu. Je restais seul avec cet homme mis à l’écart, détesté et mal en point, dans lequel Jésus me demandait d’être aimé. Une fois surmontée la crainte qu’il puisse, dans sa colère, s’en prendre à moi, je lui ai présenté un mouchoir pour éponger son sang. Puis je me suis intéressé à lui qui m’énumérait ses problèmes de santé et autres ennuis, je lui ai offert la cigarette dont il avait besoin; j’ai surtout essayé de lui enlever de la tête l’idée de se venger. Il n’a pas été facile de le calmer. Je craignais, entre autres, le retour de ces jeunes et des violences. Je suis resté avec lui et l’ai écouté jusqu’au moment où il a décidé de rentrer chez lui. O. – Italie Voir la vie refleurir Ma femme et moi avions décidé d’adopter deux petites sœurs orphelines. Malheureusement en grandissant et à cause de mauvaises fréquentations, elles sont toutes les deux tombées dans le circuit de la drogue. C’est alors qu’a commencé notre calvaire à tous les deux : avortements, enfants non désirés, problèmes avec la justice… Nous nous sommes engagés à être pour elles, encore plus qu’auparavant, un espace d’accueil et de paix. Aujourd’hui la plus grande est en train de se ressaisir et, en plus de sa petite fille elle veut, avec notre aide, s’occuper aussi de l’enfant de sa sœur qui n’est pas encore sortie du tunnel. Nous voyons la vie refleurir doucement. M e D. H. – Suisse La paix Mon père travaillait dans un chantier naval. Lors d’une grève, au cours des années 80, il a été frappé à mort. Depuis notre vie a changé, même si j’étais trop petit pour m’en rendre compte. Avec maman, nous n’en reparlons que lorsque nous parvient quelque signe de reconnaissance ou à l’occasion de quelque commémoration officielle. Elle nous a enseigné la valeur de la paix et à ne jamais vouloir se venger. Aujourd’hui, l’adulte que je suis devenu sait qu’il faut précisément transmettre aux nouvelles générations ce bien qui nous vient de Dieu, mais qui grandit en chacun et dépend de chacun. S. K. – Pologne Malade Parfois j’éprouve des sentiments de rébellion, mais ensuite le désir de croire à l’amour de Dieu et des autres l’emporte. Je cherche à ne pas me laisser abattre par la souffrance, à ne jamais me replier sur moi-même et à ne pas peser sur les autres. Lorsque, à la suite de la chimio, j’ai perdu mes cheveux, mon amie Bruna m’a dit : « Tes cheveux sont comptés. Offre-les à Jésus comme des fleurs en signe de ton amour ». Même ma maladie a un sens, et c’est pourquoi je remercie Dieu. Brigitte – Allemagne Une sérénité surprenante J’avais oublié d’informer la réception de l’école de ma sortie avec les enfants et de l’heure de notre retour. Aussi, quand nous sommes rentrés, toute une série de reproches m’attendait. Ce fut humiliant pour moi de devoir admettre mon erreur devant mes collègues et la direction : tous me regardaient de travers, y compris ceux qui m’avaient toujours manifesté leur sympathie. Mais en puisant ma force dans l’Évangile, j’ai accepté mon échec et j’ai cherché à le transformer en amour envers tous : j’imaginais ce qu’ils auraient fait à ma place et je comprenais leur désapprobation. Même la surveillante qui avait changé sa façon d’être envers moi, avait retrouvé mon estime. J’ai expliqué à une collègue qui m’avait demandé comment je faisais pour rester sereine après tout ce qui m’était arrivé, qu’en tant que chrétienne je trouve dans la vérité une force et une source de paix qui me donne le courage de rebondir. Les jours suivants j’ai été moi-même surprise de l’atmosphère sereine qui régnait entre tous. J.L – Hongrie
Sep 2, 2017 | Non classifié(e)
« Que tous soient un ». Cest une phrase fantastique. Je crois qu’on ne peut pas en trouver de plus belle et de plus grande. Elle nous fait rêver à un monde différent de celui qui nous entoure, elle donne libre cours à la fantaisie en imaginant ce que serait la société si ces mots merveilleux devenaient une réalité. Imaginons… un monde où tout le monde s’aime et partage les mêmes sentiments ; les prisons ont disparu, les gardes et la police n’ont pas lieu d’être ; dans les journaux, les chroniques “noires”, tombées en désuétude, sont remplacées par des chroniques d’or relatant des faits profondément humains et d’une beauté divine. Un monde où l’on chante, oui, où l’on joue, où l’on étudie et où l’on travaille, mais où tout s’accomplit dans l’harmonie, chacun faisant ce qu’il a à faire pour plaire à Dieu et aux autres. C’est un monde, je crois, que nous ne verrons qu’au Paradis… Et pourtant, Jésus a dit ces paroles à nous qui sommes sur la terre. […] J’ai ouvert l’Évangile et j’y ai trouvé une phrase qui m’a semblé avoir une affinité particulière avec celle-ci, comme si un lien secret les unissait l’une à l’autre. La voici : “Quand j’aurai été élevé de terre (sur la Croix), j’attirerai à moi tous les hommes. ” (Jn 12,32). […] “Quand je serai élevé sur la Croix…”. Mais alors ce n’est pas avec ses paroles splendides ou ses miracles extraordinaires que Jésus a faits “de tous une seule chose”. Son secret, ce fut la Croix. C’est la souffrance qui a résolu la question de faire de nous des fils de Dieu et donc de nous faire tous Un. La souffrance serait-elle le chemin, la clef, le secret de l’unité de tous, de la transformation d’un monde ennuyeux et souvent mauvais en un monde plein de joie, brillant d’amour, un paradis anticipé ? Oui. C’est vrai. Pour le peu que nous connaissons d’eux, les Saints, des personnes vraiment intelligentes, ont tous accordé une grande valeur à la souffrance, à la croix. Ils ont entraîné des foules à leur suite et ont souvent marqué leur époque, exerçant même une influence bénéfique sur les siècles futurs. Sur la Croix il y a une place vide” m’a dit un jour un prêtre quand j’étais petite ; il retourna le crucifix posé sur la table pour me le montrer de dos. “Cette place, a-t-il continué, c’est à toi de l’occuper”. D’accord ! Si c’est comme cela, nous voici, nous sommes prêts ! Qu’attendons-nous ? De toute façon, des souffrances petites ou grandes, que nous les accueillions bien ou mal, il en arrive toujours dans la vie… Nous ne sommes pas des opportunistes ! Nous sommes des chrétiens… Jésus est sur la croix ? Je veux y être moi aussi. J’accepterai avec joie toutes les petites croix de ma vie ; oui, avec joie, même si des larmes m’échappent peut-être. Au fond du cœur je lui dirai, à Lui qui m’écoute : “Je suis heureuse parce qu’en souffrant avec toi, je t’aide à “attirer tous à toi”, et le jour approche où s’accomplira ton immense désir : “Que tous soient un”. Chiara Lubich Extrait de Colloqui con i Gen (1966-1969), Città Nuova, Rome 1998, pp. 35-36
Sep 1, 2017 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Du Centre et du Sud de l’Amérique à l’Europe, de l’Afrique au Moyen Orient : 50 chantiers pour construire « avec la tête, les mains, le cœur », des hommes ouverts, inclusifs, hommes-monde désireux de faire don aux autres, de leurs propres richesses, en s’ouvrant en même temps à celles des autres. Tous les trois ans, les Juniors pour l’Unité du Mouvement des Focolari, organisent une série d’ateliers internationaux afin de se former à la culture de la fraternité universelle, antidote à la division, à l’intolérance, aux dérives de la division et de la haine. Pour chaque chantier, deux phases : la première consiste à apprendre à connaître et à respecter la patrie de l’autre comme la sienne. La seconde à réaliser des actions concrètes de solidarité, spécialement dans les périphéries les plus défavorisées et avec les personnes les plus ‘’rejetées’’ : les immigrés, les sans domicile fixe, les orphelins, les malades, les ‘gens du voyage’. En Lituanie, les juniors du chantier dont fait aussi partie un groupe de la Suisse, se rendent dans un Hôpital pour personnes handicapées et malades mentaux et réussissent à impliquer aussi un jeune habituellement rétif à toute stimulation. A Skofia Loka, en Slovénie, (petit État au cœur de l’Europe), l’objectif est d’impliquer les sans domicile fixe. A Bratislava, des juniors allemands et slovaques se consacrent au nettoyage des rives du Danube, en recueillant six quintaux de déchets. Mais il y a aussi des concerts, « flash mob », « Foires des peuples » sur différentes places de l’Europe de l’Est, qui suscitent l’intérêt des médias. A Faro, quelques juniors sont interviewés par la télévision nationale. Dans la cité pilote croate, le chantier est un microcosme international : 280 juniors de 22 pays (avec 12 traductions), parmi lesquels la Palestine, Israël, le Liban, la Jordanie, la Syrie et le Venezuela. « Lorsque j’ai parlé avec des juniors du Venezuela – raconte une fille de la Terre sainte – j’ai compris qu’il y a des problèmes dans tous les pays. Nous sommes en guerre, mais au moins, nous avons à manger. Au Venezuela, ils n’ont même pas cela. J’ai alors apporté un panier en proposant d’y mettre en commun ce que nous avions ». Une autre : « A partir de maintenant, quand on me demandera combien de frères et sœurs j’ai, je répondrai 280 ! ». Un groupe de filles, arrivant d’un vol des USA, avait perdu ses valises, retrouvées après quelques jours. Entre temps, habituées à tout avoir, elles expérimentent ce que signifie devoir dépendre de l’amour ( et des vêtements) des autres. Ceci aussi est un don. En Serbie, le chantier s’ouvre à Cardak, à une heure de voiture de Belgrade. Les juniors sont les hôtes d’une structure de l’État, dans une région boisée, où précédemment étaient passés des centaines de réfugiés, déplacés des Balkans : un symbole de beauté et de souffrance dans le parcours tourmenté d’unité entre les peuples, entre les églises, les religions. Eux aussi expérimentent la diversité de religions (ils sont chrétiens et musulmans) et de diverses confessions (catholiques, orthodoxes, luthériens, réformés, anglicans), et quelques-uns ne se reconnaissent dans aucun credo, mais tous se sentent profondément intégrés.
A Paztún, dans la région Maya Kaqchikel, au Guatemala, le chantier de l’Amérique Centrale concerne 160 juniors du Panamá, Costa Rica, Honduras, Salvador et Guatemala et un groupe de l’ethnie Quiché de Santa Lucia Utatlán. La déforestation aveugle, véritable plaie pour le pays, les pousse à planter mille épicéas (donnés par la Commune), sur un hectare de terrain public. Dans le Cône sud, Hombre Mundo assume les couleurs de l’échange solidaire, avec des actions qui favorisent la connaissance réciproque et valorisent la richesse du peuple sud-américain. Dans le chantier de Cunaco, au Chili, des laboratoires didactiques et récréatifs, et des actions de solidarité. Au Paraguay, des séminaires et des visites à la communauté guarani de Ita et une journée avec les juniors du Barrio San Miguel pour réaliser des peintures murales ou graffitis et des ateliers d’art. En Uruguay, les juniors se retrouvent à Nuova Vida, le centre social animé par des Focolari, dans une zone périphérique de Montevideo, avec des activités pour les enfants, des ateliers, des tournois de sport et des jeux. En Argentine, ils partagent la vie des jeunes de leur âge sur l’Île Margherita, près du Tigre, localité au nord de Buenos Aires, sur le delta du Rio de la Plata. En Italie, dans plusieurs villes, la chaleur étouffante n’entame pas l’enthousiasme. Dans la capitale, le chantier se passe à Corviale, un immense quartier dortoir où la dégradation et le délabrement sont le théâtre d’histoires de violence et de mal-être. Ici, ils se consacrent au nettoyage d’une zone verte destinée à devenir une déchetterie, et à la faire renaître comme aire de jeux pour les enfants. Ce sont seulement quelques exemples des 50 chantiers qui ont mobilisé des milliers de juniors dans différents pays, tous ingénieurs et ouvriers spécialisés dans la planification et la construction la plus importante : celle d’un monde uni.
Août 31, 2017 | Focolare Worldwide
Óbidos, sur la rive gauche du fleuve Amazone, à plus ou moins 1.100 km (par le fleuve) de la capitale Belém, est une ville de presque mille habitants. Un seul hôpital, dirigé par le Tiers-Ordre Franciscain, tout à fait insuffisant pour assister les cas les plus graves. Après un appel de la Conférence Episcopale brésilienne, un bon groupe de médecins, infirmiers et personnes aidantes, depuis plusieurs années, pendant leurs vacances, se mettent en voyage pour porter les soins et l’aide morale à la population, spécialement dans les communautés riveraines. C’est le Projet Amazonie, désormais bien connu. En juillet, les “missionnaires” de cette année ont trouvé à Óbidos la collaboration et l’hospitalité des familles du lieu. Ils étaient une quarantaine de personnes venant de différentes régions du Brésil, après une préparation de quelques mois et l’envoi – par avion et par voie fluviale – de 15 gros colis de médicaments, matériel odontologique et des jouets, récoltés durant la récente Run4Unity de Belém. Depuis, le maire, qui accueille quatre personnes, met à disposition une barque et un bus pour se rendre aussi bien dans les communautés de l’intérieur que dans les « ribeirinhas » (trois communautés qui ne reçoivent jamais de soins médicaux et qui rarement vont en ville) et en plus paie une cuisinière pour le temps de leur séjour. La première communauté rencontrée (2000 personnes) habite dans un quartier proche d’une décharge « lixão ». Le groupe reste là trois jours. Bien plus que les chiffres (8 jours, 611 visites médicales et 221 visites odontologiques) les commentaires des intervenants, des médecins et des gens du lieu sont éloquents. Une femme, avec un fort mal de tête, revient les jours suivants pour respirer une atmosphère qu’elle définit « de paradis ». A la fin des « soins », le mal de tête a presque complètement disparu. Eliane vient de São Paulo : «Avant de venir je m’étais documentée sur internet. Mais ici c’est tout autre chose, une leçon que je porterai en moi pour toute la vie. Après le drame vécu – elle fait référence à la perte de son mari – je pensais que je serais indifférente à tout autre souffrance. Mais maintenant j’ai beaucoup d’idées et un grand désir d’aider ! ».
Tiago est un garçon d’Óbidos qui participe au Projet pour la deuxième fois. Comme il ne pouvait pas acheter une paire de lunettes, ils ont organisé une collecte : « Voir tant de générosité m’a donné envie de faire quelque chose moi aussi ! ». Ana Carla (médecin) : « Je me suis rendu compte que nous n’étions pas dans les pires conditions ! Entendre de la bouche de différentes mamans que leur fils n’avait jamais eu la visite d’un médecin m‘a donné à réfléchir : peut-être que je ne réussis pas à résoudre le problème, mais je peux aimer, écouter, réconforter, donner un médicament. C’est déjà quelque chose. Je ne me sens pas fatiguée, ma fatigue, lorsque je demande: « Que mange ton enfant ? », c’est de m’entendre répondre : « de la farine ». Amanda est étudiante en médecine : « Je vois maintenant la médecine avec un regard différent : en face de moi il y a un malade et pas simplement sa maladie. On ne peut pas avoir bonne conscience en se contentant de prescrire un médicament, nous devons soigner la personne. » Ereh est un jeune d’Óbidos : « Pour nous c’est difficile de vivre dans cette situation. Mateus et moi sommes bénévoles auprès des enfants ». Solange (Belém) : « Lorsque j’ai entendu parler du projet, je m’y suis intéressée et j’ai demandé à ma famille de pouvoir y participer. Je n’ai reçu que des critiques, mais arrivée ici j’ai trouvé une ambiance de famille à laquelle je ne m’attendais pas. Voir des jeunes, qui pendant le mois de juillet, renoncent à leurs vacances, m’a surprise. » Marco aussi est étudiant en médecine : « Je me suis trouvé dans l’impossibilité de résoudre des situations graves, je n’avais pas les moyens pour soigner, mais uniquement pour réconforter. Nous devons avoir le courage de nous salir les mains et d’aider les jeunes restés murés dans leur ville. Il n’y a pas que la drogue qui les endort, mais beaucoup d’autres vices : rester repliés sur eux-mêmes, dans leur propre égoïsme. » Victor (Santarem) : « Je vous remercie tous au nom de l’Amazonie, vous qui avez laissé votre région pour venir dans nos périphéries ». Le Projet se poursuit maintenant avec la diffusion et la récolte de matériel utile et de fonds, pour que l’année prochaine on puisse faire encore plus.
Août 29, 2017 | Non classifié(e)
Nous recevons ce message d’une personne de la communauté des focolari de Houston : « Nous vivons près du centre de Houston. Notre quartier présente de nombreuses rues transformées en cours d’eau ayant pour arrière-plan l’horizon du centre. Nous avons de la chance car nous habitons dans l’une des rues les plus en hauteur, mais les personnes qui vivent plus bas sont toutes obligées d’être évacuées. De nombreuses maisons des personnes de notre communauté sont détruites. L’une d’entre nous, infirmière, est restée bloquée à l’hôpital, avec quatre autres de ses collègues, et personne ne peut les rejoindre parce que toutes les rues du quartier sont devenues comme des fleuves. Aussi travaillent-elles sans arrêt : elles prennent leurs repas et se reposent un peu chacune à leur tour. La chose la plus triste, c’est que parmi les sinistrés il y a beaucoup de personnes âgées. Pour l’instant nous ne pouvons rien faire car nous sommes bloqués dans notre rue, qui est devenue comme une petite île. Merci pour vos prières ».
Août 29, 2017 | Non classifié(e)
En répondant à l’invitation des évêques de Colombie et du Président de la République Juan Manuel Santos Calderón, prix Nobel de la paix en 2016, le pape François fera, du 6 au 11 septembre, une visite apostolique dans ce Pays d’Amérique du Sud. Son voyage s’inscrit dans l’accompagnement du difficile processus de paix, dans un Pays éprouvé par des années de guerre civile, en vue de favoriser la réconciliation. « Votre présence nous aidera à découvrir qu’il est possible de nous réunir comme nation pour apprendre à retrouver un regard d’espérance et de miséricorde les uns envers les autres », a affirmé Mgr Fabio Suescún Mutis, responsable du Comité qui prépare cette visite. Une image symbolique représente le Pape en train de faire le premier pas, encourageant tout le peuple à se remettre à construire et à espérer un futur de paix.
Août 29, 2017 | Focolare Worldwide
Nouvelle floraison “Comme chrétiens, nous avons décidé, ma femme et moi, d’adopter deux sœurs. Malheureusement, à cause de mauvaises fréquentations, toutes deux sont tombées dans la drogue. Depuis lors, un calvaire a commencé pour nous: avortements, enfants non désirés, problèmes avec la justice. Nous nous sommes engagés à être pour elles, encore plus qu’avant, un espace d’accueil et de paix. Maintenant, la plus grande se remet et, en plus de sa fille, elle veut aussi prendre soin, avec nous, du fils de sa sœur, qui est encore dans le tunnel de la drogue. Nous sommes spectateurs d’une très délicate floraison.” (M. et D.H. – Suisse) L’innocent acquitté “Je suis avocat de profession. Il y a plusieurs mois, j’ai défendu un Soudanais accusé d’être un passeur et un membre d’une association de malfaiteurs. Il avait été trouvé gouvernant un bateau qui transportait 119 migrants, dont des femmes et des enfants. Durant les réunions que j’ai eues avec lui en prison, j’ai compris qu’il s’agissait d’un réfugié comme les autres, mais, ayant été abandonnés par le passeur, il avait eu le courage de gouverner le bateau malgré son inexpérience, pour sauver les autres et lui-même. Malheureusement, il n’avait pas été cru. Me chargeant de la souffrance de ce jeune, je me suis proposé de prouver son innocence au-delà du fait qu’à cause de sa condition de pauvreté, il n’aurait pas pu me payer. Bien sûr, j’aurais pu profiter du soutien de l’État, qui cependant n’effectue pas toujours les payements ou, s’il les effectue, ils ne sont pas suffisants. Mais c’était mon frère. Durant le procès, j’ai fait de mon mieux pour le défendre. Jusqu’à obtenir son acquittement.” (S. – Italie) La “conjuration” “Comme d’autres fois, papa avait bu plus que de raison et c’était tendu à la maison. Puisque personne ne parlait, j’ai trouvé le courage, le fixant dans les yeux, de lui dire la douleur et le désarroi que nous ressentions à cause de sa faiblesse. Après moi, mes autres frères sont aussi intervenus. Les choses ont changé; en famille est né un genre de conjuration et, maintenant, papa fait tout pour être fidèle à sa proposition de ne pas boire. Faire semblant de rien n’avait pas été une solution: pour l’aider, nous avions dû lui dire, par amour, la vérité. Et, ensemble, nous avons réussi.” (N.N. – Amérique du Sud) La reconnaissance d’un fils “Plus le temps passe, plus ma reconnaissance envers maman grandit. Après que papa nous a abandonnés, elle a continué à travailler durement sans que rien ne nous manque, à nous ses quatre enfants. Un jour, elle est allée à l’enterrement de son beau-frère et est rentrée à la maison avec un bébé de huit mois dans les bras. Sa sœur ne pouvait pas s’en occuper. Nous avons grandi ainsi. Je pense que le bien qui anime maintenant nos familles est un fruit de la grandeur de notre mère, qui n’a pas fait attention à elle-même, mais a toujours été disponible.” (C.A. – Pologne)
Août 28, 2017 | Non classifié(e)
En ce moment a lieu à Tonadico (25-30 août) la quatrième Summer School « Interfaith Engagement in Theory and Practice », organisée par l’Institut Universitaire Sophia en partenariat avec l’Islamic Institute of England (Londres, Royaume Uni) et le Risalat Institute (Qum, Iran). 42 étudiants chrétiens et musulmans chiites y participent, en présence de deux Professeurs d’université : Piero Coda (Président de l’IUS) et Mohammed Shomali (Directeur du Centre Islamique de Londres). L’objectif de la Summer School est d’offrir un espace de réflexion et d’échanges sur les patrimoines culturels et religieux du Christianisme et de l’Islam, ainsi que sur les perspectives de dialogue et de collaboration réciproque, à la lumière des défis actuels.
Août 28, 2017 | Non classifié(e), Parole di vie
Se préparant à monter à Jérusalem, Jésus annonce la proximité du Royaume de Dieu. Sentant la grandeur de sa mission, ses disciples ont reconnu en lui l’Envoyé de Dieu attendu par tout le peuple d’Israël. Ils s’attendent à voir enfin la libération de l’occupation romaine et l’aube d’un monde meilleur. Or Jésus refuse d’alimenter ces illusions. Il affirme clairement que son voyage vers Jérusalem ne le conduira pas au triomphe, mais plutôt au rejet, à la souffrance et à la mort. Il révèle aussi qu’il ressuscitera le troisième jour. Paroles difficiles à comprendre et à accepter, au point que Pierre rejette un projet qu’il juge absurde et cherche à en dissuader Jésus. Après l’avoir sèchement réprimandé, Jésus s’adresse à tous les disciples avec cette invitation bouleversante : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même et prenne sa croix, et qu’il me suive. » Que demande donc Jésus à ses disciples d’hier et d’aujourd’hui par ces paroles ? Désire-t-il que nous méprisions notre vie ? Que nous embrassions tous une vie ascétique ? Que nous recherchions la souffrance pour plaire à Dieu ? Non, cette parole nous exhorte plutôt à suivre les pas de Jésus, à accueillir les valeurs et les exigences de l’Évangile pour lui ressembler le plus possible. Cela signifie vivre avec plénitude, comme il l’a fait, même lorsque l’ombre de la croix apparaît sur le chemin. « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même et prenne sa croix, et qu’il me suive. » Nous ne pouvons le nier : chacun à sa propre croix. La souffrance, sous toutes ses formes, fait partie de la vie humaine, mais elle nous semble incompréhensible, contraire à notre désir de bonheur. Pourtant c’est justement là que Jésus nous apprend à découvrir une lumière inattendue, rappelant ces merveilleux vitraux dans des églises où, vus de l’extérieur, ils semblaient sombres et sans beauté. Si nous voulons le suivre, Jésus nous demande de changer nos valeurs, de ne plus nous focaliser sur notre intérêt. Il nous propose de privilégier les exigences des autres, de nous dépenser pour les rendre heureux. Comme il l’a fait lui-même en réconfortant et en rendant espérance à ceux qu’il rencontrait. Cette libération de notre égoïsme nous fera grandir en humanité et réaliser notre personnalité. « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même et prenne sa croix, et qu’il me suive. » Jésus nous invite à être témoins de l’Évangile, en dépit des incompréhensions de notre entourage. Il nous demande de rester avec lui en donnant notre vie pour l’idéal le plus élevé : la fraternité universelle, la civilisation de l’amour. Cet aspect radical de l’amour est une exigence profonde du cœur humain, comme en témoignent d’ailleurs des personnalités de traditions religieuses non chrétiennes, qui ont suivi la voix de leur conscience jusqu’au bout. Gandhi écrivait : « Si quelqu’un me tue et que je meure avec une prière sur les lèvres pour mon assassin, avec la conscience de la présence vivante de Dieu dans le sanctuaire de mon cœur, alors seulement pourra-t-on dire que je possède la non-violence des forts . » Chiara Lubich a trouvé dans le mystère de Jésus crucifié et abandonné le chemin pour guérir chaque blessure et chaque absence d’unité entre les personnes, les groupes et les peuples. En 2007, à l’occasion d’une grande rencontre de Mouvements et Communautés religieuses de diverses Églises à Stuttgart, elle s’exprimait ainsi : « Chacun de nous, dans sa vie, éprouve également des souffrances semblables aux siennes. […] Lorsqu’une souffrance nous touche, rappelons-nous Celui qui les a faites siennes : elles sont comme un écho de sa présence, une participation à sa souffrance. Et nous aussi, nous pouvons imiter Jésus qui n’est pas resté paralysé, mais, aussitôt après son cri, a prononcé ces mots : “Père, entre tes mains, je remets mon esprit” (Lc 23,46), s’abandonnant de nouveau entre les mains du Père. « Comme lui, nous pouvons aller au-delà, surmonter notre épreuve, en lui disant : “C’est toi, Jésus abandonné, que j’aime dans cette souffrance. Cette épreuve me parle de toi, j’y vois ton visage”. Si, après avoir fait cela, nous nous lançons à aimer nos frères dans le moment qui suit et à faire ce que Dieu désire de nous, nous ferons l’expérience, dans la plupart des cas, que la souffrance se transforme en joie. […] Les communautés où nous vivons […] peuvent connaître des divisions grandes ou petites. Dans ces souffrances-là aussi, nous pouvons discerner son visage. Nous serons en mesure de surmonter ces souffrances et de tout faire pour reconstruire la fraternité avec les autres […]. Jésus crucifié et abandonné est donc la voie, le modèle de la culture de communion . » Commission Parole de vie (La Commission Parole de vie est composée de deux biblistes, de représentants d’Asie, d’Afrique, d’Amérique Latine, de jeunes, du monde de la communication et de l’œcuménisme)
Août 28, 2017 | Focolare Worldwide
Les 55 entrepreneurs venaient de pays très divers (République Démocratique du Congo, Angola, Ouganda, Nigéria, Côte d’Ivoire, Cameroun, Burkina-Faso, Madagascar, Bénin et Hollande), désireux de lancer 30 projets d’entreprises innovantes, accompagnés par une équipe internationale de « mentors » (sept africains, cinq européens et une sud-américaine). Le premier Startup Lab 2017 africain a eu lieu en juin dernier à Fontem, au cœur de la forêt camerounaise : cinq jours d’études pour se former et approfondir l’esprit d’entreprise lié aux valeurs de l’Économie de Communion, un parcours déjà effectué par de nombreux entrepreneurs du monde entier. L’idée de consacrer une semaine à l’incubation de projets est née il y a deux ans à Nairobi, en 2015, au cours de l’assemblée internationale de l’EdC: quelques jeunes avaient partagé avec la première génération d’entrepreneurs leur rêve de réaliser quelques projets. Leur énergie, leur capacité et motivation ne pouvaient qu’être soutenues. C’est ainsi qu’on a lancé la proposition de réaliser, dans les deux ans, une activité d’incubation qui leur soit spécifiquement dédiée. En juin 2017, lors de la StartUp Lab dans la cité pilote Mafua Ndem de Fontem, quelques uns de ces rêves ont déjà commencé à démarrer comme activités productives.
Le Laboratoire débute. Anouk Grévin, française, professeure à l’École Polytechnique de l’Université de Nantes et en charge du cours d’Économie et de Management à l’Institut Universitaire Sophia, présente les valeurs de l’Économie de Communion. L’argentine Florencia Locascio, experte en communications sociales, expose la technique de « l’elevator pitch », qui permet de proposer son idée d’entreprise à un client potentiel ou à un investisseur de façon claire, synthétique et efficace et en un temps record, comparable à une rapide montée en ascenseur. Florencia Locascio fait partie de l’EoCIIN (Economy of Communion International Incubating Network) pour « l’incubation » de nouvelles entreprises dans un esprit de communion et de solidarité. Pierre Chevalier, entrepreneur français, pilote un laboratoire dédié à la recherche des idées les plus innovantes et à l’analyse des projets, sans oublier l’effort nécessaire pour les soutenir. Comme la partie engloutie d’un iceberg qui, sans qu’on la voie, soutient la partie visible : « L’illusion de l’iceberg » exprime parfaitement la vie et l’engagement d’un entrepreneur dont le succès se mesure au prix de grands sacrifices: travail, conviction et créativité.
L’approfondissement des notions de bilan, de budget (“budget de gestion, cash flow et niveau des amortissements”), vente, coûts de production, comptes-rendus financiers est confié à Giampietro Parolin, professeur de Stratégie d’entreprise à l’Institut Universitaire Sophia. Les exercices pratiques sur les coûts et les produits aident à comprendre la composante financière, avec une référence particulière au calcul et à la prévision des ventes, au coût de la production et au rapport financier. Markus Ressl, conseiller auprès de la Ressolution et entrepreneur de l’EdC, analyse avec les jeunes entrepreneurs, sur le plan théorique et pratique, divers modèles de business. Enfin sont examinés les mécanismes et le fonctionnement d’une entreprise de l’EdC. Nouvelle intervention de Florencia Locascio le dernier jour. Il est dédié aux stratégies de communication: nom de l’entreprise, logo, slogan, et utilisation des divers moyens de communication en fonction des clientèles ciblées. Une image symbolique, remise en fin de stage avec les certificats de participation, représente un groupe de personnes, protagonistes d’une nouvelle façon de faire de l’Économie, rassemblées autour de la Cité pilote Mafua Ndem : elles lèvent leurs bras reliés par une cordelette pour signifier leur pacte de réciprocité. C’est peut-être le début d’une nouvelle histoire pour ces jeunes startups.
Août 27, 2017 | Non classifié(e)
Après avoir développé les points de l’art d’aimer, selon l’expression chère à Chiara Lubich, Maria Voce se demande : « Mais comment faire pour vivre cet art qui ne se base pas sur des sentiments ou de bonnes résolutions, mais que l’on met en pratique avec la mesure que Jésus veut, c’est-à-dire jusqu’à donner la vie. Existe-t-il une clé, un secret, qui nous rend toujours davantage capables de vivre à cette mesure-là ? ». Elle parle alors du « moment culminant » de la passion de Jésus, lorsqu’il se sent abandonné par le Père (Mt 27,46), et pourtant, il se remet entre ses mains (Lc 23,46), en surmontant « cette immense souffrance ; et de cette manière, il a ramené les hommes dans le sein du Père et dans la communion entre eux ». « Comment pouvons-nous vivre ce mystère de Jésus abandonné-ressuscité ? Comment réussir à progresser quand sur le chemin œcuménique nous nous heurtons au problème de la vérité ? », se demande encore la présidente. « Ayez en vous les mêmes sentiments que le Christ Jésus : – écrit l’apôtre Paul aux Philippiens – Lui, qui était de condition divine, ne retint pas jalousement le fait qu’il était Dieu, mais il s’abaissa lui-même assumant une condition de serviteur, devenant semblable aux hommes ‘ (Phil 2,5-7). Dans cette attitude nous pouvons transmettre de manière crédible la vérité du Christ. Christ qui s’est vidé de tout, comme don d’amour ». Et de citer le pape François en conclusion de la Semaine de Prière pour l’unité des chrétiens, le 25 janvier dernier : “Si nous vivons cette mort à nous-mêmes pour Jésus, notre vieux style de vie est relégué au passé, et comme cela est arrivé à St. Paul, nous entrons dans une nouvelle forme d’existence et de communion”. « Chiara Lubich appelle cette nouvelle forme d’existence et de communion : “Jésus au milieu de nous”. Cette expression se réfère à la promesse de Jésus de se rendre présent au milieu de ceux qui se trouvent réunis en son nom, qui signifie en son amour (Mt 18,20). Cette présence du Ressuscité parmi les siens est décisive pour l’œcuménisme ». En 1996, après une rencontre avec un millier d’anglicans et de catholiques, Chiara commence à parler d’œcuménisme “du peuple”. C’est dans cet esprit que naît l’élan vers “Ensemble pour l’Europe”, communion et collaboration entre maintenant plus de 300 mouvements et communautés de diverses Églises. « Sans une véritable réconciliation – affirme Maria Voce – on ne progresse pas sur le chemin vers l’unité. Et cette réconciliation caractérise jusqu’aujourd’hui la communion entre les mouvements ». Enfin, conclut la présidente : « Sur les traces de ce qui est advenu à Lund le 31 octobre 2016 lorsque le pape François et le président de la Fédération Mondiale Luthérienne, l’évêque Dr Munib Youman, ont voulu commémorer ensemble les débuts des 500 ans de la Réforme, j’ai senti que je devais donner un nouvel élan à l’engagement œcuménique qui caractérise notre mouvement ». Ainsi est née dans la cité-pilote proche d’Augsbourg “La déclaration d’Ottmaring” qui « veut nous aider à penser œcuméniquement : rappeler que n’importe quel frère que je rencontre, qu’il soit de mon Eglise ou d’une autre Eglise, il appartient au corps du Christ, à ce corps pour lequel le Christ a donné sa vie. C’est un engagement absolu que nous prenons en tant que mouvement des Focolari et que nous pouvons faire pénétrer dans le quotidien et dans tous les aspects de la vie humaine. L’œcuménisme est une nécessité de notre temps. Il doit avancer. Parce qu’il répond au besoin de Dieu que tout le monde a, même si inconsciemment. Si les gens ont l’occasion de rencontrer Jésus présent parmi les chrétiens qui s’aiment, la foi naîtra en eux, ils changeront leur manière de se comporter, ils chercheront la paix et des solutions de justice, et ils s’engageront pour la solidarité entre les peuples. Uniquement si nous sommes unis entre chrétiens, le monde pourra rencontrer Dieu ». Lire le texte intégral en italien
Août 26, 2017 | Non classifié(e)
« Dans le monde d’aujourd’hui, si mondialisé et interdépendant, le dialogue semble l’unique chemin pour que l’humanité puisse survivre. Ou l’on se combat les uns contre les autres jusqu’à la destruction réciproque ou l’on dialogue ; de fait seule l’ouverture à l’autre et le dialogue créent la vie et mènent à la vie, parce qu’ils fondent toute action sur les êtres reconnus comme frères, enfants de Dieu. Et l’Esprit Saint, d’après ce qu’il me semble comprendre, est en train de pousser un peu partout nos Églises dans cette direction : dialoguer pour retrouver l’unité rompue les siècles passés, pour donner en tant que chrétiens un témoignage commun face au monde, selon la prière de Jésus : “Père, que tous soient un, afin que le monde croie” (cf. Jn 17) ». C’est ce qu’exhorte la présidente du mouvement des Focolari, Maria Voce, dans son intervention bien articulée. Une partie de son témoignage œcuménique personnel jusqu’à la rencontre avec la spiritualité de l’unité : « Au cours des années 60, à travers l’expérience de Chiara Lubich qui était entrée en contact avec quelques chrétiens, membres de la “Fraternité de vie commune” d’Allemagne, s’ouvre pour le Mouvement le dialogue œcuménique. En 1965, la cité-pilote d’Ottmaring (Allemagne), voit le jour ; catholiques et évangéliques vivent ensemble ». Durant le Concile Vatican II, Chiara entre en contact avec quelque Observateurs d’autres Églises. Débutent ainsi celles qu’on a appelées les « Semaines œcuméniques », où, chaque année, nous nous communiquons réciproquement les expériences de la Parole vécue entre chrétiens de différentes Églises, en mettant surtout l’accent sur le Commandement nouveau de Jésus : “Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés” (Jn 13,34). À la rencontre historique du 13 juin 1967 entre le Patriarche œcuménique Athénagoras I et Chiara Lubich, Maria Voce se trouvait à Istanbul, en Turquie, en tant que responsable du mouvement local. « Ce fut la première des 25 rencontres que Chiara aura avec cette grande figure charismatique. Athénagoras se déclarait « son disciple » et désirait un focolare à Constantinople ». D’autres rencontres œcuméniques importantes suivront. « Des chrétiens des Églises les plus variées ont voulu partager la spiritualité de l’unité et plusieurs se sont sentis appelés à faire partie des différentes vocations spécifiques du mouvement, tout en restant chacun et chacune bien inséré dans sa propre Eglise ». De fait, se rappelle Maria Voce, « le dialogue ne se fait pas entre les cultures, mais bien entre les personnes. Ou mieux, on vit en dialogue ». Et encore : « Le fondement du dialogue est Dieu, Dieu qui est amour et père de nous tous et qui fait de tous des fils dans le Fils, tous frères, tous une unique famille. Dès le début, Chiara a fait de la prière de Jésus « que tous soient un » – que nous pouvons traduire par “transformer l’humanité tout entière en une seule famille” – la devise de sa vie et a invité des millions de personnes, dans le monde entier, à s’engager à vivre pour la réaliser ». Pour les Focolari, donc, « le dialogue est un style de vie, une nouvelle culture, que le mouvement peut et veut offrir aux hommes et aux femmes d’aujourd’hui ». « Il doit donc être soutenu et imprégné de miséricorde, de compassion, de charité ». Maria Voce cite Chiara Lubich qui, en 1970, écrit : “Si nous n’avons pas la charité, nous n’aurons pas la lumière de Dieu et le dialogue, n’importe quel dialogue, peut devenir stérile, infructueux ” (1). Et, toujours Chiara Lubich : “Celui qui est à côté de moi a été créé en cadeau pour moi et moi j’ai été créée en cadeau pour celui qui se trouve à côté de moi. Sur la terre tout est en rapport d’amour avec tout : chaque chose avec chaque chose. Il faut cependant être l’Amour pour trouver le fil d’or entre les êtres”(2). La présidente des Focolari développe ensuite ce qu’on appelle « l’art d’aimer », qui se résume en quelques points : aimer tout le monde, toujours aimer, aimer en premier, « se faire un » avec l’autre (cf. 1Co 9,22). « De cette manière le prochain se sent compris, accepté, soulagé ». (Première partie)
- LUBICH, Discours aux focolarini, 1970. Texte non publié cité par Vera Araújo, Le cinquième dialogue
- LUBICH, Ecrits Spirituels 1, “L’attraction du temps moderne”, Città Nuova, Rome 1978, 140.
Août 25, 2017 | Non classifié(e)
A Castel Gandolfo, la rencontre annuelle des délégués du Mouvement, en provenance du monde entier, ainsi que des responsables de quatre Cités pilotes des Focolari.
Août 25, 2017 | Non classifié(e)
La salle d’attente était bondée, car plusieurs médecins consultent dans ce centre médical. Il y avait seulement deux chaises de libres, une à côté d’une femme très élégante et l’autre à côté d’un homme d’où provenait une forte odeur – ses vêtements faisaient comprendre que l’hygiène était très précaire -. Peut-être était-il là pour se protéger du froid intense de la rue. Mon premier élan fut celui de m’asseoir à côté de la dame car cette odeur me donnait la nausée. Cependant, je ne pus éviter de penser que si Jésus était présent en ce prochain, il l’était aussi dans ce pauvre. Il n’y avait pas d’excuses : ma place était à côté de lui, elle était la personne à préférer, justement pour son aspect imprésentable, parce qu’il était un de ces ‘rejetés’. Je m ‘assis donc là en tentant de vaincre la naturelle aversion que je sentais, sous les regards étonnés des gens. Cet homme commença immédiatement à me parler :’’Mais quel beau pullover, quel beau pantalon ! Comme ce serait chouette d’avoir des vêtements comme ça !’’. Quand il commença à toucher mon pantalon pour en apprécier la qualité et à parler avec plus d’enthousiasme encore de mes habits, je dois avouer que je commençai à me sentir mal à l’aise.
Les gens regardaient et s’attendaient à une réaction de ma part. Alors je me consacrai complètement à lui, en le traitant avec dignité, sans le juger, en voyant en lui un frère. Peu m’importait ce qui semblait vrai ou non ce qu’il me racontait de sa vie…Je comprenais qu’il avait besoin de quelqu’un qui l’écoute, le valorise et qu’il se sente quelqu’un d’important. J’essayais de ne pas faire attention au fait qu’en parlant, il postillonnait sur mes habits. Je sentais que cet effort m’extirpait d’une vie commode, et qu’en faisant ainsi, j’allais réussir à aimer cette personne. Je lui proposai de le voir le jour suivant pour aller boire ensemble un café. Mon nouvel ami avait l’air surpris et content. Bien sûr, beaucoup de gens nous écoutaient. A la fin, j’entendis mon nom et j’entrai pour la visite médicale. Quand j’en sortis, ‘’mon’’pauvre n’était plus là. Dans la salle d’attente désormais presque vide, il y avait encore la dame élégante qui s’approcha de moi avec un beau sourire :’’Excusez-moi si je vous dérange – me dit-elle -. J’ai suivi toute votre conversation avec ce monsieur. Il me semblait que votre patience n’avait aucune limite. J’aurais voulu faire la même chose mais je n’en ai pas eu le courage . J’ai écouté chacune de vos paroles et vous aviez l’air réellement intéressé par cette conversation si spéciale. Quand vous êtes entré chez le médecin, ce monsieur s’est levé et nous a remerciés pour la patience et nous a dit :’’Lui, c’est vraiment un ami. Je ne l’avais jamais vu auparavant mais il m’a vraiment aimé. Pour lui, je suis vraiment une personne importante !’ Puis il s’en est allé. Dites-moi, pourquoi avez-vous agi de la sorte avec lui ?’’. Je lui répondis que je suis chrétien et que je veux aimer et servir chaque prochain et spécialement ceux qui souffrent le plus, comme un père ferait avec son fils. La dame exprima sa surprise. Elle réfléchit un peu et puis, en souriant, me dit :’’Si c’est cela vivre en chrétien, je peux peut-être m’y retrouver avec cette foi que j’ai perdue il y a si longtemps’’. Le jour suivant, j’allai prendre le café avec mon nouvel ami. Je lui apportai quelques habits propres. Quand on se quitta, il m’embrassa. Entre les larmes, il me confessa : ‘’Il y a bien longtemps que personne ne m’a plus traité ainsi comme un être humain qui a besoin d’affection et d’amour’’. Tiré de Urs Kerber ‘’La vida se hace camino’’ (La Vie se fait route’’) – Ed. Ciudad Nueva, Buenos Aires (RA) 2016 , pages 15 et 16.
Août 24, 2017 | Focolare Worldwide
A la suite du tremblement de terre de l’an dernier en Italie Centrale, nombreux sont ceux qui se sont mobilisés pour être aux côtés des sinistrés. Une catastrophe de cette ampleur, en effet, endommage non seulement les constructions, mais tout le tissu social et la capacité de résistance personnelle et familiale, en laissant des traces sur toute une génération. Le Mouvement des focolari s’est doté d’un organisme stable qui compte sur la collaboration de deux ONG : AMU, AFN et d’autres associations (AIPEC, B&F Foundation, Abbraccio Planetario, Dialoghi in Architettura ainsi que les communautés du Mouvement en Italie) qui, face aux urgences, offrent compétence et organisation pour acheminer les aides et les rendre efficaces. “Le premier objectif que nous nous sommes fixé a été de mettre en lien et de faire connaître les diverses initiatives pour nous aider à rester vigilants et à ne pas oublier – explique Cesare Borin, membre de la « Coordination urgences des Focolari – . Les aides économiques qui sont arrivées depuis le début n’ont représenté qu’une des nombreuses façons de mettre en œuvre la solidarité qui a mobilisé de nombreuses personnes du Mouvement, pour être proches de ceux qui ont tout perdu dans cette situation dramatique ». Le projet présente deux actions complémentaires:
“RImPRESA Aziende”, qui consiste à fournir des matières premières , des machines et de petites infrastructures à des entreprises et, là où c’est possible, à renforcer entre les entreprises les bonnes pratiques et les processus inspirés par les principes éthiques de l’économie civile, en favorisant ainsi le jumelage avec d’autres entreprises sur le territoire national. Dans le cadre de cette phase du projet, 60 petites entreprises ont été identifiées et visitées : elles font partie des quatre régions concernées et actuellement on est en train de finaliser l’acheminement de fournitures d’équipement et de matériel pour soutenir 25 entreprises agricoles et artisanales, sélectionnées sur la base d’une évaluation approuvée par la protection civile. La seconde action du projet: “RImPRESA GAS” fait la promotion des produits issus des entreprises frappées par le séisme à travers des Groupes d’Achats Solidaires (GAS), en favorisant ainsi la reprise du tourisme local. Actuellement les entreprises, surtout dans le secteur agro-alimentaire, sont au nombre de 13, avec un total de 90 inscriptions et environ 17000 euros de commandes. La réponse aux besoins des personnes a été rapide, comme celles par exemples, de quelques familles d’Amatrice qui avaient demandé un container en tôle. Ainsi en mars 10 containers ont été livrés pour toutes les familles d’Amatrice et des environs, pour une valeur globale de 19000 euros. En collaboration avec la Caritas italienne, on est en train d’organiser, pour la fin août 2017, un chantier d’été qui sera basé à Torrita di Amatrice. Les activités se dérouleront en juillet et en août, et prévoient l’animation d’un centre d’été pour les enfants, des activités et jeux pour les adolescents des environs et des animations dans le centre des personnes âgées de Borbona. “Les habitants de ces très belles régions – conclut Borin – ne nous disent pas “reconstruisez notre maison”, mais insistent fortement en disant: “ Ne nous laissez pas seuls ! ». Parmi les enseignements tirés, il faut souligner l’importance de ne pas marginaliser ni étouffer la contribution de la société civile. A côté de l’intervention compétente des services d’urgence de l’État, nous avons besoin d’inclure et de prévoir une plus vaste présence des forces sociales, précisément en raison de leur capacité à activer la chaîne de fraternité. Et cela, comme nous le voyons à travers notre petite expérience, rendra peut-être plus efficace le travail des institutions et la capacité de faire redémarrer les processus de production ». Contact: emergenzaterremoto.italia@focolare.org
Août 23, 2017 | Non classifié(e)
C’est le titre de l’événement LoppianoLab (30 sept. – 1er oct. 2017), le laboratoire national d’économie, de culture, de communication, formation et innovation, promu chaque année par Città Nuova, par le pôle Lionello Bonfanti, par l’Institut Universitaire Sophia (IUS) et la Cité Pilote internationale de Loppiano. Immigration, travail, pauvreté, insertion sociale, lutte contre la corruption, engagement pour le bien commun, famille, jeunes, éducation… ce seront, parmi beaucoup d’autres, les sujets abordés au cours de la huitième édition du Laboratoire.
Août 23, 2017 | Non classifié(e)
Instituée par l’ONU en 2005, dans le but de sensibiliser la société envers ceux qui mènent une vie plus difficile, la Journée Internationale de la Solidarité que l’on célèbre chaque année le 31 août, rappelle à la communauté internationale que l’attitude la plus naturelle, inhérente à l’être humain, n’est pas celle de la haine, de la discrimination et de l’indifférence à l’égard de celui qui ne parvient pas à s’émanciper ni à vivre dignement, mais celle de l’entraide, du soutien, sans profit personnel.
Août 23, 2017 | Non classifié(e)
Pendant une semaine, du 26 août au 2 septembre, dans le cadre d’un programme organisé par la Caritas (Secours Catholique), les jeunes du Mouvement des Focolari engageront des actions auprès des enfants, des jeunes et des personnes âgées dans les environs d’Amatrice et de Borbona, deux des agglomérations frappées par le séisme de l’Italie Centrale. Une façon de continuer à soutenir les communautés de ces lieux. Sont en route environ 25 jeunes, en provenance de toute l’Italie.
Août 23, 2017 | Focolare Worldwide
RE-tourner (RI-tornare), RE-connaître (RI-conoscere), RE- voir (RI-vedere), RÉ-embrasser (RI-abbracciare), RE- ssouvenir (RI-cordare). Je retourne à Ostiense avec les papillons dans l’estomac. Je cherche mes amis comme une désespérée. En ces mois au cours desquels j’ai quitté Rome et sa grande beauté (celle aux abords des gares ferroviaires), pour me consoler, quelques-uns avaient utilisé des expressions rassurantes comme ‘’mais de toute manière, les pauvres, les derniers, les sans domicile fixe, tu les trouves partout…’’. Moi je n’ai pas aimé les pauvres et les derniers ….J’ai aimé Samir, Fulvio, Gian Paolo, Gabriele, Jazmin (…). Cela s’appelle de l’amitié, mesdames et messieurs. Claudio me traite avec la tendresse d’un souffle, étant historiquement une brute, celui à qui il ne vaut mieux pas s’y frotter, le plus agressif de tous. Avec la distance d’un océan, je me rends compte que l’amitié l’a transformé lui, mais surtout, m’a transformée. Je parle, j’écoute, je m’assieds, je me sens réellement à la maison. Ce sens de re-tourner et de ré-entrer, re-venir a peut-être la saveur de ce que nous appelons le paradis… se ré-approprier après s’être perdus. Je ré-entends leurs histoires et leurs absurdes. Pour moi qui ces mois-ci ai allumé en moi des questions pressantes sur le sens des parcours, le paradoxe des décisions, l’interruption des projets, la crainte à propos de la propre mission…moi qui me perds dans toutes ces prétentions, je vois que mes amis n’ont ni parcours, ni missions, ni choix, ils ne savent même pas se raconter. Moi qui me suis perdue dans toutes ces questions bourgeoises, moi, ici et maintenant, je cesse de me perdre. Eux sont mes amis et ce ne serait pas juste avoir pour moi quelque chose qu’ils ne peuvent pas se permettre. Cela s’appelle amitié, mesdames et messieurs. Alors que je descends de mon moi, de ma volonté, de mes prétentions, je n’arrête pas de demander pour eux, pour moi, pour tous, le fil, …le fil qui lie tout sous ce ciel, toutes les histoires et les histoires propres, en un Unique projet. Je le demande humblement. Je me ré-embrasse, je me salue avec les yeux humides et me dis : Ciao Paolo, bienvenue au pays !
Août 22, 2017 | Focolare Worldwide
“
J’étais mariée depuis peu lorsque mon mari est tombé gravement malade. En même temps, j’ai découvert que j’étais enceinte.” C’est ainsi que commence le récit d’une jeune femme nigériane. Loin de sa famille et seule, elle se tourne vers sa belle-famille. Mais elle trouve porte close. “Nous avons vécu un enfer.” Heureusement, après, d’autres portes se sont ouvertes. Celles de Casa Alba. Pour elle, comme pour beaucoup d’autres jeunes femmes en difficulté, un jour nouveau a commencé. “Je ne sais pas comment j’aurais survécu autrement. Maintenant, grâce à Dieu, les choses se sont améliorées.” Casa Alba est un projet du Mouvement des Focolari au Nigeria. D’abord, pendant de nombreuses années, elle est simplement appelée “Casa Gen” (Génération nouvelle). Plus tard, Chiara Lubich propose de l’appeler “Alba”, avec le souhait qu’elle puisse devenir une vraie maison pour de nombreuses jeunes filles en difficulté provenant de tout le Nigeria. Ici, beaucoup, dont plusieurs sorties de la rue, trouvent un accueil et apprennent un métier. Les activités de couture (ensuite transformées en cours) et de batik (art de la coloration d’étoffes), qui initialement servent à réunir un peu d’argent, deviennent un vrai projet de valorisation. La formation morale et spirituelle fait partie intégrante du programme. Fin mai 2017. Dans le centre Mariapolis d’Onitsha, on fête le 25e anniversaire de Casa Alba, un week-end entier et une messe finale en plein air. 400 invités, dont beaucoup portent le costume africain typique très coloré, justement peint avec la technique batik. L’évêque auxiliaire, Mgr Denis Chidi Isizoh, célèbre la messe. “Focolare signifie feu – explique-t-il durant l’homélie. Le feu de l’encouragement, de l’évangélisation, de l’amour.” Il décrit les rencontres personnelles qu’il a eues avec Chiara Lubich, pendant qu’il travaillait avec le cardinal Arinze au Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. Il continue: “Un écolier français a écrit ‘Je pense donc je suis’. Un Africain ne le dirait jamais. Les Africains diraient ‘Nous sommes donc je suis’. Je suis une personne parce que j’appartiens à une communauté, à un groupe. C’est ce que les membres du Mouvement des Focolari nous disent: lorsque nous sommes unis comme une communauté, alors nous nous retrouvons nous-mêmes”.
Un pas en arrière. Quelque temps auparavant, Elde de Souza, responsable de Casa Alba, se rend chez Mgr Denis pour l’informer des difficultés économiques du projet et de sa suspension imminente. Pour toute réponse, l’évêque renouvelle sa confiance et propose de fêter en grande pompe le 25e anniversaire de Casa Alba, au lieu de la fermer. “Le Focolare au Nigeria est trop silencieux!” Toute la communauté se mobilise, ne pouvant rester insensible à une telle proposition. Tous, grands et petits, se mettent au travail. L’enthousiasme de Mgr Denis est contagieux: “Le Nigeria est un endroit heureux. Nous sommes des personnes heureuses. Cependant, certaines ne le sont pas. Elles sont vraiment en difficulté. C’est l’expérience de la vie”, mais tous nous pouvons unir nos souffrances à celle de Jésus sur la croix, conclut-il. Toutes les “jeunes filles” de Casa Alba sont présentes. Certaines sont adolescentes, d’autres déjà grands-mères. La fête est l’occasion de renouer, de parler des parcours et histoires. “Elle a changé ma vie.” “Avant, j’étais une personne colérique. Ici, je me suis calmée.” “Ce que j’ai vécu ici m’a aidée pour toute la vie.” “C’est merveilleux d’écouter comment cette petite semence a donné autant de fruits”, commente “Mama Regina”, 83 ans, une des premières éducatrices. Le jour suivant, le quotidien de l’archidiocèse d’Onitsha (deux millions de catholiques) définit l’anniversaire comme “un spectaculaire événement coloré”. Il explique: “Le Mouvement des Focolari a séché les larmes de jeunes sans espérance, qui maintenant vivent au-dessus du niveau de pauvreté grâce aux compétences acquises à Casa Alba”. Radios et télévisions en parlent. Le journal régional publie un appel pour récolter des fonds pour relancer le projet. Un jour nouveau commence aussi pour Casa Alba.
Août 21, 2017 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Eugène est ingénieur, Ann informaticienne. « Mais – précise-t-elle – après dix années d’une carrière brillante, j’ai choisi de me dédier complètement à notre projet de famille. Tout de suite après cette décision, l’attente d’un enfant nous a comblés de joie ». En novembre 2009, le bonheur d’avoir Erin est de courte durée. Deux semaines après sa naissance, le 6 décembre, voyant qu’elle avait une certaine difficulté à se nourrir, ses parents décident d’emmener la petite à l’hôpital. Après quelques examens, le diagnostic révèle une septicémie du nouveau-né et la méningite, la petite Erin risque de mourir. Bouleversés, Eugène et Ann vivent ces moments avec intensité. « C’était le 7 décembre – rappelle Eugen – tôt le matin nous avons renouvelé notre « oui » à la volonté de Dieu. Tout de suite après le médecin nous informe que le niveau de l’infection avait atteint un stade avancé et que l’état de la petite était critique. L’après-midi Erin reçoit le baptême ». Le lendemain, son pouls est faible, ses yeux insensibles à la lumière. Les médecins conseillent de la transférer dans un hôpital plus équipé, et plus coûteux. Eugène poursuit : « Ann m’a aidé à poser un acte de foi, en acceptant de tout faire et de nous soucier des dépenses seulement après. J’ai demandé à Dieu : « Pourquoi ? ». Dans l’ambulance je cherchais à la stimuler, en la caressant et en lui chantant une berceuse. Son pouls était en train de s’arrêter. Mais au fond nous continuions à croire qu’il y avait une raison, même incompréhensible. Encore une fois nous prononçons notre « oui ». Aux urgences, à la vue de son petit corps couvert de perfusions et de drains, nous ne pouvions pas ne pas pleurer, en nous rendant compte de la gravité de la situation. C’était le 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception de Marie. Dans la chapelle de l’hôpital nous lui confions notre petite ». Ann: ”La situation était critique, l’infection semblait avoir gagné le cerveau. Les médecins nous disent que d’autres patients, dans des conditions analogues, n’avaient pas survécu ou étaient restés handicapés. Il ne nous restait plus qu’à espérer et à prier. Et à nouveau des tests, des transfusions, des examens supplémentaires. Erin semblait un petit Jésus crucifié, souffrant et impuissant. Nous ne pouvions que rester, nous aussi, « au pied de la croix », comme Marie ».
Eugène reprend: “Nous nous regardions, en nous assurant mutuellement de notre amour et de notre désir de rester unis. Cette nuit-là, nous nous sommes demandé si nous étions vraiment prêts à tout. Ann s’est souvenue d’Abraham, prêt à sacrifier son fils Isaac. Et de Job, fidèle même lorsqu’il avait tout perdu : « Le Seigneur donne, le Seigneur reprend ». Erin n’était pas à nous, elle appartenait à Dieu ». Le visage d’Ann s’illumine : « Au fur et à mesure que les jours passaient, nous observions cependant des améliorations. Erin réagissait bien aux soins. Un examen approfondi révéla que son activité cérébrale était normale, malgré la gravité de l’infection. Médecins et infirmiers y virent rapidement un petit miracle. Jour après jour, elle devenait toujours plus forte, c’était une petite femme qui combattait courageusement pour vivre. Grâce à elle nous avons appris qu’ « être » est plus important qu’ « avoir » ou « faire ». Elle était en train de nous apprendre à vivre. Eugène: « C’est à l’hôpital nous avons passé notre premier Noël à trois. Au milieu de nombreuses incertitudes nous nous sommes souvenus de ce que Chiara Lubich avait dit : « Seul Dieu est source de joie et de bonheur complet ». La présence de Jésus au milieu de nous, la communauté des focolari, la famille et les amis nous soutenaient ». Au bout de 23 jours nous sommes rentrés à la maison. Erin était complètement guérie. Ann conclut en disant: «Comme tout le monde nous avons nous aussi nos préoccupations. Mais nous savons que nos filles appartiennent avant tout à Dieu. En tant que parents nous avons à les accompagner dans la découverte du dessein que Dieu a sur elles ». Tandis qu’ils parlent, Erin, pleine de vie, joue allègrement avec sa petite sœur Anica. 7 ans et 5 ans de joie et d’insouciance.
Août 20, 2017 | Non classifié(e)
La Journée Mondiale de Prière pour la Création (1er septembre) a été instituée par l’Église Orthodoxe en 1989. Depuis, de nombreuses autres Églises chrétiennes s’y sont associées, dont l’Église Catholique, à la suite de la Lettre encyclique du Pape François Laudato sì sur la protection de notre maison commune. La protection et la sauvegarde de l’environnement, la responsabilité et la prise en considération de chaque homme et du milieu où il vit, avec une attention particulière pour les pauvres et les personnes délaissées, seront au cœur des initiatives et de la prière commune qui auront lieu dans divers Pays.
Août 19, 2017 | Non classifié(e)
P
rier ne consiste pas, à proprement parler, dans le fait de dédier du temps, au cours de la journée, à la méditation, à lire quelques passages de l’Écriture Sainte ou des textes de saints, ni à chercher à penser à Dieu ou à soi-même pour notre conversion intérieure. Ceci ne caractérise pas la prière dans ce qu’elle a d’essentiel. Il en va de même pour la récitation du chapelet ou des prières du matin et du soir. Ce sont des expressions qui sont assurément toutes aptes à nous faire entrer en relation avec Dieu et à en manifester la réalité intime, mais qui toutefois ne coïncident jamais complètement avec elle. A la limite, une personne peut avoir accompli ces pratiques durant toute la journée et n’avoir jamais prié une seule minute. Entre la prière et les prières, il y a en fait une différence substantielle que je vais essayer d’éclairer en commençant par celle dont on a le moins conscience, mais qui pour autant n’en est pas moins essentielle. Lorsque la nuit notre regard s’élève pour contempler le ciel étoilé, il perçoit un univers d’une infinie beauté qui nous enchante et nous émerveille en raison de son adéquation tacite à une loi: celle de la vie et de l’harmonie qui depuis le début l’a établi et le soutient ; une loi qui par elle-même témoigne du Créateur. S’il en est ainsi des astres du ciel, il en va de même pour les plantes et les fleurs, qui « savent » quand bourgeonner et fleurir, quand fructifier et mourir. Une profonde relation lie donc tous les êtres vivants à Dieu ; relation qui – j’ose le dire – est une profonde prière parce que, par le seul fait de leur existence, ils le reconnaissent sans même en avoir conscience et le suivent « en racontant sa gloire » (Ps 18, 2). Mais cette prière cachée trouve aussi son expression – la plus haute, parce que libre et consciente – chez l’homme. C’est la prière qui naît lorsque celui-ci, avant même de s’entretenir avec Dieu, le reconnaît comme Père qui l’a créé et qui soutient son existence, comme celle de tout l’univers. Une relation que l’homme est donc appelé à établir quotidiennement avec lui ou à lui demander, comme nous invitent à le faire quelques maîtres spirituels, en commentant judicieusement l’invocation du Notre Père: “Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien”. La prière, pour être authentique, exige avant tout une relation avec Jésus : il s’agit pour nous d’aller avec notre esprit au-delà de notre condition humaine, de nos préoccupations, de nos prières, même si elles sont belles et nécessaires, et d’établir cette relation intime, personnelle avec lui. […] Examinons alors les diverses façons qui permettent qu’un tel rapport puisse se développer. Je commence par une forme de prière, qui apparemment peut sembler ne pas en être une, c’est la prière d’offrande. Elle est vécue par celui qui, écrasé par des souffrances physiques ou spirituelles, incapable de faire quoi que ce soit, même de parler, offre à Dieu, même si c’est l’espace d’un seul instant, toute son existence. C’est la raison pour laquelle cette forme de prière peut-être considérée comme la plus profonde, parce qu’elle greffe l’âme en ce point où le contact avec Dieu se fait immédiat et direct. Mais le travail aussi peut assumer la forme d’une prière d’offrande. Je pense en particulier à ceux qui, au cours de la journée, sont accablés par la fatigue physique, au point de ne pouvoir rassembler les forces nécessaires pour se dédier à la prière. Eh bien eux aussi se sentiront vivre en relation continuelle avec lui si le matin, par une simple intention ils offrent à Dieu leur journée, et le soir, dans le silence d’un recueillement, même bref, ils trouveront l’union avec Lui. C’est à cela, au fond, que l’humanité d’aujourd’hui se montre particulièrement sensible, à savoir que l’univers entier et tout ce qui s’y passe, puisse se transformer en une grande prière qui s’élève sans cesse vers Dieu. Pasquale Foresi, extrait de “Luce che si incarna” – Ed. Città Nuova, Rome 2014, p. 31-32-33.
Août 18, 2017 | Focolare Worldwide
Qui, comme moi, s’est trouvé en difficulté, même si je voulais donner le meilleur de moi-même ? Nous voulions nous comporter correctement avec ceux que nous côtoyions mais nous avons mal répondu, nous voulions aider mais nous avons été un obstacle, nous voulions donner et c’est l’égoïsme qui l’a emporté. C’est pour cela qu’avec quelques amis nous avons pensé à une solution possible. Tout a commencé par deux d’entre nous qui ont trouvé des difficultés à donner toujours le meilleur de soi, ils ont alors compris que la meilleure manière d’y arriver était d’avoir un soutien réciproque : il est plus facile d’aimer et de respecter les autres sachant que quelqu’un essaie de faire la même chose ailleurs. Une première forme de « pacte » prenait naissance : le défi pour chacun de s’engager là où il était à donner régulièrement le meilleur de soi dans ses relations avec les autres. Cependant cette promesse ne s’est pas limitée à eux. Ils nous l’ont racontée plus tard et, après en avoir parlé, nous nous sommes trouvés d’accord avec eux.
Nous nous sommes donc associés à leur pacte et nous y avons apporté notre part. Nous avons,en effet, trouvé un symbole qui puisse nous aider à nous rappeler ce « pacte » quotidiennement et donc à nous soutenir : un petit bracelet fait d’une cordelette blanche. Ce « pacte » est entré en nous et nous avons commencé à le vivre. Comme il nous a beaucoup aidés, nous avons décidé de le diffuser dans notre ville en racontant l’expérience à tous ceux que nous connaissions. A partir de là s’est déclenchée une réaction en chaîne et la nouvelle de ce « pacte » s’est diffusée partout en Italie. Le mois dernier nous avons reçu beaucoup de photos et de récits d’expériences de personnes qui y ont adhéré ; voilà pourquoi nous voulons inviter toute personne intéressée à se mettre le bracelet blanc au poignet et à commencer à relever ce défi avec nous. Si vous voulez plus d’informations ou partager avec nous ce que vous vivez, tout le bien qui vous est arrivé en vivant ainsi, en donnant le meilleur de vous à tout instant, écrivez-nous à : ilpattobraccialetto@gmail.com Les plus beaux témoignages seront insérés dans notre journal « Teens » Extrait de de Teens online
Août 17, 2017 | Focolare Worldwide
Constructeurs de paix « Dans la situation de crise extrême qu’est en train de passer notre pays, nous voulons nous entraider à vivre en chrétiens cohérents. A Valencia, la ville la plus touchée par les pillages et les déprédations, nous avons vécu des journées de confusion et d’hystérie de masse. Différents secteurs industriels ont été sauvagement saccagés sans que les agents de police n’interviennent. Nous avons même au contraire vu ces mêmes policiers inciter à la déprédation des magasins en emportant des camions et du matériel. Ville bloquée, arrestations, climat de tension, colère et faim. En cette circonstance, en famille et avec les amis, nous essayons d’être un soutien les uns pour les autres et de communiquer espérance, sans juger ceux qui ont emporté toutes sortes de choses des magasins, jusqu’à des cuisines et des pièces automobiles. Nous assistons aussi à la continuelle intervention de la providence qui fait parvenir des médicaments et des vivres pour des familles entières. L’amour de Dieu est impressionnant : il veille sur ses enfants ». (O.T. – Venezuela) Cuisinier « Moi qui suis cuisinier, j’aime penser que la vie est un exercice pour arriver au banquet du Ciel. Jésus n’a-t-il pas commencé la vie publique lors d’un repas de noces à Cana ? N’a-t-il peut-être pas participé à de nombreux repas, jusqu’à la dernière cène, nous promettant un banquet final dans lequel, certainement, des cuisiniers comme moi auront aussi leur place ? Dans mon service en cuisine, l’objectif n’est pas tellement celui du plat en lui-même, mais les personnes qui goûteront au fruit de mon implication. J’essaie de ne pas travailler seulement pour la carrière, pour être un brave mari et un brave papa, mais pour Dieu ». (V. – Italie) Le ‘’truc’’ « Dans l’appartement que je partage avec d’autres étudiants, la cohabitation n’est pas toujours facile car ils ont des habitudes différentes des miennes. Un jour, découragé, j’étais en train de me dire que je devais trouver un autre logement, lorsque ma petite amie m’a suggéré de prendre moi, l’initiative et de faire quelque chose pour mes colocataires. Elle-même m’a aidé à préparer un gâteau. Un geste tellement simple ! Et pourtant, cela a servi à débloquer les relations à tel point qu’une espèce de course a débuté pour arriver à se rencontrer. Maintenant je connais le ‘’truc’’: quand une difficulté se présente, je peux commencer à aimer en premier ». (B.C. – République Tchèque) Vraie pauvreté « J’ai un ami invalide qui reçoit une pension minimale et est mis de côté par ses frères et sœurs. Un jour, il m’a raconté : « J’ai acheté une paire de chaussures à G., chaque jour, je lui paie le petit-déjeuner au bar. Aujourd’hui, j’ai l’intention de lui payer le dentier ». Des gestes semblables, il en accomplit quotidiennement, et pourtant ils disent qu’il est un asocial, et qu’il n’a même pas la capacité de comprendre et de vouloir. Bien au contraire, la bonté de cet homme qui, dans les conditions dans lesquelles il vit, sait être attentif aux besoins des autres, m’émeut toujours. Un jour il me disait : « Quand quelqu’un souffre, je le sens fort semblable à moi-même. Pouvoir l’aider m’aide à me sentir vivant et réalisé » ». (T. – Italie)
Août 15, 2017 | Non classifié(e)
“A la seule idée de parler de Marie je sens tressaillir mon âme et battre mon cœur. C’est un sujet dont la compréhension dépasse notre entendement et plutôt que d’en parler mieux vaudrait le silence. “Marie! Créature extraordinaire entre toutes, sublime au point de revêtir le titre et la réalité de Mère de Dieu, Immaculée donc, devenue par son Assomption, la Reine, la Mère de l’Église. Marie est plus proche de Dieu que de l’homme, et pourtant c’est une créature comme nous, et elle se présente comme telle devant son créateur. D’où la possibilité pour elle d’être pour nous comme un plan incliné qui relie le ciel et la terre, y compris à travers son incomparable humanité : enfant, adolescente, fiancée, mère, épouse, veuve… chacun de nous, dans l’âge qui est le sien, dans la condition qui est la sienne, peut trouver un lien avec elle et donc un modèle. […] “Quant au fait d’avoir une profonde relation avec elle – sans négliger l’importance des diverses dévotions qui ont fleuri au cours des siècles, pour donner au peuple chrétien le sens d’un amour maternel sûr, qui veille à tous les problèmes, petits ou grands, inhérents à la vie des hommes – je te conseillerais de t’engager sur la voie qui fait naître dans ton cœur un amour pour Marie semblable à celui que Jésus a pour elle. Si donc Marie porte en elle toutes ces qualités magnifiques et extraordinaires que tu connais, elle est aussi la « chrétienne parfaite ». “Et elle est ainsi, comme tu peux le voir dans l’Évangile, parce qu’elle ne vit pas sa propre vie, mais laisse vivre en elle la loi de Dieu. Elle peut dire, mieux que nous tous : « Ce n’est pas moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » (Gal 2, 20). Marie est la Parole de Dieu vécue. Si donc tu veux vraiment l’aimer, « imite-la ». Sois toi aussi Parole de Dieu vivante ! “En l’imitant tu deviens semblable à elle et tu es ainsi portée à l’aimer, parce que si l’adage dit: « L’amour trouve ses semblables ou rend semblables », il est aussi vrai que ceux qui se ressemblent s’aiment. […] “Imitons donc Marie, devenons semblables à elle et naîtra spontanément dans notre cœur notre amour envers elle ». Chiara Lubich “Dialogo aperto” (Dialogue ouvert). Publié dans Città Nuova, 1976, n. 9, p. 33. Voir aussi Centre Chiara Lubich: http://www.centrochiaralubich.org/it/documenti/scritti/4-scritto-it/1610-l-amore-fa-simili.html
Août 13, 2017 | Non classifié(e)
Igino Giordani considérait les jeunes avec cet amour qui jaillit de l’unité entre les générations. C’était un frère pour tout le monde, pour les petits comme pour les grands, puisque la fraternité nous rassemble en un, devant l’unique Père : « Jésus utilisa les expressions les plus vives pour affirmer son intime fraternité avec les hommes. On peut imaginer combien il aimait sa mère et ses cousins, compagnie de son enfance et confident de sa jeunesse. Et pourtant, une fois on lui annonça leur venue alors qu’il enseignait, il répondit : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? – Etendant la main vers ses disciples, il dit : – Voici ma mère et voici mes frères ; quiconque fait la volonté de mon Père, qui est dans les cieux, est mon frère, ma sœur et ma mère » (Mt 12, 48-50). Le sens de la réponse est évident : quiconque accepte la paternité de Dieu, qui est l’objet de la prédication évangélique, fait partie intégrante de la famille de Jésus, devient son frère, sa sœur, sa mère. Le christianisme nous apparente au Christ, et par Lui, à Dieu, au premier degré de parenté, qui est la fraternité ». (de Igino Giordani, le message social du christianisme, 2001, p. 87) Il compare l’unité des générations à la conduite d’une voiture : la jeunesse est comme un moteur, l’ancienneté est la conduite prudente ; tous les deux indispensables pour arriver au but ! Parmi ses nombreux correspondants, en 1979, un an avant sa mort, nous trouvons un enfant de 9 ans surnommé Sandokan, qui entre en rapport profond avec Igino et l’appelle « petit grand-père, au cœur Gen » : « Cher petit grand-père, depuis que je sais que tu es malade j’essaie de prier plus pour toi. Aujourd’hui avec maman et papa nous avons demandé au prêtre d’avoir une intention particulière pour toi à la messe et à Jésus, dans mon cœur, j’ai demandé qu’il t’aide et qu’il soit proche de toi en ce moment. Je me souviens que dans une lettre je t’avais écrit que je serais venu chez toi, mais je n’ai pas pu, cependant l’important est de t’avoir dans mon cœur et moi dans le tien. Quand tu nous auras laissé tous, pourras-tu nous saluer Jésus ? Tu sais je regrette que tu partes parce que je t’aime beaucoup, mais je suis content que tu puisses voir Jésus qui a été tout pour toi. Un gros bisou de la part de ton Sandokan ». “Bien cher Sandokan, dit Ferdinando, je me souviens très bien de toi : nous sommes toi et moi, les enfants du même Père, Jésus. Et moi je passe mes journées à côté de toi, sans regarder si nous vivons éloignés. Papa t’a bien expliqué : je suis un petit grand-père, qui possède un cœur gen. Pour cela nous sommes du même âge et petits frères. Et justement salue-moi beaucoup tes frères, enfants eux aussi de Jésus ; et aime-les comme tu aimes maman et papa et comme tu aimes Jésus… un bisou sur ton nez de la part de ton petit grand-père. » Sur le banc du Centre Mariapoli, centre où se déroulaient les congrès du mouvement des Focolari, les jeunes s’attroupaient autour de lui, en chantant et en dansant, ils s’entretenaient avec lui intimement : chacun se sentait aimé et faisait avec lui un pacte de suivre et de vivre l’idéal de l’unité proposé par Chiara Lubich. Giordani note l’une de ces rencontres joyeuses dans son journal : « Même si je n’ai plus de voix, ils m’ont prié de parler à l’école des gen garçons et filles : trois cents personnes. J’ai improvisé pour parler de différentes choses, mais en centrant tout sur le mystère d’amour, dans lequel agit la triade : Dieu-Frère-Moi. Un enthousiasme, embelli de chansons, a éclaté parmi les gen garçons et filles, qui démontrait la joie et l’unité de tous les présents ». (de : Journal de feu, 25 avril 1979).
Août 11, 2017 | Non classifié(e)
Le premier événement de la vie de Marie que l’Évangile rapporte, est l’annonciation (Lc 1,25 ss.). Marie a été choisie par Dieu depuis toujours, et cependant, à l’annonciation il s’est produit pour elle un fait très particulier. L’ange se présente à elle avec un message de Dieu, qu’elle accepte. Son « oui » fait aussitôt s’épanouir en elle une réalité nouvelle : l’incarnation du Verbe dans son sein. Regardons la vie de certains saints. Quelque chose d’analogue à ce que Marie a vécu se produit en eux, sur le plan spirituel, lorsqu’ils rencontrent un charisme donné par Dieu pour le bien de toute l’Église. Nous connaissons l’histoire de Claire d’Assise, la plus parfaite disciple de François d’Assise. Quand on visite Assise, où elle a vécu, le guide qui explique l’histoire de l’église Saint Damien dit : « Ici, le Christ s’est incarné dans le cœur de Claire. » Ce ne sont pas que des mots. Ils révèlent une vérité profonde. Bien que Claire d’Assise ait vécu une vie chrétienne fervente même auparavant, sa rencontre avec François, qui personnifiait une parole redite par Dieu au monde – la parole pauvreté –, a provoqué en elle un phénomène nouveau. Elle a fait grandir le Christ dans son âme, jusqu’à faire d’elle l’une des plus grandes saintes de l’Église catholique. Certains papes, certains saints et Pères de l’Église, ne disent-ils pas que la Parole engendre le Christ dans les âmes ? Il en est ainsi lorsqu’une personne rencontre le charisme de l’unité, soit à travers quelqu’un, soit à l’occasion d’une lecture, ou lors d’un congrès. Cette personne, se sentant appelée à y adhérer, dit son « oui », et il se produit alors en elle quelque chose de semblable à ce qui s’est produit en Marie et chez ces saints. Le Christ peut vraiment se développer et croître spirituellement en elle. Son baptême en est en quelque sorte actualisé. J’ai lu que sainte Claire d’Assise, avant de mourir, prononça une phrase merveilleuse : « Mon Dieu, je te remercie de m’avoir créée. » Elle voulait dire : « En me créant, tu as œuvré pour ta gloire. » Sa mort a sans doute été une mort d’amour. Que le Ciel veuille qu’il en soit de même pour nous. Si nous sommes fidèles, notre mort ne sera pas simplement une mort physique mais une mort d’amour. Nous irons nous aussi rencontrer notre Maman, notre sainte, notre modèle, Celle qui sur la terre a été notre Chef, notre Reine et notre Mère. Nous verrons la gloire de Marie, Reine du ciel et de la terre. Et nous la verrons entourée, surtout de tous ceux qui l’ont aimée. De Chiara Lubich, “Maria – Trasparenza di Dio”, 2003 Città Nuova – pagg. 49-50-63. En français : “Marie, transparence de Dieu”, 2003 Nouvelle Cité – p. 60, 62, 63
Août 10, 2017 | Focolare Worldwide
En arrivant de Manille ( à 60 km) la première sensation que l’on ressent en rejoignant dans la zone environnante du Lac de Taal (dans l’île de Luzon, la partie septentrionale de l’archipel des Philippines) est celle d’une profonde paix. Le visiteur est émerveillé à la vue d’un spectacle unique en son genre : le lac, qui avec ses eaux a rempli un très ancien caldera, accueille sur sa superficie, une île. Cette île, à son tour, accueille dans un cratère plus récent, un autre lac, beaucoup plus petit. Et au centre de ce petit miroir d’eau il y a un petit récif. Un effet ‘’matrioska’’ de lacs, l’un renfermé dans l’autre. De la cime du volcan, la visite s’étend vers des collines verdoyantes de bois et de prés, de plantations d’ananas, de café, de bananes et d’une infinie variété de fleurs tropicales.
Dans les environs du Lac Taal, depuis 1982, cette même impression se respire parmi les constructions et les routes de la Mariapolis Tagaytay ‘’Pace’’ est la première citadelle du Mouvement en Asie. « J’ai un rêve », s’était exclamée Chiara Lubich cette année-là, en voyant les collines de Tagaytay : que justement là, puisse naître une des citadelles des Focolari, lieux où on peut y vivre l’Évangile, d’une manière stable, pour montrer une esquisse de comment serait le monde si tous le vivaient. La présence des Focolari à Tagaytay remonte cependant plus loin dans le temps. Déjà en 1966 en effet, une première rencontre d’adhérents du Mouvement s’était déroulée en ces lieux. A cette occasion, les participants, touchés par la beauté du site, prièrent afin que naisse là un centre de formation, une ‘’maison pour tous’’. L’année suivante, grâce à une première donation, ce souhait commençait à devenir réalité, en prenant forme en 1975. Puis les événements et le rêve de 1982, avec la coïncidence d’une invitation faite au Mouvement par la Conférence épiscopale philippine, à construire, justement dans les alentours de Tagaytay, une ’’école’’ pour des prêtres asiatiques. Depuis lors, les développements ont été inattendus. En particulier, parmi les dizaines de constructions qui ont vu le jour, on peut parler de la constitution d’une école pour le dialogue avec les grandes religions d’Asie adressée en particulier aux musulmans et aux bouddhistes, mais aussi aux hindous et aux shintoïstes. Chaque année dans ces lieux, se rassemblent, afin d’expérimenter la joie de la convivialité, les jeunes bouddhistes d’une organisation laïque japonaise. Récemment lors du mois de mai dernier, 200 membres de grandes religions de 13 pays asiatiques différents, ont pris part à l’Ecole des Religions orientales (SOR).
Depuis sa fondation, la citadelle Pace (Paix) a aussi assumé un bel aperçu de promotion humaine et sociale, devenant un des sièges où œuvre la Bukas Palad Foundation, ONG sans but lucratif, fondée près de Manille en 1983 pour répondre aux nécessités sociales et sanitaires des groupes les plus pauvres de la population, surtout dans les zones rurales. Des familles entières, vivant dans des habitations précaires, (souvent dans des maisons qui se résument en une seule pièce dont le sol est en terre battue, sans eau courante) avec un accès difficile aux services sociaux et sanitaires et avec des opportunités insuffisantes au niveau du travail. Avec le slogan « Librement avons-nous reçu, librement nous donnons » , Bukas Palad (en langue tagalog ‘’à mains ouvertes’’) a désormais fait un parcours de plus de trente ans, améliorant la qualité de vie de milliers de personnes, non seulement en ce qui concerne l’aspect médical, mais aussi l’aspect humain et spirituel, avec une approche intégrée et globale tournée vers la promotion humaine et la santé des personnes. Actuellement, dans la citadelle, ont une importance particulière, les entreprises qui adhèrent au projet pour une économie de communion, les activités des volontaires hospitalières dans les différentes structures publiques, le témoignage plein de vivacité des opérateurs des médias et de diverses initiatives au niveau éducatif. A Tagaytay les expériences de dialogue et de partage grandissent et se multiplient, comme l’eau du lac qui se reflète dans d’autres miroirs d’eau. Mais les reflets de Paix, on ne peut les compter.
Août 9, 2017 | Focolare Worldwide
Lorsque j’étais jeune, j’aimais me mettre à l ‘écoute le soir, de Radio Vatican, qui transmettait des nouvelles en différentes langues étrangères. Naturellement, de ces langues, je n’en connaissais aucune, mais cette écoute me fascinait , me donnait l’impression de dilater le cœur sur l’humanité, sur les peuples et leur quotidien. Ce fut lors d’une de ces soirées que j’entendis le Pape Pio XII invoquer le nom de Dieu par trois fois : ‘’Dieu, Dieu, Dieu’’! Ce ‘’cri’’ s’ enregistra dans ma conscience même si, avec le temps qui passe, il finit par s’étioler et se perdre dans ma mémoire. C’était en 1956. Neuf ans plus tard, en janvier 1963, je faisais mon service militaire à Turin (Italie). Un copain de chambre m’invita à un Congrès, duquel étrangement je ne demandai aucune information. Et pourtant, en demandant l’autorisation à mes supérieurs, je me retrouvai à dire que de ce Congrès allait dépendre toute ma vie. Avec un accord inespéré de mes supérieurs, je partis dans la direction d’ Ala di Stura, un petit village de montagne, dans un splendide cadre de la nature. Accueilli comme si j’étais connu depuis toujours, c’est là que je connus Chiara Lubich – fondatrice du Mouvement des Focolari – , et Igino Giordani, cofondateur. Une réalité forte pour moi, fut le fait de rencontrer aussi pour la première fois, des personnes de cultures et de religions différentes. Ces jours-là, j’eus la possibilité de connaître, car elle était hôte des Focolari, Assunta Roncalli, sœur du Pape Jean XXIII qui allait mourir le 3 juin de cette même année 1963. Un matin, Chiara Lubich parla d’une nouvelle vocation née au sein du Mouvement. Et ce fut seulement lorsque Chiara indiqua l’année et les circonstances de cette naissance, que l’invocation de Pio XII refleurit impériale dans ma conscience : « Dieu, Dieu, Dieu ! Dieu vous aidera, Dieu sera votre force. Que ce nom ineffable, source de chaque droit, justice et liberté résonne dans les parlements, sur les places publiques, dans les maisons et les usines… ». C’est ainsi que s’exprima le Pape dans le message radio du 10 novembre 1956 durant la répression de la révolution en Hongrie. Et Chiara commenta : « Il y a donc eu une société capable d’enlever le nom de Dieu, la réalité de Dieu, la Providence de Dieu, l’Amour de Dieu du cœur des hommes. Il faut qu’il y ait une société capable de le remettre à Sa place. Serait-il possible que le démon ait ses disciples très fidèles, totalitaires, pseudo martyrs de son idée et que Dieu n’ait pas une armée compacte de Chrétiens qui donnent tout pour reconquérir la terre à Lui ? ». A cet appel du Pape, Chiara répond avec l’intuition de rassembler des femmes et des hommes de tous âges, nationalités, conditions, liés par un seul lien, celui de la fraternité universelle, afin qu’ils forment une armée de volontaires, les ‘Volontaires de Dieu’’, expression du Mouvement des Focolari aujourd’hui présente dans 182 pays du monde. Une vocation moderne, totalitaire, à laquelle Chiara donne une ultérieure touche de fascination lorsqu’elle la décrit comme l’attraction des temps modernes : « Pénétrer dans la plus haute contemplation tout en restant mélangés à tous, homme à côté de l’homme….pour marquer la foule de broderies de lumière et en même temps, partager la honte, la faim, les paradoxes, les joies brèves avec le prochain ». Igino Giordani la compare avec une « sainteté en bleu de travail, qui encourage à amener Dieu au Parlement, dans les conseils communaux, dans les hôpitaux, les écoles, les bureaux, les magasins, les études professionnelles, à la maison, au terrain de pétanque, mais aussi dans le monde de l’art, de la communication, de la science, de l’économie… ». car ajoute-t-il, « porter Dieu dans tous ces lieux signifie les transformer en Abbayes, les transformer en lieux sacrés dans lesquels chaque jour on y célèbre une Messe particulière ! ». 54 ans sont passés depuis ce jour où moi aussi je sentis l’appel à ‘m’enrôler’ avec les ‘’Volontaires de Dieu’’, nés d’un charisme qui, car authentique, se mesure aussi dans ses aspects concrets se reflétant dans la culture, dans le social, l’économie, la politique…Afin que les différents domaines de la vie ne restent pas médiocres, privés de courage, incapables d’unir, insensibles, mais ouverts à accueillir la profonde présence de Dieu . Gennaro Piccolo – Centre Igino Giordani’’ Une voie pour l’Unité’’ (Andria, Italie)
Août 8, 2017 | Senza categoria
Un sportif tenace, surtout avec sa bicyclette. Il parcourt, chaque jour, plusieurs kilomètres sur les tortueux et pittoresques sentiers des collines romaines pour s’entraîner. En effet, on dirait qu’il est encore bien jeune et pourtant cela fait de nombreuses années qu’il a décidé de donner sa vie pour aimer Dieu dans les frères qu’il rencontre chaque jour. Mais aussi dans les situations difficiles, qui sont soit, les siennes ou celles des autres. Et donc il faut vraiment garder la forme. Il y a quelques jours, lors d’un de ses entraînements habituels, son vélo heurte un caillou, bascule et casse le guidon, le catapultant dans les airs. L’atterrissage est tout sauf doux… et le cou est le premier à avoir un impact avec l’asphalte, avec comme résultat, une vertèbre cervicale endommagée (pour être précis, la C2). En un instant, le panorama change : il se retrouve, d’une intense activité physique à l’immobilité dans un lit d’hôpital avec une ‘’cage’’ en fer du cou vers le haut, serrée avec des vis qui appuient sur le crâne. L’engin bizarre devrait servir à empêcher chaque mouvement et ainsi espérer que se ressoude lentement la vertèbre lézardée. C’est du lit d’hôpital qu’il écrit, non sans difficultés, sur son portable : « C2, tu es entrée d’une façon arbitraire en changeant le cours de ma journée et plus encore. Je ne savais même pas que tu existais, et si tu existais, où étais-tu ? Puis ce brusque atterrissage sur l’asphalte de la route et parmi les différentes choses cassées, tu es entrée tout de suite en tête des préoccupations de tout le monde. Tu avais le pouvoir de me faire mourir, de m’immobiliser dans une chaise roulante. L’avertissement seul de la fracture à l’isthme vertébral du C2 t’a suffi… petit morceau d’os sur lequel se base tout le mouvement de la tête. Espérons qu’après ce fameux coup, de ne pas devoir changer la vision du monde, et que tu puisses aussi à travers un appareil futuriste, être à nouveau le point d’appui sur lequel tout bouge. Grand C2, j’essaie de récupérer mon rapport avec toi, sans que ce ne soit seulement par pur intérêt mais plutôt pour connaître un peu des merveilles dont nous sommes faits. Chaque petite chose possède une telle valeur ! Que ces moments m’aident à découvrir toute la valeur qui est en moi le fruit de Ton amour ». Francesco (Italie)
Août 7, 2017 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Le Palais Robert de Barcelone, grâce à ses jardins, est une sorte d’abri de verdure à l’écart des rues chaotiques de la ville. Il a accueilli à partir du 13 juillet dernier environ 70 personnes, en provenance de diverses régions d’Espagne, d’Italie et de Croatie, réunies pour le Symposium International « Écoles Inclusives : innovations sociales , enfance et sport », organisé par le Laboratorio de Investigación Prosocial Aplicada (LIPA), par l’Universitat Autònoma de Barcelona et par le réseau international Sportmeet. Enseignants, physiothérapeutes, sportifs engagés dans des projets d’intégration, modèles d’approche et de confrontation avec le handicap dans une perspective d’intégration sociale, tous convaincus qu’il n’y a aucun domaine de la vie qui ne soit digne d’être vécu. La vie même a besoin d’espaces de faiblesse pour expérimenter à travers elle sa propre capacité de récupération. Castel d’Aro (Gérone) a accueilli la Summer School (École d’été), un espace de confrontation et d’apprentissage sur le thème du sport inclusif. Une vingtaine de participants, sous la conduite avisée d’Eugenio Jimènez et du professeur Javier Lamoneda, ont expérimenté, à travers des jeux, ce que signifie « se mettre dans la peau d’une personne handicapée ». L’expérience sportive, qui est en soi l’occasion d’une confrontation quotidienne avec la limite, offre matière à penser le rapport de la vie elle-même avec les obstacles, la souffrance, le malaise. A travers des réflexions, Paolo Crépaz de Sportmeet a conduit les participants à s’interroger sur le concept de limite, comme barrière, obstacle, souffrance ou, d’une façon plus générale comme malaise, dans la perspective (contraire à l’opinion courante) selon laquelle la présence même d’une limite pourrait devenir une potentialité, l’occasion de « tendre constamment et par habitude acquise, à la fraternité universelle » (Chiara Lubich)
Surprenante la capacité de l’activité sportive à affronter et à dépasser les obstacles, à inclure et à intégrer, à abattre les barrières sous toutes les latitudes et dans tous les contextes sociaux : par exemple que peut faire un ballon pour réunir les gens, dans une cour d’été ensoleillée ou à l’intérieur d’un camp de réfugiés ? Les participants se confrontent dans un climat de confiance et d’estime réciproque. Javier Lamoneda Prieto, professeur d’Éducation Physique à Jerez de la Frontera (Cadix, Espagne) partage son expérience : « Il semble qu’au cours de ces journées se soit constituée une équipe qui veut faire de l’activité physique un moyen pour que se rencontrent les divers acteurs et professionnels du sport, en agissant principalement sur deux axes: universitaire et social. Pour la première fois nous avons élaboré un programme de formation avec une université publique ». Roberto Nicolis, intervenant socio-sportif à Vérone (Italie): “La limite que j’expérimente souvent est celle de la distance qui sépare les personnes les unes des autres, précisément le handicap. Réduire cette distance à travers le partage, la connaissance et les expériences nous fait nous sentir plus proches ». Roberto Macri, Président de la Fondation de l’Œuvre Sainte Rita à Prato : « Vous nous avez surtout donné l’occasion de réfléchir sur nous-mêmes et sur les valeurs qui donnent sens à notre engagement. Non seulement à notre engagement professionnel ou bénévole, mais, d’une manière plus générale à ce qui peut donner un sens plus profond à notre manière d’être hommes et femmes ».
Août 5, 2017 | Non classifié(e)
« En contemplant l’immensité de l’univers, la beauté extraordinaire de la nature, de sa puissance, je me suis tournée spontanément vers le Créateur de toutes choses et j’ai compris de façon nouvelle l’immensité de Dieu. L’impression en fut si forte et si nouvelle que je me serais mise aussitôt à genoux pour adorer, louer, glorifier Dieu. J’ai ressenti le besoin d’agir de la sorte comme si c’était ma vocation actuelle. Et comme si mes yeux s’ouvraient, j’ai compris comme jamais auparavant qui est Celui que nous avons choisi comme Idéal, ou plutôt Celui qui nous a choisis. Je l’ai vu si grand, si grand, si grand qu’il me paraissait impossible qu’il ait pensé à nous. Cette impression de son immensité est restée profondément en moi pendant plusieurs jours. Et maintenant, lorsque je prie en disant : “Que ton nom soit sanctifié” ou “Gloire au Père, au Fils, au Saint-Esprit”, pour moi c’est tout autre chose : c’est une nécessité qui vient du cœur ». (Rocca di Papa, 22.1.87) « […] Contempler l’étendue sans fin de la mer, une chaîne de hautes montagnes, un glacier imposant ou encore la voûte du ciel constellée d’étoiles… Quelle majesté ! Quelle immensité ! Qu’à travers la splendeur éblouissante de la nature, nous remontions à celui qui en est l’auteur : Dieu, le roi de l’univers, le maître des galaxies, l’Infini […]. Il est présent partout : dans le scintillement d’un ruisseau, l’éclosion d’une fleur, la clarté de l’aube, dans le rougeoiement d’un coucher du soleil, l’éclat des cimes enneigées […]. Dans nos métropoles de béton, construites de la main de l’homme, où règne le vacarme et où bien rarement la nature nous est dévoilée. Pourtant, si nous le désirons, il suffit d’un coin de ciel qui se découpe entre les sommets des immeubles pour nous rappeler Dieu. Il suffit d’un rayon de soleil qui arrive toujours à pénétrer à travers les barreaux d’une prison. Il suffit d’une fleur, d’une prairie ou du visage d’un enfant… […] Cela nous aidera à retourner au milieu des hommes, là où est notre place, fortifiés comme sans doute Jésus l’était après avoir prié le Père toute la nuit sur la montagne, sous le ciel étoilé et qu’ensuite il revenait parmi les hommes pour faire le bien. » (Mollens, 22.9.88) Da Chiara Lubich – “Cercando le cose di lassù” – Édition Città Nuova, Rome 1992, pages 5 – 111,112.
Août 4, 2017 | Non classifié(e)
Août 3, 2017 | Focolare Worldwide
U
n livre pour l’examen «Je fréquente la faculté d’Architecture. Je dois passer un examen très important pour lequel il me manque un livre fondamental, mais comme il venait de l’Espagne, il coûtait quatre fois le prix normal. C’était le dernier jour pour l’inscription à cet examen et j’étais désespéré. Je suis sorti de l’université, j’ai couru dans une église proche et j’ai demandé de l’aide à Jésus en le priant de me procurer le livre « avant midi ». Peu après, on m’appelle à la faculté : c’était un collègue que je ne voyais pas depuis longtemps. Quand il a su mon problème, il a insisté pour m’accompagner chez une étudiante qu’il connaissait à peine. Elle avait ce livre, et elle était même contente de me le prêter. Il était midi. Quelques jours plus tard, après avoir relevé dans le texte des erreurs typographiques et l’absence de quelques pages importantes, j’ai écrit un mail à l’éditeur. Pour me remercier, une semaine plus tard l’éditeur m’a envoyé en courrier rapide un exemplaire gratuit. Comment ne pas voir en tout cela l’amour de Dieu ? ». (S.G. Argentine) Me mettre à la place de mon mari « Souvent, après le travail, mon mari s’allonge sur le divan et regarde un film. Moi qui attends un peu d’aide après une journée bien occupée avec les enfants, je sens la tension et la rancune. Un jour, poussée par le conseil de quelques amis de me mettre à l’aimer en premier sans rien attendre, j’ai essayé de me mettre à sa place : j’ai pensé à son dur travail et au besoin de trouver à la maison tendresse et compréhension. Alors, j’ai mis de côté mes préoccupations, je me suis assise sur le divan pour voir le film avec lui, puis nous avons échangé nos opinions. » (G.G. Sibérie) Aide réciproque “Le mari de ma voisine a dû être hospitalisé en urgence et il ne restait chez eux que son frère de soixante-dix ans, qui n’avait pas l’habitude des casseroles. Malgré la grippe de mon mari et de ma mère, je lui ai proposé mes services. Pendant 15 jours, alors que j’assistais mes malades, j’ai cuisiné aussi pour lui, et le dimanche je l’ai invité à déjeuner chez nous. Il nous le rendait en apportant de la nourriture qu’il avait. Il était maintenant devenu comme l’un de la famille ». (C. Italie). Demander pardon “ Mon tempérament fort, autoritaire et indépendant me poussait à juger les gens. Cette manière de faire rendait mes relations avec les autres difficiles, même avec mon mari. Il y a quelque temps, j’ai participé à une rencontre où l’on approfondissait la Parole de l’évangile. Mes certitudes ont pris un sérieux coup. J’ai décidé de faire ma première expérience au travail, où je suis la responsable du personnel d’un grand magasin qui comprend plus de trente employés. J’éprouvais en particulier une grande antipathie pour l’un d’entre eux. Lorsque son tour arrivait pour recevoir sa paie, je lui jetais l’enveloppe contenant son argent sur le bureau. Et maintenant ? J’ai essayé de le regarder différemment, comme si j’avais mis des lunettes. En faisant un effort, je me suis approchée et devant lui je lui ai demandé pardon. Ce fut une des plus grandes joies expérimentées dans ma vie ». (D. Brésil)
Août 2, 2017 | Non classifié(e)

Photo A. Dimech – © CSC Audiovisivi
« Le droit peut-il être un instrument d’intégration dans la société ? » Participant à un séminaire d’études à Malte le 2 mai dernier, Maria Voce, Présidente du Mouvement des Focolari, première femme avocate dans sa ville d’origine (Cosenza, Italie), répond, convaincue. « C’est possible, si nous surmontons une vision exclusivement formaliste et si nous misons sur la considération du droit comme un moyen indispensable pour contribuer et créer une réalité de communion au sein de la société. Le droit en effet, est confronté avec l’anxiété de justice présente en chaque homme et l’aide à la réaliser. Il nous apprend comment nous devons vivre, comment nous construisons d’une façon droite, les relations entre les personnes, les groupes, les organisations, les états », mais par la même occasion, ajoute-t-elle, il a un objectif plus élevé : « la réalisation du bien commun et l’édification de la fraternité universelle ». À une époque où les guerres, les actes terroristes et la peur de ce qui est différent semblent effacer cette vision du droit, Maria Voce rappelle : « La Déclaration Universelle des droits de l’homme (1948), après la catastrophe de la seconde guerre mondiale et de la Shoah, met en évidence dès le préambule : « la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la paix, et de la justice dans le monde ». Les Constitutions européennes successives le réaffirment aussi. La Charte Constitutionnelle allemande (1949-1990), dans son premier article, proclame : « La dignité humaine est intangible. Il est du devoir de tout pouvoir de l’État de la respecter et de la protéger ». La Charte polonaise (1997) affirme : « La naturelle et inviolable dignité de l’homme est source de la liberté et des droits de l’individu et du citoyen. Le gouvernement a le devoir de préserver son inviolabilité (art. 30) ». Également la Charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne, rappelée par le Traité de Lisbonne de décembre 2009, met la dignité comme valeur prioritaire par rapport à la liberté, l’égalité, la solidarité, la citoyenneté et la justice : “La dignité humaine est inviolable. Celle-ci doit être respectée et protégée (art.1)” ». A soixante ans de la signature des Traités de l’Union Européenne, poursuit Maria Voce, « nous connaissons les difficultés que l’Union est en train de traverser et je pense pouvoir affirmer que le motif de cette crise semble être la crise elle-même des relations. On a misé sur la construction d’un marché commun, en s’en remettant aux lois du capitalisme, mais nous sommes restés distants si ce n’est pas indifférents les uns vis-à-vis des autres. La crise exige une sérieuse vérification de la signification profonde d’intégration, qui spécialement pour l’Union Européenne doit s’appuyer sur un patrimoine partagé, fruit de la rencontre entre l’héritage gréco-romain et celui judéo-chrétien, sans oublier les multiples contributions venues de toutes les cultures présentes autour de la Méditerranée ». Au cours de son intervention, Maria Voce offre l’engagement du Mouvement des Focolari pour la défense des principes de paix et d’unité qui avaient inspiré les fondateurs de l’Union européenne. « C’est l’expérience d’Ensemble pour l’Europe. Il s’agit d’un réseau de personnes appartenant à différents mouvements d’inspiration chrétienne, ayant des rendez-vous pluriannuels, continentaux et locaux. Lors de telles rencontres, sont dégagées, entre autres, quelques valeurs partagées par tous : la famille, la vie, la paix, l’environnement, une économie juste, la solidarité avec les plus pauvres. Ils veulent témoigner que l’unité est possible entre des personnes de l’Europe du Nord et du Sud, de l’Est et de l’Ouest. Nous voudrions ensemble multiplier les expériences positives déjà en voie de réalisation et dégager des lignes de pensée et d’actions qui puissent contribuer, dans le domaine du droit, de la politique, de l’économie, de l’éducation, à l’édification d’une société qui se construit comme une famille ».
Août 1, 2017 | Focolare Worldwide
Le terme « système » est sans doute l’un des plus employés. Presque sans que nous nous en rendions compte, il revient constamment, que l’on parle d’élections administratives, de pari sportif, d’étoiles, d’unité de mesure, de politique, d’irrigation, de devoir d’algèbre des enfants, de sécurité, de transport,de soins médicaux ou chaînes de montagne. Simple ou complexe, nerveux ou monétaire, un « système » (du grec sistema, réunion, récolte) est continuellement dans la bouche de tout le monde. En 1937, et de manière « systématique » en 1945, un biologiste autrichien, Ludwig von Bertalanffy (Vienne, 1901 – Buffalo, NY, 1972) énonça le premier la Théorie des Systèmes (TGS), une méthode de lecture et d’interprétation du monde entier existant : « Tout organisme est un ordre dynamique de processus qui interagissent réciproquement ». Jordi Marjanedas, catalan, classe 1940, s’est dédié scrupuleusement à cette théorie dans son récent volume « Les défis d’aujourd’hui à la lumière de la Théorie Générale des Systèmes » édité par Città Nuova. Le texte se déroule en glissant des sciences biologiques à la vie de l’univers, de l’écologie à l’anthropologie, de l’histoire à l’éthique, aux sciences sociales et à la religion, en cherchant dans tous les domaines du savoir des éléments d’intégration et de cohérence, selon la vision unitaire de l’homme et de la création. Où réside l’importance de la Théorie ? Le développement de la science moderne a apporté une prolifération de savoirs partiels, fragmentés, hyperspécialisés. Tellement que l’écrivain G.K. Chesterton a pu dire non sans ironie: “Nous arriverons un jour à tout savoir de rien ». Cette fragmentation obscurcit une vision unitaire du tout. En médecine, par exemple, l’homme n’est pas son foie ni ses articulations, mais un ensemble harmonieux et unitaire d’esprit, d’âme et de corps. En philosophie, d’innombrables théories et systèmes « fermés », prétendaient expliquer la totalité de la réalité dans une unique signification (les totalitarismes en sont un exemple). Aristote lui-même, avait admis : « Le tout est plus qu’une simple somme des parties ».
À la fin du XXème siècle, la systématique s’est développée au niveau universitaire en tant que science qui se propose comme but de chercher dans les différentes disciplines le sens unitaire de l’existence, même dans ses multiples dimensions. Ainsi, par exemple, le développement scientifique ne peut avoir de finalité en soi, mais en fonction d’un bien supérieur. La même chose pour le rapport entre les cultures à appliquer au dialogue et au respect réciproque. Voilà pourquoi – affirme Marjanedas – il faut souligner l’importance des rapports constructifs avec les autres en fonction d’un bien total. « Il faut s’ouvrir et développer un dialogue sincère entre personnes et groupes de cultures différentes ». L’actualité de la Théorie consiste donc à son application possible à tous les milieux. « L’idée de système fournit un instrument pour intégrer et structurer de manière cohérente la compréhension des diverses disciplines. L’éducation, par exemple, ne peut se référer uniquement aux valeurs scientifiques, mais aussi aux valeurs éthiques et artistiques pour le développement global de la personnalité, en tenant compte de la totalité des composantes du monde éducatif et les différents rôles des étudiants, des professeurs, parents, administrateurs, communautés ». “La pensée, dans son sens le plus noble et le plus haut – écrit Jesús Morán dans la présentation du livre de Marjanedas – est toujours ouverte et en continuelle évolution, en constante actualisation. Elle cueille la réalité et, sans pour autant l’enfermer dans des schémas prédéterminés et fixes, lui permet de s’y déplacer à l’intérieur avec un sens continuel d’étonnement, même si l’horizon en est sa corniche. La réalité est quelque chose qui nous précède et nous dépasse ». La vision de la réalité en tant que système peut devenir non seulement un exercice intellectuel, mais une proposition qui nous met en jeu personnellement, une aventure continuelle d’humilité et de créativité. C’est vraiment un défi authentique. Un prêtre donne le livre au Saint-Père
Juil 31, 2017 | Focolare Worldwide
Depuis le début de mon aventure dans le focolare en Thaïlande en 1984, le contact avec les pauvres a été constant. En 1985, le premier voyage dans la Birmanie d’alors (l’actuel Myanmar) et une grande impression de toucher du doigt la plus extrême misère : jusqu’à ce jour, je ne l’avais jamais vue en personne. Et puis avec la guerre civile qui a éclaté en 1988, les réfugiés ont commencé à arriver en Thaïlande, surtout dans les zones proches des frontières. Leurs conditions de vie ? Maladies, solitude, désespoir, exploitation et beaucoup d’envie d’une vraie vie : pour nous focolarini, un visage de Jésus crucifié et abandonné que nous avons essayé de soulager et aimer. Au cours de ces 32 années, notre aide a certainement été insuffisante, comme cela peut l’être pour une vraie catastrophe humanitaire de laquelle on parle peu. Face à la douleur, face à la personne qui meurt, tu n’es jamais préparé. Depuis 6 ans, notre implication s’est intensifiée dans la zone de Mae Sot, au nord ouest de la Thaïlande, une ville frontalière . Nous avons repris le projet du Père Justine, birman, mort après une longue maladie. Il avait commencé à s’occuper des enfants des réfugiés qui restaient à la maison toute la journée, seuls, en les rassemblant dans une petite ‘’école’’(une cabane). Elle était restée sans soutien financier, c’est ainsi que nous avons donné l’argent qui restait pour reprendre l’accueil. L’école maintenant s’appelle ‘’Goutte après goutte, le pont Latina Mae Sot’’ : une collaboration entre nos enfants de Mae Sot d’origine birmane et Karen et ceux d’une école de Latina, en Italie, où travaillent quelques membres des Focolari. C’est un pont de solidarité qui lie les deux villes distantes de 10 000 km, et qui, aujourd’hui s’est étendu en entraînant quelques centaines de personnes de plusieurs endroits différents. Une multinationale de transports nous aide à acheminer avec leurs containers les aides récoltées, en payant tous les frais de dédouanement (€ 1000 pour chaque chargement), pour les faire arriver jusqu’à Mae Sot, dans les montagnes de la Thaïlande.
Actuellement, à travers le Père Joachim du Myanmar, nous aidons environ 200 personnes qui vivent en-dehors des camps officiels de réfugiés, qui n’ont pas de documents et souvent n’ont rien à manger. Comme le dit le pape François, nous faisons l’expérience de ‘’toucher la chair du Christ’’, un des si nombreux visages de Jésus Abandonné. En plus de la nourriture, il y a besoin d’amour, de chaleur humaine, d’affection…Chiara (Lubich) et notre spiritualité nous encouragent à nous ‘faire un’ avec tous. Un d’entre eux nous a dit :’’Merci pour tout ce que vous nous faites parvenir, mais surtout parce que vous faites en sorte que nous nous sentions aimés. Cela nous donne l’espérance pour vivre’’. Actuellement, nous avons une association formée par quelques-uns de nos amis de Poschiavo (Suisse), qui a été reconnue par le gouvernement qui finance des projets en cours dans trois pays : la Thaïlande, le Laos et le Vietnam. Après 6 ans, nous voyons que c’est vraiment un miracle !
Au Vietnam, les projets sont dans la zone du sud, vers le Delta du Mekong, autour d’une paroisse. Nous construisons de petites maisons ou nous les réparons ; des puits pour l’eau potable là où il n’y en a pas ; nous construisons aussi des ponts qui sont très utiles pour les communications entre personnes isolées. Les ‘’ponts de singes’’ comme on les appelle, fabriqués avec seulement une dizaine de bambous se transforment en ponts pour les gens, fabriqués avec du ciment et du fer. Maintenant nous avons commencé à travailler aussi dans les montagnes, au centre du Vietnam, dans la région de Gia Lai (connue pour les combats pendant la guerre) avec un groupe des minorités ethniques. L’Église s’engage beaucoup dans cette région et la pauvreté atteint des niveaux réellement préoccupants dans les villages de montagne, surtout pour les populations ethniques. Au Laos, nous aidons des enfants à travers des prêtres qui ont passé une période dans l’ ‘’école sacerdotale’’ de Tagaytay (Philippines). L’aide est soutenue par des rapports de réelle amitié, beaucoup de fantaisie et d’envie de travailler. L’amour est comme un pont qui unit tout le monde avec un rêve commun : vivre concrètement la fraternité universelle. Notre budget ? Des donations spontanées , de beaucoup de gens simples et même pauvres. Nous sommes convaincus que si Dieu veut ce projet il nous fait arriver tout ce dont nous avons besoin. Luigi Butori Website:www.gocciadopogoccia.ch Facebook
Juil 29, 2017 | Senza categoria
Juil 28, 2017 | Non classifié(e), Parole di vie
Ce psaume est un chant de gloire qui célèbre la royauté du Seigneur, éternelle et majestueuse. Cette royauté s’exprime avec justice et bonté, avec la proximité d’un père et non pas dans une domination. Dieu est le protagoniste de cet hymne, où il révèle sa tendresse, surabondante comme celle d’une mère : il est miséricordieux, compatissant, lent à la colère, grand dans l’amour, bon envers tous… Cette bonté se manifeste envers le peuple d’Israël, mais elle s’étend aussi sur tout ce qui est né de ses mains créatrices, chaque personne et toute la création. À la fin du psaume, l’auteur invite tous les vivants à s’associer à ce chant : « Le Seigneur est bon pour tous, plein de tendresse pour toutes ses œuvres. » Dieu a confié la création à l’homme et à la femme, appelés à collaborer à son œuvre, dans la justice et la paix, en cheminant dans son dessein d’amour. Malheureusement, nous voyons autour de nous les innombrables blessures infligées aux personnes, ainsi qu’à la nature. La cause en est l’indifférence de beaucoup, l’égoïsme et la voracité de ceux qui exploitent les richesses de la terre dans leurs seuls intérêts, aux dépens du bien commun. Ces dernières années, une nouvelle sensibilité s’est fait jour dans la communauté chrétienne. Nombreux sont les appels à découvrir à nouveau la nature comme miroir de la bonté divine et patrimoine de toute l’humanité. Le patriarche de Constantinople Bartholomée s’exprimait ainsi dans son message pour la journée de la création l’année dernière : « Une vigilance continuelle est requise, ainsi qu’une formation et un enseignement, de façon que soit claire la relation entre la crise écologique actuelle et les passions humaines […], dont le résultat et le fruit sont la crise environnementale que nous vivons. La seule voie est le retour à la beauté antique, à la modération et à l’ascèse, qui peuvent conduire à la saine gestion de l’environnement naturel. De manière particulière, l’avidité conduit avec certitude à la pauvreté spirituelle de l’homme et mène à la destruction de l’environnement naturel . » Et le pape François, dans le document Laudato sì, écrivait : « La préservation de la nature fait partie d’un style de vie qui implique une capacité de cohabitation et de communion. Jésus nous a rappelé que nous avons Dieu comme Père commun, ce qui fait de nous des frères. L’amour fraternel ne peut être que gratuit, il ne peut jamais être une rétribution pour ce qu’un autre réalise ni une avance pour ce que nous espérons qu’il fera. C’est pourquoi, il est possible d’aimer les ennemis. Cette même gratuité nous amène à aimer et à accepter le vent, le soleil ou les nuages, bien qu’ils ne se soumettent pas à notre contrôle. […] Il faut reprendre conscience que nous avons besoin les uns des autres, que nous avons une responsabilité vis-à-vis des autres et du monde, que cela vaut la peine d’être bons et honnêtes . » Profitons alors de toutes les occasions possibles pour lever les yeux vers l’immensité du ciel, la majesté des montagnes, ou l’herbe qui borde le chemin. Cela nous aidera à reconnaître la grandeur du Créateur, qui aime la vie. Nous retrouverons l’espérance en son infinie bonté, qui nous entoure et nous accompagne. Choisissons pour nous-mêmes et notre famille un style de vie sobre, respectueux des exigences de l’environnement, proportionné aux nécessités des autres. Partageons les biens de cette terre et de notre travail avec nos frères et sœurs plus pauvres. Témoignons de cette plénitude de vie et de joie, en apportant tendresse, bienveillance et réconciliation. Commission Parole de vie (La Commission Parole de vie est composée de deux biblistes, de représentants d’Asie, d’Afrique, d’Amérique Latine, des jeunes, du monde de la communication et de l’œcuménisme)